Pratiquant depuis nombre d’années plusieurs arts
martiaux, mon kimono, acheté neuf à mes débuts, commençait à montrer des
signes d’usure. J’achetais toujours de la qualité, en général des
vestes en coton tressé qui résistaient longtemps aux tractions et aux
frottements, mais force était de constater qu’une quasi-décennie et des
heures de pratique avaient fait perdre son bel aspect au vêtement.
Je
n’avais rien à prouver aux autres, et si pour certains, pratiquer avec
une veste complètement élimée est un signe d’expérience,
personnellement, paraître miteux pourrait passer pour un manque de
respect pour le dojo, les autres, et le Dōshu.
Étant donné que
cela fait quelques années que j’ai pris conscience du gâchis, du
gaspillage liés à la consommation effrénée de notre époque, à laquelle
on nous pousse au nom du sacro-saint mythe de la « croissance » (alors
que les ressources naturelles non renouvelables de notre planète – et
même les renouvelables, d’ailleurs – s’épuisent à un rythme accéléré),
je me suis dit qu’avant d’aller dans un magasin de sport acheter une
veste toute neuve, pourquoi ne pas rechercher sur les sites de petites
annonces si des personnes n’en proposaient pas d’occasion à la vente ?
Vu le nombre de personnes, adultes ou enfants, qui commencent chaque
année à la rentrée un art martial et l’abandonnent au bout de quelques
semaines, il devait bien en avoir des quasi neuves qui dormaient dans
des penderies, proposées à un prix réduit.
Effectivement, quand
on consulte les sites d'annonces du net en ayant sélectionné le thème
choisi, on s’aperçoit vite que nombre de personnes mettent ce genre
d’article en vente.
Une fois éliminées les annonces de vendeurs
habitant à plus de 50 km, celles dont les vendeurs cupides en veulent un
prix quasiment égal à celui du neuf, celles dont les tailles des vestes
ne correspondent pas ou présentent un problème manifeste, on arrive
quand même à en sélectionner quelques-unes dont le produit semble
correspondre à ce qu’on recherche, et ce dans des villes avoisinantes.
Je pris donc un rendez-vous et passai un soir chez le vendeur après mon boulot.
Mais là, déception : la taille n'était pas bonne.
Puis
un deuxième ; et là, déception et surprise encore : la veste s’avérait
encore plus usée et élimée que la mienne (je m’abstins de faire la
remarque à la dame et de dire que, personnellement, quand la mienne est
dans cet état-là, je la jette, je ne cherche pas à la vendre, surtout
une douzaine d’euros).
Je commençais donc à déchanter,
constatant, en faisant le tri de toutes ces offres, qu’il y en avait
probablement finalement bien peu qui correspondaient à ce que je
cherchais.
Mais je ne perdais pas encore espoir.
Un troisième
rendez-vous m’amena dans un pavillon à peu de kilomètres de chez moi.
Une dame m’accueillit, blonde, une petite cinquantaine (quelques années
de plus que moi, donc).
Elle me fit entrer dans sa maison. Elle me
précéda dans l’escalier qui montait à l’étage où se trouvaient les
pièces principales.
Nous nous retrouvâmes dans sa cuisine et elle
alla chercher le kimono en question. Je défis ma veste et enfilai
par-dessus ma chemise la veste blanche en coton écru. Elle était propre,
quasiment pas usée. Malheureusement, je constatai aussitôt qu’elle
était un peu étriquée. Je grimaçai et lui en fis la remarque, autant
déçu pour moi que pour elle.
— Vous pouvez l’essayer sans votre chemise, me dit-elle ; peut-être qu’elle vous ira mieux…
J’hésitai
un peu, non pas que ça me dérangeait de me mettre torse nu devant cette
femme (l’inverse aurait été plus dérangeant), mais parce que je me
rendais compte que, avec ou sans chemise, j’allais être trop serré dans
cette veste.
Elle insista :
— Vous pouvez vous changer dans la
pièce à côté si vous voulez, pensant que j’étais gêné par la situation,
ce qui n’était absolument pas le cas.
Elle continua en souriant :
— Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous violer.
J’eus un rire franc :
—
Non, ce n’est pas la question, lui dis-je en reprenant un air soucieux
par rapport à la taille ; c’est que je crois que ça ne changera rien.
J’allais renoncer et laisser tomber, mais me ravisai :
— Bon, oui, OK. Je vais quand même l’essayer.
