DEUXIÈME OPÉRATION
Leipzig, 26 juin 1944
Nous
voici arrivés dans la ville indiquée pour notre nouvelle mission. Le
général y a une grande résidence en dehors de la ville et nous y avons
rendez-vous demain soir vers 18 heures. Elisabeth et moi avons pris le
train jusque-là, et c’est fatigués par le voyage que nous nous
effondrons d’un même mouvement sur le lit de la chambre d’hôtel.
Après quelques minutes de repos mérité, Lysa se tourne vers moi et dit en souriant :
— Te rends-tu compte que nous avons été formés pour baiser avec l’ennemi et que nous n’avons même pas eu encore à le faire ?
— Ouais ; en même temps, Grubber, tu l’as flingué avant qu’il ne commence.
Elle
rit de bon cœur à ma blague et vient s’allonger sur moi pour poser sur
mes lèvres un baiser que je trouve très amoureux. Je savoure ledit
baiser et passe ma main derrière sa tête pour caresser sa nuque. Elle me
regarde droit dans les yeux, prenant un air sérieux d’un coup pour me
dire :
— J’ai très envie de toi, maintenant...
Sans y
avoir réfléchi, je me rends compte que j’ai également furieusement envie
d’elle ; et plus que cela, que j’ai envie de lui faire l’amour, de
l’aimer.
Sans attendre, elle se lève et se défait de sa robe à
fleurs, me laissant découvrir un corset noir et rouge bordé de dentelle
noire. Elle porte bien sûr des bas, et ses seins ne sont pas pris dans
le corset mais juste supportés par celui-ci. Je vois donc ses tétons
tendus de désir qui pointent vers moi.
— Humm, tu es divinement sexy ainsi !
Je
la dévore des yeux quand elle pose son pied droit, qu’elle a déchaussé,
sur le bord du lit. Elle défait lentement l’attache de la jarretelle et
fait rouler son bas sur sa cuisse. Elle fait tout cela sans lâcher mon
regard, et je vois le désir brûler dans ses yeux. La peau fine et
blanche de sa cuisse est enfin visible, et je me régale du strip-tease
qu’elle m’offre. Le deuxième bas est retiré sur ce même rythme lent, et
elle s’agenouille sur le lit près de moi.
Je n’ai pas le temps de
me redresser que d’autorité elle pose une main sur mon torse,
m’intimant de me laisser faire. Toujours sans un mot elle ouvre ma
chemise, bouton après bouton et commence à m’embrasser le torse. Sa main
et sa bouche jouent dans les poils qui le couvrent. Elle embrasse mes
mamelons, jouant à les pincer doucement. Maintenant c’est au tour de ma
ceinture de se retrouver défaite, puis de mon pantalon. Je soulève un
peu mes fesses lorsque, après m’avoir retiré mes chaussures, elle tire
sur mon pantalon pour le jeter au sol. Mon caleçon prend rapidement la
même direction et je retrouve nu devant cette déesse de la beauté.
Elle
écarte mes jambes pour pouvoir s’installer entre elles et commence à me
caresser le sexe doucement, effleurant ma verge puis mes testicules.
Elle prend enfin mon sexe dans sa main fine et débute une masturbation
lente. Elle me regarde toujours droit dans les yeux et ne baisse le
regard que lorsqu’elle se décide à gratifier mes bourses de quelques
légers coups de langue. Je ferme les yeux, laissant ma diablesse jouer
avec mon corps et me donner ce plaisir si doux.
Je me laisse ainsi faire un long moment, savourant le plaisir offert par cette douce caresse.
En
me redressant, je vois sa jolie tête brune monter et descendre sur mon
sexe et me donner de délicieuses sensations. Sa bouche quitte ma verge
et remonte sur mon ventre, puis mon torse. Elle embrasse ma peau depuis
mon sexe jusqu'à ma bouche, sa petite main n’ayant elle pas quitté ma
queue. Elle enjambe mon corps puis vient se positionner au-dessus de moi
et s’empale sur ma queue dans un long soupir. Je suis en elle, et je
sens son sexe m’avaler tout entier dans son antre brûlant et ruisselant.
Le fourreau de chair soyeuse me procure autant de plaisir que sa
bouche.
