samedi 13 décembre 2014

Youri Batar et la Liqueur Sacrée (5)

Lisez le chapitre 4
--- Chapitre 5 : La troisième nuit ---


Lorsque les trois amis, après avoir franchi la porte de la bibliothèque secrète, arrivèrent en haut du bureau de Mc Gottadeal, ils furent accueillis par cette dernière qui bondit de sa banquette où elle devait sans doute discuter avec DoublePorte.
Elle semblait à la fois angoissée par l'attente et soulagée de les retrouver.
Le directeur, lui, leva des yeux plein de curiosité et de sympathie vers les trois étudiants, ses yeux bleus perçants sous ses sourcils blancs levés.

— Que s'est-il passé, qu'avez-vous découvert ? demanda impatiemment Athéna Mc Gottadeal à Cordery qui descendait l'escalier étroit, suivie de Run et de Youri.
— Oh, plein de choses très intéressantes, Madame, mais…
— Mais ?

— Mais je ne peux les raconter, déclara la jeune fille en regardant calmement la directrice de sa Maison, devant laquelle elle était arrivée, les joues un peu rouges.
— Comment cela ? gronda Mc Gottadeal, qui fronça les sourcils, cherchant à impressionner Cordery qui tint bon.
— Madame, il y a un secret autour de tout cela dont je ne peux me défaire… pour l'instant du moins. Ne le prenez pas contre vous, ni contre vous, Monsieur DoublePorte, ajouta-t-elle en se tournant légèrement vers le vieil homme qui sourit, énigmatique et bienveillant. Je ne peux pas vous livrer de détails ni d'informations, mais cela viendra sans doute… je suis désolée.

La directrice, le regard noir d'être ainsi contredite par une étudiante, dévisagea la jeune fille et décida de changer de stratégie. Elle reprit donc, avec un sourire qu'elle voulait engageant, et une voix qu'elle s'efforça d'adoucir :
— Mais songez, mes amis, que nous pouvons vous aider, vous conseiller… et vous protéger. Nous pouvons cela, et c'est d'ailleurs bien simple : nous le devons.

La directrice commença à marcher de long en large, lentement, l'air préoccupé.
— Cette affaire du dortoir, à laquelle est relié ce bonhomme de neige, et donc la clef, et donc la bibliothèque de Gabriel de Clift, et donc pour finir, votre visite, est très grave, et peut même être potentiellement… fatale pour… comment dire ? …un certain état d'esprit auquel je sais que vous trois êtes profondément attachés.

Elle se fit solennelle et regarda l'un après l'autre les trois étudiants :
— En vous ouvrant à nous, nous unissons nos forces pour éviter le pire, sans doute, et pouvoir continuer. Comprenez-vous ?

Cordery sembla réfléchir, mais quand elle prit à nouveau la parole, ses deux amis, en silence, constatèrent à nouveau (ce n'était pas une surprise), combien elle était intelligente et habile, et savait s'exprimer, avec même quand il le fallait une pointe de lyrisme :
— Nous vous comprenons… Et nous vous parlerons le moment venu, c'est évident : nous sommes effectivement alliés contre des forces qui font tout pour en finir avec le Monde tel que nous le voulons, et l'aimons… Mais… pour l'instant, Madame, il faut absolument que je sache : quand doit avoir lieu la visite d'inspection du ministre ?

Mc Gottadeal sursauta et se tourna vivement, stupéfaite, vers DoublePorte, lequel ouvrit de grands yeux et éclata de rire :
— Ah, mes jeunes amis, vous êtes vraiment le fer de lance, et si d'évidence, de fait, vous manquez d'expérience, votre audace et votre ténacité sont incomparables et sont une arme peut-être plus redoutable que notre savoir !… Eh bien voyez-vous, le ministre doit venir dans quatre jours, mardi matin. Et nous craignons beaucoup cette visite, je l'avoue, car il se trame ici quelque chose dont cette visite semble devoir être le point d'orgue… et pour moi, pour nous, pour l'école peut-être, le coup de grâce.

