mercredi 5 novembre 2014

Échange de mauvais procédés (7)

Relisez le chapitre 6

Le lendemain étant un samedi, la mignonne étudiante n’avait pas cours. Fatiguée par sa prestation à l’occasion du dîner un peu particulier qui avait eu lieu la veille au soir, elle faisait la grasse matinée dans un demi-sommeil entrecoupé de rêveries érotiques où elle revivait à loisir la folle excitation qui l’avait fait vibrer.

Michel s’était levé assez tôt pour placer les couverts sales dans le lave-vaisselle et remettre en ordre la salle à manger et la cuisine. Tout en se livrant à ces tâches domestiques, il réfléchissait à la manière dont il pourrait augmenter son ascendant sur sa locataire.

« C’est maintenant qu’il faut que j’en profite : avec ce qu’il s’est passé hier soir, elle est tellement conditionnée qu’elle ne pourra rien me refuser. Après tout, ce n’est pas moi qui l’ai forcée à s’exhiber ainsi… Elle est allée bien au-delà de ce que j’avais exigé d’elle. »

Des pensées – parfois contradictoires – affluaient à son esprit.

« Cette petite Camille a des prédispositions pour la soumission : à moi de les développer et de les exploiter. Pas trop, quand même ! Je ne veux pas la détruire en la transformant en esclave obligée de subir n’importe quelle contrainte ; il faut trouver un juste équilibre entre mes attentes et les siennes, l’inciter à demander d’elle-même des traitements qui lui apporteraient autant de plaisir qu’à moi. Elle doit y trouver son compte, et s’épanouir dans sa soumission. Donc, je dois la laisser libre pendant la journée, de manière à ce qu’elle puisse relâcher la pression. Elle ne sera soumise qu’ici, chez moi. »

Une fois le rangement terminé, il alla s’installer dans un fauteuil pour réfléchir calmement.

« Il est temps d’édicter des règles, et aussi de la marquer du sceau de mon autorité. Mais de quelle manière ? Je ne vais quand même pas la tatouer comme un animal de compagnie, et encore moins la marquer au fer rouge comme du bétail. Quoique… Enfin, pas tout de suite ; nous verrons plus tard. Pour le moment, il faudra se contenter d’une marque plus discrète, plus euh… symbolique. Voilà ! Elle devra porter continuellement sur elle le symbole de la maîtrise que j’exerce sur elle : une chaîne ? Un peu voyant. J’y suis : une chaînette. C’est ça ! Un bijou discret qu’elle portera à la cheville, qui lui rappellera constamment qu’elle a un Maître. »

Alors qu’il était plongé dans ses pensées, il sentit une présence. Il ouvrit les yeux : c’était Camille, qui venait tout juste de se lever. Son corps n’était revêtu que d’une chemise qui arrivait tout juste en haut de ses cuisses fuselées, et dont l’ouverture ne masquait qu’à peine le galbe harmonieux de ses seins. Sans dire un mot, les yeux baissés, elle attendait que le sexagénaire remarque sa présence.

— Ah, c’est toi, Camille ? Bonjour.
— Bonjour, Maître.

Michel sourit à ce mot. Il y avait une étincelle dans le regard de Camille : elle en voulait encore. C'était la Providence qui la lui avait envoyée ; nulle autre raison ne pouvait expliquer la chance qu'il avait eue de la trouver. Une inquiétude cependant le guettait : à cet âge-là, les filles peuvent se lasser assez vite de l'attrait que peut avoir la nouveauté. Il allait lui falloir l'attacher fermement à lui.

— Tout à l’heure, nous irons faire quelques courses ; mais avant, il va falloir mettre les choses au point. En particulier, de nouvelles règles de comportement.
— Je vous écoute, Maître.
— Tout d’abord, tu devras m’appeler « Maître » chaque fois que nous serons seuls ; mais à ces moments-là seulement, sauf ordre contraire de ma part.
— Bien, Maître.
— Ensuite, les portes intérieures de l’appartement devront toujours rester ouvertes. Je précise, au cas où tu n’aurais pas compris, toutes les portes, y compris celles des sanitaires : salle de bain et toilettes. Est-ce bien clair, Camille ?