Elle m’embrasse avec fougue, cherchant ma langue
furieusement, mordant mes lèvres et écrasant sa si jolie poitrine sur
mon torse. Seules ses hanches semblent animées d’une vie propre et
propulsent ses fesses de haut en bas sur un rythme d’enfer. Elle me «
baise » littéralement, cherchant son propre plaisir.
Je sens son
plaisir qui monte. Ses baisers sont désordonnées, ses yeux clos, sa
respiration rapide et haletante ; elle laisse échapper une longue
plainte quand, enfin, elle atteint le plaisir.
Elle cesse en même temps son incroyable chevauchée, me gardant cependant bien au fond d’elle. Elle ouvre les yeux et murmure :
— Désolée ; j’en avais tellement envie !
Puis avec un sourire malicieux elle ajoute :
— À toi, maintenant...
Et
elle recommence ses mouvements de bassin, lentement cette fois. Elle
augmente l’amplitude dans son mouvement, me faisant ressentir ainsi
toute la profondeur de la pénétration ; je ressors presque à chaque
mouvement. Voyant que ce ne serait pas suffisant pour me conduire au
plaisir, elle s’appuie sur mon torse pour se redresser, et plutôt que de
rester à genoux, elle s’accroupit au-dessus de mon bassin et penche la
tête pour regarder nos deux sexes en interaction. J’en profite pour
attraper ses seins à pleines mains, les caressant avec douceur l’un et
l’autre. Elle va de plus en plus vite sur mon mandrin et parvient à ses
fins assez facilement : je jouis au fond de son antre si doux et elle me
rejoint dans le plaisir avec un nouveau râle.
C’est ce moment précis que choisit un visiteur pour toquer à notre porte.
Devant
notre absence de réaction, on tape plus fort. Les coups se font de plus
en plus forts et violents. Je prends alors mon pantalon que j’enfile à
la va-vite, faisant signe à Elisabeth de se cacher sous les draps, et
c’est avec juste mon pantalon et mes bretelles que j’ouvre la porte à
Ralph. Il porte un uniforme de lieutenant de la Wehrmacht et me lance :
— Heil Hitler !
Il entre d’autorité dans notre chambre en claquant des talons de ses bottes parfaitement cirées.
Un
peu surpris et la tête encore à mes ébats, je lui réponds d’un « Heil
Hitler » un peu mou et sans conviction. Il me jette un regard furibond,
et c’est Elisabeth qui, du fond de son lit, lui lance un salut plus
académique. Ce n’est que lorsque je vois que mon Ralph est accompagné de
deux hommes que je comprends son méchant regard.
Les trois
hommes entrent sans plus de formalités dans la chambre et, apercevant
Lysa sous le drap, retirent leurs couvre-chefs et la saluent en
gentlemen. Ralph leur fait signe de quitter la pièce, et c’est dans le
couloir que nous échangeons.
Les deux hommes qui accompagnent
Ralph sont deux policiers de la Gestapo, qui comme lors de notre
précédente mission viennent s’assurer de nos identités. Ralph, qui se
fait passer pour l’officier de liaison de ce général Vrykolakas les
accompagne. Après contrôle de nos identités, les deux hommes prennent
rendez-vous avec moi pour le lendemain soir vers 17 h 30, le général ne
supportant pas le retard. Prétextant le règlement de menus détails,
Ralph propose aux deux hommes de le laisser à l’hôtel, la villa de son
supérieur n’étant qu’a quelques centaines de mètres.
Une fois
seul, Ralph se fend d’un grand sourire et entre de nouveau dans la
chambre. Elisabeth est nue au milieu de la chambre, cherchant aux quatre
coins de la pièce ses vêtements pour se rhabiller. Le sourire de Ralph
s’élargit encore au spectacle que lui offre la jolie brune.
— Te voir ainsi me rappelle douloureusement que cela fait au moins une semaine que je n’ai pas baisé, moi !
Elisabeth se retourne, toujours en tenue d’Ève et lui dit :
— Pourtant, ton général est connu pour ses soirées… olé-olé.
— Tu parles ! Il organise des soirées où tout le monde baise, sauf lui et son personnel !
précise Ralph en prenant un air dépité.
Il regarde « Lysa » avec un air gourmand et ajoute :
— Tu ne me ferais pas « un p’tit truc vite fait » ?
