Lisez le chapitre 3
AU PAYS BAOULÉ
Dans le centre du Ghana, non loin de la ville de Kumasi, ils durent s'arrêter devant le lac de Bosumtwi. Pour la population locale – les Ashantis – ce lac est sacré car c'est ici que viennent les âmes des morts pour faire leurs adieux au dieu Twi. Ce lieu est étrange, de forme bien circulaire d'environ 10 kilomètres de diamètre ; ce lac est en fait le cratère laissé par la chute d'une imposante météorite. Kouakou demanda à la reine et sa compagne N'Guatta d'aller y prendre un bain, bénéfique pour elle mais aussi purificateur. Elles ne se firent guère prier car leur corps recouvert par la poussière des pistes avait grand besoin d'un bain rafraîchissant.
Alice, heureuse plongea avec délice dans les eaux bleutées du lac, s'ébroua, fit quelques brasses et profita longuement de cette halte improvisée pour se sentir un peu plus propre. Cette fois, elle n'avait pas à traverser un nouveau miroir, mais simplement à se plonger dedans. Après une aussi bonne et tonifiante baignade, bien enduite d'un mélange de beurre de cacao et d'huile de coprah par les mains expertes de sa servante, la jeune femme put à loisir se reposer au cours d’une longue séance de bronzage, interrompue de temps en temps par de doux échanges de caresses avec N'Guatta, qui, à l'abri des regards indiscrets, l'initiait aux plaisirs lesbiens. Ils passèrent ensuite la nuit dans un petit village de pêcheurs où leurs furent servis des poissons grillés. C'est à l'issue du repas qu'un villageois dit à Alice dans un anglais chantant « Good night, white Queen of Africa ».
AU PAYS BAOULÉ
Dans le centre du Ghana, non loin de la ville de Kumasi, ils durent s'arrêter devant le lac de Bosumtwi. Pour la population locale – les Ashantis – ce lac est sacré car c'est ici que viennent les âmes des morts pour faire leurs adieux au dieu Twi. Ce lieu est étrange, de forme bien circulaire d'environ 10 kilomètres de diamètre ; ce lac est en fait le cratère laissé par la chute d'une imposante météorite. Kouakou demanda à la reine et sa compagne N'Guatta d'aller y prendre un bain, bénéfique pour elle mais aussi purificateur. Elles ne se firent guère prier car leur corps recouvert par la poussière des pistes avait grand besoin d'un bain rafraîchissant.
Alice, heureuse plongea avec délice dans les eaux bleutées du lac, s'ébroua, fit quelques brasses et profita longuement de cette halte improvisée pour se sentir un peu plus propre. Cette fois, elle n'avait pas à traverser un nouveau miroir, mais simplement à se plonger dedans. Après une aussi bonne et tonifiante baignade, bien enduite d'un mélange de beurre de cacao et d'huile de coprah par les mains expertes de sa servante, la jeune femme put à loisir se reposer au cours d’une longue séance de bronzage, interrompue de temps en temps par de doux échanges de caresses avec N'Guatta, qui, à l'abri des regards indiscrets, l'initiait aux plaisirs lesbiens. Ils passèrent ensuite la nuit dans un petit village de pêcheurs où leurs furent servis des poissons grillés. C'est à l'issue du repas qu'un villageois dit à Alice dans un anglais chantant « Good night, white Queen of Africa ».
Dès le lendemain
matin, ses compagnons, amusés par la phrase de la veille, la saluèrent
en anglais avant de reprendre la route vers l'ouest après avoir
contourné les rives du lac Bosumtwi. La jeune souveraine ne perdait pas
une miette de cette forêt majestueuse où les fromagers, okoumés, makorés
cohabitaient ; Kouakou lui apprenait peu à peu à différencier les
diverses essences. Le voyage se poursuivit ainsi, entrecoupé parfois
d'arrêts dans de petites villes. C'est ainsi qu'ils arrivèrent sur la
rive de la Comoé, une rivière qui est une frontière naturelle entre le
Ghana et la Côte d'Ivoire. Ses flots n’étaient pas aussi tumultueux que
lors du passage de la reine Abla Pokou ; il n'y avait pas d'énormes
hippopotames qui en permettraient le franchissement, pas plus d'ailleurs
qu'un énorme fromager qui aurait pu faire office de pont.
Juste
après le poste frontière il y avait un pont, un vrai pont en dur. Tandis
que les taxis-brousse étaient à l'arrêt pour accomplir les formalités
douanières, Alice et ses amis franchissaient à pied le pont. Tous
avaient l'air grave ; l'heure était au recueillement. La reine, serrant
le bras de N'Guatta, vivait pleinement cet instant solennel ; tous
repensaient à la légende. Kouakou demanda alors à sa reine de faire un
geste symbolique pour marquer son passage ici.