Et
j’entrepris d’enlever ma chemise et mon maillot ici-même, dans la
cuisine, pour lui montrer que ça m’était égal. J’espérais en me
défaisant qu’elle n’allait pas s’imaginer que je n’étais pas gêné parce
que je ne la trouvais ni avenante, ni digne d’intérêt ; bref, que je ne
la considérais pas comme une femme, car c’était bien le contraire. Mais
je ne me voyais pas non plus lui dire quelque chose à ce sujet pour me
rattraper : je n’avais pas envie de prendre le risque de lui balancer
une allusion fine ou une blague maladroite qui aurait pu lui faire
croire que je la draguais.
Pourtant, cette situation commençait,
finalement, à m’émoustiller : me retrouver torse nu devant une parfaite
inconnue dans sa cuisine aurait pu être cocasse si ça n’avait pas pu
paraître équivoque.
Je vis ses yeux me regarder, me détailler,
sans aucune gêne ni sourire ambigu. Après tout, nous aurions pu tout
aussi bien nous rencontrer sur un tatami et être deux camarades de
pratique, même si dans les dojos les vestiaires hommes et femmes sont
bien évidemment séparés.
Constatant avec regret que, même sans chemise ni maillot, la veste était toujours trop juste, je me résolus à prendre congé.
Au
bout de quelques jours de recherche, je finis par trouver ailleurs ce
que je cherchais : une personne me vendit un kimono en excellent état,
de marque qui plus est ; les manches étaient un peu courtes à force de
lavages, mais la taille était bonne.
***
Quelques
mois passèrent. Un soir, en rentrant du boulot, je m’arrêtai faire des
courses au SuperX qui est sur la route. Rien de palpitant, les courses,
il faut bien avouer, mais il faut bien les faire.
De temps en
temps, et selon mon « humeur », en me déplaçant dans les rayons, je mate
des « petits lots » qui font leurs courses également (j’appelle «
petits lots » les femmes de mon âge que je trouve appétissantes, dans la
tranche 45-60 ans car je n’ai jamais couru après les minettes, et ça ne
m’a pas encore pris en vieillissant). C’est bien la seule distraction
que je m’octroie le soir en semaine ; elle alimente pauvrement mes
fantasmes depuis mon veuvage.
À la caisse, quand il y a de
l’attente, ça permet parfois aussi de passer le temps agréablement, du
moins quand on a la chance que la caissière soit pas mal – ce qui est
rarement le cas – ou que les dames devant nous, dans la file, se
penchent assez sur leur caddie pour nous offrir une vue intéressante sur
leur décolleté ou sous leur jupe qui remonte, c’est selon.
Ce
soir-là, il y avait peu de monde ; la fréquentation de ce petit
supermarché semble un peu déclinante. Devant moi, en train de passer à
la caisse ses articles, une vieille dame. Sans intérêt. Derrière moi
était arrivée une blonde à lunettes. J’avais bien vu qu’elle s’était
mise à me sourire, sourire que je lui avais rendu bien évidemment, bien
qu’un peu étonné.
Elle finit par me dévisager. Devant son insistance, je finis par lui demander :
— On se connaît ?
— Ce n’est pas vous qui êtes venu chez moi pour une annonce ? Une veste de kimono.
— Ah oui, à C. ? Oui, en effet, je m’en souviens maintenant.
— Vous habitez près d’ici ?
— Oui, je n’habite pas loin, en effet. G., c’est à peine à 2 kilomètres.
Je
me souvins alors de cet étrange essayage dans sa cuisine. Et aussi de
cette impression, peut-être fausse, que je ne la laissais pas
indifférente.
Notre bref échange verbal s’était arrêté. Mes
articles passaient en caisse, et la caissière, pour pouvoir faire une
mini-pause entre les deux clients, allait à une allure démente. Je
n’arrivais pas à suivre. Ma suivante me regardait en coin et continuait à
sourire. Peut-être avais-je l’air comique en essayant de rattraper le
retard que j’avais pris sur la caissière, soufflant, fronçant les
sourcils cherchant à vider le bout du tapis où commençaient à
s’amonceler mes articles, et à les placer où je pouvais dans mon caddie.
Mais soudain je vis ma blonde suivante, prise d’empathie, se précipiter à côté de moi et venir à mon secours :
— Je vais vous aider ! me dit-elle en s’activant et en commençant à remplir mon chariot.
