vendredi 25 avril 2014

Léa, l'apprentissage de l'amour

Léa arriva chez son père en taxi ; il était 15 heures. Il faisait chaud, même pour le mois de juillet ; elle tira ses valises jusqu’à la porte et sonna ; son demi-frère Joris lui ouvrit en souriant. Grand, mince et musclé, il était aussi brun que Léa était blonde.

— Alors, ça y est, tu viens vivre ici ? Félicitations pour ton bac !
— Merci, tu as l’air en forme, dis donc !

Joris était en short de bain, tout mouillé, bronzé ; il embrassa sa sœur sur les deux joues et la serra brièvement contre lui, puis il lui prit les valises et les porta dans la chambre de Léa.

— Alors, tu vas rester avec nous maintenant ? Papa est super content, et moi aussi ; une peste comme toi ici, ça va mettre de l’animation ! Bon, je te laisse ranger tes affaires, je vais à la piscine. Rejoins-nous, et mets un maillot ; il y a mon pote Amaury.
— Amaury ? Je le connais ?
— Non, avec un prénom pareil, tu te souviendrais... Il a 22 ans, comme moi ; il vient d’avoir son diplôme de mon école de commerce et il fait un stage à Bordeaux, alors on l’héberge. Eh ! Il est célib !
— Merci ! C’est juste une connaissance de fac, alors ?
— Tu sais, il est de la promo avant la mienne. On se connaît tous un peu, on sympathise avec quelques-uns uns. Et lui... Bon. Lui, il m’a sorti de la Seine où j’étais tombé, trop bourré pour nager.
— Ouah ! Tu es con ! Non, c’est vrai ?
— Oui, j’en suis pas trop fier. Papa ne le sait pas : alors, déconne pas, sœurette !
— Je ne dirai rien, t’inquiète ! Je comprends que tu lui rendes service, à ce gars. Il est sympa, au moins ?
— Il devrait te plaire, je pense ; de l’humour, grand, costaud, genre bûcheron canadien mal dégrossi...



Léa a secoué la tête en riant et a refermé la porte de sa chambre ; à 16 heures, ayant enfilé le minuscule bikini tricolore rouge, jaune, vert qu’elle avait acheté la veille, elle a enfin rejoint la piscine, iPod à la main, écouteurs sur les oreilles. Les garçons étaient sur des bains de soleil, tout mouillés ; derrière ses lunettes de soleil, elle examina le géant brun affalé, lequel se leva en la voyant arriver.

Léa s’immobilisa et fit tomber ses écouteurs comme il s’approchait pour lui serrer la main ; mais, sur une impulsion, elle s’avança et leva la tête, l’obligeant à se courber pour l’embrasser sur les joues. Elle frissonna quand ses grosses mains se posèrent un instant sur ses bras, et chuchota :

— Bonjour, et merci.
— Bonjour Léa... Merci ? Ah, oui, il t’a raconté, cet idiot ; je lui avais dit de ne pas en parler. Il est idiot, mais pas menteur : tu es vraiment belle...

Léa se recula en rougissant ; Amaury était craquant, avec son sourire ingénu et coquin à la fois ; ses yeux marrons et chaleureux pétillaient de malice alors qu’il s’asseyait sur son bain de soleil, se retrouvant à hauteur de la poitrine de Léa, difficilement contenue dans un soutien-gorge rouge vif. Elle réalisa que ses mamelons pointaient soudain à travers le fin tissu et rougit encore plus.

— Tu es grand, dis-donc ; tu joues toujours au rugby ?
— Non, pas le temps, juste footing ; de la muscu ici : ton père a un peu de matériel.
— On pourra courir, si tu veux ; demain matin ?

Il arborait un grand sourire et elle vit que son slip de bain présentait une bosse impressionnante. D’ailleurs, il en avait conscience car il plongea dans la piscine se refroidir les idées. Il revint s’accouder au bord ; Léa était debout et discutait avec Joris qui restait étendu au soleil. Il la trouvait super canon, avec sa chevelure blond vénitien, son visage d’ange sur un corps de démon, plein de courbes et de déliés, au ventre plat et musclé... Et une peau parfaite couleur miel.

