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PREMIÈRE OPÉRATION – 2/2
Berlin, 24 juin 1944
Le
voyage s’est fait sans encombre, et c’est en civil que nous prenons
possession de la maison qui a été prévue pour nous. C’est une belle
demeure dans un quartier bourgeois de Berlin épargné par les
bombardements, car loin des zones où sont installées les usines et les
installations militaires. Pas le temps de se reposer : l’expo a lieu
dans trois heures, et nous sommes encore revêtus de nos tenues de
voyage.
Elisabeth s’installe dans la salle de bain pour se
rafraîchir après ce long voyage depuis la Grande-Bretagne. Moi, je
m’effondre sur le lit, mais mon regard est attiré vers la salle de bain
où la jolie brune est en train de se dévêtir. Bien que je la connaisse
disons… « intimement », je ne peux m’empêcher de détailler ce corps
divinement sculpté pour le plaisir des yeux et des mains.
Elle
m’a vu faire ; elle a ralenti le rythme de son effeuillage et se penche
en avant pour me présenter son postérieur, faisant mine de ne pas
parvenir à détacher la boucle de sa chaussure. Sa robe gisant sur le
sol, j’ai une vue imprenable sur ses fesses délicieusement moulées dans
une culotte de soie verte qui fait ressortir le blanc de sa peau.
—
Tu devras être une soumise déjà bien dressée. Peut-être qu’il manque
quelques traces de coups sur ton postérieur pour rendre le rôle crédible
? dis-je tout haut, réfléchissant en même temps que j’évoque ce détail.
Elle se retourne d’un coup vers moi, le regard implorant :
— Non, tu ne veux pas faire cela ? Tu me fais peur, là.
J’ajoute en la regardant dans les yeux :
—
Tu sais, je pense que lui ne prendra aucune précaution à ce sujet ; et
si tu as déjà quelques marques fraîches, je pourrais lui interdire ce
type de punition en prétextant des problèmes de cicatrisation.
Elle finit de se dévêtir en silence, revient dans la chambre et, posant ses deux mains contre le mur, elle me murmure :
— Je crois effectivement que tu seras moins méchant ; tu as raison.
Même
si elle a subi un entraînement sur ce type de pratiques sexuelles, je
crois qu’elle redoute encore plus notre cible. Je sors du sac de voyage
une cravache qui y a été placée avec d’autres accessoires de ce type
destinés à parfaire notre couverture et m’avance vers elle.
— Je vais te marquer sur les fesses et les cuisses.
Sans
la prévenir, je fais claquer la cravache sur son joli postérieur ; elle
crie. Je recommence sur l’autre fesse, puis encore deux fois sur chaque
globe, et pour finir au moins deux fois sur chaque cuisse. Les marques
ne sont, bien sûr, pas profondes, mais suffisantes pour être crédibles
dans les heures à venir. Elisabeth pleure de douleur. Je prends le tube
de baume également présent dans le sac et m’agenouille derrière elle
pour lui en étaler sur les stries rouges qui marquent sa peau si
blanche.
Elle sursaute quand je pose ma main sur elle et frissonne
sous la caresse du baume. Elle se laisse faire sans un mot, le visage
tourné vers moi. Dans ses yeux, je ne vois pas que de la douleur ; il y a
autre chose : de la peur, de la haine ? Je ne parviens pas à le savoir.
Je me relève, la fais se tourner vers moi et la prends dans mes bras.
— Tu ne le laisseras pas me faire trop de mal ? demande-t-elle.
C’était
de la peur que je n’avais pas identifiée. Elle a pourtant été bien
entraînée, préparée ; elle est avant tout un soldat prêt à se battre. Je
suis un peu surpris, mais la réconforte :
— Ne t’inquiète pas :
je serai toujours présent pendant nos « rencontres » ; et puis, on ne
nous a pas interdit de l’éliminer s’il devient trop… dangereux.
