Elle dépassa la station-service pour arriver sur
le parking des poids lourds éclairé par une série de hauts lampadaires
qui donnaient à la perspective une ambiance lugubre de science-fiction.
Elle roula très lentement pour étudier les lieux et repérer comme elle le faisait soigneusement à chaque fois ce qui pouvait être une voiture ou un fourgon banalisé de la police ou des Douanes : les lieux comme celui-ci étaient le terrain de toutes sortes de trafics et de contrebande.
C’était aussi des lieux de prostitution, c’est ce qui attirait Irène et lui permettait de satisfaire ses folies, mais elle espérait bien ne jamais tomber sur des prostituées professionnelles, dont elles-mêmes, leurs protecteurs et leurs réseaux ne devaient pas voir d’un bon œil des amatrices éclairées comme elle venir en candidates libres proposer la même chose, voire mieux, pour que dalle, au beau milieu de ce qui devait bien être leur territoire.
Cette nuit encore, elle allait casser le marché et s’offrir en cadeau, et en profiter comme une cochonne allumée.
Attentive et concentrée, elle fit le grand tour à petite allure, en maraude, et vint finalement se garer à un endroit qu’elle avait repéré, entre deux camions assez distants entre eux pour que sa voiture puisse être vue de la plupart des camions, et en même temps à l’abri des regards depuis la station.
Irène coupa le moteur, le cœur battant, et mit ses lunettes noires, se repassa un peu de rouge à lèvres dans le rétro, un rouge vermillon éclatant pour que le message soit clair.
Puis, s’estimant parfaite, elle observa alentour. Rien ne bougeait, mais elle était habituée. Il fallait donner le signal.
Elle descendit donc de voiture, la verrouilla, avec le même genre de trac qu’elle avait toujours à ce moment-là, car c’était le moment où elle quittait un territoire pour l’autre, elle quittait sa peau de femme normale pour revêtir la peau de la garce en chaleur, et franchir la limite, pousser la porte qui conduisait en bas, en dessous, underground, s’engager physiquement sur le chemin de tous les fantasmes, de tous les dangers, de toutes les jouissances imprévisibles, en marchant lentement sur le parking pour racoler les mecs.
Elle était minuscule comparée à la masse immobile des semi-remorques stationnés là en épis irréguliers, elle roulait des hanches, entendait le bruit léger de ses escarpins sur l’asphalte, elle observait à la dérobade les rideaux tirés des cabines, à la cantonade les ombres entre les remorques, à l’Astragale elle tapinait entre les montagnes d’acier.
Un type ouvrit sa portière, elle repéra la plaque, tchèque, il dégringola de sa cabine, un jeune mec léger, Irène fit lentement demi-tour et revint sans se presser vers le break, excitée et inquiète, des frissons sur la peau sous sa robe en laine noire.
Le mec la rattrapa, s’approcha, un peu méfiant. Il ne parla pas, frotta son pouce et son index avec une mine interrogative pour demander le prix de ce qu’il attendait, elle sourit et fit non de la tête, et murmura « Gratis ! » qui se comprenait en à peu près toutes les langues.
L’homme se mit à rire en la détaillant, visiblement impressionné par l’aubaine : une gonzesse pareille pour rien, juste comme ça, tombée du ciel ou de l’enfer, c’était sa nuit de chance !
Irène ouvrit la porte arrière de l’Audi, elle souriait, et il la rejoignit rapidement à l’abri de la portière : assise sur la banquette, les jambes à l’extérieur, elle s’attaqua sans attendre au jean du jeune Tchèque, sortit une queue qui commençait à durcir et la massa soigneusement, le branle fit effet très rapidement, elle en prit le gland entre ses lèvres douces, il sentait un peu fort mais elle avait goûté pire, et c’était un plaisir paradoxal de ce genre de sport : on prenait ce qui se présentait, on se faisait prendre par le premier venu sans être jamais regardante.