Elle avait une jolie voix de contralto, sans l’accent méridional de son frère, et paraissait simple, naturelle ; ses yeux étaient cachés par ses grandes lunettes de soleil.

— Léa ? S’il te plaît...

En souriant, elle s’est approchée du bord et s’est baissée souplement.

— Oui ?
— Tu peux me montrer tes yeux, s’il te plaît ?

Elle rit, dévoilant des dents blanches et régulières avant de lui tirer la langue. Elle ne répondit pas mais enleva ses lunettes d’une geste naturel, exposant des yeux gris à peine bleutés. Son sourire disparut alors qu’elle plantait son regard dans les yeux d’Amaury. Lui aussi avait perdu toute envie de rire ; l’émotion avait balayé l’étincelle de gaieté dans ses yeux, ronds comme des soucoupes. Léa, le voyant aussi sérieux, s’inquiéta :

— Tu as besoin de quelque chose ?
— Non, tout va bien, très bien. Tu as des yeux fantastiques. Je... suis désolé.
— De quoi ? C’est gentil, ce que tu me dis. Et j’adore tes yeux, moi aussi.
— Merci aussi… Tu as un petit ami ?
— Non, c’est fini ; il m’a larguée il y a une semaine, juste après le bac. Mais c’est pas grave, c’est un idiot.
— Je peux être ton chevalier servant, tu sais. Je n’ai pas de petite amie.

Léa le regarda dans le blanc des yeux ; elle aussi arborait un air grave. Puis elle sourit en voyant les yeux d’Amaury attirés par sa poitrine presque entièrement sortie du soutien-gorge à cause de sa position.

— Ce sera un plaisir, merci. Ta première mission sera de me passer de la crème solaire sur le dos. Tu peux faire ça ?
— Avec plaisir.

Il souriait à présent, heureux de sa mission ; Léa est allée s’asseoir sur un bain de soleil à l’écart des autres ; elle a dégrafé son soutien-gorge, dévoilant ses seins magnifiques aux aréoles roses à peine plus sombres que sa peau. Puis elle lui sourit et se retourna sur le dos, exposant ses jolies fesses que le mini slip laissait presque nues. Amaury s’agenouilla à côté d’elle et ouvrit le flacon de crème solaire. Ému et heureux comme un gamin devant son cadeau de Noël, il commença par verser du liquide dans le creux des reins.

— Je vais faire ça avec amour, tendrement, doucement, en massant ton joli dos des épaules aux fesses ; il faut masser pour que l’huile pénètre ta peau, et j’ai des grandes mains : comme ça, je n’oublierai pas un centimètre carré. Ça te va, comme programme ?
— Je vois que tu prends ta mission à cœur ; mais n’oublie pas mes jambes ; et si j’estime que le travail est bien fait, tu pourras ensuite t’occuper du côté pile. Qu’en dis-tu ?
— Que la jeune Léa est une petite allumeuse.
— Amaury, je n’allume rien que je n’aie envie d’éteindre, sache-le. Papa ! Déjà là ? C’est chouette !



LÉA


Je rattachai mon soutien-gorge rapidement tout en me levant et me précipitai dans les bras de mon père qui arborait un sourire étincelant. Il me serra contre lui et m’embrassa, deux smacks sonores sur les joues, puis il me repoussa à bout de bras pour m’examiner d’un œil appréciateur.

— Alors, ma Léa, tu es de plus en plus belle ! Tu veux faire mourir ces deux garçons d’apoplexie ?
— Je ne crois pas que ça les gênait !
— Tu penses, les gêner ! Tu as dû les émoustiller, même ton frère : regarde Joris !
— Laisse-le, il ne fait rien de mal.
— Bon, je vais me changer ; piscine pour tout le monde, et barbecue pour les autres. Je vois que tu as fait connaissance avec Amaury…
— Oui, il est désigné chevalier servant.
— C’est un travail intéressant ; je ne sais pas si c’est bien payé, par contre.
— Rétribution au mérite, avec participation.
— Léa, qu’est-ce que tu as changé !
— En bien, j’espère.
— Tu étais encore une gamine l’été dernier, et en un an tu es devenue une femme. Avec toutes les options.

