Chapitre 2
Les jours suivants elle fut au travail comme si il ne s'était jamais rien passé.
Bien
entendu, rien ne changea dans son comportement : sa lenteur
désespérante, sa façon exaspérante de répondre par des « Mmmm » sans
desserrer les lèvres, son air gauche, ses allures de robot dodelinant,
et surtout ses sottises qu'elle ne manqua pas de répéter.
Je ne
lui laissai rien passer, et à chaque oubli, à chaque moindre négligence
de sa part, je la regardais droit dans les yeux et lui faisais remarquer
sa faute. Elle baissait les yeux à chaque fois en disant : « Oui, oui… »
Je finis par lâcher, d'un air sarcastique :
— Vous avez raison, continuez comme ça.
Quelques
jours seulement nous séparaient de l'épisode de sa correction, et
voyant que ça ne lui avait pas servi de leçon, je décidai ne pas laisser
s'écouler une semaine.
Un midi, alors que la consultation était terminée, je l'appelai :
— Julie, venez dans mon bureau.
Au
cours de la matinée, elle avait cherché en vain le dossier d'un patient
que nous avions reçu pourtant à peine une semaine plus tôt. Elle avait
fait prendre à la consultation un retard de plus d'une demi-heure,
fouillant avec une vivacité de mollusque tous les tiroirs, toutes les
armoires, tous les bacs à dossier. Mais rien.
Le patient s'était
montré agacé ; quant à moi, j'avais contenu avec peine ma colère et mon
énervement. L'air était électrique, mais elle ne semblait pas être le
moins du monde émue par la tension ambiante qu'on aurait pu toucher.
Elle m'avait fait des gestes d'impuissance, haussant les épaules.
J'avais
failli annuler la consultation du patient, mais pour ne pas le renvoyer
j'avais dû faire sans dossier médical, ce qui m'irrite toujours, car
cela engage ma responsabilité. Rien que pour ça, j'estimais qu'elle
devait payer.
Je lui posai donc un ultimatum, lui laissant une
toute dernière chance, sachant bien qu'elle ne retrouverait pas ce
dossier. Elle était debout devant mon bureau, les mains ballantes et
ridiculement tordues comme le ferait un gosse idiot.
— Vous
allez chercher le dossier de monsieur Prévost, celui que vous avez
égaré. Ce midi, cet après-midi, je m'en contrefiche. Mais vous devrez
l'avoir retrouvé avant la fin de la consultation à 16 h 30. Soit vous le
trouvez, soit il vous en cuira. Et vous savez de quoi je parle : je ne
dis pas ça à la légère. C'est bien compris ?
— Oui, oui.
— Alors c'est parfait. À tout à l'heure. Bon appétit.
Je
m'en allai déjeuner, de bonne humeur, satisfait, sachant d'avance le
dénouement de cette histoire. Surtout qu'elle portait une longue robe
d'été, légère comme les voiles d'un navire, que j'imaginais déjà se
relever d'un souffle : celui de ma main !
Quand je revins à 13 h
30, elle était accroupie devant les meubles de rangement en train de
fouiller. Elle leva les yeux vers moi :
— J'ai cherché, hein, mais je ne l'ai pas trouvé.
— Eh bien cherchez encore. Vous avez jusqu'à 16 h 30.
La
consultation se déroula sans incident et elle continua à chercher entre
deux patients – ou du moins feignit de le faire. Bien entendu sans
résultat, car dans le cas contraire je sais qu'elle n'aurait pas manqué
de m'apporter le dossier avec la joie d'un enfant qui a trouvé l'œuf de
Pâques.
Elle m'amenait dans mon bureau chaque patient et son
dossier, tout en cherchant à me montrer avec force soupirs, haussements
d'épaules et hochements de tête le caractère fatal et infructueux de ses
recherches.
Le dernier patient parti, elle vint d'elle-même se présenter dans mon bureau.
— Alors? lançai-je, laconique.
— Bah, je le trouve pas.
— Allez fermer à clé le dispensaire.
