PROLOGUE
Cette histoire est vraie. J’ai modifié uniquement les prénoms des protagonistes sans changer réellement les lieux. Elle m’est arrivée il y a plus de quarante ans à une époque où l’on ne connaissait ni la pilule, ni le stérilet. Les seuls moyens de contraception étaient le coïtus interruptus, la méthode Ogino et la « capote », comme on l’appelait à ce moment-là. Par contre, nous ne connaissions pas cette terrible maladie qu’est le Sida, et le seul risque était « d’engrosser » sa partenaire... Si on ne voulait pas de l’enfant conçu dans ces conditions, on faisait appel à des « faiseuses d’anges » ou des docteurs complaisants qu’on devait payer très cher en liquide. L’avortement était interdit et passible de fortes peines de prison.
Lorsqu’on allait acheter en pharmacie des préservatifs, on guettait dehors en attendant qu’un homme soit à la caisse et, le plus souvent, on demandait discrètement juste la marque : des Prophyltex, par exemple.
Je vois à ce stade de mon récit des yeux qui s’écarquillent : mais oui, c’était ça les années pré-soixante-huitardes… Inutile de vous dire qu’il n’était pas facile d’avoir une copine avec qui faire l’amour hors mariage.
Cette histoire est vraie. J’ai modifié uniquement les prénoms des protagonistes sans changer réellement les lieux. Elle m’est arrivée il y a plus de quarante ans à une époque où l’on ne connaissait ni la pilule, ni le stérilet. Les seuls moyens de contraception étaient le coïtus interruptus, la méthode Ogino et la « capote », comme on l’appelait à ce moment-là. Par contre, nous ne connaissions pas cette terrible maladie qu’est le Sida, et le seul risque était « d’engrosser » sa partenaire... Si on ne voulait pas de l’enfant conçu dans ces conditions, on faisait appel à des « faiseuses d’anges » ou des docteurs complaisants qu’on devait payer très cher en liquide. L’avortement était interdit et passible de fortes peines de prison.
Lorsqu’on allait acheter en pharmacie des préservatifs, on guettait dehors en attendant qu’un homme soit à la caisse et, le plus souvent, on demandait discrètement juste la marque : des Prophyltex, par exemple.
Je vois à ce stade de mon récit des yeux qui s’écarquillent : mais oui, c’était ça les années pré-soixante-huitardes… Inutile de vous dire qu’il n’était pas facile d’avoir une copine avec qui faire l’amour hors mariage.
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Je m’appelle Daniel. J’avais vingt-trois ans et je travaillais à cette époque dans une grande société qui assurait la maintenance des matériels mécanographiques ; j’avais une excellente situation pour cette époque et nous étions considérés comme d’excellents partis par la gent féminine. Nous étions une vingtaine à travailler dans ce secteur de la région parisienne et j’intervenais souvent dans des services importants – plus de cent femmes pour certains – pour réparer le matériel défaillant. J’avais l’habitude de discuter avec les monitrices qui contrôlaient une vingtaine d’opératrices chacune.
Au cours de mes conversations, je découvris que deux d’entre elles, travaillant pourtant dans des entreprises différentes, se connaissaient et étaient amies. Elles avaient le même âge. L’une, Michèle, était mariée depuis peu. L’autre, Cécile, une très belle femme de trente-quatre ans – une vieille pour moi – très sympathique et aussi très cultivée, était célibataire. Je discutais longuement avec elles et nous étions en osmose complète lors de nos échanges. Tous mes amis disaient que j’étais très mûr pour mon âge, mais aussi très sérieux avec les femmes, donc pas dragueur. C’est peut-être pour cela que j’attirais les femmes plus âgées.
Mes collègues de travail les connaissaient toutes les deux puisque nous travaillions dans le même secteur. Ils fantasmaient sur Cécile et certains se vantaient de l’avoir séduite.
Un jour, alors que je venais d’intervenir dans l’atelier de Michèle, elle me demanda si j’étais libre le samedi soir suivant. Je répondis positivement. Elle m’expliqua que Cécile organisait une soirée chez elle, entre amis, qu’elles en avaient parlé et qu’elles auraient aimé que j’y participe. Nous serions une dizaine. J’acceptai avec enthousiasme.
Le samedi tout se déroula sans aucun incident. Cécile avait concocté un repas simple très bien arrosé. Leurs amis étaient très sympathiques et je me sentis à l’aise tout le temps. Pour couronner le tout nous fîmes une bataille de confettis. Inutile de dire que le living était sens dessus dessous lors de notre départ. Cécile avait refusé notre aide pour tout remettre en ordre, disant qu’il se faisait tard et qu’elle aurait tout le temps de ranger après un court sommeil. Je rentrai donc chez moi ; à l’époque, j’habitais chez ma mère.