Il est parti en souriant de tout son visage ; c’est vrai que je n’étais pas revenue en France depuis un an ; San Francisco est loin et le trajet coûte cher. J’ai passé mon bac au lycée français et attendu d’avoir les résultats pour revenir vivre en France, où j’allais intégrer une classe prépa du lycée Montaigne de Bordeaux. Papa travaille pour l’aéronautique et vit à Caudéran, un quartier résidentiel. Parfait pour les études, moins pour ma vie sentimentale ; j’avais perdu mon petit ami en quittant la Californie et j’avais un trou assez gros pour loger un Airbus dans le cœur. L’attitude courtoise et l’allure virile d’Amaury m’avaient réchauffé l’âme.

Nous avons chahuté dans la piscine tous les trois, puis avec papa quand il nous a rejoints en bermuda. Toujours aussi beau ; un séducteur, qui avait quitté la mère de Joris pour vivre avec maman, qui l’avait quitté quand elle avait compris qu’il multipliait les frasques. Incorrigible ! Et c’est vrai qu’il était super craquant ; il ne me laissait pas indifférente quand il me frôlait dans l’eau ou qu’il m’empoignait pour me faire couler. Mais je regardais Amaury, un peu en retrait de la bataille, et je lui souriais pour lui montrer que je ne l’oubliais pas.

Après les grillades, nous avons discuté sur la terrasse jusqu’à minuit, et là je suis tombée comme une masse, décalage horaire oblige. Réveil à 7 heures pour un footing avec Amaury, Joris nous faisant courageusement faux-bond. Il courait bien, avec ses longues jambes, et moi aussi ; je mesure 1,70 m le matin, mais je n’ai que 50 kg à déplacer, et j’ai pas mal d’entraînement. J’ai bien vu qu’il se plaçait souvent derrière moi pour mater mes fesses moulées dans un petit short orange, mais je n’ai rien dit : j’aimais bien sentir son regard sur moi. Il est parti travailler après une douche et un petit déj express, non sans m’avoir embrassée sur la bouche ; sans la langue, mais mon petit cœur a chaviré.

C’était un jeudi ; je suis partie seule visiter Bordeaux et j’en ai profité pour faire quelques achats, dont un ensemble tanga soutien-gorge en dentelle noire si fine qu’on voyait mes mamelons roses à travers. Je m’imaginais déjà me trémoussant devant Amaury et de son effet sur lui. Je n’étais plus vierge, certes, mais je n’avais pas une grande expérience de l’amour non plus. J’avais donné ma virginité à mon boyfriend, un garçon de mon âge ; je l’avais sucé plusieurs fois sans accepter de boire sa semence. Et c’était tout. Amaury était plus âgé que moi, plus beau, plus grand, plus costaud que mon premier et seul amant et j’avais envie d’aller plus loin avec lui, de me donner vraiment, de lui appartenir.

Un coup d’œil m’avait suffi pour l’aimer, un battement de cœur ; nous étions jeunes, libres, nous ne demandions qu’à être heureux. Pas grand-chose. Beaucoup trop, parfois. Il n’est pas revenu avant 17 heures ; la veille était une exception car il avait eu des démarches à faire et avait pu prendre son après-midi. Je me suis morfondue, seule dans la maison, car je n’osais trop m’exposer au soleil. La peau de blonde est encore plus fragile que les autres ; alors j’ai lu, envoyé des messages à des copines des USA. Dur soudain pour moi, j’avais les nerfs à fleur de peau. Le déracinement, le spleen, le blues. Et quand Amaury est arrivé, le premier des trois mecs, je me suis jetée dans ses bras et j’ai pleuré sur son épaule ; silencieusement d’abord, puis de façon convulsive quand les vannes se sont ouvertes.