Ne sachant que
faire, Alice ramassa par terre un petit galet et, après avoir écrit
quelques mots dessus, le jeta par-dessus le parapet du pont. Elle suivit
sa course du regard avant qu'il ne tombe dans l'eau, une dizaine de
mètres plus bas. Cela ne troubla guère les quelques hippopotames qui se
reposaient dans le marigot en mâchant de l'herbe. Son geste simple et
spontané avait tout d'abord surpris, mais il fut rapidement applaudi par
ses compagnons qui ne s'attendaient pas à ce qu'elle puisse faire
instinctivement, avec un caillou, un geste similaire à celui de la
légendaire reine. Le marabout questionna longuement Alice pour essayer
de savoir ce qu'elle avait bien pu écrire sur ce galet, mais elle se
contenta de répondre avec un énigmatique sourire qu'elle avait formulé
un vœu secret pour le peuple Baoulé.
Après cet épisode sur le
pont enjambant la Comoé et avant de remonter dans les taxis-brousse,
Kouakou sortit d'un petit coffret en palissandre un large collier,
constitué de plaques d'or assemblées, qu'il passa autour du cou de sa
souveraine. Sur le devant, les plaques formaient une sorte de triangle ;
et à la pointe de celui-ci était accroché un petit masque à l'effigie
de la reine Pokou. Un magnifique bijou royal.
Ainsi, Alice
s'affirmait de plus en plus en tant que reine, et devenait sans doute
membre à part entière de la tribu. Que de chemin parcouru en si peu de
temps ! Il restait cependant encore de longues heures de route avant
d'arriver à destination. Silencieuse, elle regardait défiler les
paysages, perdue dans ses pensées.
Par endroits, la piste de
latérite laissait place à des portions de route asphaltée, la forêt
était parfois moins dense. Le convoi de taxis-brousse traversait des
plantations de caféiers, de cacaoyers, et même de vastes étendues de
champs de coton. Après cette immersion pendant plusieurs semaines dans
la brousse, Alice sentait que l'on approchait d’une ville importante.
Kouakou lui indiqua qu'ils allaient bientôt arriver à Bouaké : ce serait
leur dernier arrêt avant de rejoindre le village où elle allait régner.
Bouaké
est une ville de moyenne importance, mais c'est certainement là où il y
a le plus de Baoulés. Une grande partie de la journée fut consacrée à
la visite de la ville et à effectuer de nombreux achats pour emmener au
village. Beaucoup remarquaient le superbe bijou qui ornait le cou
d'Alice et comprenaient ainsi qu’elle était leur nouvelle reine ; elle
était traitée avec beaucoup d'égards, certains lui offrirent même des
coupons de ce célèbre tissu de coton.
En soirée, après le repas
servi sur une petite place, ce fut un long défilé de plusieurs centaines
de familles qui, accompagnées de leurs enfants, venaient saluer et
rendre hommage à cette nouvelle reine blanche, venue d'ailleurs, mais
dont la rumeur locale disait déjà le plus grand bien. Alice, ne sachant
trop comment faire, donnait à chacun un petit mot d'encouragement,
embrassant les enfants, accompagnant ses gestes avec beaucoup de
simplicité. Des danses traditionnelles ponctuaient cette fête improvisée
qui dura jusqu'au petit matin. La jeune femme venait de passer une nuit
blanche en Afrique noire.
Après un frugal petit déjeuner, il
fallait repartir ; il n'y avait plus que quelques heures de route à
faire pour parvenir à destination. Quelques Baoulés de la ville étaient
là pour lui remettre quelques menus cadeaux et la saluer en chantant, ce
qui retarda quelque peu le départ. Alice s'endormit presque aussitôt
après la mise en route du convoi.
Lorsque N'Guatta la secoua
doucement pour la réveiller, la jeune femme grommela ; elle aurait voulu
dormir plus longtemps. Les taxis-brousse étaient arrêtés au bord d'un
immense lac ; le soleil brillait, irradiant ce vaste miroir d'argent.
S'isolant à quelques encablures de l'embarcadère, Alice et sa compagne
prirent un bain. N'Guatta prit alors un soin particulier à bien laver la
reine ; elle voulait qu’elle soit parfaite pour son entrée au village,
peaufinant même l'épilation pubienne de la reine à l'aide d'un
coquillage bivalve, sorte de moule, trouvée sur place, qui remplaçait
efficacement la pince à épiler. Sa fidèle servante lui enfila une longue
tunique blanche en lin et veilla au bon ordonnancement de ses bijoux.