Je dormis quelques heures et à mon réveil, vers midi, je ne sais pas pourquoi mais je fus pris d’une inspiration soudaine et je l’appelai pour lui demander si elle voulait de l’aide pour ranger. Elle me répondit très gentiment qu’elle avait pratiquement fini mais que je pouvais venir prendre le café si je le voulais. Ni une, ni deux, je pris ma voiture et vingt minutes plus tard j’étais chez elle. Elle s’était maquillée légèrement et ça la rendait encore plus belle. Son visage lumineux, ses dents blanches, son corps harmonieux et très bien proportionné mis en valeur par une très belle robe verte boutonnée devant, tout concordait à la rendre très désirable.
Après quelques échanges de banalités, elle me proposa un café que nous dégustâmes assis sur deux chaises, face à face ; elle n’avait pas de canapé. C’est à ce moment que tout bascula. Elle se leva de sa chaise et j’en fis autant. Nos deux visages se tenaient à peine à quelques centimètres l’un de l’autre ; je sentais son haleine au parfum du café que nous venions de prendre, ses yeux dans les miens. Un frisson me parcourut, et tout naturellement je la pris dans mes bras. Elle se laissa faire. Nos lèvres se joignirent dans un profond baiser, vite passionné, nos langues s’entremêlant. Elle avait bon goût. J’en profitai au maximum ; mes mains partirent en exploration à la découverte de son corps magnifique que je n’aurais pas imaginé toucher quelques heures auparavant, tant elle me semblait inaccessible, vu notre différence d’âge et sa beauté. J’englobai ses fesses fermes et poussai son ventre contre le mien. Elle pouvait à cet instant sentir la dureté de mon sexe contre son pubis. Puis je remontai sur sa poitrine et commençai à défaire les boutons de sa robe dont j’écartais au fur et à mesure les pans, libérant ainsi ses seins sublimes, libres de toute entrave. Fermes, bien ronds ; les pointes dardaient, arrogantes, comme pour me défier. Je libérai ma bouche de la sienne pour venir téter ses tétons un à un, lui faisant pousser de petits gémissements.
Elle me dit juste « Viens ! » en m’entraînant vers sa chambre. J’enlevai rapidement mon pantalon, ma chemise et mon slip, libérant mon sexe en pleine érection. Je terminai de la déshabiller en lui enlevant sa robe et en faisant descendre sa culotte, la couchai doucement sur le lit et basculai sur elle. Je la pris dans mes bras, nos lèvres se joignirent à nouveau. Alors que je m’apprêtais à la pénétrer, trop excité probablement je débandai ! L’accident, comme on dit… C’était la première fois que cela m’arrivait et la honte commençait à m’envahir.
Cécile réagit intelligemment. Au contraire de ce qu’aurait pu faire certaines femmes sans expérience qui m’auraient peut-être raillé, ou pire mis à la porte, elle me dit juste « Nous sommes trop excités et un peu fatigués après la soirée. Dans quelque temps ce sera beaucoup mieux. » Elle m’embrassa sur les lèvres doucement, tendrement, avec juste un sourire rassurant.
De longues minutes se passèrent, allongés côte à côte, main dans la main, quand je me soulevai au-dessus d’elle et entrepris de lécher tout son corps, faisant virevolter ma langue d’abord à la base de son cou, puis autour des aréoles de ses seins pour descendre vers son nombril, son pubis et la fourche de ses jambes que j’écartai doucement pour permettre à ma bouche d’atteindre sa fente déjà humide de plaisir. Je la sentais vibrer ; elle s’abandonnait complètement, haletante, toute à son bonheur partagé avec le mien.
Je goûtai à sa chatte délicieuse en introduisant ma langue en elle, la faisant tourner pour la faire ressortir et venir téter son clitoris que je venais de débusquer avec mon doigt. L’une de mes mains caressait l’un de ses seins, le pressant tendrement. Ses réactions devenaient de plus en plus bruyantes, m’excitant au plus haut point ; ma verge reprenait de la vigueur et montait en érection.
