Relisez le chapitre 8
— Allez, debout !
Michel imprima une secousse à la laisse ; à l’autre extrémité, Camille tressaillit, maugréa quelque chose d’incompréhensible puis, reprenant conscience et réalisant où elle se trouvait, elle sortit définitivement des limbes du sommeil. Elle venait de passer la nuit au pied du lit de son Maître, reliée à lui par une laisse, ainsi qu’elle le lui avait proposé la veille. Elle se redressa.
— Bonjour, Maître ; j’espère que vous avez bien dormi. J’aimerais me rendre aux toilettes…
— Bien sûr. Mais te souviens-tu de ce que je t’ai dit, hier soir ?
— Vous avez dit bien des choses, Maître ; je ne me souviens pas de toutes.
— Je vais te rafraîchir la mémoire, alors : j’avais précisé que, où que tu ailles, je t’y accompagnerais en te tenant en laisse. L’aurais-tu oublié ?
— Mais…
— Mais quoi ? Tu as envie de pisser ? Alors n’attends pas, car si tu souilles la moquette, tu sais ce qui t’attend !
Penaude, Camille se résigna à subir cette nouvelle humiliation. Lorsque Michel se leva pour la suivre, elle ne put ignorer l’érection matinale qui déformait son pantalon de pyjama. C’est à contrecœur qu’elle s’assit sur la cuvette des toilettes pour soulager sa vessie ; mais, exposée au regard goguenard du sexagénaire, son sphincter restait obstinément bloqué.
— Alors, ça vient ? Dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire ! Et écarte bien tes cuisses, que je puisse voir.
Toute honte bue, la jeune fille obtempéra et ouvrit largement le compas de ses jambes afin que son pervers propriétaire puisse se régaler de la vue de sa vulve juvénile. Avec surprise, elle se rendit compte que cette situation humiliante l’excitait et, sous l’effet du relâchement, un jet d’urine jaillit de son méat, accompagné d’un chuintement. Le regard de Michel restait fixé sur le liquide doré, mais surtout sur les lèvres que l’étudiante maintenait écartées, dévoilant l’intérieur de son coquillage nacré. À moins d’un mètre devant elle, la taille de la bosse qui tendait le pyjama avait augmenté. L’excitation de Camille grandit encore lorsqu’elle imagina le sexe qu’elle commençait à connaître. La veille, elle était restée sur sa frustration, et c’est d’une petite voix craintive, presque suppliante qu’elle s’adressa au retraité :
— Maître, m’autorisez-vous à me donner du plaisir ? Je vous en prie, cette attente est insoutenable !
Debout devant elle, tout-puissant et jouissant pleinement de cette domination, Michel laissa un sourire triomphant illuminer son visage.
— C'est hors de question. Tu n'en es pas encore digne. Essuie-toi, nous partons en balade.
La jeune fille obéit sans oser poser de question. Il sentait bien que ça lui brûlait les lèvres, mais il se retint de faire le moindre commentaire. Il prit juste son calepin et y fit glisser le doigt le long des noms et des adresses jusqu'à atteindre celle d’un vieil ami. Camille put y lire « Docteur Charles Maubasson, vétérinaire ». L'adresse était rédigée à la suite, avec les belles et longues lettres qu'on apprenait autrefois à faire à l'école quand les encriers n'étaient pas un souvenir ancien. Camille n'alla pas jusque là : « vétérinaire », voici le seul mot qui retint son attention. Évidemment, il le lui avait bien dit, et elle avait même été rabrouée pour avoir osé remettre en question la parole de son Maître. Elle se prépara, s'habilla, avec un mélange de crainte et d'impatience. Elle ne voulait pas y aller ; c'était humiliant et très gênant, mais c'était aussi le signe, la dernière épreuve qui la séparait de l'ultime consécration : il allait enfin l'honorer.
Quand ils sortirent dans la rue, elle ne portait pas la laisse, mais uniquement le collier qui était bien visible au-dessus de sa robe légère laissant son cou bien dégagé. Il ne pouvait y avoir aucun doute quant à la nature dudit collier… Lui, le sourire aux lèvres et sifflotant un air suranné, marchait un pas devant. Il n'avait pas besoin de la voir pour ressentir sa gêne et en jouir pleinement. Ils rejoignirent la voiture où il l'installa à côté de lui. La place d'une chienne eût plutôt été dans le coffre, mais l'idée de croiser un représentant de la maréchaussée ne lui plaisait guère ; il y avait fatalement quelques compromis à accepter sur le domaine public. La voiture démarra, paresseusement, et les guida avec douceur jusqu'au cabinet – très quelconque – d'un vétérinaire. Cette porte aurait pu être celle de n'importe quel particulier s'il n'y avait pas, apposée au mur, la plaque de laiton indiquant un cabinet professionnel. Ainsi qu'il était indiqué, Michel sonna et entra.