Ainsi apprêtée, elle rejoignit l'embarcadère.
Le transbordement
des bagages s'effectuait pendant ce temps sur un petit bateau à moteur ;
lorsqu'elle monta à bord, elle vit sur les visages de ses compagnons
beaucoup d'admiration. Le marabout paraissait très fier de ce qu'il
avait accompli : il avait rempli sa mission et amenait au village la
reine qu'ils attendaient.
La traversée d'est en ouest de cet
immense lac Kossou dura quelques heures. C'était donc, pour elle, le
dernier miroir qu'il lui fallait franchir. Kouakou lui expliqua que ce
lac était aussi grand que le lac Léman.
Lorsque la pinasse
atteignit la rive, une foule joyeuse attendait la reine ; et lorsqu'elle
descendit du navire, la cohue était indescriptible. Kouakou et N'Guatta
étaient obligés de servir de rempart pour préserver leur reine que tous
voulaient toucher. Les quelques centaines de mètres entre le lac et le
village s'effectuèrent à pied dans un joyeux désordre avec une
cacophonie de cris, de chants et de diverses sonorités de tam-tams.
Alice
découvrit un petit village où les cases formaient un large cercle au
centre duquel trônait un magnifique baobab, ce qui laissait une grande
place. Le Conseil des Anciens au grand complet et en habits de cérémonie
attendait Alice sous cet arbre à palabres. Lorsqu'elle parvint jusqu'à
eux, ils firent une sorte de révérence à leur nouvelle reine et le plus
âgé, s'exprimant en français, lui fit un long discours de bienvenue
devant la foule devenue silencieuse. Alice, très émue, les remercia pour
leur chaleureux accueil, leur promettant d'être une bonne reine digne
de ses prédécesseurs. Ils la conduisirent ensuite à la case qu'ils
avaient édifiée à son intention. C'était une case simple, identique aux
autres ; rien ne distinguait la case royale. L'intérieur, par contre,
était richement décoré avec des peaux de bêtes, des statuettes et des
masques baoulés traditionnels. Le marabout pénétra dans la pièce,
portant une calebasse où se consumait un mélange d'herbes et d'écorces
aromatiques qui dégageait une épaisse et odorante fumée, afin que seuls
les bons esprits restent dans cette case.
Alice avait hâte de se
reposer ; cette journée avait été épuisante. Elle en fit part à Kouakou
qui, aidé par quelques-uns de ses compagnons, éloignèrent les femmes et
les enfants de l'entrée de la case. Elle put alors profiter de ce moment
d'intimité pour succomber aux caresses de N'Guatta. Alanguie, elle se
laissa dévêtir puis, allongée sur une peau de léopard, offerte, elle se
laissa fouiller par sa servante qui savait si bien jouer avec ses chairs
tendres, lui arrachant de petits cris de plaisir. Elle finit par
s'endormir, remplie par le phallus d'ébène.
Lorsqu'elle se
réveilla le lendemain matin, il faisait grand jour. N'Guatta, qui était
debout depuis un bon moment, lui avait préparé un bon café local avec
des grains provenant des plantations environnantes et torréfiés sur
place. Ça sentait bon ; elle but avec délice ce café, accompagné
quelques galettes de manioc. Elle se sentait bien. Du dehors lui
parvenaient les bruits de l'agitation du village : rires d'enfants,
conversations bruyantes des femmes qui s'interpellaient dans leur langue
et qu'elle avait du mal à comprendre. Kouakou, durant le voyage, lui
avait bien appris quelques mots, mais elle n'était pas capable de tenir
une conversation en langage wolof.
Lorsque enfin vêtue et parée
de ses bijoux elle sortit de sa case, elle vit qu’il y avait beaucoup de
monde sur la place ; tous portaient leur plus beau costume. De petits
groupes venus des villages avoisinants étaient également présents.
Kouakou vint à sa rencontre pour la conduire en écartant la foule auprès
de l'arbre à palabres où l'attendait, comme lors de son arrivée, le
Conseil des Anciens pour commencer les cérémonies d'intronisation de la
nouvelle reine.
Il y eut plusieurs rituels ; celui de la Terre où
elle dut choisir un emplacement pour creuser un trou et y planter un
arbre : elle se décida pour un petit moringa, appelé aussi arbre de vie.
Beaucoup coururent jusqu'à la rive du lac Kossou afin d'apporter à la
reine de l'eau pour qu'elle puisse arroser sa plantation ; il y eut
quelques bousculades et notre brave Alice se retrouva autant aspergée
que son arbre.