Décidé à conclure, je remontai jusqu’à sa bouche pour entreprendre un baiser fougueux avec ma langue pleine de ses sucs amoureux. Nullement dégoûtée, elle enroula la sienne autour de la mienne pour répondre à ma demande. Je me positionnai entre ses cuisses et dirigeai mon vit vers sa chatte brûlante qui m’accepta sans aucune contrainte. Je démarrai de lents va-et-vient, ses muscles intimes enserrant mon sexe comme pour en faire sortir le jus. Mes mains ne restaient pas inactives et s’occupaient de ses tétons qu’elles pressaient doucement comme pour la traire et extraire le lait de ses seins gonflés.
J’accélérai le rythme de mes pénétrations, et pour mieux m’enfoncer en elle je lui relevai les cuisses pour amener ses pieds vers sa tête. Elle m’aida dans cette action en maintenant ses jambes écartées avec ses mains. Je la pilonnais ; sa respiration devenait de plus en plus rapide, elle semblait atteindre le point de non-retour. Elle me dit juste :
— Tu peux finir en moi, je suis dans la bonne période.
Heureusement, car je n’avais pas pris de préservatif.
C’est sur un « han » de bûcheron, accompagné par ses cris signifiant qu’un orgasme fulgurant l’envahissait, que mon sperme fut projeté au fond de sa matrice. Ma queue fut secouée par de multiples contractions, signe que mes réserves, accumulées depuis ma dernière masturbation, étaient importantes. Cécile ferma les yeux, apaisée, épuisée. Je l’embrassai tendrement sur les lèvres pour la remercier de ces doux moments et de sa compréhension devant cet échec initial.
C’est elle qui prit la parole la première :
— Je suis folle de m’être laissée aller avec toi, mais j’en avais envie depuis longtemps. Je t’avais repéré parmi tes collègues ; tu n’es pas comme eux : un peu timide, réservé. Il émane de toi comme une certaine fraîcheur, et tu es beaucoup plus mûr que ton âge affiché. La soirée d’hier a été une révélation et je n’osais espérer que tu m’appelles aujourd’hui. Nous avons onze ans de différence et je ne sais pas où cela va nous mener, mais je peux dire une seule chose : c’est que je ne le regrette pas, et que je veux en profiter au maximum si toi tu le veux aussi.
Ma réponse ne tarda pas :
— Pour l’instant, je vis pleinement ce moment qui est merveilleux. Ça fait plusieurs mois que je flashe sur toi. Je te pensais inaccessible et tu viens de te donner à moi. Tu es belle, intelligente et, certains collègues s’étant vantés de t’avoir eue, je ne pensais pas avoir ma chance.
— Je peux te rassurer : aucun d’entre eux ne m’a eue ! dit-elle en déposant un doigt sur ma bouche comme pour me faire taire et passer à autre chose.
Je sentis sa main caresser mon corps et atteindre mon sexe dormant qui se mit à durcir immédiatement. N’oublions pas que j’avais vingt-quatre ans, et qu’à cet âge je pouvais avoir plus de sept rapports par nuit ! Ce qui évidemment n’est plus le cas aujourd’hui… (sourires)
Je la pris dans mes bras pour la faire basculer sur moi. Avec son aide, ma bite trouva le chemin de sa chatte et je m’enfonçai en elle, savourant chaque centimètre de ma progression. Son vagin était chaud et humide à la fois, il ne demandait qu’à m’accueillir. Je redressai Cécile afin qu’elle soit assise sur moi et puisse obtenir une jouissance totale. Elle fermait les yeux pour savourer ces instants. Ses seins, fiers, étaient une invite à les empaumer pour les malmener gentiment. Je la fis pencher en avant pour en saisir une pointe et la mordiller légèrement. Mes mains saisirent ses fesses et leur firent démarrer un mouvement de va-et-vient sur ma queue dressée.
— Fais-toi jouir, ma chérie, à ton rythme !
Elle me chevauchait de plus en plus vite, poussant des cris de plus en plus forts, jusqu’à un ultime orgasme partagé qui nous laissa tous les deux pantelants. Après quelques minutes d’inaction passées à profiter de cette jouissance commune, elle se désaccoupla pour partir se laver à la salle de bain. Je ne tardai pas à la rejoindre.
Assise sur le bidet, elle se lavait profondément pour – bien que dans la bonne période – enlever toute trace de sperme. C’est une habitude qu’avaient à cette époque tous les couples désireux de ne pas avoir d’enfants.
La salle de bain, bien agencée, était néanmoins étroite. J’étais debout derrière elle, mon sexe mou contre son cou. Je me penchai en avant et mes mains saisirent ses seins pour les masser doucement. Cécile tourna la tête vers moi pour une invite à l’embrasser. Mes lèvres rejoignirent les siennes, et ma langue la sienne. Mes doigts trituraient ses tétons, les pinçaient, les roulaient. L’une de mes mains, quittant l’un deux, partit à la recherche de son bouton de plaisir pour venir l’agacer, rencontrant au passage la sienne qui nettoyait son entrejambe plein de savon.