Elle ne répond pas et se désintéresse de son interlocuteur pour filer dans la salle de bain.
— Elle ne serait pas un peu bêcheuse ? demande Ralph en se retournant vers moi.
Je ris de bon cœur et lui dis à voix basse :
— Non, mais tu savais, toi, qu’ici c’est une vedette ?
Devant sa mine interrogative, je lui explique ce que j’ai appris de notre jolie amie brune et de son passé.
— Tu sais, je crois que nous avons tous été recrutés parce que nous avions une histoire particulière dans cette guerre.
Devant l’assertion de mon ami, c’est moi qui dois afficher une mine surprise.
— Bah, moi je n’ai rien de particulier ; enfin, je crois…
Je dois vraiment avoir l’ai ahuri car Elisabeth, qui vient de sortir de la salle de bain, me dit :
— Bien sûr que tu as quelque chose de particulier à cacher dans ce conflit.
Je me renfrogne en comprenant qu’elle sait tout de mon histoire, que même Ralph – mon ami d’enfance – doit ignorer.
— Racontez-moi, vous deux : qu’est-ce que je ne sais pas sur Franck ? dit alors mon camarade de promo.
— Une autre fois, Ralph, on a des trucs plus importants à préparer.
C’est
notre belle brune qui vient de couper court à la conversation, posant
sur le bureau un plan de la villa du général allemand. Ralph, reprenant
son rôle, nous explique que lors de la soirée, quand tous les invités
seront occupés par les agapes, il sait que son patron s’isolera un
moment avec une invitée dans une pièce annexe pour « jouer », selon ses
propres mots. C’est à ce moment-là qu’il nous faudra agir. Il a déjà
prévu les tenues de rechange, les plans d’évacuation, l’appui de la
résistance pour les transports et des armes cachées dans la propriété
pour le cas où… Bref, son plan semble bien ficelé et il a, a priori,
tout prévu.
— Il aime jouer les maîtres de cérémonie, dans ses
soirées de sexe débridés : il organise les couples, impose les pratiques
et compose des « tableaux vivants » qu’il fait photographier, dit
alors Elisabeth, qui semble bien connaître le personnage.
Ralph ajoute :
—
Oui, et il sélectionne une partenaire pour sa propre consommation,
qu’il organise dans une pièce annexe. Par contre, les personnes
sélectionnées ne réapparaissent pas toujours. Ou en tout cas pas dans
l’état où elles sont arrivées à la soirée.
Surpris par ces derniers mots, j’interroge Ralph du regard :
—
On n’a jamais retrouvé son précédent officier de liaison, prétendument
renvoyé dans sa famille ; et l’an dernier, une jeune femme «
sélectionnée » a été abattue par les soldats qui protègent la propriété
après qu’elle se soit jetée sur l’un d’eux pour le mordre à la gorge.
Je dois me décomposer à vue d’œil car Elisabeth ajoute :
— La majorité des invités repartent ravis de leur soirée ; il est malgré tout un hôte de qualité.
Elle dit cela avec un sourire narquois, cherchant à me provoquer.
Leipzig, 27 juin 1944, 18 h
Comme
lors de notre précédente opération, nous arrivons sans peine chez notre
hôte grâce à nos deux gardes-chiourme. Sur l’escalier, c’est Ralph en
uniforme d’apparat qui nous accueille, encadré lui aussi de deux soldats
en uniforme noir. Il nous conduit immédiatement au salon où le général
nous attend. Lorsque nous pénétrons dans la pièce, je suis surpris de
n’y trouver que l’officier. Ce dernier accueille ma compagne de la
manière la plus élégante possible, avec baisemain et claquement de
talons. Il me salue également et se tourne vers Lysa pour entamer une
conversation de bon aloi.
Je détaille l’homme : il porte bien sûr
l’uniforme d’apparat de la SS, mais il me semble bien vieux pour être
encore sous les armes. Je n’arrive pas à lui donner d’âge ; 70 ans
peut-être. Cependant, son regard et sa manière de se déplacer dans ce
petit salon et autour de ma compagne me laissent penser qu’il est plus
jeune. Son regard est glacial : ses yeux très bleus ne laissent
transparaître rien d’autre que ce froid polaire, et ce malgré son
sourire. Étrange personnage en effet qui détaille Lysa de la tête aux
pieds comme on le ferait d’un cheval, le tout en lui tenant une
conversation policée. Quant à moi, je suis transparent : je n’existe
même pas pour cet homme.