Il était redevenu sérieux, de la tristesse flottait même dans ses yeux.

— Soyez assurés, Monsieur le directeur, et vous, Madame, déclara soudain Youri, le teint pâle, que nous ferons notre possible pour déjouer ce qui nous apparaît maintenant comme une machination…
— Une machination, enchaîna Cordery, autour d'un possible scandale. C'est cela, n'est-ce pas ?
— Oui, répondit sobrement Mc Gottadeal.
— Pourrions-nous… s'il vous plaît… ajouta la jeune fille, hésitante, avoir les mains libres à l'intérieur et à l'extérieur de l'école, pour aller et venir ? Et même… la nuit, s'il le faut ?

La directrice fit instantanément une drôle de tête sous son chapeau vert. Elle resta interdite, et ce fut le directeur qui répondit :
— Accordé jusqu'à mardi, et de façon bien entendu tout à fait exceptionnelle. Les circonstances le sont, et de bonnes volontés actives telles que les vôtres ne sont pas un luxe dans ce climat hostile ! Tâchez cependant de ne pas vous faire remarquer.
— Merci, Monsieur ! s'exclamèrent les trois étudiants avec de grands sourires.
— Bien. Il est largement l'heure pour vous de descendre dîner, en attendant, s'exclama Mc Gottadeal d'une voix sévère.
— Oui, Madame, bien Madame ! rirent les jeunes amis en quittant le bureau, et le directeur suivit.

Mais dans le couloir, la directrice appela d'une voix forte :
— Miss Grenier ! Je peux vous dire un mot en particulier dans mon bureau ?

La jeune fille s'immobilisa, inquiète, et fit demi-tour tandis que ses deux compagnons, intrigués, reprenaient leur chemin.

— Asseyez-vous. Ce sera bref : j'ai juste une chose à vous dire et à vous donner… annonça la directrice quand Cordery fut entrée dans son bureau et qu'elle eut fermé la porte derrière elle.

Elle ouvrit un tiroir d'une étrange commode et y prit une petite boîte carrée enveloppée de papier de soie beige. Cordery, prudente et étonnée, murmura :
— Quoi, Madame ?
— J'ai l'odorat très très fin, Miss, et à votre retour, j'ai senti, respiré, des traces d'effluves de… de sperme sur vous, et sans doute… en vous. Et j'y retrouve… les odeurs corporelles de… ces deux charmants garçons.

Cordery, très pâle, ne put rien répondre, tant son cœur battait fort.

— Mais rassurez-vous, Miss, je ne vous en tiens pas rigueur, même si notre mission, bien entendu, consiste à veiller farouchement aux bonnes mœurs et à la préservation de la vertu de nos élèves, et des filles en tout premier lieu. Mais nous sommes entre nous, et… cette aventure qu'à titre personnel j'espère vous avoir été profitable, s'est déroulée dans un lieu qui n'existe plus dans l'école, et donc… qui n'existe pas, et donc cela n'a pas existé.
— Oui… Je… comprends, bredouilla Cordery, stupéfaite, en se sentant rougir.
— Cependant, je ne voudrais pas que cette histoire, que je devine charmante et forte, se terminât… par… une grossesse non désirée. Et je dois tout prévoir, en tant que directrice depuis de longues années d'une école certes de bonne réputation – pour l'instant du moins – mais… mixte. Aussi, Miss, je vous offre ceci, dit-elle en tendant à Cordery la petite boîte carrée.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda la jeune fille en défaisant le joli papier de soie.
— Un savon, répondit la directrice, mais pas n'importe lequel : au lait de Garangra sulfuré, à l'huile de Natoina souterraine, et aux épices non germées de Bolotatus vulgae. Ça sent très bon, et cela permet… de ne pas tomber enceinte si l’on n'a pas fait attention. Faites ce soir et demain votre toilette intime avec ce savon, et cela vous permettra de dormir tranquille. Et moi aussi, conclut-elle en souriant.