— Branle-toi ma chérie ! Fais-toi plaisir !
Ses doigts s’agitaient dans son con à l’unisson avec les miens qui faisait rouler son clitoris. Elle poussa un cri unique. Elle venait de jouir encore une fois… Nous terminâmes notre toilette pour à nouveau nous coucher, nus, dans son lit qui devenait le nôtre.
Nous allumâmes une cigarette ; nous fumions tous les deux, elle modérément, moi deux paquets par jour de Gitanes. Assis sur le lit, je la regardais avec tendresse. Elle était tout à moi et j’en étais fier : moi le complexé qui pourtant avait eu d’autres aventures amoureuses avant elle, j’avais du succès auprès des femmes mais je ne m’en rendais jamais compte, d’où probablement la perte de conquêtes, rares étant les femmes qui faisaient le premier pas à cette époque… Je ne me rassasiais pas de sa vue, alanguie dans le lit, et sitôt nos cigarettes terminées je me penchai vers elle pour aller directement au carrefour de son plaisir goûter le nectar qui s’en écoulait. Tout naturellement, sans que nous nous en rendions vraiment compte, nous nous retrouvâmes tête-bêche en position de « soixante-neuf », elle sur moi et moi sous elle. Je pris un coussin pour surélever ma tête et commencer mon long travail de lèche.
Je sentis les mains de Cécile empoigner mon vit pour l’introduire dans sa bouche. C’était la première fois qu’elle faisait connaissance avec lui de cette façon. Au démarrage il était mou, mais il ne tarda pas à grossir pour venir lui emplir complètement sa cavité buccale. Elle était experte, sa langue s’enroulant autour de mon mât dressé, suçant, pompant, l’avalant jusqu’au fond de sa gorge. Si elle continuait comme ça, je n’allais pas tarder à éjaculer. De mon côté, je ne restais pas inactif, attentif à lui donner le maximum de plaisir ; lui écartant les fesses, je faisais aller ma langue de son petit trou plissé, passant par son périnée pour se rendre entre les lèvres de son sexe, puis la faire pénétrer comme un petit phallus dans les profondeurs de son intimité.
À ce petit jeu, nos sens exacerbés ne mirent pas longtemps à entrer en communion totale. Je ne voulais pas – par respect pour elle – pour cette première fois finir dans sa bouche, ne sachant pas si elle aimait ça. C’était sans compter avec la détermination de Cécile qui, agitée par les contractions de sa vulve travaillée par ma langue, s’agrippa à mes jambes pour m’empêcher de me dégager et, me suçant encore plus vite, me fit éjaculer dans sa bouche sans que je puisse me retenir. Au même moment, un soubresaut de son bas-ventre et un petit cri étouffé me montra qu’elle venait de finir elle aussi.
C’était merveilleux !
Pour la remercier de ce doux moment d’intimité, je vins baiser ses lèvres et ainsi goûter à mes saveurs mélangées à sa salive. Elle semblait heureuse et elle me le confirma en me disant juste ces quelques mots :
— Tu es un amant merveilleux. J’ai aimé te faire jouir dans ma bouche en te sentant vibrer sur ma langue, et ton sperme est très gouteux. C’est d’ailleurs la première fois que je le fais. Tu n’es pas égoïste car tu as su trouver comment éveiller mes sens. J’aimerais que cette fin de journée se prolonge. Tu veux rester avec moi cette nuit ? me dit-elle avec une petite voix.
— Malheureusement, je ne peux pas : je vis chez ma mère et j’ai prévu de dîner avec elle ce soir. Un autre jour si tu veux ?
Cécile venait d’être déçue par ma réponse et je l’étais tout autant car je ne pouvais faire autrement. Mais, à l'instant même, j’eus une idée.
— Si tu veux et si tu es libre, le prochain week-end c’est la Pentecôte ; j’aimerais t’emmener à Saint-Malo et au Mont Saint-Michel. J’ai toujours eu envie d’y aller, accompagné. Qu’en penses-tu ?
Je la vis redevenir sereine, rassurée. Dans ses yeux, au moment de mon refus de rester cette nuit, elle avait dû penser que ce n’était qu’une aventure sans lendemain pour moi et que je n’avais qu’une hâte : m’en aller…
— C’est vrai ? Tu ne me fais pas marcher ?