Amaury n’a rien dit ; il m’a juste serrée doucement contre lui, puis a posé une main sur ma nuque. Puis, graduellement, je me suis calmée ; et n’est restée que la gêne, la confusion de m’être comportée ainsi. Je me suis écartée et il n’a pas cherché à me retenir ; j’ai balbutié un merci et j’ai filé dans ma chambre. Bien sûr, j’étais affreuse, les yeux rouges et gonflés, le rimmel jusqu’au menton ; je me suis rincé le visage à l’eau froide et j’ai viré mon maquillage, rouge à lèvres compris. Puis j’ai mis mon bikini pour rejoindre la terrasse. Amaury était assis ; il m’a adressé un regard qui réussissait à être chaleureux et interrogateur.

— Désolée pour tout à l’heure, c’était n’importe quoi. Un coup de blues, j’ai craqué.
— C’est rien, mais ma chemise est bonne pour le pressing…
— Tu es sérieux ?
— Pour la chemise, oui, mais que pour ça. Je m’en fous ; je m’inquiétais pour toi.
— Tu peux m’embrasser ? Pour de vrai ?
— Euh… Oui.

Je me suis approchée lentement et il s’est levé, ouvrant les bras, l’air soudain grave. Je ne lui ai pas souri non plus ; les yeux dans les yeux, j’ai avancé jusqu’à être obligée de lever la tête ; et là, je me suis retrouvée contre lui, ses mains se sont posées naturellement sur mes fesses, les miennes remontant sur ses omoplates. M’appuyant doucement contre sa virilité, j’ai appuyé mon bassin. Puis j’ai tendu mes lèvres, bouche entrouverte. Il a penché la tête et nous nous sommes rencontrés. Pour un baiser de découverte, tout en tendresse, petite langue pointée contre celle plus large d’Amaury, échanges mesurés de salive.

Puis je me suis allongée, et sans me demander Amaury a pris la crème de protection solaire et m’a délicatement badigeonnée, continuant par un massage doux et sensuel qui a fini par m’arracher un soupir.

— Tu aimes ?
— J’adore, oui ; tes mains sont si douces et si grandes ! Tu voudras que je te fasse pareil ?
— À ton avis ?

Donc Amaury s’est étendu sur le ventre et je me suis assise sur ses cuisses, juste vêtue du slip de bain. Je l’ai oint à mon tour, le massant des reins aux épaules à deux mains ; mes bouts de seins effleuraient son dos quand je m’allongeais sur lui pour mieux masser son cou et ses épaules, et ils étaient tout durs et gonflés.

— Tu veux te retourner ?
— Je veux bien, mais mon caleçon ressemble au chapiteau du cirque Pinder.
— Tu es un garçon bien présomptueux ; bientôt, tu vas me faire Jumbo ! Oh, mon Dieu… Je n’ai rien dit !

Je m’étais écartée pour qu’il puisse se retourner, et de fait il arborait une virilité proprement gigantesque qui déformait son caleçon. Incertaine, j’ai posé la main sur le tissu et touché la colonne de chair. C’était du lourd, bien plus volumineux que celle de mon ex boyfriend.

— Eh ben, moi qui croyais que tu te vantais !
— Ouais, mais ça pose des problèmes aussi : j’ai eu des copines qui partaient au galop parce qu’elles avaient peur de se faire déchirer. Tu n’as pas peur ?
— Mmm… Un peu, j’avoue. Mais en étant patient, et prudent… Mais pour moi, c’est pas ça le plus important.
— Oui ?
— C’est ce que tu comptes faire avec moi. Ce que je suis pour toi. J’ai 17 ans, je viens d’avoir le bac ; tu as 22 ans, tu commences à bosser. Quelle est ma place dans ta vie ? Ou plutôt quelle place tu comptes me donner dans ta vie ?
— C’est une bonne question. Je ne me vois pas te faire l’amour pour te larguer ensuite, ce n’est pas mon truc. J’ai eu plusieurs petites amies, mais ce sont toujours elles qui m’ont largué, tu vois.
— Ouah, la vache ! Tu leur as fait quoi ?
— Je me suis fait traiter d’obsédé sexuel en général, de monstre de foire, de pervers…
— Pas mal ; tu ne penses qu’à ça, ou tu as toujours envie ?
— J’ai souvent envie, mais je dors aussi.