Les odeurs de sueur, de bière, les bedaines, les mecs très poilus…
Elle saliva beaucoup, c’était meilleur pour elle et plus excitant pour lui. Il grognait de contentement, ne semblait pas oser lui toucher la tête.
Voilà, ça suffisait, elle releva la tête en souriant de son sourire le plus garce, attrapa un préservatif dans la boîte ouverte qu’elle avait préparée sur le siège avant, et prestement déroula le latex sur la hampe luisante de salive puis, tout aussi prestement et sans perdre une seconde, elle se tortilla pour retrousser sa robe autour de sa taille, et s’allongea à demi, en appui sur ses coudes, sur la banquette arrière en relevant ses cuisses ouvertes.
Pas de culotte, l’homme eut un large sourire en contemplant brièvement sa chatte disponible et offerte, et rentra le haut du corps dans l’habitacle, s’agenouilla sur le bord de la banquette, elle attrapa son sexe tendu et le tira lentement où il fallait, il s’installa, reprit appui et la pénétra lentement d’abord, puis sans hésiter : il plongea littéralement en elle, jusqu’au fond. Elle cria un peu pour l’exciter et parce qu’elle adorait cela, elle en avait tellement besoin, c’était tellement fort !
Il ne perdit pas de temps et la bourra en ne s’occupant bien sûr que de lui, on n’était pas là pour autre chose, il prenait son pied fort et rapidement, elle aperçut dehors une silhouette, un autre mec pour après qui attendait son tour, son amant du moment la bousculait maintenant, s’agitait, il était dur, elle s’agrippait à ses épaules, bouche rouge ouverte et gémissante, une image de son sexe mouillé et distendu dans lequel il se mit finalement à jouir en criant.
Il eut un sourire de profiteur, un sourire de chanceux, et se retira, il partit à reculons en enlevant sa capote pleine, elle se redressa, toute chaude et excitée, et s’empara d’un autre sachet de préservatif tandis que l’amateur de chair fraîche suivant se penchait vers elle :
— How much ?
C’était ce qui les intéressait avant tout de savoir.
Il avait la cinquantaine massive et dégarnie, l’image même de la force, avec un visage dur, rien de sentimental chez lui, ni d’ailleurs dans ces réjouissances de parking.
— It’s free tonight! s’exclama Irène en souriant, triomphante, et le type eut un sourire aiguisé en sortant son engin, gros diamètre à demi bandant, elle le branla, l’homme glissa son buste imposant sous le plafond de la voiture, la dominant complètement, puis elle installa soigneusement la capote et s’allongea.
Il murmura un truc dans une langue d’Europe de l’Est et se coucha sur elle, effrayant de désir il la recouvrit de sa masse, et entra en elle, poussa sans se soucier de quoi que ce soit, Irène cria fort de surprise et de plaisir, clouée sur place, elle chercha son souffle et resserra les jambes autour de lui.
Ce fut une séance très intense, elle eut son premier orgasme sous les coups de l’homme qui serrait les dents, il transpirait et ne l’épargnait pas, elle aimait ça, elle se sentait femelle, offerte complètement, et son cerveau faisait des étincelles, sa peau brûlait de chaleur. Les derniers coups de son amant furent très forts, toute la voiture tanguait, elle jouit encore avant qu’il ne gicle en grognant ce qui devait bien être des insultes de son pays, et il avait raison. « Je suis une pute et j’aime ça, j’en redemande. »
D’ailleurs, il y avait deux autres candidats, attirés par la boutique des délices clandestins qui venait de s’ouvrir sur le parking, un jeune épais et un vieux baraqué entièrement chauve, ils s’astiquaient déjà.
— C’est gratuit, la chatte, y paraît ? s’enthousiasma le premier.
— Les nouvelles vont vite, rigola Irène, soulagée d’avoir affaire à des Français, ou peut-être des Belges ou des Suisses ?
— Et le cul ? demanda le second.