— Pourquoi ferais-je cela ? Tu es douce, attentionnée, je suis bien avec toi et j’ai envie de te faire plaisir. J’aimerais que nous fassions de ce long premier week-end ensemble un séjour de rêve pour nous deux.
— Oh, tu ne peux pas savoir comme je suis contente ! Je suis impatiente d’être à vendredi soir !
— Je viendrai te chercher vers 18 h 30. OK ?
— OK ! Mais il va falloir prendre des précautions car je ne serai plus dans une période favorable à nos ébats comme aujourd’hui… Profitons-en encore.
Elle se pencha sur moi pour m’embrasser, ses seins durs contre mon thorax. Je bandais à nouveau et je la pris tout en douceur, en missionnaire, jusqu’à notre orgasme commun.
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La semaine me parut longue. Je lui téléphonais presque tous les soirs et nos conversations restaient sibyllines car, habitant chez ma mère, je ne pouvais pas avoir les mots crus nécessaires à l’expression du désir que j’avais d’elle depuis ce dimanche inoubliable. Je me masturbais tous les soirs en imaginant sa bouche sur mon sexe et tout ce que ferions ensemble pendant notre périple.
Pour répondre à sa demande, je fis provision de préservatifs. Une chance : je trouvai une pharmacie avec un homme seul au comptoir !
Le vendredi, je la récupérai avec ma voiture – un coupé Fiat 124 – au bas de son immeuble. Elle était craquante dans sa robe à fleurs sans manches. Je sortis de ma voiture pour élégamment lui ouvrir la portière, mis son bagage dans le coffre et nous partîmes immédiatement pour Saint-Malo. Par précaution, la veille j’avais réservé un hôtel pour trois nuits. Sur la route, nous nous arrêtâmes dans un routier pour dîner. L’alcool nous avait échauffés. Il n’était pas rare à cette époque de faire un repas gastronomique dans ce type de restaurant où l’on prenait l’apéritif, du vin et un pousse-café. L’alcootest n’existait pas encore.
À peine dans la voiture, Cécile, toute excitée, déboutonna ma braguette, introduisit sa main dans mon slip et commença à me branler doucement.
Je démarrai difficilement pour continuer notre route, et pour ne pas être en reste avec elle je lui demandai d’enlever sa culotte afin d’avoir un libre accès à sa chatte pour pouvoir la doigter. Elle était déjà trempée. Elle libéra ma verge du carcan qui la maintenait toute fière de l’effet qu’elle me faisait, puis elle se pencha entre le volant et moi pour entamer une douce fellation. Ça commençait à devenir dangereux. Heureusement, il n’y avait pas beaucoup de voitures à cette heure-là et j’arrivais à maintenir le cap. Mais je sentais qu’il fallait conclure, et autrement que comme ça. Aussi je repérai un chemin de terre dans lequel je m’engageai. Nous descendîmes de voiture. Je rejoignis Cécile, la fis tourner sur elle-même afin qu’elle se trouve dos à moi, et après l’avoir penchée sur le capot je la pris en levrette d’une seule poussée. Nous étions tellement échauffés qu’en quelques secondes nous avons joui tous les deux sans aucune retenue.
Le long week-end ne faisait que commencer…
Nous atteignîmes Saint-Malo et notre hôtel vers une heure du matin, fourbus mais heureux d’être ensemble.
Inutile de vous dire qu’à peine dans notre chambre nous avons refait l’amour, tant nous étions insatiables.
Ces trois jours furent ponctués de visites, de « bonnes bouffes », de longues discussions tant nous avions de points communs : la musique classique, le jazz, la littérature, l’humour, mais aussi à multiplier nos relations sexuelles pour inventer ou découvrir de nouvelles positions tant nous avions soif l’un de l’autre. Je me demandais d’ailleurs si je n’allais pas manquer de préservatifs… C’est à cette occasion que je lui fis littéralement l’amour dans la bouche. Sa tête pendant en dehors du lit qui était juste à la bonne hauteur – la bonne position pour bien aller au fond – je fis pénétrer ma queue au fond de sa gorge pour la coïter tandis que je buvais sa jouissance à la source de sa chatte. Nous terminâmes une fois de plus ensemble, comme ce le fut pratiquement tout le temps lors de nos rapports. Nous étions en pleine harmonie sexuelle, attentifs à notre plaisir mutuel.