Touché par son intention, et ne cherchant pas à l’en empêcher, je lui répondis :
— Merci, c’est très gentil à vous.
—
Je sais ce que c’est ; quelle corvée, les courses ! Le pire, c’est
après, quand il faut les monter à la maison. Et moi, la mienne n’est pas
très pratique : il y a un étage à monter. Et j’ai cette épaule qui me
fait mal depuis plusieurs semaines. Il paraît que j’ai une tendinite. En
plus, il n’y a personne chez moi ; mon mari part travailler à la
semaine (je ne peux pas attendre le week-end qu’il rentre pour le
traîner aux courses), et je vais devoir porter tous mes sacs au premier
étage toute seule.
— Oui, en effet... dis-je, touché que cette gentille femme soit venue m’aider alors qu’elle souffrait de son épaule.
Je
me souvenais bien sûr de sa maison, avec cette cour devant, l'entrée
par le rez-de-chaussée, l’escalier, et les pièces à vivre au premier
étage (la cuisine comme les autres pièces). Du coup, une fois que j’eus
payé, c’est tout naturellement que je lui proposai de l’aider à mon tour
à mettre ses courses dans son caddie. Elle me remercia avec force
sourires.
À nous voir nous entraider et finir nos courses ensemble, on aurait presque eu l’impression que nous étions un couple.
Je
proposai bien évidemment de l’accompagner jusqu’à sa voiture pour
prendre les choses lourdes des profondeurs de son caddie afin de lui
éviter ces manutentions douloureuses pour elle.
— Voilà, lui dis-je une fois que ce fut fini.
— Je vais vous aider de même.
— Non, ce n’est pas la peine. Moi, je n’ai pas mal à l’épaule. Par contre, c’est vous qu’il faut ménager.
— Oui, je sais, mais ce n’est pas évident. Et le plus dur reste à faire…
—
Aïe, en effet… Écoutez, vous ne voulez pas que je vous accompagne
jusque chez vous pour vous aider à les monter au premier étage ?
— Oh, c’est super gentil à vous, mais ça me gêne. Et vous devez être pressé ?
— Non, ça va, je ne suis pas à une demi-heure près. Et puis personne ne m’attend chez moi.
—
OK, alors, vous êtes vraiment adorable. Je ne sais pas si vous vous
souvenez, mais je suis à dix minutes d’ici. Vous me suivez ?
— Pas de problème.
Je
la suivis donc, prenant garde à ne pas la perdre, car j’aurais été bien
incapable de retrouver le chemin de sa maison où je n’étais allé qu’une
seule fois.
Arrivé là-bas, je garai ma voiture dans la rue
tandis qu’elle ouvrait son portail pour rentrer la sienne. J’entrai dans
sa cour et lui proposai de refermer son portail tandis qu’elle avait
déjà ouvert son coffre. Je m’empressai de venir auprès d’elle et lui
demandai expressément de ne prendre que les sacs légers ; je pris en
premier les sacs et les cartons les plus lourds pour les monter jusqu’à
sa cuisine.
En quelques voyages, montées et descentes des escaliers
d’un pas alerte et énergique, je lui déposai l’ensemble de ses courses
sur le pavé de sa cuisine.
— Ah, je vous remercie ; c’est
tellement gentil de vous être donné ce mal et de m’avoir accompagnée
jusqu’ici pour me donner ce coup de main.
— Mais non, il n’y a pas de quoi. Ce n’était vraiment pas difficile.
— Si, quand même. Vous avez pris du temps pour m’aider ; et je suis sûre que vous auriez pu l’utiliser à autre chose…
— Je vous assure que je n’aurais pas mieux pu l’employer.
— Oh, vous êtes trop chou !
Et sur cette parole, elle s’approcha et, me caressant une joue, elle déposa un baiser sur l’autre.
Je m’empêchai avec grand mal de ne pas laisser échapper un sourire bête. Je ne savais plus que dire ni quoi faire.
Voyant mon embarras, elle me dit :
— Pour vous remercier, je peux quand même vous offrir l’apéro ?
— Oui bien sûr ! répondis-je, satisfait de ne pas partir déjà et de devoir laisser cette dame si charmante.
— Mais il faut que je range quand même un peu les courses… surtout les produits frais, je ne peux pas les laisser comme ça.
— Naturellement. Je vais vous aider.