— Le cul aussi, mais pour les deux, capote obligatoire.
— Pas de souci, Princesse !
Irène sortit de la voiture avec la boîte de capotes, jeta un regard circulaire sur le parking pour repérer des voitures suspectes, posa les capotes sur le capot, et toujours la robe troussée sur ses fesses nues, sa chatte rouge et ses jolis bas noirs, elle tendit un sachet d’aluminium à chacun de ses prétendants et se tourna, s’allongea à demi sur le capot, présentant ses fesses.
Elle vérifia que les mecs mettaient effectivement la capote fournie, et le plus jeune la prit en levrette sans cérémonie, en ahanant. Ça devait faire un petit moment qu’il n’avait pas baisé, parce qu’il ne tarda pas à éjaculer, et se retira.
À sa grande surprise, le plus vieux s’accroupit derrière elle et lui écartant les fesses, commença à lui embrasser et lui lécher lentement l’anus, il lui enfila un doigt, puis deux, la prépara soigneusement, en prenant son temps.
C’était délicieux !
Tandis qu’il assouplissait son cul, un mec balaise, un de plus, avec du ventre, se présenta à elle, et debout contre la calandre lui mit sa queue large et tendue sous le nez, elle le branla un peu et l’emboucha, il puait, l’homme lui saisit la tête sans ménagement, elle sentit que derrière elle le vieux se relevait, il appuya son gland dur sur son trou du cul et poussa en continu, elle espéra qu’il n’avait pas retiré sa capote entretemps, l’autre lui baisait la gueule comme si c’était sa chatte, voilà, c’était le moment de la soirée où tout partait en vrille, en festival de dingues, où chacun se servait et où elle ne contrôlait plus grand-chose de ce qu’il lui arrivait : elle était livrée aux circonstances et subissait comme une bienheureuse, se vautrait dans le plaisir, le sien qui lui appartenait et qu’elle orchestrait toute seule, se laissant aller ou se retenant selon les moments, et celui des hommes inconnus qui jouissaient en elle comme des vagues successives, remplissant leur capote de petits paquets mouillés de bonheurs égoïstes, et repartant dans la nuit, soulagés.
Ils devaient repenser à elle souvent en se branlant dans leur camion, ou près de leur femme endormie quand ils retrouvaient leur domicile fixe.
La belle blonde en noir (ou en rouge), la salope qui voulait s’en prendre plein le cul juste pour le fun.
Bien agrippé à ses fesses qu’il écartait de ses mains crispées, le vieux s’en donnait à cœur joie, et Irène prenait son pied à le sentir pistonner ainsi le fourreau serré de son cul, elle aurait aimé se branler un peu le clitoris, mais ça allait trop vite, il y avait trop à faire et à se laisser faire pour s’occuper d’elle.
On reverrait ça, parce qu’elle aussi se repassait le film après.
Le mec qui se faisait une fellation dans sa bouche s’immobilisa, cria, se retira brusquement et arrosa son beau visage de giclées épaisses qui s’écrasèrent sur ses lunettes de luxe, dans sa bouche encore ouverte, elle sentit la pluie de sperme recouvrir son front, un peu sur sa joue, un jet dans ses cheveux, il replanta son gland entre ses lèvres, elle avala et lécha le surplus, un dernier sursaut atterrit dans sa gorge.
Merci les films X, c’était un classique du scénario attendu de ses baises de nuit : se faire éclabousser le visage, ou les seins quand elle les montrait.
Mais pas ce soir. Elle vit le mec faire un pas en arrière, un autre était déjà là pour participer à la fête, elle découvrit sa queue fine longue et impatiente, et jeta à peine un regard à la tête du mec en question avant de s’emparer de ce nouveau trophée.
La folie la gagnait, gagnait ce petit coin infernal du parking.