Ce week-end fut le réel démarrage d’une vie à deux comme on pouvait la pratiquer à cette époque. Il n’était pas question d’habiter ensemble hors mariage ; ma mère, très à cheval sur les principes, ne l’aurait pas admis, et en plus la différence d’âge entre nous lui faisait peur.
Nous passions donc la plupart des fins de semaine tous les deux. Nous nous étions cooptés ses amis et moi, ce qui facilita les choses. À l’inverse, j’avais érigé un mur entre les miens et les siens. Pourquoi ? À l’heure où j’écris, je n’ai toujours pas la réponse. Les seuls amis qu’elle a connus de mon côté furent mon meilleur ami et sa femme. Personne au travail ne fut au courant de notre liaison. Certains collègues continuaient à se vanter d’avoir une aventure avec elle, et cela nous faisait beaucoup rire lorsque je lui en parlais.
Travaillant dans l’édition, Cécile amenait chez elle de nombreux ouvrages récents. Lors des nuits passées ensemble, dans les périodes où nous ne faisions pas l’amour – rares il est vrai – hormis ses périodes menstruelles, quoique… (vous le découvrirez plus tard), nous lisions ces livres chacun de notre côté, et lorsqu’un chapitre était intéressant, nous le faisions découvrir à l’autre.
À cette époque la Presse commençait à parler de romans érotiques malgré la censure : Emmanuelle, Emmanuelle l’anti-vierge et Histoire d’O. J’achetai ces trois livres dans une librairie spécialisée de l’île Saint-Louis qui les vendait « sous le comptoir ». Nous nous passionnâmes à leur lecture, hormis que nous étions en plus, communément, participatifs. En clair, nous reproduisions certaines scènes où nous nous masturbions mutuellement jusqu’au moment où, n’y tenant plus, je la pénétrais pour un orgasme final. Parfois elle me suçait pendant que je lui lisais un chapitre. Ces moments étaient sublimes. Cécile aimait particulièrement une scène où Emmanuelle se faisait prendre dans la chatte, puis son amant venait sur elle pour lui perforer les seins avec son vit, se faisait faire une branlette espagnole et se vidait dans sa bouche. Nous reproduisîmes souvent ce tableau qui finalisait, lorsque je n’avais pas de préservatif, le coïtus interruptus. Ça se terminait alors par une simple phrase, au moment de sa jouissance finale, précédent juste mon éjaculation qu’elle sentait venir :
— Finis dans ma bouche !
Mais quelquefois cela faisait partie aussi des préliminaires et servait uniquement à mieux nous exciter.
Il m’arrivait quelquefois d’être fatigué après une semaine de travail intense, heureusement rarement ; dans ce cas, je la faisais jouir uniquement avec ma langue et mes mains. L’une des séances se termina un jour où je réussis, après une très longue préparation, à la fister, mon poing disparaissant entièrement dans sa chatte béante. Elle eut d’ailleurs à cette occasion une succession d’orgasmes tout le temps de ma lente progression. Nous avons renouvelé l’expérience quelques fois pour son propre plaisir.
Se voir les week-ends uniquement nous posait quelques problèmes, les périodes fastes – propres à ne pas enfanter – ne coïncidaient pas forcément avec eux. Pire, elle pouvait avoir ses « règles ».
Comme précédemment expliqué pour le premier des cas, «coïti interrupti et capotes étaient de mise. Pour l’autre (sa période de menstrues), sachant que nous ne pouvions pas résister, il suffisait de mettre une serviette éponge sous ses fesses et nous faisions l’amour en position de missionnaire. Les entrées en matière étaient bien sûr limitées, mais les étreintes préalables suffisaient à nous mettre en condition. De plus, dans cette période, Cécile était particulièrement réceptive ; elle mouillait énormément et prenait son pied très, très rapidement…
Cela nécessitait de nous deux une très grande hygiène, mais nous y étions habitués. Je devais juste faire attention au moment où je me retirais afin de ne pas tacher la moquette dans ma progression vers la salle de bain, et elle devait en faire autant.
Il est à remarquer que dès mon arrivée en début de soirée le vendredi, même si nous devions sortir après, nous nous jetions l’un sur l’autre pour faire l’amour comme des bêtes. Cécile m’attendait quasiment nue et entreprenait vite fait de me déshabiller.
Dans ces cas-là je la prenais souvent debout, puis l’empalant sur ma queue je l’emmenais ainsi jusqu’à son lit où je la finissais en levrette. Parfois elle baissait mon pantalon, se précipitait sur mon sexe et ne tardait pas à me faire éjaculer tant mes bourses étaient pleines. Elle me disait juste alors :
— Comme ça, ce sera mieux tout à l’heure quand nous reviendrons du théâtre… !