Dans la salle d'attente, une jeune femme tenait un petit chien sur ses genoux ; une vieille dame avait un chat en cage, et un homme entre deux âges avait un superbe épagneul breton allongé sagement à ses pieds. Michel alla s'asseoir. Camille le suivit et hésita en regardant les sièges. Le regard sévère se son Maître, et la direction qu'il indiquait, lui firent immédiatement comprendre son ordre muet : elle vint s'asseoir à même le sol, à ses pieds. Michel attacha la laisse à son collier sous les regards étonnés des personnes qui attendaient.
Une gêne presque palpable s’installa dans la salle d’attente. Des regards furtifs allaient de Camille à Michel. Un silence de plomb régnait depuis quelques minutes lorsque l’homme entre deux âges l’interrompit en s’adressant au retraité :
— De quelle race est-elle ?
— C’est une pure caucasienne, rousse tout comme votre épagneul.
À ces paroles échangées sur le ton de la plaisanterie, l’atmosphère se dégela soudainement, et les conversations reprirent.
— Elle est vraiment belle, cette petite femelle.
— Elle a déjà eu des chaleurs ?
— A-t-elle déjà été saillie ?
— Si elle a une portée, j’aimerais bien avoir un de ses chiots !
— Elle est propre ? Elle ne fait pas ses besoins partout ?
— Depuis que je l’éduque, elle est devenue très propre, à part quelques écoulements inopportuns…
— J’espère qu’elle n’est pas souffrante, au moins.
— Non, rassurez-vous : elle est en parfaite santé. En fait, je ne viens que pour lui faire poser une puce.
La pauvre Camille ne sachant quelle attitude adopter, baissait la tête de manière à masquer son visage qui rougissait d’embarras. À un moment, cette réflexion saugrenue lui traversa l’esprit : « Et si je me grattais avec un pied, ça leur plairait peut-être, à cette bande de tarés ! »
La jeune femme avec le petit chien sur ses genoux se renferma tout de suite, visiblement très gênée par la situation, encore plus que Camille. Étant restée silencieuse pendant tous ces échanges, elle finit par partir, laissant tomber son rendez-vous. L'homme, amusé, n'avait fait qu'ouvrir la conversation ; mais c'est la vieille femme qui, décomplexée – et ayant sans doute déjà bien vécu – s'amusait le plus de cette situation surréaliste.
— Et c'est une vraie rousse ? Pure race ? Vous savez, de nos jours les croisements sont courants...
Voyant bien où elle voulait en venir – et ravi de trouver là une complice pour son jeu – Michel se tourna alors vers Camille.
— Allez ! Montre-lui que tu es une vraie rousse.
Camille ne comprit pas instantanément, mais son visage changea subitement de couleur. Réalisant que son Maître était sérieux et que l'assistance attendait, elle se leva et releva sa robe, révélant son sexe nu aux spectateurs. Michel sourit fièrement. L'homme entre deux âges arborait un sourire empreint d’excitation ; quant à la petite vieille, c'est un regard brillant de malice qu'elle jeta à l'étudiante, puis à son Maître.
— Elle a les mamelles lourdes : elle doit déjà avoir eu une portée ou deux.
— Pas du tout. C'est l'impatience d'en avoir, semblerait-il.
— Intéressant ! Mais on m'appelle, c'est à mon tour. Au revoir, Messieurs.
Elle se leva et partit avec son chat, en leur jetant un clin d'œil complice.
Il n'y avait plus dans la salle que l'homme à l'épagneul, Michel et Camille. Cette dernière s'était rassise aux pieds de son Maître. Les deux hommes discutaient maintenant de football, comme si la scène était parfaitement commune. Le chien, curieux, s’approcha de la jeune femme et se mit à renifler son entrejambe ; elle essayait de le repousser, mais sans savoir comment s'y prendre. Le maître de l'animal s'aperçut bientôt du manège.
— Regardez : on dirait que les bêtes à fourrure rousse s'apprécient.