Sur ces entrefaites, Joris est arrivé et a filé se changer ; j’ai remis mon soutien-gorge et nous avons plongé dans la piscine pour refroidir nos idées. Puis nous avons joué avec un ballon, des boudins gonflés, tout ce qui nous passait sous la main ; à l’arrivée de papa, nous étions sagement allongés côte à côte tous les trois à écouter de la musique sur une station d’iPod. Le soir, ce fut barbecue de légumes (aubergines, tomates, poivrons) puis de fruits (ananas). Tout le monde est parti se coucher en même temps ; je me suis douchée en vitesse, j’ai mis mon pyjama short et je suis allée toquer à la porte d’Amaury. Il m’a ouvert tout de suite, une serviette de bain nouée autour des hanches. Avec un sourire, mais les yeux graves.

— Je peux entrer ? Pas longtemps, je veux pas te déranger.
— Tu ne me déranges pas ; et tu ne me dérangeras jamais. Viens.

Il a tendu sa main pour me tirer contre lui et refermer la porte dans mon dos. J’étais bien. J’ai fermé les yeux et passé mes bras dans son dos en soupirant. Il sentait bon, une odeur de vanille et de citron vert avec, en dessous, cette odeur musquée typique de mâle. J’entendais son cœur battre fort, sa respiration lente. Ses mains étaient posées sur mes reins, immobiles et chaudes ; j’ai glissé les miennes sous la serviette qui a dû se détacher car je l’ai sentie tomber sur nos pieds. J’ai caressé ses fesses musclées et il a frémi contre moi ; sa verge s’est pressée contre mon ventre en se déployant.

— Léa, tu es bien dissipée, je trouve…
— Je suis bien, tu peux pas savoir.
— Tu veux faire l’amour ?
— Oui.

Main dans la main, nous somme allés jusqu’au lit. Trois pas ; j’ai enlevé mon haut de pyjama, exposant ma poitrine gonflée ; il a fait glisser mon short, dévoilant mon pubis bombé à la toison blonde. Mes yeux restaient rivés sur sa virilité, si grosse que je me demandais quand même comment j’allais pouvoir recevoir son épaisseur sans être déchirée, à tout le moins incommodée. Amaury m’a fait allonger et sa tête a plongé sur mon intimité offerte. Rapidement, il a écarté et tellement remonté mes cuisses que mes lèvres vaginales se sont écartées. Quand sa langue a glissé une première fois sur mes nymphes, j’ai frémi de tout mon corps en attente.

Jamais mon boyfriend ne m’avait fait ça, c’était dément ! Mon bas-ventre a décollé tout seul du lit, Amaury restait soudé à ma fente et aspirait mes lèvres intimes, mon jus ; j’ai empoigné mes seins et pincé les bouts jusqu’à la douleur, poussant un cri rauque de jouissance. Mais il a continué, impassible, buvant mon nectar à la source, bloquant mon bas-ventre qui tressautait de manière incontrôlable. Essayant de retenir mes cris de plaisir, je mordais mes lèvres, serrais les dents. J’ai été fauchée par une nouvelle jouissance qui ma laissée pantelante, la respiration lourde et le cœur à 130 pulsations.

Il m’a laissée retomber doucement sur le lit et j’ai ouvert les yeux, la vue un peu voilée par la jouissance ; j’ai aperçu son sexe dressé, gonflé à fond, qui s’approchait et se posait sur mes nymphes trempées. Mon ventre s’est ouvert sans peine à l’intrusion, mais j’ai grimacé, entre gêne et douleur, quand mon vagin a commencé à prendre la mesure de l’intrus. C’était épais ; mes chairs s’écartaient difficilement pour prendre la mesure du gland. Je n’ai pas eu besoin de mettre mes mains en opposition car Amaury s’est arrêté. Seul le gland était en moi.