Nos étreintes étaient bruyantes ; Cécile aimait crier son bonheur et je l’y incitais par mes paroles crues. Sa voisine de palier, une veuve avec qui elle conversait souvent, le lui fit remarquer un jour qu’elles parlaient des nuisances qu’elles pouvaient se créer mutuellement. Elle lui dit en souriant :
— Il y a juste un problème quand votre compagnon vient chez vous. Il doit être fougueux car je vous entends manifester vos émotions de l’autre côté du mur !
Elles éclatèrent de rire toutes les deux. Depuis, nous fermions la porte de la salle de bain qui jouxtait l’appartement voisin ainsi que la porte du couloir qui menait à la porte d’entrée. La voisine n’entendit plus rien.
Nous étions un couple libre mais nous n’avions pas l’intention de partager notre bonheur avec d’autres. D’ailleurs, à ma connaissance, l’échangisme était quasiment inconnu ; le Minitel pas encore connu, et l’Internet du domaine de la science-fiction… Nous nous suffisions à nous-mêmes.
J’avais découvert la sodomie avec deux autres compagnes précédentes : une qui voulait rester vierge et avec qui j’avais eu un rapport unique, l’autre qui était prête à tout pour me conserver et qui avait trouvé ce moyen pour tenter de me garder. Elle n’avait pas réussi !
La première, habituée de ce mode, m’indiqua qu’elle se préparait en s’enduisant l’anus de vaseline. Mon intromission fut trop facile, et comme elle m’avait bien chauffé je jouis rapidement dans son cul. Je n’en garde pas un souvenir impérissable. L’autre était réticente, mais je voulais lui donner une bonne leçon, réellement la dominer. Aussi je commençai par la chauffer en la pénétrant vaginalement puis je récupérai un tube de vaseline fourni alors avec certaines boîtes de préservatifs. Je m’enduisis la verge et je l’enculai d’une seule poussée. Là encore, trop rapide – elle était tellement serrée – j’éjaculai quasi immédiatement. Elle n’éprouva aucun plaisir mais je m’en fichais…
Avec Cécile, ce fut autre chose car nous y vînmes par plusieurs paliers. Il me fallut au moins deux tentatives pour y arriver. Elle n’était pas réticente, mais désirait que cela se fasse naturellement, sans artifices. Autrement dit : sans vaseline.
La première, ce fut dans un hôtel en Alsace, au bord du lac de Gérardmer. Notre chambre avait une vue sur celui-ci. C’était le soir, la nuit était tombée. Cécile était accoudée à la rambarde de la fenêtre, nue ; personne ne pouvait nous voir car nous étions au dernier étage, sans vis-à-vis. J’étais nu moi aussi. Je vins dans son dos, ma bite raide entre ses fesses magnifiques qui étaient un véritable appel au viol, prenant dans mes mains ses seins durs. Je ne sais ce qui me passa par la tête – peut-être avions-nous trop bu – mais je tentai, sans aucune préparation, de faire entrer mon gland dans son anus. Elle poussa alors un cri de douleur, violent. Je la fis retourner pour la prendre dans mes bras, et la couvrant de baisers je m’excusai auprès d’elle de mon attitude insensée.
— Tu m’as fait mal !
— Pardon, ma chérie… Je ne voulais pas te faire souffrir.
Puis je l’entraînai vers le lit où nous fîmes l’amour normalement.
En allant à la salle de bain elle me dit :
— Il faudra recommencer un autre jour et ne pas rester sur un échec. Là, j’ai trop mal. Mais il faudra que tu sois plus doux dans ton approche…
Elle m’embrassa les lèvres pour exprimer le pardon qu’elle m’accordait.
La deuxième fut la bonne, et pas la dernière…
Nous étions chez elle dans son lit, encastrés l’un dans l’autre. Ma verge avait pris position dans sa chatte et la perforait lentement. Comme à son habitude, elle mouillait au maximum. Recueillant avec mes doigts sa liqueur, je tentai une intromission de mon index dans son cul. Je la sentis se détendre. Il était entré. Faisant tourner mon doigt dans des mouvements de plus en plus amples, je parvins à en introduire un second et continuai mon action. J’estimai qu’elle était prête désormais pour notre première sodomie. Mon sexe sortit de son vagin, plein de ses sucs, et vint s’appuyer sur son petit trou bien préparé. Sans forcer, par petits coups, tout en tournant, mon gland parvint à franchir le premier sphincter. L’une de mes mains, qui ne restait pas inactive, lui branlait le sexe pour récupérer sa cyprine qui servit à enduire le restant de ma verge encore dehors.