Elle
parut à nouveau gênée mais ne protesta pas. Et avec douceur je pris un
par un les sacs, les ouvris, lui tendis les victuailles qu’elle plaça au
fur et à mesure dans son réfrigérateur. J’étais tout près d’elle,
presque tout contre ; à certains moment nos bras se touchaient au cours
de ce ballet, de cette chaîne que nous faisions à deux.
Nous
agissions en silence, et mes gestes se voulaient empreints d’une grande
douceur, comme pour ne pas casser une ambiance feutrée de sereine
complicité qui s’était installée en quelques minutes.
— Où rangez-vous ces packs ? lui demandai-je.
— Non, laissez.
—
Ah non, insistai-je, ce ne serait pas la peine de vous avoir aidée
jusqu’à maintenant si je devais vous laisser désormais porter ces packs
de liquide si lourds…
— Bon, OK. Portez ce pack dans la pièce au fond ; les autres, je vais les déballer. Je range les bouteilles ici.
En parfait chevalier servant, je fis ce qu’elle m’avait indiqué.
Quand
je la rejoignis à nouveau dans la cuisine, elle venait de terminer de
ranger ses courses et semblait détendue. Elle me sourit.
— Un porto, ça vous dit ?
— Oui, c’est parfait.
Elle nous servit deux verres et sortit des amuse-bouche.
— Ça ne court quand même pas les rues, des hommes comme vous…
— Pourquoi ?
— Parce que : m’accompagner jusque chez moi et m’aider à ranger mes courses, il n’y a personne qui ne le proposerait.
— Eh bien moi, oui. Je suis comme ça.
— Je vois ça. Vous n’êtes pas quelqu’un de banal.
— Oh, mais si. C’est quand même normal d’aider son prochain.
Venant
juste de prononcer ces mots, je me dis qu’elle allait me prendre pour
un vieux catho, un bigot, et que c’était mal engagé pour moi si
j’espérais recevoir, comme marque de sa gratitude, plus qu’un baiser sur
la joue et un apéro.
La dame, bien que d’un physique banal,
commençait à me plaire (ça a toujours été la personnalité qui m’a séduit
et attiré chez les femmes, bien plus que leur physique : il y a des
femmes au physique parfait qui n’ont pas plus de charisme et de pouvoir
de séduction qu’un bulot) ; sa gentillesse, sa douceur, sa confiance me
donnaient une envie croissante de partager avec elle plus qu’un verre de
porto, et commençaient à danser dans ma tête des idées inavouables.
Aussi ajoutai-je, non sans prudence :
— C’était un plaisir de
vous rendre ce service… et ce n’est pas perdre son temps que de passer
un petit moment avec une personne aussi charmante.
— Merci. Je suis touchée.
Elle
me regarda avec un sourire qui s’élargissait à vue d’œil, un sourire
qui était comme entendu, une invite, un don d’elle-même.
Sa main
était appuyée sur la table ; je posai la mienne dessus et commençai à la
caresser lentement, sensuellement, en prenant mon temps. Je prenais mon
temps pour qu’elle puisse protester, exprimer un refus. Elle n’en fit
rien. Elle ne retira pas sa main, laissa la mienne caresser son poignet,
remonter sur son avant-bras tandis que ses yeux restaient dans les
miens. Sa peau était douce ; j’avais envie de le lui dire, mais je la
vis se lever lentement et je fis de même.
Ma main se posa sur sa
taille et je l’attirai vers moi. Immédiatement, je sentis ses bras se
nouer autour de mon cou. Mon autre main se posa sur sa nuque et nos
bouches se rejoignirent pour échanger un baiser, long et sensuel. Nos
langues se mêlèrent, langoureusement, passionnément. Je caressais ses
épaules fines, nos lèvres jouaient les unes avec les autres.
Je pris
son visage comme une coupe tandis que je sentis qu’elle s’était lancée
dans le déboutonnage de ma chemise. J’avais l’impression que j’allais
revivre une scène déjà vue, sauf que cette fois ses mains caressaient
mon poitrail, et je réalisai qu’elle avait dû en avoir très envie, la
première fois.
Mes mains l’imitèrent, déboutonnant son chemisier
que je fis passer par-dessus ses épaules. Celles-ci étaient douces,
arrondies, miracle et merveille de l’anatomie féminine. Ma bouche
entreprit de les parcourir, descendit sur ses bras, la naissance de ses
seins.