Cordery, confuse, rangea la petite boîte dans la poche de sa jupe, sourit sans rien dire, salua sa directrice et rejoignit Run et Youri à la table commune où tous les étudiants de Morhonpionsse avaient commencé leur dîner. Elle ne dit rien du cadeau de Mc Gottadeal, et expliqua simplement que cette dernière l'avait sermonnée une nouvelle fois, seule à seule.

Au moment du dessert, Mc Gottadeal fit son apparition et réclama le silence pour annoncer que le lendemain dimanche, avant la dernière semaine de cours avant les vacances de Noël, une sortie avait été décidée pour les élèves au village voisin de Courtyard-Bakon, ce qui déclencha des exclamations de surprise et de joie, et le dîner se termina dans les conversations excitées et les rires. Les trois amis avaient échangé un regard complice avec la directrice, et comprirent cette décision comme une façon habile de leur laisser le champ libre dans l'école.

Après le dîner, Cordery salua ses deux amis et rejoignit son dortoir déserté par ses compagnes de chambrée.
Elle n'était pas fâchée de dormir après cette longue journée complètement folle. De plus, la nuit dernière avait été spéciale et éprouvante. Seigneur, ce n'était QUE la nuit dernière ! Il lui semblait qu'une semaine avait passé depuis la visite et la mystérieuse pollution nocturne de la deuxième nuit.
Elle repensa aux révélations du livre sur les créatures magiques et se félicita de rendre visite dès le lendemain à Areed pour en savoir plus sur cette machination dont il était sans doute lui aussi la victime, mais une victime… coupable de choses dégueulasses !

Tout cela la fatiguait. Elle se déshabilla en abandonnant ses vêtements sur son lit et, le savon à la main, elle se rendit dans la petite salle de bain du dortoir.
Elle régla l'eau dans la cabine de douche, et avec délice entra sous le jet chaud et ample. Elle commença à frissonner de bien-être tandis que l'eau dégringolait et coulait le long de son corps.
Elle mouilla le savon, qui exhala alors un délicieux parfum, et moussa doucement entre ses mains. Elle s'en frotta le sexe, qu'elle massa consciencieusement.
La mousse glissante de ses caresses lui procura peu à peu un trouble très agréable, excitant sa peau sous l'eau chaude de la douche, et ses seins se durcirent un peu. Elle retrouva très vite ce que la lecture des livres interdits de la bibliothèque lui avait appris être son clitoris.
Elle le frotta lentement et, s'appuyant contre le mur, ouvrit mieux les cuisses, courbée en avant tout en continuant à se masturber – en pensant aux garçons qui avaient éjaculé en elle –, elle se caressa les tétons, qu'elle pinça un peu…
Sous la douche, Cordery se fit jouir assez vite, et très fort : elle cria un peu, de bonheur, avant de reprendre son souffle, un sourire enivré sur son joli visage.
Que c'était bon !

Elle finit sa toilette, sortit de la douche, se sécha en chantonnant, pressée de retrouver la fraîcheur moelleuse de sa couette et le sommeil réparateur avant la suite des aventures, la plongée à nouveau dans le mystère dès le lendemain…
Elle enfila son peignoir, se sécha les cheveux soigneusement et sortit de la salle de bain… pour pousser un cri de surprise !

Athéna Mc Gottadeal, avec son éternelle robe verte et son chapeau pointu, lui souriait, assise dans le fauteuil du dortoir.