Il nous invite cependant à le suivre
dans une salle de réception en sous-sol où sont déjà réunis une
vingtaine d’invités qui l’applaudissent à son entrée. Il tient toujours
la main de Lysa, et je ne sais si c’est lui ou simplement sa nouvelle
trouvaille que l’on acclame. Un apéritif est servi par des hommes
habillés de blanc qui circulent entre les convives, un plateau à la
main. Le champagne français coule à flots, et notre général fait le tour
de son public.
Je me suis rapproché de ma partenaire et, sous
couvert d’une conversation banale, nous échangeons sur nos premières
impressions, la disposition des lieux et tous les détails que nous avons
remarqués. Mais notre discussion est rapidement interrompue par
l’intervention du maître des lieux qui, élevant la voix pour couvrir le
brouhaha, annonce :
— Que la fête commence !
Et il tape
dans ses mains, tout comme les autres invités qui commencent à regarder
autour d’eux, cherchant quelque chose. Ce « quelque chose » arrive alors
: l’un des pans de mur du salon de réception coulisse dans le plafond,
dévoilant une autre pièce, plus grande, creusée à même le rocher,
éclairée de loupiotes rouges et dans laquelle je découvre de petites
alcôves meublées de lits, de canapés, de fauteuils, mais aussi de
chaînes pendues au plafond, de croix de Saint-André ; de loin en loin,
des petites tables, des guéridons sur lesquels ont été posés toutes
sortes d’objet érotiques.
Les serveurs en blanc s’avancent alors
vers les invités et commencent à bander les yeux des dames, qui se
laissent aveugler avec le sourire. Lysa n’y coupe pas et me prend la
main, la serrant un peu pour m’indiquer son inquiétude.
Le
général Vrykolakas circule au milieu de tout ce monde ; il prend la main
d’une femme et la pose dans celle d’un homme quelques mètres plus loin.
L’homme sourit, et suivant l’indication de son hôte se dirige vers un
lit dressé au milieu de cette nouvelle salle à la vue de tous. C’est
sûrement eux qui ont été choisis pour débuter cette soirée par une
démonstration.
Je suis séparé de Lysa qui est donnée à une autre
jeune femme rousse qui l’entraîne vers une alcôve fermée par des rideaux
mais éclairée de l’intérieur, donnant ainsi un spectacle en ombres
chinoises.
Pour ma part, je suis confié à une très belle femme
brune au regard de feu, qui d’autorité me prend la main et me conduit,
comme indiqué par le général, vers un lit à barreaux où elle me menotte
immédiatement. Surpris, je n’ai pas le temps d’inverser les rôles et me
voici rapidement attaché au meuble, dans l’incapacité de continuer à
surveiller quoi que ce soit ou d’intervenir.
Chacun semble avoir
trouvé sa place. Resté seul, le maître des lieux referme la cloison
secrète et commence à faire le tour des couples, leurs donnant
visiblement des consignes, puis d’un signe il appelle le photographe qui
immortalise la scène composée.
Ma nouvelle partenaire semble
être une vraie furie de sexe, et je me retrouve entièrement nu en
quelques secondes à peine. Elle a défait mes vêtements avec dextérité et
déchiré tout ce qui résistait. Même si je parvenais à me sortir de ce
mauvais pas, je serais à poil.
Elle retire son bandeau et s’assoit,
se tournant vers le spectacle offert par le premier couple sur le lit au
centre de la pièce, se désintéressant totalement à moi.
Ces deux-là
n’ont pas attendu le feu vert du général : la jolie demoiselle, à quatre
pattes sur le lit, prend déjà entre ses lèvres le sexe de son
partenaire qui, tout sourire, lui caresse le dos et lui écarte les
fesses sans ménagement, offrant au regard de chacun la petite pastille
foncée de l’anus de la belle.