La demi-heure suivante, ce ne furent que sodomies à la chaîne et suite à peu près ininterrompue de fellations, les mecs se préparant ou se terminant dans sa bouche. Ils jouaient le jeu de la capote pour l’enculer (elle avait toujours la présence d’esprit de jeter un coup d’œil), mais ils en profitaient dans sa bouche ou sur son visage, l’arrosant sans ménagement, elle dégoulinait, gouttait sur le capot, un type sympa lui tendit un Kleenex pour enlever le plus gros de ce masque informe et gluant qui sentait fort et lui collait les cheveux.
Enfin elle se redressa après une dernière sodomie que les camionneurs soulagés et amusés accompagnèrent de leurs encouragements bruyants.
Le type éjacula tout au fond, sortit de son cul, et elle put se relever de son capot, rabattre en se tortillant sa robe noire sur ses fesses rougies et son anus dilaté.
Des mecs applaudirent, ce qui la mit en joie, elle rigola de bon cœur.
Un mec lui offrit une bière fraîche qu’elle accepta en souriant, ça lui passerait le goût un peu écœurant du sperme, les camionneurs portèrent un toast dans des langues indéterminées, sauf le portugais qu’elle reconnut avec un pincement de panique au cœur.
Elle était leur reine cette nuit, la Madone du parking, ils avaient tiré leur coup comme des fous dans et sur une superbe blonde hyper-excitante qu’ils tenaient à saluer après l’avoir amplement honorée.
Irène reprit place dans son Audi, tout le monde était reparti, des dizaines de capotes débordantes et tristes jonchaient le bitume.
Avec plusieurs mouchoirs et une petite bouteille d’eau, elle se démaquilla, se nettoya au mieux, les cheveux toujours collés par le sperme.
Elle remit du rouge à lèvres.
Contact, et Daft Punk : retour à la maison.
Arrivée chez elle, il était presque 4 heures du matin, elle prit une douche brûlante et s’écroula nue, courbaturée et toute propre sur son lit, le sourire aux lèvres. La nuit serait courte : elle se levait à six heures et demie pour aller bosser.
Elle ne rêva de rien : le trou noir.
Elle roula très lentement pour étudier les lieux et repérer comme elle le faisait soigneusement à chaque fois ce qui pouvait être une voiture ou un fourgon banalisé de la police ou des Douanes : les lieux comme celui-ci étaient le terrain de toutes sortes de trafics et de contrebande.
C’était aussi des lieux de prostitution, c’est ce qui attirait Irène et lui permettait de satisfaire ses folies, mais elle espérait bien ne jamais tomber sur des prostituées professionnelles, dont elles-mêmes, leurs protecteurs et leurs réseaux ne devaient pas voir d’un bon œil des amatrices éclairées comme elle venir en candidates libres proposer la même chose, voire mieux, pour que dalle, au beau milieu de ce qui devait bien être leur territoire.
Cette nuit encore, elle allait casser le marché et s’offrir en cadeau, et en profiter comme une cochonne allumée.
Attentive et concentrée, elle fit le grand tour à petite allure, en maraude, et vint finalement se garer à un endroit qu’elle avait repéré, entre deux camions assez distants entre eux pour que sa voiture puisse être vue de la plupart des camions, et en même temps à l’abri des regards depuis la station.
Irène coupa le moteur, le cœur battant, et mit ses lunettes noires, se repassa un peu de rouge à lèvres dans le rétro, un rouge vermillon éclatant pour que le message soit clair.
Puis, s’estimant parfaite, elle observa alentour. Rien ne bougeait, mais elle était habituée. Il fallait donner le signal.
Elle descendit donc de voiture, la verrouilla, avec le même genre de trac qu’elle avait toujours à ce moment-là, car c’était le moment où elle quittait un territoire pour l’autre, elle quittait sa peau de femme normale pour revêtir la peau de la garce en chaleur, et franchir la limite, pousser la porte qui conduisait en bas, en dessous, underground, s’engager physiquement sur le chemin de tous les fantasmes, de tous les dangers, de toutes les jouissances imprévisibles, en marchant lentement sur le parking pour racoler les mecs.