— Désolée, ma chère, de vous faire peur : vous n'avez pas entendu frapper, je me suis permis d'entrer…
— Oh mais… euh… c'est normal… bafouilla Cordery, fort contrariée et le cœur encore battant de la surprise qu'elle avait eue en découvrant la directrice confortablement installée dans le dortoir.
— Je n'ai pu vous prévenir après le dîner, mais nous avons pris la décision, avec Calculus, que je dormirais dans ce dortoir cette nuit. Après les événements des deux nuits dernières, nous devons tout prévoir. Je m'installe donc ici, en vous priant sincèrement de m'excuser d'envahir ainsi votre espace privé.
— Eh bien… euh… je comprends, et les… euh… circonstances…

Cordery souriait jaune, une sorte de grimace crispée. Elle était loin – très loin – d'être ravie de cette compagnie encombrante, d'autant qu'elle se faisait une joie d'être seule et de prendre ses aises ! D'ailleurs ses vêtements jonchaient toujours son lit.
Elle se dirigea vers son coin, auprès duquel la directrice était assise, pour ranger un peu.
Mc Gottadeal, en souriant, la rejoignit, et à la grande stupéfaction affolée de Cordery, elle prit sur son lit sa culotte abandonnée et, la portant à son visage… elle la respira.
— Oui, murmura-t-elle, le sperme de Run, de la semence acidulé et épaisse de roux, son odeur à lui, et… il a beaucoup joui.

La jeune fille, toute rouge, resta silencieuse, et elle s'étrangla carrément de stupeur lorsqu'elle vit Mc Gottadeal sortir sa langue pour lécher lentement les traces de sperme sur le coton de la culotte !
Bouche bée, elle assista, statufiée, à la chose : la si respectable et crainte Athéna Mc Gottadeal en train de lécher sa petite culotte pour en savourer les souillures odorantes !

— Bien, dit la directrice en souriant et en reposant la petite culotte blanche sur le lit, je peux prendre la salle de bain ?
— Euh… hein ? Euh, oui. Oui, si vous… si vous voulez. J'ai… euh… j'ai fini.

Très très perturbée, la jeune fille attendit que Mc Gottadeal, munie de ses affaires de toilette, ait quitté la chambre pour se mettre à toute vitesse en chemise de nuit avant de se jeter sous sa couette.
Elle était encore sous le choc, stupéfaite par ce qu'avait fait cette femme si… intransigeante, rigoureuse, si sévère parfois, avec un naturel absolu, plus décontractée sans doute que si elle avait repris une cuillerée de marmelade au petit déjeuner.
C'était d'une obscénité totale, définitive. Une chose que Cordery, il y a encore quelques heures, n'aurait même pas pu imaginer !

Elle ferma les yeux et voulut faire semblant de dormir quand elle entendit s'arrêter la douche.
Mais elle se dit que c'était ridicule, et regarda Athéna quand elle reparut dans le dortoir.
Elle ne put retenir un souffle de surprise : la directrice était vêtue d'un caraco de dentelle vert foncé, décolleté et fendu sur le côté, d'une grande élégance, et d'une petite culotte coordonnée, très transparente.
Elle avait maintenu ses longs cheveux gris en chignon, mais un chignon plus créatif, moins serré que sa coiffure stricte de tous les jours, et elle marchait lentement. Cordery, silencieuse, admira ses longues jambes parfaites, soyeuses, en se demandant quel âge pouvait bien avoir cette femme si incroyablement belle, qu'elle n'aurait pu deviner être aussi sexy, féline et si bien conservée…
La magie, sans doute !

Ses seins étaient petits et ronds sous la dentelle, les aréoles assez larges, les tétons généreux, provocants. La jeune fille essaya de regarder autre chose, en vain, et bientôt la si belle femme aux cheveux gris et au corps souple, parfait, envoûtant, fut près d'elle et s'assit sur le bord de son lit en souriant.
Elle sentait bon, elle sentait le savon.
Comme si elle devinait les pensées de Cordery, elle dit d'une voix suave que la jeune fille n'avait pas eu l'occasion de jamais entendre :
— C'est un savon sensuel, le Bolotatus vulgae, je ne te l’ai pas dit, est une plante aphrodisiaque. La mousse est un délice et excite la peau, et chauffe les muqueuses… J'en fais une grande consommation ; j'aime jouir ainsi, avant de dormir…

Elle souriait, splendide, et Cordery, muette de ne toujours pas en revenir, reconnaissait bien la directrice ; mais la femme en face d'elle était magnétique, tendre, sexuelle, toute chaude, et jamais, jamais, elle n'avait vu cela ou fait la moindre hypothèse de quelque chose de ce genre à son propos !