Michel remarqua alors à son tour la scène et s'en amusa.
— Camille, n'embête pas ton camarade ! Je suis désolé, Monsieur, elle doit avoir ses chaleurs.
— Je vous en prie, c'est tout naturel.
Les deux hommes semblaient s'amuser de ce spectacle ; le semblant de protestation de Michel n'était pas très sincère... Quant au maître de l'épagneul, il ne fit rien pour empêcher son chien de fureter sous la robe de Camille.
— Allons Camille, sois un peu plus polie ! Il vient te voir : fais-lui face.
La jeune fille ne comprit pas du tout, forçant son Maître – après un soupir – à lui expliquer :
— Comme lui, à quatre pattes ; et personne ne t'a permis de rabaisser ta robe !
Elle chercha alors dans son regard une trace d'humour, mais il n'y avait là que de l'autorité. Elle se mit donc à quatre pattes et libéra ses hanches, révélant son sexe à l'animal qui vint le sentir puis lui donner un coup de langue, provoquant un petit cri de surprise chez Camille. Il était clair qu'il la trouvait à son goût. Par chance, il fut très vite appelé à son tour. Le Maître et sa soumise étaient maintenant seuls.
— Je ne suis pas très satisfait de toi ; tu dois apprendre à être obéissante. Si jamais tu me fais honte chez le vétérinaire, tu auras affaire à moi !
— Oui Maître, je vous promets d'être à la hauteur.
Elle reprit humblement place à ses pieds. Les minutes se succédèrent dans le silence, jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur le praticien.
— C'est à vous !
Interloqué, il s'immobilisa sur le seuil, puis il reconnut son ami.
— Ah, c'est toi, Michel. Alors, tu as des problèmes avec ton animal de compagnie ? Entre donc.
Le sexagénaire, accompagné de Camille, pénétra dans le cabinet ; le vétérinaire referma la porte derrière eux.
— Assieds-toi, Michel. Alors, c'est pour ta petite chienne ? Que lui arrive-t-il ?
— Oh, pas grand-chose, Charles. Mais comme elle devient adulte, et pour éviter tout problème s'il lui arrivait de fuguer, j'aimerais qu'elle soit marquée d'une manière ou d'une autre. Bien entendu, il faudra également procéder à un examen complet pour établir un bilan de santé.
— Dans ce cas, tu as le choix entre plusieurs méthodes : soit un tatouage classique, soit un procédé plus évolué : la puce électronique, qui te permettra de la localiser à tout moment. Que préfères-tu ?
— Cette dernière méthode semble posséder beaucoup d'avantages ; je la choisis. Toutefois, j'aimerais aussi un marquage apparent : pourrais-tu lui implanter une puce, mais également la tatouer ?
— Aucun problème, mon cher. Mais tu m'as bien dit que tu voulais la faire examiner complètement ? Alors, amène-la sur la table d'auscultation.
Le retraité se leva et, tirant Camille au bout de la laisse, l'amena à proximité de la table recouverte d'un revêtement de latex crème.
— Allez, grimpe là-dessus !
Elle monta sur la table – un peu petite pour elle – et le vétérinaire commença à l'ausculter. Au début tout semblait normal : il lui prit sa tension, vérifia ses réflexes, écouta son cœur et sa respiration. Ensuite, sans rien lui demander, il lui écarta les cuisses pour observer son sexe. C'était très gênant d'être évaluée comme un animal qu'on va vendre. Il finit par soupeser ses seins et les pressa sans douceur ; une giclée de lait jaillit.
— Fais attention, Michel : ta femelle est en chaleur, et tout indique qu'elle n'attend qu'une chose : être pleine.
— À quoi le vois-tu ?
— Regarde.
Il lui fit de nouveau ouvrir les cuisses et tira légèrement sur les bords de sa vulve, qui s'écartèrent pour découvrir des petites lèvres gonflées, reliées entre elles par des filaments gluants.
— Tu vois comme son sexe est envahi de sécrétions ? Et regarde ce clitoris qui émerge de son capuchon : c'est un signe qui ne trompe pas. Ta chienne a ses chaleurs, Michel ! Tiens-la à l'écart des mâles !
— Je comptais justement la déniaiser demain soir.
— Dans ce cas, je te donne ma bénédiction : elle est prête pour ça.
— Puisque tu me le dis... Alors, pour le marquage, par quoi veux-tu commencer : la puce ou le tatouage ?
— Commençons par le plus simple : la puce.