Elle était minuscule comparée à la masse immobile des semi-remorques stationnés là en épis irréguliers, elle roulait des hanches, entendait le bruit léger de ses escarpins sur l’asphalte, elle observait à la dérobade les rideaux tirés des cabines, à la cantonade les ombres entre les remorques, à l’Astragale elle tapinait entre les montagnes d’acier.
Un type ouvrit sa portière, elle repéra la plaque, tchèque, il dégringola de sa cabine, un jeune mec léger, Irène fit lentement demi-tour et revint sans se presser vers le break, excitée et inquiète, des frissons sur la peau sous sa robe en laine noire.
Le mec la rattrapa, s’approcha, un peu méfiant. Il ne parla pas, frotta son pouce et son index avec une mine interrogative pour demander le prix de ce qu’il attendait, elle sourit et fit non de la tête, et murmura « Gratis ! » qui se comprenait en à peu près toutes les langues.
L’homme se mit à rire en la détaillant, visiblement impressionné par l’aubaine : une gonzesse pareille pour rien, juste comme ça, tombée du ciel ou de l’enfer, c’était sa nuit de chance !
Irène ouvrit la porte arrière de l’Audi, elle souriait, et il la rejoignit rapidement à l’abri de la portière : assise sur la banquette, les jambes à l’extérieur, elle s’attaqua sans attendre au jean du jeune Tchèque, sortit une queue qui commençait à durcir et la massa soigneusement, le branle fit effet très rapidement, elle en prit le gland entre ses lèvres douces, il sentait un peu fort mais elle avait goûté pire, et c’était un plaisir paradoxal de ce genre de sport : on prenait ce qui se présentait, on se faisait prendre par le premier venu sans être jamais regardante.
Les odeurs de sueur, de bière, les bedaines, les mecs très poilus…
Elle saliva beaucoup, c’était meilleur pour elle et plus excitant pour lui. Il grognait de contentement, ne semblait pas oser lui toucher la tête.
Voilà, ça suffisait, elle releva la tête en souriant de son sourire le plus garce, attrapa un préservatif dans la boîte ouverte qu’elle avait préparée sur le siège avant, et prestement déroula le latex sur la hampe luisante de salive puis, tout aussi prestement et sans perdre une seconde, elle se tortilla pour retrousser sa robe autour de sa taille, et s’allongea à demi, en appui sur ses coudes, sur la banquette arrière en relevant ses cuisses ouvertes.
Pas de culotte, l’homme eut un large sourire en contemplant brièvement sa chatte disponible et offerte, et rentra le haut du corps dans l’habitacle, s’agenouilla sur le bord de la banquette, elle attrapa son sexe tendu et le tira lentement où il fallait, il s’installa, reprit appui et la pénétra lentement d’abord, puis sans hésiter : il plongea littéralement en elle, jusqu’au fond. Elle cria un peu pour l’exciter et parce qu’elle adorait cela, elle en avait tellement besoin, c’était tellement fort !
Il ne perdit pas de temps et la bourra en ne s’occupant bien sûr que de lui, on n’était pas là pour autre chose, il prenait son pied fort et rapidement, elle aperçut dehors une silhouette, un autre mec pour après qui attendait son tour, son amant du moment la bousculait maintenant, s’agitait, il était dur, elle s’agrippait à ses épaules, bouche rouge ouverte et gémissante, une image de son sexe mouillé et distendu dans lequel il se mit finalement à jouir en criant.
Il eut un sourire de profiteur, un sourire de chanceux, et se retira, il partit à reculons en enlevant sa capote pleine, elle se redressa, toute chaude et excitée, et s’empara d’un autre sachet de préservatif tandis que l’amateur de chair fraîche suivant se penchait vers elle :
— How much ?
C’était ce qui les intéressait avant tout de savoir.