— Tu me prêtes ta carotte ?
— Ah ? Euh… oui… murmura Cordery qui avait failli demander instinctivement (et très bêtement !) pourquoi.

Mais Athéna répondit elle-même à cette possible question :
— J'ai envie de m'en pénétrer. Fort… Il y a si longtemps que je n'ai pas fait l'amour ! La dernière fois, c'était à Londres, dans les toilettes d'un salon de thé près du Chaudron Gicleur, avec deux dompteurs de dragons du Dusty Circus, des hommes… très virils. Nous ne devions pas crier, et c'était brutal et profondément délicieux… Je peux, alors ?
— Oh, hein ? Oui, euh oui, répondit Cordery, perturbée, en se tournant vers le tiroir de sa table de nuit.

Elle y prit la carotte et la tendit à Mc Gottadeal, qui la prit avec délicatesse.
Et alors, sans bien réfléchir, Cordery posa une question étrange :
— Avec… deux hommes ? L'un après l'autre ?
— Nooon, sourit la si belle Athéna, en même temps. Par devant et par derrière, debout. Ils me tenaient fort et me pénétraient en rythme… Une vraie folie !
— Ah oui… Je… j'ai vu cela dans les livres… de la bibliothèque. Par derrière… le… l'anus.
— Oui, j'avais un peu de vaseline, raconta Athéna à mi-voix, parce que nous avions rendez-vous, un rendez-vous secret, et grâce à cela il a pu me prendre sans me faire mal… J'étais empalée, complètement. Il avait pourtant un membre énorme… Deux fois large comme cette carotte, et plus long encore.

Et en dévisageant Cordery, qui était frémissante, profondément troublée par cette histoire qu'elle venait gentiment de lui raconter, Mc Gottadeal entrouvrit la bouche et y fit pénétrer la carotte, l'enfonça lentement, et l'étudiante, bouleversée, pensa à sa fellation de Youri, in extremis…
À voix basse, elle commença à raconter elle aussi, pendant que la jolie femme face à elle faisait doucement aller et venir dans sa bouche le gros légume maintenant luisant de salive :
— Cet après-midi, un livre m'a appris que… la semence de Youri était sacrée, ne devait pas être perdue, gâchée… Et comme il se… branlait, je l'ai pris dans ma bouche. Je l'ai sucé, et il a… il a joui, très fort. C'était la première fois ; c'était un peu salé, assez écœurant, mais j'ai obéi au livre, à la mise en garde, et j'ai tout avalé… jusqu'à… jusqu'à la… dernière goutte. Oh, Madame, gémit-elle soudain, vous m'excitez… Vous êtes terriblement séduisante, tellement sexuelle !

Elle avala sa salive et rejeta la couette.

Avec un sourire, Athéna cessa de sucer, posa la carotte et l'aida à rabattre la couette.
Étourdie de désir tumultueux, Cordery enleva sa chemise de nuit et se retrouva nue sous le regard d'Athéna, qui fit glisser sa culotte de dentelle vert émeraude le long de ses longues jambes, puis grimpa sur le lit pour s'asseoir en face de la jeune fille.
Elle écarta les cuisses et, avec curiosité, Cordery examina le sexe de la directrice, dont l'étroite touffe grise était étonnante, et très raffinée. Dessous, de longues lèvres que la femme écarta lentement, révélant des replis humides contre lesquels elle glissa lentement le bout orange du légume venu de nulle part. De haut en bas, de bas en haut…
Cordery n'en perdit pas une miette.