Lorsqu’elle réalisa l’étendue de cette exigence, elle sentit sa vulve s’humidifier d’une délicate rosée, et c’est un peu confuse qu’elle réussit à articuler :

— Ou-oui, Maître : c’est très clair.
— Bien. À présent, venons-en au plus important : si tu veux pouvoir continuer à habiter ici, il va falloir me prêter serment. Une promesse d’obéissance. D’obéissance totale. Le désires-tu, Camille ?

La jeune fille, prise au dépourvu, hésitait. Ce qui n’était qu’un jeu sexuel – au demeurant très excitant – risquait bien de devenir sérieux et contraignant. « Que va-t-il encore me demander ? Ça ne lui suffit pas que je l’appelle Maître et que je lui montre mes fesses, à lui et à ses invités ? »

— Alors, Camille ?

Elle était perdue dans ses pensées… « Il m’inquiète, cette fois, avec son exigence d’obéissance absolue : il pourrait me demander n’importe quoi ! Je vais refuser. Oui, mais si je refuse, alors finies, les études, et je vais me retrouver caissière dans une grande surface… Non. Ce n’est pas l’avenir que j’envisage ! Et puis, ai-je vraiment envie de refuser ? »

— Eh bien ! s’impatienta le sexagénaire.

Camille prit une profonde inspiration…

— Oui. J’accepte.
— Oui qui ? hurla le retraité.
— Oui, Maître. J’accepte, Maître.
— Alors, agenouille-toi, et répète après moi : « Moi, Camille Marignan… »
— Moi, Camille Marignan…
— « …déclare vous reconnaître comme Maître… »
— Déclare vous reconnaître comme Maître.
— « …et unique propriétaire de mon corps. »
— Et unique propriétaire de mon corps.
— « Je m’engage solennellement à vous obéir… »
— Je m’engage solennellement à vous obéir.
— « …dans les limites de cet appartement. »
— Dans les limites de cet appartement.
— Tu peux te relever. Tu vois : ce n’était pas très difficile. Tu as bien remarqué que ton obéissance ne me sera due qu’ici ? Cela signifie que tu n’auras pas à le faire à l’extérieur de l’appartement. Dès que tu en franchiras la porte, tu seras libre de faire ce que tu veux.
— Oui, Maître : j’ai bien compris, et je vous remercie de me laisser une certaine liberté. Sachez que je ferai tout mon possible pour vous satisfaire.
— C’est bien ainsi que je l’entends. Allez ! Maintenant, tu peux aller faire ta toilette.
— J’y vais, Maître.

La jeune fille se dirigea vers la salle de bain. Lorsqu’elle y eut pénétré, elle en referma la porte, par habitude.

— Camille !
— Vous m’avez appelée, Maître ?
— Tu as déjà oublié ?
— Oublié quoi, Maître ?
— La porte. Toujours ouverte !
— Oh, excusez-moi, Mons… Maître.

De son fauteuil, Michel afficha un sourire de satisfaction en voyant sa locataire faire disparaître l’obstacle qui la masquait à son regard lubrique. Tout d'abord un peu gênée, Camille y prit vite goût et Michel put observer avec délice ses courbes mouvantes en ombres chinoises à travers le rideau de la douche.
Alors qu'elle finissait de se sécher et s’apprêtait à s'habiller, Michel l'interrompit.

— Suis-moi : il est l'heure.

Interloquée, elle le suivit. « L'heure ? L'heure de quoi ? » Il la mena à la cuisine et l'y fit monter sur la table, à quatre pattes. Déposant un bol sous sa poitrine, il commença à la traire comme il l'avait fait la veille. La légère pression qu'elle ressentait diminua agréablement.

— C'est bizarre ; je croyais qu'il fallait avoir un enfant pour avoir du lait…
— Tu sais, cela peut venir du stress, ou d'un changement de mode de vie.

Michel n'allait pas lui donner la vraie raison. L'essentiel était avant tout qu'elle s'assimile à une simple femelle, ce qui lui donnerait plus d'ascendant sur Camille. Ce rituel matinal quotidien allait ancrer profondément cette idée dans son esprit.



—ooOoo—



L’après-midi était déjà bien avancé lorsque Michel et sa locataire sortirent de l’immeuble ; même s’ils avaient attendu que la température diminue pour quitter l’atmosphère climatisée de l’appartement, ils se retrouvèrent instantanément enveloppés d’une chaleur encore forte.
Après avoir parcouru quelques dizaines de mètres, Camille sentit son corps se recouvrir d’une moiteur désagréable. Elle marchait aux côtés du sexagénaire, vêtue de la courte robe de lin blanc qui lui avait été offerte quelques jours plus tôt.