Pendant
que je lui parle ainsi, je sens ses mains qui se glissent sous ma
chemise pour me caresser le torse. Elle m’embrasse dans le cou et
murmure :
— Tu m’as fait mal ; il faut maintenant me faire du bien…
Sympa,
le programme ! Pour rester dans l’esprit de ce qui va se passer dans
les heures à venir, je prends la direction des opérations et saisis à
pleines mains ses deux seins bien ronds. Je les presse un peu fort,
pinçant les tétons. Elle gémit et me mord la bouche ; je la plaque
contre le mur et colle ma main droite sur son pubis, cherchant son
clitoris. Ma main gauche lui maintient le menton pour que je lui prenne
la bouche et morde ses lèvres. Je m’active sur son bouton, investissant
par moments son vagin de deux de mes doigts. Elle se tortille à chaque
fois un peu plus, cherchant à faire entrer mes doigts plus profondément
en elle.
Elisabeth a réussi à me débarrasser de ma ceinture, de
mon pantalon et de mon caleçon de coton blanc, et me masturbe la queue
vigoureusement. N’y tenant plus, je la soulève par les cuisses, ouvrant
ainsi largement son intimité et plante mon pieu de chair tout au fond
d’elle. Elle crie sous la poussée impérieuse et serre ses jambes autour
de ma taille. Je la pistonne de plus en plus vite, de plus en plus fort
et de plus en plus profondément. Le jeu dure ainsi pendant quelques
minutes où elle subit mes assauts en gémissant, puis je la sens se
raidir autour de moi et elle jouit dans un long râle, se laissant porter
par mon bassin et mes bras.
Je sens également la jouissance
monter ; je vais me déverser au fond de son vagin… Elle ouvre les yeux,
s’appuie sur mes épaules pour me faire sortir du doux antre ou je
m’activais, se jette à genoux sur le sol et enfourne ma bite dans sa
bouche, s’activant de la langue et des lèvres pour me faire jouir ainsi.
N’y tenant plus, je me laisse aller et me déverse sur sa langue dans un
long soupir.
Après avoir avalé ma semence, elle me dit :
—
J’avais juste envie de t’avaler ; et puis, autant que mon sexe reste
propre pour ce soir, on ne sait jamais : j’ai lu dans son dossier que ce
type est un maniaque de la propreté.
— Bien vu, partenaire ; tu oublieras aussi tes sous-vêtements : j’ai cru comprendre que ce n’est pas dans ses goûts non plus.
J’ai
précisé cela en ramassant sa culotte verte que j’ai glissée dans la
poche de mon pantalon que je viens de remettre. Je boucle ma ceinture
quand on frappe à la porte. Elisabeth, encore nue, se précipite dans la
salle de bain et en ferme la porte : elle va s’habiller… un minimum.
J’ouvre la porte ; deux hommes en manteau noir et chapeau assorti me disent :
— Gestapo. Nous devons vérifier votre identité et vous emmener à l’exposition.
Avec un large sourire, je leur ouvre la porte de la chambre, les invitant à entrer.
—
Entrez. Ma femme est sous la douche, mais voici mes papiers. Je
comprends ces mesures de sécurité, surtout si le Führer en personne se
déplace.
— Non, il ne viendra pas ; il a d’autres préoccupations.
Cependant le général SS von Vrykolakas sera présent et fera le discours
d’ouverture.
À cet instant Elisabeth sort de la douche, salue les
deux hommes d’un simple signe de tête et présente également ses papiers
d’identité à l’un des hommes.
— Mademoiselle Lysa von Tites ? Je
suis très honoré de vous rencontrer ! Une telle vedette… On ne nous
avait pas prévenus ; veuillez nous excuser.
Et il claque des talons, tendant son bras bien haut en criant, imité immédiatement par son collègue :
— Heil Hitler !
Puis
ils quittent la pièce en nous indiquant que leur « modeste » voiture
nous attend devant l’hôtel. Là, c’est moi qui suis surpris ! La porte
refermée, je m’assure que les deux policiers se sont éloignés et me
tourne vers « Lysa ».
— C’est quoi, cette histoire ?
Elle baisse les yeux et m’explique :
—
C’est ma vraie identité ; je suis Allemande, mais je ne suis pas nazie
et je voulais quitter mon pays. C’est la colonelle Thorp qui m’a
convaincue que je serais beaucoup plus utile contre le fascisme en
travaillant ainsi. Je suis donc restée, et je vais parfois à Londres
discrètement. Ici, je suis une danseuse très connue : cela m’ouvre bien
des portes. Pourquoi crois-tu que nous sommes invités à cette exposition
?
Je suis sans voix ; la douce Elisabeth m’a bien trompé : elle a
réussi à me cacher sa vraie nationalité et ses secrets d’agent double.