— Merci de faire doucement, j’ai un peu peur.
— Tu verras, tu vas t’y habituer rapidement ; à ton âge, tu es forcément très souple, et d’ici quelques jours, ton vagin comme ton anus seront assouplis et tu me réclameras !
— Euh… doucement ! Pour mon anus, je n’ai jamais fais ça, je ne crois pas... Oh ! Mon Dieu ! Continue, c’est trop bon, va doucement... Que tu es gros, c’est trop…

Sidérée, je regardais la verge énorme disparaître peu à peu en moi ; je ne savais pas que je pouvais accueillir si gros, si long. Le contraste était saisissant entre l’épieu violacé et mes nymphes rose pâle ; je me sentais emplie, distendue, et j’adorais ça. J’ai pris les hanches d’Amaury et l’ai tiré à moi. Les derniers centimètres ont pénétré et j’ai senti le gland appuyer fortement sur le col de l’utérus, m’arrachant un hoquet, autant de surprise que de douleur. J’ai souri et fait un clin d’œil à Amaury, qui m’a embrassée tendrement avant de se mouvoir en lents va-et-vient qui provoquaient une houle de mon bassin.

Il a empoigné mes seins gonflés, faisant saillir les mamelons qu’il a tétés à tour de rôle, tout en amplifiant le rythme de pénétration. Maintenant, mon ventre allait à sa rencontre dans un choc sourd de nos pubis, j’avais encerclé ses hanches de mes jambes, bien offerte.

— Alors, ma petite chérie, tu es ma salope bien chaude ?
— Oui, continue, par pitié…

Il s’est retiré complètement, me laissant béante et totalement impudique. Son visage était froid, calculateur.

— Je t’ai demandé si tu étais ma salope. J’attends.
— Oui, viens, je suis ta petite salope, reviens me baiser.
— Tu veux te faire défoncer comme une chienne ?
— Oui, défonce-moi, je suis ta salope, ta chienne.

Il a soulevé mes cuisses et je l’ai guidé en moi pour qu’il me pilonne encore et encore, longuement, de plus en plus vite et de plus en plus fort ; j’ai commencé à jouir et jouir encore sous ses assauts vigoureux. Tous mes sens, tous mes nerfs étaient connectés à mon vagin et mon clito alors qu’il me prenait sans faiblesse, sans se soucier de mes gémissements. Il avait empoigné mes hanches pour pouvoir me tirer à lui en même temps qu’il s’enfonçait en moi, et nos ventres claquaient sèchement à chaque fois. Enfin, il s’est planté aussi loin qu’il pouvait pour éjaculer en épaisses rasades et j’ai joui si fort qu’un voile noir a obscurci ma vision.

Il est tombé sur moi, m’écrasant un peu ; nous avons repris notre souffle peu à peu et j’ai réalisé que nous étions couverts de sueur ; j’ai embrassé son cou humide et léché le liquide salé en souriant. J’étais un peu écrasée par sa masse mais j’étais bien. Je sentais son engin toujours planté en moi ; il n’avait pas l’air de diminuer de volume. J’ai poussé l’épaule gauche d’Amaury et l’ai fait basculer sur le dos, mon bassin a accompagné le mouvement et je me suis retrouvée le chevauchant. Mouvement si bien synchronisé que la verge était sortie seulement pour moitié peut-être, mais je me suis assise de façon qu’elle se retrouve à nouveau bien plantée en moi.