Nos bouches se reprirent ; elles ne se disjoignaient plus
que pour fondre à nouveau l’une sur l’autre. Mes mains enhardies firent
glisser les bretelles de son soutien-gorge ; puis, caressant sa nuque et
son dos, elles tombèrent sur les agrafes qui cédèrent, la libérèrent du
sous-vêtement qui vola dans la pièce. Mes paumes découvrirent ses
seins, à la peau infiniment douce ; ma bouche goba leur fraise que je
sentis frissonner et s’ériger, devenir dures, leur surface toute
granuleuse sous ma langue. Son corps s’était révulsé en arrière, son dos
tendu comme un arc, ses mains caressaient mes cheveux.
Ma
bouche glissa, comme sous l’effet de la pesanteur, sur son ventre
parfait tandis que mes mains avaient fait descendre son pantalon : la
jolie blonde était désormais en culotte, poitrine nue, au milieu de sa
cuisine. Je la débarrassai de ce petit slip de dentelle décidément en
trop et j’humai les parfums subtils de son petit triangle secret à peine
voilé par une fine et courte toison.
Emprisonnant des fesses
souples, mes mains possessives se refermèrent sur des hanches douces,
des cuisses pleines ô tellement féminines, qui s’ouvrirent lentement
pour me dévoiler l’entrée de la grotte mystérieuse des plaisirs.
Ma
bouche se referma sur cette autre petite bouche aux lèvres fines et
tellement humides, recueillant le miel et la promesse de retrouver le
paradis perdu. Ma langue se délecta de cette source inépuisable tandis
qu’au-dessus de moi je n’entendais que soupirs et gémissements.
La belle roucoulait, poussait des « Ah, oui ! Vas-y ! Oh oui, que c’est bon ! »
Je
prenais plaisir à explorer, tel un spéléologue, toutes les
anfractuosités de la voûte qui me surplombait, léchant le nectar qui
tombait de la cavité, ma langue se frayant même un chemin jusqu’à un
étroit cratère au goût musqué.
Je sentis les parois trembler
comme sous les coups d’un séisme venu des profondeurs tandis que je
maintenais ses cuisses flageolantes, secouées par un orgasme
incontrôlable. Ses cris puissants me firent m’accrocher à ses fesses,
maintenant sa vulve plaquée contre ma bouche qui la ventousait avec des
bruits de succion.
Je remontai à l’air libre et trouvai sa bouche
qui me gratifia d’un profond baiser plein de reconnaissance tandis que
mes mains jouaient avec ses jolis seins si appétissants.
Elle se
laissa ensuite guider et courber sur sa table de cuisine, et le
spectacle de son cul harmonieux fit durcir davantage ma virilité qui
réclamait son dû. M’étant débarrassé de mon pantalon et de mon slip,
j’enfilai une capote et me plaçai derrière sa jolie fente bien
entrebâillée. La belle blonde se cambra au mieux et écarta ses cuisses
avec grâce pour me livrer passage. J’empaumai son mont de Vénus renflé
d’une main tandis que l’autre se saisit d’un sein qui pointait vers le
sol d’une façon touchante, et mon vit, trouvant tout seul l’entrée de sa
chatte, s’y glissa avec délice. Arrivant en butée, je poussai un soupir
de contentement, y restant quelques instants pour savourer la chaleur
et la douceur satinée de l’intimité de mon hôtesse, puis mes mains se
posèrent sur les hanches bien marquées de cette belle, et je commençai à
la gratifier d’une bonne levrette qu’elle accueillit avec des petits
cris de joie et de plaisir.
Je m’arrêtais à intervalles
réguliers pour bien lui montrer que je n’étais pas pressé de prendre mon
plaisir, ralentissant le rythme (« ô temps, suspens ton vol » …et ta
saillie), profitant de cette pause pour explorer de mes mains avides la
mollesse et l’élasticité de son ventre, la souplesse de ses seins
gourmands, la douceur de ce pubis plein comme un fruit mûr ; puis,
enserrant sa taille de mon bras, je reprenais le rythme de mes coups de
boutoir qui ébranlaient tout son ventre, la faisaient gémir, puis crier,
jurer, et perdre tout contrôle !
Je plaquai son corps contre moi
en la redressant ; ma bouche léchait son cou parfumé, et je continuai à
la besogner en cadence. De mon autre main, mes doigts caressaient sa
fourche humide ; ses petits gémissements m’excitaient comme un damné.
Soudain,
reprenant l’initiative, elle m’échappa et se mit à genoux, prit ma
queue dans sa bouche et se mit à me sucer goulûment et avec talent. La
petite garce s’y prenait terriblement bien, et je l’encourageai à
continuer en caressant ses cheveux mi-longs et soyeux, cajolant ses bras
et ses épaules.