Bon, cela n’a pas d’importance si cela nous aide à atteindre notre
cible.
Elle finit d’enfiler ses long gants, attrape son
fume-cigarettes de nacre blanche et me tend sa main ; nous sommes enfin
prêts à sortir, habillés comme il se doit pour l’occasion. Elle est
belle dans sa longue robe de satin blanc, son chapeau en biais sur le
dessus de sa tête et sa chevelure coiffée en un chignon impeccable. Je
ne peux m’empêcher de l’admirer tant elle est élégante. J’ai pour ma
part enfilé un costume à queue de pie noir et une chemise à plastron
blanche. Nos chaussures vernies noires sont assorties, et c’est bras
dessus bras dessous que nous quittons notre villa en direction de la
voiture de nos « anges gardiens » nazis.
L’Opel Admiral noire
garée le long du trottoir n’est effectivement pas un modèle de luxe,
mais le fait que ce soient des membres de la Gestapo qui la conduisent
va nous permettre d’atteindre notre destination sans encombre.
L’un des deux hommes sort du véhicule pour nous ouvrir la portière et nous dit :
— Feldmannstrasse, 19 heures : nous y seront sans soucis, si ces putains de Yankees nous laissent tranquilles !
— L’expo se tient bien dans un abri anti-bombes ? demande Lysa.
— Oui, Mademoiselle, bien évidemment : de telles œuvres ne doivent en aucun cas subir de dégâts.
Le
véhicule démarre en trombe et les deux commissaires nazis nous font
ouvrir tous les barrages sans aucune difficulté. En quelques minutes
nous avons traversé la moitié de la ville à grande vitesse, découvrant
une cité détruite par les bombardements.
Le bâtiment ou nous nous
rendons semble avoir été épargné, et de nombreux invités se pressent
déjà devant la grande porte. Il y a là tout le gratin berlinois et du
parti, et nous ne dépareillons pas au milieu de ces officiers en
uniforme d’apparat et de ces femmes en tenue de soirée.
Lysa –
puisqu’il faut l’appeler ainsi – salue un grand nombre d’invités, me
présentant comme son discret époux et riant aux blagues de ces généraux
que je tuerais volontiers, histoire de décapiter l’hydre nazie. Ma
compagne a remarqué mon air sombre et me glisse à l’oreille :
— Ce ne sont que des officiers de pacotille : les vrais gouvernants ne viendront que plus tard.
Je
souris poliment et fais quelques gentils commentaires tout en entrant
dans le bâtiment. Nous descendons l’escalier exigu pour nous rendre au
sous-sol aménagé en galerie d’art.
Beaucoup de monde à cette soirée ;
une petite bombe dans cette pièce m’aurait permis de me défouler sur
cette racaille fasciste, mais ce n’est pas la mission.
Enfin notre
cible se présente à nous : c’est un bel homme de 40 ans, grand et
imposant dans son uniforme noir. Il fait une petite courbette devant
Lysa et me serre vigoureusement la main. Sa conversation est policée
mais sans intérêt. Tout à coup il me déclare :
— Notre ami commun, Chris, m’a dit que vous souhaitiez me voir pour un entretien privé un peu particulier ?
—
Oui, Colonel. Lysa, ici présente, n’est pas très docile ; et malgré mes
corrections, j’ai besoin d’un Maître pour la remettre dans le droit
chemin. Chris m’a dit que cela fait partie de vos compétences un peu
particulières...
— Je vois que notre ami me connaît bien ; oui, je
peux m’occuper de cela. Quand souhaitez-vous me l’amener ? demande
l’officier en souriant à Lysa qui rougit un peu.
— Dès maintenant si vous le souhaitez. Votre domicile se trouve loin d’ici ?
Il
me répond que non, son domicile est à quelques centaines de mètres et
que ce sera avec joie qu’il prendra en charge ma jeune et belle femme.
Il nous faut juste attendre le discours du général von Vrykolakas et
nous pourrons quitter les lieux discrètement.
Le général en question
est un vieil homme au regard glacé, et son discours l’est tout autant.