Il fit allonger Camille à plat-ventre et lui remonta ses cheveux roux pour les attacher, de manière à dégager sa nuque ; puis il prit quelques instruments, une seringue emplie d'un produit anesthésiant, des compresses et une petite capsule oblongue d'un centimètre de long.
— Il faut anesthésier localement, sinon ce serait un peu douloureux.
Michel donna son accord. L'opération, courte et simple, ne laisserait aucune trace. D'ici deux semaines, nul ne pourra deviner qu'elle porte en elle une petite puce qui fera sonner les portiques... Heureusement, le vétérinaire laissa à Michel un document pour gérer ce genre de problème.
— Et concernant le tatouage, tu le veux où ? Derrière l'autre oreille ?
— Non, Charles ; je préférerais un endroit plus... discret ; plus intime aussi. En fait, j'aimerais que tu la tatoues sur une fesse.
— Pas de soucis. Je lui tatoue son numéro seulement ?
— Pas seulement. Ajoute ceci : « Propriété de Michel Lambert », et mon numéro de téléphone.
— Alors je te mets celui du portable ; ça restera valable même si tu déménages.
Camille croyait à une blague, tant la conversation était surréaliste ; mais lorsqu'elle sentit l'odeur du désinfectant que le vétérinaire lui passait sur les fesses, elle n'eut d'autre choix que de se rendre à l'évidence. Elle aurait dû se révolter, mais elle se sentait tellement bête qu'elle n'osa rien dire et laissa Charles Maubasson opérer.
Un bourdonnement emplit la pièce, et presque aussitôt elle ressentit un picotement douloureux, mais quand même supportable, sur son fessier charnu. Elle geignit faiblement.
— Silence, ma chienne ! Tu es à moi, et cette marque est là pour l'établir.
C'est d'une démarche mal assurée due à un postérieur douloureux que Camille quitta le cabinet vétérinaire. Son maître, très satisfait, décida de la laisser seule pour le reste de la journée afin d’étudier. Lui, il avait d'autres choses à faire, comme envoyer les invitations pour la saillie du lendemain. De toutes les invitations, celle qui lui faisait le plus plaisir était destinée à un très vieil ami : le père de sa soumise !
— Allez, debout !
Michel imprima une secousse à la laisse ; à l’autre extrémité, Camille tressaillit, maugréa quelque chose d’incompréhensible puis, reprenant conscience et réalisant où elle se trouvait, elle sortit définitivement des limbes du sommeil. Elle venait de passer la nuit au pied du lit de son Maître, reliée à lui par une laisse, ainsi qu’elle le lui avait proposé la veille. Elle se redressa.
— Bonjour, Maître ; j’espère que vous avez bien dormi. J’aimerais me rendre aux toilettes…
— Bien sûr. Mais te souviens-tu de ce que je t’ai dit, hier soir ?
— Vous avez dit bien des choses, Maître ; je ne me souviens pas de toutes.
— Je vais te rafraîchir la mémoire, alors : j’avais précisé que, où que tu ailles, je t’y accompagnerais en te tenant en laisse. L’aurais-tu oublié ?
— Mais…
— Mais quoi ? Tu as envie de pisser ? Alors n’attends pas, car si tu souilles la moquette, tu sais ce qui t’attend !
Penaude, Camille se résigna à subir cette nouvelle humiliation. Lorsque Michel se leva pour la suivre, elle ne put ignorer l’érection matinale qui déformait son pantalon de pyjama. C’est à contrecœur qu’elle s’assit sur la cuvette des toilettes pour soulager sa vessie ; mais, exposée au regard goguenard du sexagénaire, son sphincter restait obstinément bloqué.
— Alors, ça vient ? Dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire ! Et écarte bien tes cuisses, que je puisse voir.
Toute honte bue, la jeune fille obtempéra et ouvrit largement le compas de ses jambes afin que son pervers propriétaire puisse se régaler de la vue de sa vulve juvénile. Avec surprise, elle se rendit compte que cette situation humiliante l’excitait et, sous l’effet du relâchement, un jet d’urine jaillit de son méat, accompagné d’un chuintement. Le regard de Michel restait fixé sur le liquide doré, mais surtout sur les lèvres que l’étudiante maintenait écartées, dévoilant l’intérieur de son coquillage nacré. À moins d’un mètre devant elle, la taille de la bosse qui tendait le pyjama avait augmenté. L’excitation de Camille grandit encore lorsqu’elle imagina le sexe qu’elle commençait à connaître. La veille, elle était restée sur sa frustration, et c’est d’une petite voix craintive, presque suppliante qu’elle s’adressa au retraité :
— Maître, m’autorisez-vous à me donner du plaisir ? Je vous en prie, cette attente est insoutenable !