Le rideau de notre alcôve étant
encore grand ouvert, j’aperçois du coin de l’œil Lysa, les yeux bandés,
caresser les seins dénudés de sa partenaire qui a également les yeux
masqués. Ce doit être particulièrement érotique, cette découverte du
corps de l’autre en étant privé de la vue. Revenant à ma situation, je
m’intéresse à la manière dont je vais pouvoir sortir de ce mauvais pas ;
la réponse m’est donnée par le maître de cérémonie, arrivé près de nous
:
— Laissez le rideau ouvert ; vous profiterez du spectacle,
puis quand vous en aurez fini avec monsieur, détachez-le et prenez sa
place. Pour le moment je vous veux amazone. Nous reviendrons vous
photographier dans un instant.
Rassuré sur la suite du « dossier
», je m’abandonne aux mains plus qu’expertes de ma nouvelle compagne,
regardant les deux scènes voisines qui m’intéressent. Lysa est en pleine
dégustation de chatte, allongée sur le lit, sa partenaire ayant posé
son sexe sur son visage ; quant au couple qui trône au milieu, l’homme
vient d’entreprendre une exploration anale de sa partenaire qui hurle
sous ses coups de queue.
Ma jolie demoiselle est en train de me
pratiquer une fellation des plus profondes et gourmandes. Je me laisse
volontiers aller à cette caresse, étant de toute façon dans l’incapacité
totale de faire autre chose. Après m’avoir copieusement enduit de
salive, la charmante brune entreprend maintenant de me chevaucher et
enfonce mon pieu d’un coup tout au fond de son antre dégoulinant. Elle
mouille abondamment, et j’avoue que j’aurais volontiers goûté ce jus.
Elle s’active sur moi, d’abord lentement puis de plus en plus
rapidement, son clitoris frottant mon pubis ; je sens maintenant sa
cyprine ruisseler sur mon entrejambe.
Le général s’approche et
examine la scène comme un médecin ausculterait son patient, examinant
chaque détail. Il prend les mains de mon amazone, les place sur mon
torse, et posant sa main sur son ventre il lui demande de ralentir, tire
sur ses cheveux pour l’obliger à incliner sa tête en arrière. Satisfait
du tableau, il demande au photographe d’immortaliser le moment. Ce
dernier s’exécute, puis avant de tirer le rideau, le général nous dit :
— Amusez-vous maintenant, nous ne reviendrons pas.
À
peine le rideau tiré, ma belle accélère le rythme qui la mène
directement à la jouissance, qu’elle atteint tout en lâchant un cri de
plaisir guttural et en s’écroulant sur moi. De part et d’autre j’entends
des râles, des cris, des halètements. La jouissance et le plaisir sont
partout.
Sauf pour moi.
Je n’ai pas joui. Pas du tout. La brune qui vient de me chevaucher l’a bien sûr constaté et me détache. Elle me dit alors :
— Fais-moi ce que tu veux maintenant.
Même
si ma tête est plutôt ailleurs pour le moment, je dois tenir mon rôle
et je retourne la demoiselle sur le ventre. Magnifique postérieur que
voici. Je lui fais remonter ses fesses et commence à déguster ce jus qui
me faisait tant envie il y a un instant. De ma langue je parcours son
sillon, son anus, ses lèvres grandes ouvertes et agace son clitoris
turgescent.
Elle semble apprécier mon initiative et ondule doucement
du bassin, accompagnant ainsi mes mouvements. Je glisse deux doigts
dans son antre brûlant, les enfonce au plus profond, et elle acquiesce
par un long soupir. Mon pouce malaxe son clito tandis que je lèche sa
pastille anale.
La caresse semble vraiment lui plaire, mais je sens
aux mouvements de son bassin que ce n’est pas suffisant pour la faire
jouir de nouveau. Je me redresse alors, et abandonnant mes caresses
buccales et digitales je la pénètre d’un coup profond. Long soupir de
soulagement, et elle commence à s’activer sur mon pieu.
Je la
pousse de manière à ce qu’elle s’allonge sur le côté. Ma pénétration est
alors plus profonde, plus serrée également. Cela me permet de lui
caresser le clitoris d’une main et l’anus de l’autre. Je caresse son
bouton en rythme avec mes coups de reins et enfonce doucement une
phalange dans son petit trou serré. La sentant de plus en plus proche de
l’orgasme, je synchronise tous mes mouvements pour un maximum de
plaisir. N’y tenant plus, elle jouit dans un long cri et je la rejoins
avec un cri similaire, déversant ma semence au plus profond de sa chatte
brûlante.