Il invective les officiers et leur ordonne de se battre jusqu'à la
victoire totale sur ces envahisseurs américains qui viennent se mêler de
ce qui ne les regarde pas. Une fois sa tribune terminée, il se mêle à
la foule et nous pouvons nous éclipser le plus discrètement possible. Le
colonel SS nous fait mener, par son chauffeur, jusqu'à un bâtiment
officiel de la SS où il a ses appartements. On nous fait descendre dans
les caves, et l’Allemand nous dit :
— J’ai ici, en sous-sol, une
salle que je réserve aux ennemis du Reich pour les interrogatoires ;
cela conviendra tout à fait pour corriger madame.
Lysa frissonne
de peur ; la chair de poule sur son bras me le fait savoir. Je serre un
peu plus fort ses doigts, et lorsque nous entrons dans la salle sordide,
c’est elle qui accentue la pression sur ma main.
— Déshabillez-vous, Madame, je vous prie.
Ma
partenaire s’exécute en silence, ne conservant sur elle que ses bas et
son porte-jarretelles. Grubber retire son uniforme, et je souris en
découvrant qu’il porte un slip kangourou décoré d’une croix gammée sur
le devant. Il tourne autour de Lysa, admirant ce corps parfait. Son
regard s’attarde sur les fesses et les cuisses marquées par les coups.
—
Je vois que vous l’avez déjà bien corrigée ! Sortez maintenant ; je
vais m’occuper d’elle, et je vous la rends dans quelques heures
parfaitement docile.
Je n’ai pas le temps de répondre, car deux
soldats en uniforme noir sont apparus dans l’encadrement de la porte et
me poussent vers l’escalier qui mène à l’étage. La porte se referme sur
le regard implorant de Lysa.
Les deux hommes me conduisent au
premier étage dans les appartements de Grubber et me proposent de
l’attendre, si je le souhaite, en leur compagnie dans le salon. Ils
m’offrent à boire et s’installent sur les canapés, devisant de ce
débarquement manqué en Normandie. La propagande fonctionne même à ce
niveau de l’armée allemande : ils sont persuadés que nos troupes ont été
repoussées. Je participe à la conversation, allant dans leur sens,
cherchant éventuellement des infos intéressantes. Ne sachant pas trop ce
qui se trame, inquiet pour ma partenaire, je suis quand même un peu
nerveux et je tâte discrètement la doublure de mon smoking, cherchant à
me rassurer par la présence de mon petit Milbro (pistolet à inertie).
Après
deux heures de discussion, les deux hommes ont bien bu ; ils sont un
peu éméchés. Moi, je n’ai toujours pas fini mon premier verre. Mon
inquiétude prenant le dessus, je décide d’agir. Alors que le plus grand
des deux me tourne le dos pour se pencher sur le meuble-bar et que le
second lui lance une blague douteuse et bien grasse, je me penche en
avant, faisant mine d’attraper mon verre sur la table basse, ma main
droite en avant. Ma main gauche saisit mon arme. Le Milbro est
silencieux puisqu’il fonctionne à l’air comprimé, et les deux hommes
s’effondrent sans un bruit, une fléchette mortelle plantée dans le cou.
Débarrassé
des deux hommes, je descends l’escalier quatre à quatre pour retourner
dans la salle de torture privée de Grubber. Je charge le pistolet avec
une flèche paralysante pour le colonel, j’ouvre la porte d’un coup de
pied, me préparant à tirer de nouveau, mais la scène que je découvre
m’arrête net dans mon élan.
La salle est sombre, à peine éclairée
par une ampoule suspendue au plafond voûté. Au milieu de la pièce, une
table en acier gris. Les murs sont en béton brut, seulement meublés dans
un coin d’une armoire métallique sans porte où sont entreposés, à ce
que je peux apercevoir d’où je me trouve, des objets hétéroclites. On y
distingue des fouets, des vilebrequins, des scies, des pinces : tout
l’outillage pour torturer un humain ; et c’est ce que ma douce et belle
Elisabeth est en train de faire avec notre colonel nazi ! Alors que je
m’attendais à la trouver attachée sur cette table en subissant les
brimades du SS, je la découvre avec une pince à la main en train de lui
serrer les testicules pour lui soutirer des informations qu’il livre
entre deux hurlements.