Il avait la cinquantaine massive et dégarnie, l’image même de la force, avec un visage dur, rien de sentimental chez lui, ni d’ailleurs dans ces réjouissances de parking.
— It’s free tonight! s’exclama Irène en souriant, triomphante, et le type eut un sourire aiguisé en sortant son engin, gros diamètre à demi bandant, elle le branla, l’homme glissa son buste imposant sous le plafond de la voiture, la dominant complètement, puis elle installa soigneusement la capote et s’allongea.
Il murmura un truc dans une langue d’Europe de l’Est et se coucha sur elle, effrayant de désir il la recouvrit de sa masse, et entra en elle, poussa sans se soucier de quoi que ce soit, Irène cria fort de surprise et de plaisir, clouée sur place, elle chercha son souffle et resserra les jambes autour de lui.
Ce fut une séance très intense, elle eut son premier orgasme sous les coups de l’homme qui serrait les dents, il transpirait et ne l’épargnait pas, elle aimait ça, elle se sentait femelle, offerte complètement, et son cerveau faisait des étincelles, sa peau brûlait de chaleur. Les derniers coups de son amant furent très forts, toute la voiture tanguait, elle jouit encore avant qu’il ne gicle en grognant ce qui devait bien être des insultes de son pays, et il avait raison. « Je suis une pute et j’aime ça, j’en redemande. »
D’ailleurs, il y avait deux autres candidats, attirés par la boutique des délices clandestins qui venait de s’ouvrir sur le parking, un jeune épais et un vieux baraqué entièrement chauve, ils s’astiquaient déjà.
— C’est gratuit, la chatte, y paraît ? s’enthousiasma le premier.
— Les nouvelles vont vite, rigola Irène, soulagée d’avoir affaire à des Français, ou peut-être des Belges ou des Suisses ?
— Et le cul ? demanda le second.
— Le cul aussi, mais pour les deux, capote obligatoire.
— Pas de souci, Princesse !
Irène sortit de la voiture avec la boîte de capotes, jeta un regard circulaire sur le parking pour repérer des voitures suspectes, posa les capotes sur le capot, et toujours la robe troussée sur ses fesses nues, sa chatte rouge et ses jolis bas noirs, elle tendit un sachet d’aluminium à chacun de ses prétendants et se tourna, s’allongea à demi sur le capot, présentant ses fesses.
Elle vérifia que les mecs mettaient effectivement la capote fournie, et le plus jeune la prit en levrette sans cérémonie, en ahanant. Ça devait faire un petit moment qu’il n’avait pas baisé, parce qu’il ne tarda pas à éjaculer, et se retira.
À sa grande surprise, le plus vieux s’accroupit derrière elle et lui écartant les fesses, commença à lui embrasser et lui lécher lentement l’anus, il lui enfila un doigt, puis deux, la prépara soigneusement, en prenant son temps.
C’était délicieux !
Tandis qu’il assouplissait son cul, un mec balaise, un de plus, avec du ventre, se présenta à elle, et debout contre la calandre lui mit sa queue large et tendue sous le nez, elle le branla un peu et l’emboucha, il puait, l’homme lui saisit la tête sans ménagement, elle sentit que derrière elle le vieux se relevait, il appuya son gland dur sur son trou du cul et poussa en continu, elle espéra qu’il n’avait pas retiré sa capote entretemps, l’autre lui baisait la gueule comme si c’était sa chatte, voilà, c’était le moment de la soirée où tout partait en vrille, en festival de dingues, où chacun se servait et où elle ne contrôlait plus grand-chose de ce qu’il lui arrivait : elle était livrée aux circonstances et subissait comme une bienheureuse, se vautrait dans le plaisir, le sien qui lui appartenait et qu’elle orchestrait toute seule, se laissant aller ou se retenant selon les moments, et celui des hommes inconnus qui jouissaient en elle comme des vagues successives, remplissant leur capote de petits paquets mouillés de bonheurs égoïstes, et repartant dans la nuit, soulagés.