— Mais… peut-être que quelqu'un y a touché… l'a pris…
—
Il n'y a personne que vous et moi qui pouvons avoir accès aux dossiers,
vous le savez bien, Julie. Et de plus, vous l'avez eu en mains il y a à
peine une semaine, vous vous en souvenez bien ? Vous êtes donc la
dernière personne à y avoir touché ; vous êtes responsable de sa
disparition.
— Mais…
— Dépêchez-vous ! Je ne suis pas d'humeur à discuter, et vous m'avez assez fait perdre de temps.
Elle
partit, penaude, clopin-clopant, ferma la porte d'entrée tout au bout
du couloir et revint de son pas traînard, les talons claquant sur le
vieux carrelage.
— Venez.
Je passai dans la salle d'examen où elle me suivit sans discuter. Je m'assis sur le confortable tabouret, la regardai et dis :
— Allongez-vous à plat-ventre sur mes genoux : je vais vous fesser, puisque c'est la seule chose que vous comprenez !
Elle eut comme un rictus, une grimace de gosse demeuré, mais ne discuta pas et s'approcha.
Une
fois juste à côté de moi, elle hésita, resta un peu comme interdite, se
pencha légèrement en avant comiquement mais sans oser aller plus loin.
D'une
main ferme je saisis son poignet et la tirai vers moi. Elle eut d'abord
comme une résistance puis se laissa aller, s'affalant comme un poids
mort sur moi. D'un bras ferme j'enserrai sa taille et de l'autre je
relevai sa robe jusqu'au-dessus de la culotte qui m'apparut, blanche et
sage. Elle ne bougea plus, vaincue, soumise. De mes doigts vengeurs je
saisis le haut de la culotte et dénudai ses fesses, la dégageant de ses
reins en la tirant vers le bas, la laissant en bas des cuisses. Elle ne
broncha pas plus. Elle savait ce qui l'attendait, et puisqu'elle l'avait
accepté une fois, elle n'avait pas de raison de résister aujourd'hui.
Ses
fesses n'étaient plus non plus des inconnues pour moi. Elles
m'apparurent dans toute leur blancheur, étalées, élargies par la
position.
Je commençai à frapper d'une main bien ferme chaque
hémisphère à un rythme régulier, assez lent mais implacable. Tout
d'abord sur le sommet de la fesse, le maximum de la rotondité, et sans
réelle violence. Elle ne bougeait pas, vaincue, soumise, acceptant son
sort comme s'il était naturel. Les claques devaient juste la chauffer,
vu le tendre rosissement qui apparaissait progressivement. Puis je me
mis à couvrir l'ensemble de la surface du frais derrière qui commença à
prendre une coloration proche de l'incarnat, et une température plus
tiède.
Ça, c'était pour la mise en bouche, la mise en train, la
mise en route ; une sorte d'échauffement pour ma main et mon bras, en
quelque sorte. Il ne s'agissait quand même pas de risquer une tendinite
pour cette petite sotte !
Enfin, commença la vraie fessée.
Et là, ce fut vraiment différent. Si elle avait cru que ça serait tout
du long comme au commencement, comme une pluie de caresses, et que je
m'amusais à faire ça pour qu'elle éprouve des sensations troubles, elle
allait vite changer d'idée... Je me mis à claquer fortement sa chair,
tantôt en appuyant bien chaque fois le plat de la main, tantôt en
frappant tangentiellement et sèchement du bout des doigts la peau, comme
si je cherchais à la lui décoller, ce qui devait lui occasionner une
véritable cuisson.
Et la claquée monta, comme un déferlement
quand le temps est à la tempête, et Julie, de même, commença à donner
des signes d'agitation. Son corps se mit à tanguer, ses reins gagnés par
une houle irrépressible ; sa nuque eut des soubresauts et ses longs
cheveux se balançaient d'avant en arrière. Et les sons qu'elle commença à
émettre – des « Fffff », des « Hmmmm », des « Pfffff » – n'étaient pas
non plus sans rappeler le bruit d'un grand vent.