— Alors, beau brun, on me traite de salope, comme ça… Tu penses que j’en suis une ?
— Oui : une petite salope qui a le feu au cul. Et aussi une chienne, n’oublie pas.
— Non, ça ne risque pas.
— Tu es Ma chienne, Ma salope. Tu es mon petit amour, ma jolie blonde que je serai fier de présenter, de promener à mon bras.
— Je préfère quand tu me parles comme ça, tu sais.
— Je te parlerai souvent comme ça. Et je te traiterai de salope, de pute, de traînée quand je te sauterai, quand je t’enculerai.
— Oui, bon. Je te dis pas que je refuse la sodomie, mais tu feras attention. Je comprends que j’aurai mal, mais si tu y vas doucement…
— Je te promets de te préparer pour que ça rentre comme dans du beurre ; je veux pouvoir te prendre par tous tes orifices, mais pas te démolir, ma petite chérie.
— Parce que tu es quand même vachement gros, tu sais ; je te sens en moi, c’est tout dur, chaud, ça palpite.
— Bon, c’est pas tout ; travaille un peu : remue ton cul de pute sur ma grosse queue, qu’elle soit bien raide, puis tu vas me montrer comme tu tailles une pipe.
— À vos ordres, chef !

Il était raide, dur comme du bois, et rapidement je me suis relevée, laissant échapper la grosse verge de mon sexe trempé pour m’accroupir juste à côté. J’avais les yeux à quelques centimètres du gland décalotté, luisant de mouille et super appétissant. Je me suis mordu la lèvre inférieure en le prenant d’une main qui n’en faisait pas le tour. J’ai léché le gland, goûtant le mélange de semence et de cyprine qui le recouvrait, puis je l’ai gobé et tété aussi fort que je pouvais, les yeux dans les yeux d’Amaury ; il aimait ça. J’ai essayé d’avancer un peu ; je n’essayais pas de passer ma luette, pas trop sûre de moi et de mes réactions.

— Faudra que je t’apprenne à faire des gorges profondes ; pas facile pour la femme, mais très gratifiant pour le mec. Pour aujourd’hui, je me contenterai de ta chatte, mais je veux que tous tes orifices de pute soient à moi, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
— Moui, mon chéri ; mais ta verge est tellement longue que ça va pas être facile.

Il m’a prise longtemps cette fois-là, m’obligeant à mordre le drap pour ne pas hurler ma joie ; quand il était prêt à exploser, il sortait vivement de mon vagin distendu pour se faire lécher, puis il reprenait son pilonnage en règle. Je m’offrais sans pudeur, prenant les positions qu’il voulait, grimaçant quand il allait trop loin et forçait mon utérus. Et je jouissais, par vagues énormes qui m’emportaient loin et me laissaient pantelante, les membres gourds ; quand il s’est vidé en moi, j’étais allongée sur le ventre, cambrée, et il tenait mes hanches pour me verrouiller à sa verge démoniaque qui m’emplissait la matrice de semence.

Plus tard, nous avons pris une douche commune en nous savonnant tendrement, et cette nuit est la première que j’ai passée dans les bras d’un homme. L’homme que j’aimais et qui m’aimait. La suite ? Nous nous sommes mariés deux ans après ; j’ai eu – nous avons eu – deux enfants, un garçon et une fille. Le bonheur, dans toute sa banalité et sa simplicité. Amaury m’adore, mais quand il dit qu’il va aller chez les putes, je le regarde en battant des cils, et je lui réponds :

— Reste, mon chéri : tu en as une à la maison. Et pas chère. Pour un croissant, tu as droit à une pipe ; et j’avale, je ne parle pas du croissant. Pour un pain aux raisins, tu me baises la chatte autant que tu veux. Pour un assortiment de viennoiseries, c’est sodomie.
— Nous sommes jeudi, ma chérie.
— Alors le jeudi, c’est assortiment de viennoiseries.

Auteur : Matt Démon

2 commentaires:

  1. J'adore le paiement en viennoiseries! Très belle plume petite Julie

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  2. Très joli texte !
    Le fond et la forme sont excellents, belle écriture nuancée et soignée, qui prend son temps, et qui parvient naturellement à mettre en valeur des personnages qui existent vraiment dans l'histoire (ils ont même de… l'épaisseur !).
    Un vrai plaisir de lecture ! Merci de ce partage.
    Riga from Voissa

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