— Où m’emmenez-vous, Monsieur ?

Michel ne fut pas surpris qu’elle s’adresse à lui de cette manière ; il lui avait en effet précisé que l’appellation « Maître » ne s’appliquerait que dans le cadre de leur vie privée, à l’intérieur de l’appartement.

— Je cherche une bijouterie.

« Une bijouterie ? Serait-il tellement satisfait de mon service d’hier soir qu’il songe déjà à me récompenser ? » Elle ne chercha pas à en savoir plus et resta silencieuse pendant quelques minutes. Elle sentait toutefois sa culotte trempée de sueur entre les lèvres de son sexe ; Michel l'avait sciemment choisie trop petite et elle frottait sur son clitoris, ce qui ajoutait à l’excitation provoquée par la prolactine qu’elle ingérait à son insu chaque fois qu’elle utilisait son stick de « baume ». Elle essayait de résister à l’onde de chaleur qui envahissait son entrecuisse. « Merde… Si je fais encore quelques pas, je vais jouir ici, devant tout le monde ! »

— Monsieur… Monsieur !
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je vais jou… euh, attendez-moi un instant, s’il vous plaît.

Intrigué, Michel la vit se diriger sous une porte cochère, faire glisser sa culotte le long de ses jambes et l’enlever complètement. Elle revint vers le retraité et lui tendit le sous-vêtement humide sous le regard étonné des passants.

— Je n’ai pas pris mon sac à main. Pouvez-vous mettre ceci dans le vôtre ?

Lorsqu’il saisit la pièce de fin tissu, il remarqua qu’elle était gluante ; il n’eut pas besoin de l’approcher de son visage pour humer l’odeur entêtante qu’elle dégageait, tant elle était imprégnée des sucs intimes de sa jeune locataire. Il l’enfouit bien vite dans sa sacoche de cuir fauve.

— Tu n’as pas mis ton tampon, aujourd’hui ?
— Mais, Monsieur, vous m’avez bien dit que je devais le porter uniquement chez vous…
— C’est vrai ; tu as raison. Il va falloir revoir cela. Ah, voici une bijouterie ; allons voir.

Ils pénétrèrent dans la boutique.

— Bonjour, Monsieur ; bonjour, Mademoiselle. Que puis-je faire pour vous ?
— Bonjour Monsieur. Je désire une chaînette pour cette jeune fille. Une chaînette que l’on porte à la cheville.
— Bien sûr, Monsieur.

Le vendeur l’amena devant un présentoir.

— Voici ce que nous avons.

Michel fit rapidement son choix, qui se porta sur un bijou aux maillons d’argent assez gros, pourvu d’une plaque et d’un petit cadenas.

— Celle-ci me convient. Pouvez-vous graver une inscription sur la plaque ?
— Bien entendu, Monsieur ; mais cela va demander un peu de temps. Pouvez-vous repasser dans une heure ?
— Cela me convient ; j’ai à faire dans le quartier.
— Que faut-il graver sur la plaque ?

Le sexagénaire lui tendit un post-it sur lequel était écrit : « Propriété de Michel Lambert ».

Ils retrouvèrent la fournaise de cette fin d’après-midi estival ; quelques centaines de mètres plus loin, ils s’arrêtèrent en bas d’une voie pas très large et légèrement pentue. Le regard de Camille – qui ne connaissait pas la capitale – se porta sur une plaque bleue qui indiquait « Rue Saint-Denis ». Ils s’y engagèrent. L’étudiante ne fut pas surprise par la profusion de sex-shops aux enseignes tapageuses et par les nombreuses prostituées, des Noires pour la plupart, qui attendaient le client, adossées aux murs des immeubles : elle connaissait la réputation de cette rue.

Michel remontait la voie, semblant chercher quelque chose, ou quelqu’un. Il se dirigea vers une belle Black en minijupe ; un peu intimidée, Camille attendait à quelques pas.

— Alow, chéwi, tu viens me voiw pouw ta petite pipe hebdomadaiwe ?
— Non, ma belle ; pas aujourd’hui.
— Pouwquoi ? Tu aimes bien te faire sucer pouwtant.

La prostituée aperçut alors l’étudiante qui attendait en retrait.