Pas de cris. Pas encore. Mais les rafales devenaient plus mordantes sur sa peau à vif qui commençait à virer au rouge sombre.
Je
finis par le bouquet final : mais celui-ci ne consista pas en une
maigre douzaine : c'est toute ma fureur jusqu'ici retenue à laquelle je
laissai libre cours, et à laquelle j'offrais enfin une expression
réaliste et inspirée. C'est un véritable déferlement, un tonnerre
roulant (a rolling thunder) que j'abattis sur son pauvre fessier qui
vira au cramoisi tandis qu'elle se mit à se débattre, agitant ses jolies
jambes en tous sens, beuglant des cris aigus de damnée, cherchant à
m'échapper ; mais quitte à attraper des crampes et des courbatures dans
le bras droit je maintenais fermement sa taille, l'écrasant contre moi.
Et pour illustrer la correction, je l'accablai de l'expression verbale de ma colère :
—
Voilà ce qu'on mérite quand on est une fille irresponsable, désordonnée
et fainéante ! Et quand on n'écoute pas ce qu'on vous dit ! Voilà qui
vous sert de leçon !
Je finis par une quinzaine de claques sur
la chair lisse de ses cuisses fermes, leur laissant la marque de mes
doigts, contrastant sur la peau très blanche.
Je la lâchai enfin, et elle se libéra mollement.
Je
lui demandai de se relever et de me faire face. Ses yeux étaient
humides, mais elle ne pleurait pas, et son visage – hormis quelques
grimaces qui devaient être dues à l'élancement cuisant de son fessier –
ne trahissait aucune émotion (en fait, elle ne devait ressentir que peu
d'émotions). « Une bonne candidate soumise, très endurante. » pensai-je.
Je lui fis encore la morale, l'air sévère et l'index en l'air, comme on ferait à une sale gamine :
—
Désormais, je veux que vous fassiez bien attention à votre travail :
c'est à dire bien prendre soin des dossiers, bien écouter ce que je vous
dis et ce que les patients vous disent, et ne pas l'oublier ; bien
faire attention aux choses importantes : ne pas égarer les courriers,
les résultats d'examens et tout ce qui fait partie des dossiers
médicaux. Désormais, je n'accepterai plus aucune bêtise ni aucun oubli.
Et si, par malheur, cela devait se reproduire, je vous punirai de la
même façon ; et croyez-moi, je serai impitoyable ! C'est bien compris ?
— Oui… oui.
—
Pour finir votre pénitence, vous allez enlever votre robe et vous
placer au coin, là-bas, tournée vers le mur et les mains sur la tête,
pendant un bon quart d'heure. Comme ça je pourrai profiter du spectacle
de votre postérieur bien rouge, et vous, vous pourrez bien réfléchir à
votre indolence, à comment elle a été châtiée, et à comment vous allez y
remédier.
Elle s'exécuta : elle ôta sa robe, la jetant sur une
chaise, alla se placer la mine déconfite et la tête basse au coin de la
pièce comme je le lui avais ordonné, ses mains à plat sur la tête. Je
m'assis à mon bureau pour finir quelques lettres ; j'avais une vue
sublime sur son corps gracieux, sa taille fine, ses jolies jambes, sa
peau très claire qui contrastait avec l'énorme pivoine que faisait son
fessier. Elle n'était plus vêtue que de son soutien-gorge et de ses
chaussures d'été à talons.
Je laissai un bon quart d'heure
s'écouler comme annoncé, durant lequel elle ne bougea pas, ne se
manifesta pas… On aurait pu entendre une mouche voler. Enfin, je dis :
— C'est bon. Rhabillez-vous et rentrez chez vous.
Elle s'exécuta, le regard vers le sol, toujours aussi lente (elle ne savait pas faire autrement).
— Et méditez tout ça.
Elle hocha à peine la tête en guise de réponse et s'en alla, sans moins de nonchalance.
Auteur : Docsevere
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Humm! Chaud
RépondreSupprimerBouillant !Surtout sur les fesses... :D
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