Pour la cérémonie du Feu, il fallait qu'elle entasse –
avec l'aide des villageois – beaucoup de branchages et rondins de bois,
qu'elle allume ce feu qui servirait à cuire les repas pendant toute la
durée de la fête, ce qu'elle fit en riant avec les villageois. Elle
souffla sur les petites braises qui lui avaient été apporté, recevant en
retour la une fumée qui lui piquait les yeux et la faisait tousser.
Lorsque les flammes crépitèrent et que le feu fut bien épris, le
marabout y jeta une grosse poignée de sel.
Vint ensuite l'instant solennel où, dans un silence total, on lui fit prêter ce serment :
« Désormais, je suis la gardienne de la Tradition.
Je suis, puisque vous m'avez choisie, votre reine.
Je m'engage à veiller sur vos acquis et à épauler les chefs des villages.
Quelle que soit la situation, je resterai toujours parmi vous. »
Elle
prononça ces paroles d'une voix forte, avec beaucoup d'assurance ; et
dès qu'elle se tut, un tonnerre d'applaudissements se fit entendre,
couvrant la voix des Anciens qui annonçaient trois jours de festivités.
Il
y eut de longs repas entrecoupés de danses, de chants et de longues
légendes. Le peuple était heureux d'avoir une nouvelle reine, blanche de
surcroît, qui respirait la simplicité et la gentillesse.
Alice était devenue, comme dans un conte de fée, la nouvelle reine des Baoulés.
ÉPILOGUE
Après
les jours dédiés à fêter la venue de la nouvelle reine, la vie
reprenait son cours dans le petit village baoulé. Très vite, Alice
voulut être très proche de ses sujets. Elle était reine, certes, mais
même si N'Guatta souhaitait qu'elle se contente de régner, elle tenait à
partager au plus près la manière de vivre des femmes africaines.
Rapidement, sa servante dut lui confectionner des pagnes dans les
coupons de tissus multicolores qu'elles avaient rapportés de Bouaké.
Elle
voulait apprendre la cuisine traditionnelle ; très vite, elle comprit
comment préparer non seulement le foutou, mais aussi le kedjenou et
l'attiéké. Ses journées étaient bien remplies, accompagnant jusqu’aux
berges du lac les femmes qui allaient puiser de l'eau ; les voir porter
des cuvettes d'eau sans en assurer l’équilibre avec leurs mains restait
pour elle un grand mystère. Pourtant, en secret, elle s'entraînait dans
sa case, voulant à tout prix y parvenir. Ce fut un apprentissage
difficile ; mais à force de persévérance, elle commença ainsi à pouvoir
faire quelques pas, et petit à petit à augmenter la distance.
Un
jour elle se sentit capable d'effectuer le trajet entre le lac et le
village ; alors elle se rendit jusqu'au lac avec sa cuvette sous le
bras, ne disant rien au petit groupe qui allait chercher l'eau. Arrivée
sur place, elle remplit sa cuvette et, à la surprise générale, la posa
sur sa tête et se mit en marche pour retourner au village. Beaucoup, la
voyant avancer de la sorte, étaient sidérés de voir leur reine se
comporter de plus en plus en Africaine, elle qui mettait également un
point d'honneur à apprendre le wolof.
Pour la ribambelle
d'enfants qui couraient entre les cases, elle institua assez vite une
sorte d'école en plein-air où, pendant à peu près deux heures chaque
jour, la reine apprenait le français à ces petits Baoulés, mais ne les
ennuyait pas trop avec les conjugaisons et les tournures de phrases trop
compliquées. Les enfants adoraient ces cours donnés sous la fraîcheur
des frondaisons, parfois troublés par le passage de quelques chimpanzés,
où elle leur racontait de belles histoires.
Depuis son départ de
Paris, elle avait fini par perdre toute notion du temps qui passe, ne
sachant pas si c'était la grande saison des petites pluies ou la petite
saison des grandes pluies. Elle n'avait pas de téléphone ni de
télévision ; mais cela ne la gênait pas. D’ailleurs, il n'y avait pas
d'électricité.
Sa vie était désormais ici. Sans doute avait-elle,
quelque part dans son corps, des chromosomes africains ; elle ne
cherchait rien d'autre que d'être en harmonie avec ce peuple. Elle avait
remarqué que, dans le village, plusieurs jeunes se situant dans sa
tranche d'âge étaient fortement métissés. Leur origine laissait planer
un doute, mais jamais elle n'osa se renseigner sur leur naissance,
pensant que certainement parmi eux elle avait des demi-frères, des
demi-sœurs. Les soirées se passaient généralement autour d'un grand feu à
écouter de longues histoires ou des légendes racontées par des
conteurs, ce qui lui permit d'en savoir davantage sur la vie de ce
peuple baoulé.