Debout devant elle, tout-puissant et jouissant pleinement de cette domination, Michel laissa un sourire triomphant illuminer son visage.
— C'est hors de question. Tu n'en es pas encore digne. Essuie-toi, nous partons en balade.
La jeune fille obéit sans oser poser de question. Il sentait bien que ça lui brûlait les lèvres, mais il se retint de faire le moindre commentaire. Il prit juste son calepin et y fit glisser le doigt le long des noms et des adresses jusqu'à atteindre celle d’un vieil ami. Camille put y lire « Docteur Charles Maubasson, vétérinaire ». L'adresse était rédigée à la suite, avec les belles et longues lettres qu'on apprenait autrefois à faire à l'école quand les encriers n'étaient pas un souvenir ancien. Camille n'alla pas jusque là : « vétérinaire », voici le seul mot qui retint son attention. Évidemment, il le lui avait bien dit, et elle avait même été rabrouée pour avoir osé remettre en question la parole de son Maître. Elle se prépara, s'habilla, avec un mélange de crainte et d'impatience. Elle ne voulait pas y aller ; c'était humiliant et très gênant, mais c'était aussi le signe, la dernière épreuve qui la séparait de l'ultime consécration : il allait enfin l'honorer.
Quand ils sortirent dans la rue, elle ne portait pas la laisse, mais uniquement le collier qui était bien visible au-dessus de sa robe légère laissant son cou bien dégagé. Il ne pouvait y avoir aucun doute quant à la nature dudit collier… Lui, le sourire aux lèvres et sifflotant un air suranné, marchait un pas devant. Il n'avait pas besoin de la voir pour ressentir sa gêne et en jouir pleinement. Ils rejoignirent la voiture où il l'installa à côté de lui. La place d'une chienne eût plutôt été dans le coffre, mais l'idée de croiser un représentant de la maréchaussée ne lui plaisait guère ; il y avait fatalement quelques compromis à accepter sur le domaine public. La voiture démarra, paresseusement, et les guida avec douceur jusqu'au cabinet – très quelconque – d'un vétérinaire. Cette porte aurait pu être celle de n'importe quel particulier s'il n'y avait pas, apposée au mur, la plaque de laiton indiquant un cabinet professionnel. Ainsi qu'il était indiqué, Michel sonna et entra.
Dans la salle d'attente, une jeune femme tenait un petit chien sur ses genoux ; une vieille dame avait un chat en cage, et un homme entre deux âges avait un superbe épagneul breton allongé sagement à ses pieds. Michel alla s'asseoir. Camille le suivit et hésita en regardant les sièges. Le regard sévère se son Maître, et la direction qu'il indiquait, lui firent immédiatement comprendre son ordre muet : elle vint s'asseoir à même le sol, à ses pieds. Michel attacha la laisse à son collier sous les regards étonnés des personnes qui attendaient.
Une gêne presque palpable s’installa dans la salle d’attente. Des regards furtifs allaient de Camille à Michel. Un silence de plomb régnait depuis quelques minutes lorsque l’homme entre deux âges l’interrompit en s’adressant au retraité :
— De quelle race est-elle ?
— C’est une pure caucasienne, rousse tout comme votre épagneul.
À ces paroles échangées sur le ton de la plaisanterie, l’atmosphère se dégela soudainement, et les conversations reprirent.
— Elle est vraiment belle, cette petite femelle.
— Elle a déjà eu des chaleurs ?
— A-t-elle déjà été saillie ?
— Si elle a une portée, j’aimerais bien avoir un de ses chiots !
— Elle est propre ? Elle ne fait pas ses besoins partout ?
— Depuis que je l’éduque, elle est devenue très propre, à part quelques écoulements inopportuns…
— J’espère qu’elle n’est pas souffrante, au moins.
— Non, rassurez-vous : elle est en parfaite santé. En fait, je ne viens que pour lui faire poser une puce.