Je la fis se relever et, l’embrassant, l’invitai
à s’allonger sur sa table de cuisine, sur le dos. Ses reins une fois au
bord de la table, je lui fis écarter les cuisses, et encore une fois
fondis sur sa vulve rose et ouverte, toute luisante, pour laper sa rosée
abondante qui lui coulait partout. Elle exultait, mugissait son
plaisir, au comble de l’excitation, tout son corps secoué de petites
secousses incontrôlables.
À nouveau je la pénétrai, glissai sur
toute la longueur de son fourreau brûlant, et la maintenant par les
cuisses, je la travaillai à longs coups de reins souples. Mes mains
passaient de ses cuisses douces à ses seins moelleux, caressant ses
flancs, mes yeux dans ses yeux brillants, déjà partis au Nirvana de
l’extase.
Elle reprit ses esprits quelques instants pour me
demander dans un souffle de monter également sur la table et de me
placer en 69. Elle ouvrit largement ses cuisses pour que je déguste son
coquillage bien offert tandis que je sentais qu’elle avait littéralement
aspiré mon membre ; elle le faisait entrer et sortir de sa bouche à une
allure folle avec des bruits de succion. Mes lèvres prenaient l’une
après l’autre ses fines lèvres, ma langue parcourait ses trésors satinés
sur tout le coquillage et la perle, glissant jusqu’au fond du rocher,
léchant la petite bouche sombre de son anémone tandis que mes mains
pelotaient avidement cuisses et fesses, et toute chair qu’elles
trouvaient à leur portée.
Un de mes majeurs glissa lentement
dans la petite crevasse musclée qui se livra sans résistance et lui
laissa passage tandis que l’autre avait pris place dans les profondeurs
de sa conque et caressait la face grenue et spongieuse, lui arrachant
des cris étouffés par mon vit qui remplissait si bien sa bouche.
Je
sentis son plaisir monter, les secousses de ses cuisses et de ses
muscles pelviens se rapprocher puis être parcourus de spasmes. Elle
lâcha un cri violent tandis que ses cuisses, son ventre et ses jambes
s’agitaient, en proie à un violent orgasme.
Avec un zèle qui
força mon admiration, ne se laissant pas décontenancer, après les
quelques secondes durant lesquelles elle avait été tétanisée, sa bouche
reprit ses mouvements de va-et-vient comme si sa vie en dépendait, et
s’appliqua jusqu’à ce que je sente le plaisir monter ; encouragée par
les signes avant-coureurs, par la sensation entre ses joues et sur sa
langue d’une raideur exacerbée, elle continua jusqu’à ce que je sente
l’acmé arriver. Toute ma semence jaillit, et je me vidai dans sa jolie
bouche.
J’étais un peu honteux de n’avoir pas tenté de me retirer,
mais elle ne montra, pour sa part, aucune gêne ni signe de dégoût
puisque je la sentis déglutir et m’avaler lentement, jusqu’à la dernière
goutte.
Les muscles tout endoloris, nous parvînmes à descendre
lourdement de cette table dure. Je lui caressai tendrement les cheveux.
Elle me confia qu’elle n’avait jamais joui comme ça, ou en tout cas,
aussi loin qu’elle s’en souvenait. Je l’enlaçai et l’embrassai encore,
lui confessant que pour moi aussi ça avait été très bon, que ça n’était
que du bonheur de faire l’amour avec elle.
Après la douche, elle
voulut me retenir à dîner. Comme elle était seule ce soir-là – comme
beaucoup d’autres – et moi également, je ne refusai pas et nous soupâmes
tous les deux dans une ambiance tendre, chaleureuse et feutrée.
Depuis
ce fameux soir, j’ai gardé le numéro de son portable qu’elle m’a donné.
Néanmoins, je lui laisse l’initiative de l’appel. Parfois, elle me
téléphone en fin d’après-midi et m’invite à passer chez elle. Nous nous
rejoignons à sa maison après l’heure des courses.
Et nous faisons l’amour, passionnément, en prenant notre temps.
C’est toujours aussi bon.
Auteur : Docsevere
Tendre Chaud et existant.
RépondreSupprimerBelle narration et je m'y vois dans la même action.
Continuez!
Merci l'ami ;-)
RépondreSupprimerJe continue, promis