Elle avait aussi de longues discussions avec le
Conseil des Anciens, qui parfois avaient besoin d'un avis ou d'une
solution sur un problème spécifique.
Les conflits entre
villageois étaient plutôt rares, mais il arrivait parfois qu’il fallait
régler certains petits litiges. Cette justice, il lui appartenait de la
rendre en plein-air sous l'arbre à palabres, en costume de reine, parée
de ses bijoux en portant un masque d'ébène. Lorsqu’elle rendait sa
décision après avoir écouté les plaignants, sa voix déformée par le
masque avait cet accent grave, solennel, comme s'il s'agissait d'une
autre personne qui s'exprimait.
Avec ses multiples activités,
Alice avait totalement oublié Mélissa et Jonathan, ainsi que l'idée de
se venger. Par contre, le marabout se souvenait bien de la trahison de
ces deux félons envers sa reine ; et fréquemment, seul dans la forêt
équatoriale, il multipliait les incantations aux esprits.
Jonathan
vit ainsi son sexe rétrécir peu à peu, courant de médecins en
spécialistes qui ne trouvaient aucune explication logique à ce
phénomène. Ce sexe dont il était si fier jadis était devenu si petit
qu'en pleine érection, il atteignait la « respectable » taille d'une
phalange de l'auriculaire d'un enfant, ce qui lui valut mille moqueries.
Ne pouvant plus avoir de relations sexuelles, il ne parvenait pas non
plus à se masturber, ses doigts étant trop gros pour son sexe. Parfois
il obtenait un fugace plaisir en l'enfonçant dans un dé à coudre. Ne
sachant pas qu'il avait été marabouté, il vivait en reclus, frustré,
aigri.
Nul ne sut comment Mélissa échoua un jour à Grand
Couronne, dans ce petit bar à hôtesses portant le joli nom de « TABOU ».
Elle fut très rapidement embauchée par la mère maquerelle qui lui fit
assez vite comprendre que consommer avec les marins c'était bien, mais
que coucher avec eux c'était mieux et que cela rapportait beaucoup plus.
Il ne fallut pas la forcer car elle était de plus en plus avide de sexe
et ne pouvait guère rester plus d'une heure sans que l'un de ses
orifices ne soit rempli, ce qui en faisait une bonne gagneuse.
Le
résultat du maraboutage effectué par Kouakou depuis sa forêt était tout
simplement remarquable. Paradoxalement, chaque pénétration – même si
elle lui était nécessaire pour l'apaiser – était une véritable torture
pour elle. Si elle prenait un sexe dans sa bouche, elle avait
l'impression que c'était un énorme clou qui s'enfonçait dans sa gorge.
Les très nombreuses pénétrations anales et vaginales qu'elle subissait
quotidiennement, et dont elle ne pouvait pas se passer, lui arrachaient
de véritables hurlements ; il fallut même insonoriser la pièce où elle
officiait afin d'éviter les troubles de voisinage. À chaque pénétration,
elle avait toujours la sensation d'être déchirée, au plus profond de
ses entrailles, par d'énormes et solides clous !!!
Loin des
affres des amants, Alice, reine blanche des Baoulés, menait une vie
calme et simple dans son village où deux Anciens, sous l'arbre à
palabres, se tordaient de rire en se racontant, en wolof, les dernières
histoires des clous Schlomo...
Auteur : Pierheim
tres bon comme aventure a la quelle on ne s'attendait pas
RépondreSupprimerMerci claviusselectif, heureux que cette aventure secrète d'Alice vous ait fait voyagé.
SupprimerN'hésitez pas à lui apporter votre suffrage dans notre sondage ! Ou à lire d'autres séries pour affiner votre choix ;)
Pas très érotique , invitation aux voyages mais sans plus , on attend des événements qui n'arrivent jamais
RépondreSupprimerLe voyage est parfois plus intéressant que la destination ;)
SupprimerNotons, comme Ulrich dans son texte Jeanne http://cafeaphrodite.blogspot.fr/2014/05/jeanne.html : "Je rappelle que Jeanne est morte pucelle, et que donc la part de sexe n’est pas assurée."
C'est récurrent sur notre site, où certains textes sont assez pauvres en contenus sexuellement explicite.
En espérant que cela ne vous décourage pas de lire notre autres publications (mais il semble que Black Hole vous a conquis ;) )