Je remonte alors dans son bureau et saisis
la machine de chiffrement afin de vérifier immédiatement les
informations qu’il est en train de nous donner. A priori cela
fonctionne. Je copie donc le code sur un carnet pris également dans son
bureau et fais un signe à « Lysa » que tout est OK et qu’il nous faut
partir. Mais elle n’en a visiblement pas terminé avec le colonel : je la
vois escalader la table et frotter son sexe nu sur le visage de
l’homme.
— Qu’est-ce que tu fais ?
Elle ne me répond pas et continue son manège. Elle lui dit, le regard chargé de mépris :
— Tu sens cette odeur de petite chatte ? Tu aimes ?
Entre deux frottements qui lui écrasent le visage, Grubber acquiesce.
— Eh bien, cette chatte que tu as voulue pour ta queue de nazi est une chatte juive !
Elle se met alors à lui uriner sur le visage et, se tournant vers moi, elle explique :
—
Ce salaud a fait souffrir ma famille et mes proches ; je règle mes
comptes : je lui pisse dessus pour l’humilier avant de le tuer.
Comprenant
sa réaction, je la laisse faire. Je ne les aime pas, ces salauds de
nazis ; alors, si cela lui fait plaisir de l’humilier... Elle ajoute à
son attention :
— Te rends-tu compte que tout nazi que tu es, tu
voulais me baiser ? Tu viens de te faire pisser dessus par une Juive. La
sous-race vient de t’humilier ! Et pour finir, je vais t’arracher les
couilles.
Je referme la porte derrière moi pour ne pas la voir
terminer son travail. Les hurlements de l’homme viennent de cesser :
elle a fini de le faire souffrir. Elle sort de la pièce quelques minutes
plus tard dans sa jolie robe, arborant un grand sourire et me lance
comme si de rien n’était :
— Allez, on rentre, il faut passer les infos au plus vite. Dans deux heures au maximum nous serons recherchés.
Notre
retour à la villa se fait sans encombre puisque c’est le chauffeur du
colonel lui-même qui nous ramène à travers la capitale allemande.
Pendant le trajet, Elisabeth se colle contre moi. Posant sa tête sur mon
épaule, elle me glisse :
— Enfin terminé : je suis soulagée.
Je
ne fais aucun commentaire, ne sachant si elle parle de notre mission ou
simplement de l’élimination de cet homme, son chauffeur se trouvant à
quelques centimètres de nous et ne ratant surement pas un mot de notre
conversation.
À notre arrivée devant la maison, j’aperçois un
véhicule garé le long du trottoir. La voiture noire a des vitres peintes
à l’arrière ; on ne distingue que le conducteur, mais pas son passager.
Nous descendons tous deux de notre véhicule et avançons vers la villa.
La voiture s’avance lentement à notre hauteur ; le chauffeur nous fait
signe de monter. Sans nous consulter, nous ouvrons de concert les
portières arrière du véhicule. J’ai mis la main sur mon arme, et je vois
qu’Elisabeth a glissé sa main dans son petit sac où je sais qu’elle
cache un couteau dans sa doublure.
A l’intérieur, vêtue d’une magnifique robe rouge-sang, se trouve mademoiselle Thorp qui nous fait signe de monter.
— Avez-vous réussi ? nous demande-t-elle.
— Oui, répond ma compagne.
— Il est mort ?
— Oui, lui dis-je.
Elle
nous demande comment les choses se sont déroulées, et nous lui contons
chaque détail. Pendant que nous parlons, son chauffeur est sorti régler
son compte au nôtre.
La colonelle nous explique alors que l’on ne
nous rapatriera pas immédiatement car une nouvelle cible nous est
attribuée, et que pour cette nouvelle mission nous allons être envoyés
un peu plus à l’Est où nous allons devoir rencontrer le général von
Vrykolakas pour essayer de le capturer. Elle nous accompagnera dans
cette mission ainsi que Ralph, qui vient de se rendre sur place et s’est
fait embaucher comme officier de liaison en remplacement d’un jeune
lieutenant de la Wehrmacht disparu mystérieusement après une soirée en
compagnie de cet étrange général. Nous conservons notre couverture
précédente : quelqu’un d’autre sera désigné coupable du meurtre de
Grubber.
Nous devons être présentés à ce général qui n’a pas eu
l’opportunité de discuter avec Lysa cet après-midi et qui le
souhaiterait ; je serai donc encore pour quelques jours le mari de Lysa
von Tites, et cela me plaît bien.
Auteur : Oshmonek
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