Arrondissant le dos légèrement, pile en face d'elle, Athéna enfonça lentement mais sans s'arrêter toute la longueur épaisse de la diabolique et très pratique carotte. La jeune fille retint son souffle… Du bout des doigts, la jolie femme tira sur son extrémité et la fit ressortir, toute mouillée.
Violemment excitée, Cordery commença elle aussi à se branler, massa son clitoris, enfila maladroitement un peu de son index entre ses lèvres, ce qui fit sourire Athéna qui ne ralentissait pas ses allées et venues sous le regard survolté de l'étudiante qui retenait son souffle.
Soudain, Athéna, sans cesser son branle, plongea en avant, et avant que Cordery n'ait pu s’en rendre compte, elle posa sa bouche et enfonça sa langue longue et fine, très mobile, en elle.
L'étudiante cria sous la caresse imprévue, inédite. La belle chevelure grise roulait près de son ventre tandis que la langue indiscrète, précise et affolante, lui prodiguait un plaisir si intense qu'elle crut qu'elle allait mourir de jouissance…

Et puis Mc Gottadeal fit une chose étrange : elle se releva, la bouche et le menton luisants, se pencha dans l'autre sens, en arrière, et laissant la carotte à demi enfilée dans sa vulve trempée, elle s'appuya sur ses bras, se tortilla et se rapprocha du sexe de Cordery, qui comprit alors ce qu'Athéna voulait faire.
Creusant les reins, elle approcha plus timidement son bassin tandis que sa maîtresse reprenait entre ses doigts le légume pour le positionner…
Un glissement des fesses, et l'autre bout de la carotte s'enfonça en elle. Elle poussa un cri. Athéna roula des hanches et elles furent alors pénétrées toutes les deux par cette grosse raideur souple et dressée qui bientôt fut invisible : un autre mouvement du bassin, et leurs lèvres se rejoignirent, ce qui provoqua un long gémissement de Cordery.
C'était divin, terriblement vicieux… Elles se branlaient mutuellement en ondulant des hanches, frottant leur clitoris entre elles tandis que la grosse tige de la carotte les emplissait en même temps, glissant de l'une à l'autre au rythme des contractions imprévisibles de leur vagin.
Le plaisir…

À l'initiative d'Athéna, elles refermèrent leurs jambes l'une sur l'autre sur ce trésor en elle, appuyant fortement et frottant sans relâche le renflement tendu de leur clitoris l'un contre l'autre jusqu'à ce que Cordery pousse un cri aigu qui devint étranglé et s'immobilise, terrassée par l'orgasme.
Elle s'effondra peu après sur son lit, tandis que Mc Gottadeal, le visage illuminé d'un magnifique sourire, s'éloignait, reprenant la carotte trempée encore enfoncée en elle, en main, pour finir de se branler, très fort, à toute vitesse en se malaxant les seins à travers la dentelle.
Fascinée et hagarde, Cordery la contempla se donner un plaisir intense qui la fit se cabrer à la fin de cette course folle. La jeune fille vit palpiter les lèvres, le sexe tout entier de la directrice autour du gros diamètre de la carotte.

En souriant, Athéna s'approcha et embrassa la jeune fille avec une infinie douceur, mais aussi une force bouleversante.
Puis elle se leva, ramassa sa culotte et rabattit la couette sur le corps épuisé de sa jeune et très jolie maîtresse qui venait de remettre sa chemise de nuit blanche très sage.
— Dormez bien, Miss, chuchota-t-elle à son oreille, ne craignez rien : je veille sur vous, mon Trésor…

Cordery, en souriant béatement, ferma les yeux et s'endormit aussitôt, emportée par un sommeil ample, tiède et absolument rassurant.

Auteur : Riga

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1 commentaire:

  1. Ah enfin ce texte devient VRAIMENT sexuel. Plus qu'à attendre la suite.

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