Ils devaient repenser à elle souvent en se branlant dans leur camion, ou près de leur femme endormie quand ils retrouvaient leur domicile fixe.
La belle blonde en noir (ou en rouge), la salope qui voulait s’en prendre plein le cul juste pour le fun.
Bien agrippé à ses fesses qu’il écartait de ses mains crispées, le vieux s’en donnait à cœur joie, et Irène prenait son pied à le sentir pistonner ainsi le fourreau serré de son cul, elle aurait aimé se branler un peu le clitoris, mais ça allait trop vite, il y avait trop à faire et à se laisser faire pour s’occuper d’elle.
On reverrait ça, parce qu’elle aussi se repassait le film après.
Le mec qui se faisait une fellation dans sa bouche s’immobilisa, cria, se retira brusquement et arrosa son beau visage de giclées épaisses qui s’écrasèrent sur ses lunettes de luxe, dans sa bouche encore ouverte, elle sentit la pluie de sperme recouvrir son front, un peu sur sa joue, un jet dans ses cheveux, il replanta son gland entre ses lèvres, elle avala et lécha le surplus, un dernier sursaut atterrit dans sa gorge.
Merci les films X, c’était un classique du scénario attendu de ses baises de nuit : se faire éclabousser le visage, ou les seins quand elle les montrait.
Mais pas ce soir. Elle vit le mec faire un pas en arrière, un autre était déjà là pour participer à la fête, elle découvrit sa queue fine longue et impatiente, et jeta à peine un regard à la tête du mec en question avant de s’emparer de ce nouveau trophée.
La folie la gagnait, gagnait ce petit coin infernal du parking.
La demi-heure suivante, ce ne furent que sodomies à la chaîne et suite à peu près ininterrompue de fellations, les mecs se préparant ou se terminant dans sa bouche. Ils jouaient le jeu de la capote pour l’enculer (elle avait toujours la présence d’esprit de jeter un coup d’œil), mais ils en profitaient dans sa bouche ou sur son visage, l’arrosant sans ménagement, elle dégoulinait, gouttait sur le capot, un type sympa lui tendit un Kleenex pour enlever le plus gros de ce masque informe et gluant qui sentait fort et lui collait les cheveux.
Enfin elle se redressa après une dernière sodomie que les camionneurs soulagés et amusés accompagnèrent de leurs encouragements bruyants.
Le type éjacula tout au fond, sortit de son cul, et elle put se relever de son capot, rabattre en se tortillant sa robe noire sur ses fesses rougies et son anus dilaté.
Des mecs applaudirent, ce qui la mit en joie, elle rigola de bon cœur.
Un mec lui offrit une bière fraîche qu’elle accepta en souriant, ça lui passerait le goût un peu écœurant du sperme, les camionneurs portèrent un toast dans des langues indéterminées, sauf le portugais qu’elle reconnut avec un pincement de panique au cœur.
Elle était leur reine cette nuit, la Madone du parking, ils avaient tiré leur coup comme des fous dans et sur une superbe blonde hyper-excitante qu’ils tenaient à saluer après l’avoir amplement honorée.
Irène reprit place dans son Audi, tout le monde était reparti, des dizaines de capotes débordantes et tristes jonchaient le bitume.
Avec plusieurs mouchoirs et une petite bouteille d’eau, elle se démaquilla, se nettoya au mieux, les cheveux toujours collés par le sperme.
Elle remit du rouge à lèvres.
Contact, et Daft Punk : retour à la maison.
Arrivée chez elle, il était presque 4 heures du matin, elle prit une douche brûlante et s’écroula nue, courbaturée et toute propre sur son lit, le sourire aux lèvres. La nuit serait courte : elle se levait à six heures et demie pour aller bosser.
Elle ne rêva de rien : le trou noir.
Auteur : Riga
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On rentre… dans le vif du sujet.
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