Cette toute simple et petite pince
Faite d'un plexiglas tout transparent
Que l'on prendrait pour un jouet innocent.
Elle ne serre pas jusqu'à faire souffrir,
Mais assez pour tenir et se faire sentir,
Petite chose provoquant d'étranges désirs,
Conduisant, avec le temps, à l'orée du plaisir.
Cet objet que tu soupèses entre tes mains,
Tu le retournes ; attendrais-tu demain ?
Te remémorant ce qu'il pourrait faire,
Et parvenir même à le laisser te satisfaire.
Ainsi, mue par une sorte d'excitation,
Délicatement, et avec un peu d'appréhension,
Tu fais saillir ce délicat petit bourgeon
En le caressant comme l'archet d'un violon.
Puis, toujours avec d'infinies précautions,
Tu relâches la pince sur le centre de tes émotions,
Regardant à travers les mâchoires translucides
Cette chair violacée, délicate et déjà humide.
Sentant cet ustensile bien en place,
Tu t'installes devant une grande glace,
Troublée par cette étrange sensation
De voir ta chair en pleine élongation.
C'est ainsi que quelques faibles mouvements
Provoquent un bien troublant balancement
Entre tes cuisses ; et si c'était cette vision
Qui libérerait toute cette excitation ?
Tu croyais que cet objet était maléfique ;
C'était ignorer le pouvoir de la pince magique
Qui peut révéler parfois d'insoupçonnés plaisirs
Qu'on ne pourrait pas imaginer au comble du désir.
Auteur : Pierheim
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