La pauvre Camille ne sachant quelle attitude adopter, baissait la tête de manière à masquer son visage qui rougissait d’embarras. À un moment, cette réflexion saugrenue lui traversa l’esprit : « Et si je me grattais avec un pied, ça leur plairait peut-être, à cette bande de tarés ! »
La jeune femme avec le petit chien sur ses genoux se renferma tout de suite, visiblement très gênée par la situation, encore plus que Camille. Étant restée silencieuse pendant tous ces échanges, elle finit par partir, laissant tomber son rendez-vous. L'homme, amusé, n'avait fait qu'ouvrir la conversation ; mais c'est la vieille femme qui, décomplexée – et ayant sans doute déjà bien vécu – s'amusait le plus de cette situation surréaliste.
— Et c'est une vraie rousse ? Pure race ? Vous savez, de nos jours les croisements sont courants...
Voyant bien où elle voulait en venir – et ravi de trouver là une complice pour son jeu – Michel se tourna alors vers Camille.
— Allez ! Montre-lui que tu es une vraie rousse.
Camille ne comprit pas instantanément, mais son visage changea subitement de couleur. Réalisant que son Maître était sérieux et que l'assistance attendait, elle se leva et releva sa robe, révélant son sexe nu aux spectateurs. Michel sourit fièrement. L'homme entre deux âges arborait un sourire empreint d’excitation ; quant à la petite vieille, c'est un regard brillant de malice qu'elle jeta à l'étudiante, puis à son Maître.
— Elle a les mamelles lourdes : elle doit déjà avoir eu une portée ou deux.
— Pas du tout. C'est l'impatience d'en avoir, semblerait-il.
— Intéressant ! Mais on m'appelle, c'est à mon tour. Au revoir, Messieurs.
Elle se leva et partit avec son chat, en leur jetant un clin d'œil complice.
Il n'y avait plus dans la salle que l'homme à l'épagneul, Michel et Camille. Cette dernière s'était rassise aux pieds de son Maître. Les deux hommes discutaient maintenant de football, comme si la scène était parfaitement commune. Le chien, curieux, s’approcha de la jeune femme et se mit à renifler son entrejambe ; elle essayait de le repousser, mais sans savoir comment s'y prendre. Le maître de l'animal s'aperçut bientôt du manège.
— Regardez : on dirait que les bêtes à fourrure rousse s'apprécient.
Michel remarqua alors à son tour la scène et s'en amusa.
— Camille, n'embête pas ton camarade ! Je suis désolé, Monsieur, elle doit avoir ses chaleurs.
— Je vous en prie, c'est tout naturel.
Les deux hommes semblaient s'amuser de ce spectacle ; le semblant de protestation de Michel n'était pas très sincère... Quant au maître de l'épagneul, il ne fit rien pour empêcher son chien de fureter sous la robe de Camille.
— Allons Camille, sois un peu plus polie ! Il vient te voir : fais-lui face.
La jeune fille ne comprit pas du tout, forçant son Maître – après un soupir – à lui expliquer :
— Comme lui, à quatre pattes ; et personne ne t'a permis de rabaisser ta robe !
Elle chercha alors dans son regard une trace d'humour, mais il n'y avait là que de l'autorité. Elle se mit donc à quatre pattes et libéra ses hanches, révélant son sexe à l'animal qui vint le sentir puis lui donner un coup de langue, provoquant un petit cri de surprise chez Camille. Il était clair qu'il la trouvait à son goût. Par chance, il fut très vite appelé à son tour. Le Maître et sa soumise étaient maintenant seuls.
— Je ne suis pas très satisfait de toi ; tu dois apprendre à être obéissante. Si jamais tu me fais honte chez le vétérinaire, tu auras affaire à moi !
— Oui Maître, je vous promets d'être à la hauteur.
Elle reprit humblement place à ses pieds. Les minutes se succédèrent dans le silence, jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur le praticien.
— C'est à vous !
Interloqué, il s'immobilisa sur le seuil, puis il reconnut son ami.
— Ah, c'est toi, Michel. Alors, tu as des problèmes avec ton animal de compagnie ? Entre donc.
Le sexagénaire, accompagné de Camille, pénétra dans le cabinet ; le vétérinaire referma la porte derrière eux.
— Assieds-toi, Michel. Alors, c'est pour ta petite chienne ? Que lui arrive-t-il ?
— Oh, pas grand-chose, Charles. Mais comme elle devient adulte, et pour éviter tout problème s'il lui arrivait de fuguer, j'aimerais qu'elle soit marquée d'une manière ou d'une autre. Bien entendu, il faudra également procéder à un examen complet pour établir un bilan de santé.