À ce rythme, le deuxième sphincter fut passé. J’étais en elle complètement, prêt à la défoncer.
Je lui demandai si elle était prête. Elle me répondit :
— Oui, c’est bon. Tu as été doux. Je n’ai pas mal et tes doigts devant me font du bien. Continue comme ça, tu peux y aller. Je suis à toi, complètement !
J’entamai alors la défonce de son cul en me préoccupant uniquement de son plaisir, de NOTRE plaisir. C’était merveilleux, cette femme qui me donnait tout d’elle-même ! En quelques secondes, je la sentis partir différemment, entièrement, sous l’action conjuguée de mes doigts au plus profond de son vagin et de ma bite qui s’enfonçait dans son fondement. Tétanisée, elle poussa un unique cri, violent, mais significatif de son orgasme, provoquant un spasme de ses sphincters qui, serrant ma queue au maximum, me firent éjaculer au même moment dans ses entrailles.
Épuisés, nous mîmes plusieurs minutes pour nous remettre de nos émotions. C’est elle qui prit la parole :
— Nous y sommes arrivés ; j’ai vraiment aimé, et je regrette que nous ne l’ayons pas fait plus tôt ! J’ai adoré ta domination graduelle qui m’a fait devenir une femelle à ta merci. J’avais même l’impression que deux hommes me prenaient à la fois, tant ce fut intense.
— Tu veux dire que tu aimerais être prise par deux hommes à la fois ?
— C’est ce que j’ai pensé à ce moment-là. Ça ne veut pas dire que je désire le faire ! C’est toi que je veux, uniquement toi !
Elle se retourna alors et me dit pour la première fois :
— Je t’aime…
— Je t’aime aussi, fut ma réponse.
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ÉPILOGUE
Nous avons vécu un amour fou comme cela pendant six ans. Nous avons rompu une fois d’un commun accord, mais nous avons vite repris deux mois plus tard.
Notre différence d’âge a été un obstacle que nous n’avons pas pu franchir ou, pour être plus franc, que je n’ai pas voulu surmonter : l’époque qui ne se prêtait pas à ce genre de situation, ma mère que j’adorais, rétive à notre liaison, le regard des autres dans lequel je croyais voir le jugement définitif :
— Regarde le celui-là avec sa vieille !
Pourtant nos amis disaient que nous formions un très beau couple où l’entente était totale et qu’ils n’y discernaient aucun hiatus.
Cécile s’est retrouvée une fois enceinte. Elle a avorté et je n’ai rien fait pour l’en empêcher. C’était son choix. Peut-être parce qu’elle se rendait compte que nous ne pourrions pas continuer à vivre ensemble toute la vie. Et puis le temps passant, elle eut quarante ans ; j’en avais vingt-neuf et j’avais envie d’avoir des enfants, elle ne voulait toujours pas, disant qu’il était trop tard.
Nous avons rompu, définitivement cette fois-ci. Je me souviens encore de ce jour où je l’ai laissée sur le trottoir en bas de chez elle après notre dernière soirée au restaurant. Elle savait que c’était la fin mais elle n’en a rien laissé paraître, digne tout le long du repas, comme pour me faciliter la tâche. Elle m’a juste dit :
— Tu veux monter pour la dernière fois ?
J’ai refusé car je savais que si j’accédais à sa demande je succomberais encore une fois : j’avais trop envie d’elle.
Elle a franchi le portail de son immeuble. Je ne l’ai plus jamais revue.
Elle était forte, mais j’ai eu peur qu’elle se suicide. Ça m’a poursuivi pendant toute ma vie, jusqu’au jour où, faisant des recherches dans les pages jaunes sur Internet, je l’ai retrouvée. Elle n’avait pas changé de nom, mais avait déménagé.
Depuis, je me suis marié ; j’aime ma femme et les enfants que nous avons eus. Nous avons une vie sexuelle épanouie aujourd’hui encore, malgré mon âge.
Je pense toujours à Cécile, telle qu’elle était au moment de notre rupture, et j’ai toujours envie d’elle mais ce n’est plus qu’un fantasme supplémentaire.
Pour conjurer ce démon, je l’ai appelée en numéro caché. J’ai reconnu sa voix ; je n’ai rien dit. J’ai raccroché.
Elle a quatre-vingt-trois ans…
C’est mieux ainsi !
FIN
Juillet 2014
Auteur : Imaxparis
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