— Ah, tu as twouvé quelqu’un d’autwe, on diwait… C’est vwai qu’elle est mignonne, cette gamine. Hé, jeune fille, viens là !

Camille fit quelques pas dans sa direction.

— Bonjour, Madame.
— Salut, jeune gazelle. Je veux te diwe quelque chose. Tu sais ce qu’il aime, ce Monsieur ?
— Euh… regarder. Non ?
— Wegawder ? Oh non ! Il aime se faiwe sucer. J’espèwe que tu sais bien faiwe ça, pawce que c’est ce qu’il pwéfèwe.

L’étudiante rougit. « Quoi ? Si cette pute dit vrai, il faudra que je suce la queue de ce vieux, puisque je lui ai donné la propriété de mon corps… Le branler, à la rigueur ; mais le sucer : non, pas question ! » Et pourtant, plus elle y pensait et plus le désir montait en elle.

— Allez, Camille, viens. Il est temps de retourner à la bijouterie.

Il tourna les talons et redescendit la rue Saint-Denis.

— Au wevoiw, mon chéwi ; à un de ces jouws !

Tout en marchant aux côtés du sexagénaire, la jeune fille ne put s’empêcher de l’interroger.

— Monsieur… c’est vrai ce qu’elle a dit ? Vous la connaissez ?
— Oui, je la connais. Depuis le décès de mon épouse, il faut bien que j’assouvisse certains besoins ; ce n’est pas parce que je suis âgé que je n’en ai plus.
— Mais, pour le reste, c’est vrai aussi ?
— Oui. La fellation, c’est ce que je préfère. Tu sais ce que c’est ?
— Évidemment ! Enfin... en théorie.
— Et en pratique ? Tu en as déjà fait, bien sûr.

Camille hésita. « Je ne peux quand même pas lui dire que j’aime sucer les bites, et que j’ai commencé quand j’étais toute jeune… Pour qui va-t-il me prendre ? »

— Euh… non. Non, Monsieur.

Sentant l’embarras de sa locataire, Michel pressa le pas. Peu de temps après, ils étaient de retour à la bijouterie.

— Voilà, Monsieur ; je viens juste de terminer. Est-ce que ça vous convient ?
— Oui, c’est très bien ; mais j’aimerais voir cette chaînette à la cheville de ma nièce.
— Dans ce cas, je vais la mettre en place. Asseyez-vous là, Mademoiselle.

Le vendeur s’agenouilla aux pieds de Camille, lui souleva un pied, enroula le bijou autour de sa cheville et le cadenassa.

— Qu’en pensez-vous, Madem...

Lorsqu’il leva ses yeux pour chercher une approbation dans le regard de Camille, il ne put terminer ni sa phrase, ni son mouvement ascendant qui s’était interrompu à mi-chemin ; il rougit lorsqu’il découvrit l’entrejambe dénudé de la jeune fille. Amusée, celle-ci ne fit rien pour rabattre sa fine robe de lin ; au contraire, elle écarta légèrement les cuisses afin que le vendeur puisse se repaître de la vue de sa fente d’où émergeaient ses petites lèvres gonflées, semblables à des ailes de papillon.

L’employé transpirait à grosses gouttes et, lorsqu’il se dirigea vers la caisse, Camille aperçut une bosse révélatrice qui déformait son pantalon. Lorsque Michel voulut régler son achat, le pauvre vendeur précisa dans un souffle :

— La gravure… elle vous est offerte. Cadeau de la maison. Bonne journée, Monsieur ; et merci, Mademoiselle.
— Allez, Camille, rentrons vite ; il reste encore beaucoup à faire, à la maison…

Cette seule évocation suffit à exciter de nouveau la jeune fille. Depuis la veille, tout l'émoustillait et tous ces jeux de domination, s'ils éveillaient son désir, la frustraient de plus en plus. Elle commençait même à le voir comme un partenaire plus que potentiel. Ignorant l'effet de la prolactine, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais une chose était sûre : elle se sentait femme, avec tous les besoins que cela peut aussi supposer.

Elle saisit le bras de Michel, pressant à dessein sa poitrine contre le vieil homme, et lui murmura à l'oreille d'une voix coquine :

— Rentrons à la maison : mon Maître voudra peut-être m'imposer son droit de cuissage...

Auteur : Lioubov
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