— Dans ce cas, tu as le choix entre plusieurs méthodes : soit un tatouage classique, soit un procédé plus évolué : la puce électronique, qui te permettra de la localiser à tout moment. Que préfères-tu ?
— Cette dernière méthode semble posséder beaucoup d'avantages ; je la choisis. Toutefois, j'aimerais aussi un marquage apparent : pourrais-tu lui implanter une puce, mais également la tatouer ?
— Aucun problème, mon cher. Mais tu m'as bien dit que tu voulais la faire examiner complètement ? Alors, amène-la sur la table d'auscultation.
Le retraité se leva et, tirant Camille au bout de la laisse, l'amena à proximité de la table recouverte d'un revêtement de latex crème.
— Allez, grimpe là-dessus !
Elle monta sur la table – un peu petite pour elle – et le vétérinaire commença à l'ausculter. Au début tout semblait normal : il lui prit sa tension, vérifia ses réflexes, écouta son cœur et sa respiration. Ensuite, sans rien lui demander, il lui écarta les cuisses pour observer son sexe. C'était très gênant d'être évaluée comme un animal qu'on va vendre. Il finit par soupeser ses seins et les pressa sans douceur ; une giclée de lait jaillit.
— Fais attention, Michel : ta femelle est en chaleur, et tout indique qu'elle n'attend qu'une chose : être pleine.
— À quoi le vois-tu ?
— Regarde.
Il lui fit de nouveau ouvrir les cuisses et tira légèrement sur les bords de sa vulve, qui s'écartèrent pour découvrir des petites lèvres gonflées, reliées entre elles par des filaments gluants.
— Tu vois comme son sexe est envahi de sécrétions ? Et regarde ce clitoris qui émerge de son capuchon : c'est un signe qui ne trompe pas. Ta chienne a ses chaleurs, Michel ! Tiens-la à l'écart des mâles !
— Je comptais justement la déniaiser demain soir.
— Dans ce cas, je te donne ma bénédiction : elle est prête pour ça.
— Puisque tu me le dis... Alors, pour le marquage, par quoi veux-tu commencer : la puce ou le tatouage ?
— Commençons par le plus simple : la puce.
Il fit allonger Camille à plat-ventre et lui remonta ses cheveux roux pour les attacher, de manière à dégager sa nuque ; puis il prit quelques instruments, une seringue emplie d'un produit anesthésiant, des compresses et une petite capsule oblongue d'un centimètre de long.
— Il faut anesthésier localement, sinon ce serait un peu douloureux.
Michel donna son accord. L'opération, courte et simple, ne laisserait aucune trace. D'ici deux semaines, nul ne pourra deviner qu'elle porte en elle une petite puce qui fera sonner les portiques... Heureusement, le vétérinaire laissa à Michel un document pour gérer ce genre de problème.
— Et concernant le tatouage, tu le veux où ? Derrière l'autre oreille ?
— Non, Charles ; je préférerais un endroit plus... discret ; plus intime aussi. En fait, j'aimerais que tu la tatoues sur une fesse.
— Pas de soucis. Je lui tatoue son numéro seulement ?
— Pas seulement. Ajoute ceci : « Propriété de Michel Lambert », et mon numéro de téléphone.
— Alors je te mets celui du portable ; ça restera valable même si tu déménages.
Camille croyait à une blague, tant la conversation était surréaliste ; mais lorsqu'elle sentit l'odeur du désinfectant que le vétérinaire lui passait sur les fesses, elle n'eut d'autre choix que de se rendre à l'évidence. Elle aurait dû se révolter, mais elle se sentait tellement bête qu'elle n'osa rien dire et laissa Charles Maubasson opérer.
Un bourdonnement emplit la pièce, et presque aussitôt elle ressentit un picotement douloureux, mais quand même supportable, sur son fessier charnu. Elle geignit faiblement.
— Silence, ma chienne ! Tu es à moi, et cette marque est là pour l'établir.
C'est d'une démarche mal assurée due à un postérieur douloureux que Camille quitta le cabinet vétérinaire. Son maître, très satisfait, décida de la laisser seule pour le reste de la journée afin d’étudier. Lui, il avait d'autres choses à faire, comme envoyer les invitations pour la saillie du lendemain. De toutes les invitations, celle qui lui faisait le plus plaisir était destinée à un très vieil ami : le père de sa soumise !
Auteur : Lioubov
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