Je m’effondre à mon tour sur elle. Elle me glisse alors à l’oreille et en anglais :
— It’s time to go! (c’est l’heure d’y aller).
Je fais mine de ne pas comprendre et lui réponds en allemand :
— Was ist das ? (qu’est ce que c’est ?)
Elle
me désigne simplement l’interstice dans le rideau d’où l’on voit le
général, tenant par la main une femme, s’éloigner vers une porte dans un
angle de cette salle. Comprenant que ma jolie brunette de partenaire
occasionnelle est dans la confidence, je me relève et, me cachant
derrière le rideau, enfile mon pantalon et ma chemise déchirée. J’avance
alors le plus discrètement possible dans la direction de l’alcôve où
s’ébat Elisabeth.
En ombres chinoises, je découvre alors les deux
femmes tête-bêche, se donnant du plaisir dans un 69 sans équivoque. Ma
Lysa a enfilé deux doigts dans le sexe de sa partenaire et lui aspire
goulûment le clitoris tandis que la demoiselle, qui s’est allongée sur
son corps, insère sa langue entre les grandes lèvres, léchant avec
délectation le nectar qui en coule abondamment.
Je me lancerais
volontiers dans une pénétration de ce cul cambré divinement présenté à
mes yeux, mais le temps manque et je passe juste ma main derrière le
rideau pour signifier à ma complice qu’il est temps de se lancer dans
une autre forme d’action.
Prétextant un changement de position,
Elisabeth se dégage du corps de sa partenaire et pince délicatement un
nerf situé dans la nuque de la fille, l’anesthésiant en un quart de
seconde. Elle s’effondre sur le lit et s’endort immédiatement. Lysa
enfile à nouveau sa robe sans prendre le temps de mettre ses
sous-vêtements et me suit dans le sillage du général, qui a passé la
porte sans même se retourner. Ralph apparaît alors quelques mètres
devant nous. Les invités, trop occupés à leur besogne, ne prêtent pas
attention à notre petit groupe. Je crochète la porte avec un outil que
me passe Ralph, souvenir de notre jeunesse, et elle cède sans
difficulté.
Nous voici dans un long couloir. Plusieurs portes.
Nous nous dirigeons vers la plus imposante. Arrivés devant, nous
échangeons un regard. Ralph nous donne une arme à chacun et balance un
coup d’épaule pour l’ouvrir. Elle cède sous son poids et nous entrons
dans la pièce qui semble être une chambre. Un grand lit en métal, sur
lequel est allongée la jeune femme sélectionnée. Elle est attachée à sa
tête, comme je l’étais moi-même il y a quelques minutes, à la différence
près qu’elle porte encore ses vêtements. Au pied du lit, un homme en
uniforme est allongé sur le sol. Le général, qui tourne le dos à la
porte, n’a pas le temps de réagir ; Ralph lui passe un sac sur la tête
tandis que je le maîtrise et lui attache les mains dans le dos avec des
menottes. L’homme couché près du lit se lève d’un bond, et c’est
seulement grâce à la chaîne avec laquelle il est attaché au radiateur
que nous échappons à son attaque. Il a les yeux révulsés et se jette en
avant comme un chien enragé cherchant à nous mordre.
Sans plus en
faire cas et tenant notre prisonnier, nous quittons la pièce en suivant
Ralph qui nous guide dans cette grande villa qu’il connaît par cœur
maintenant. Nous empruntons un escalier qui nous mène au deuxième
sous-sol et suivons un couloir qui nous fait déboucher dans le parc de
la propriété. Tout s’est passé sans encombre jusque-là, à mon grand
étonnement. Mais ma surprise est de courte durée, car lorsque nous
ouvrons la grille qui doit nous permettre de quitter le jardin, nous
nous retrouvons entourés de gardes armés et de chiens, le tout appuyé
par un véhicule blindé.
Un piège vient de se refermer sur nous.
Nous sommes faits comme des rats. Ralph appuie son arme sur la tempe de
notre otage afin de montrer notre détermination. Les soldats du Reich ne
bougent même pas. Le projecteur du véhicule nous aveugle, et un
officier s’avance vers nous. Je ne parviens pas à distinguer ses traits
tant la lumière est forte. Quand enfin il est suffisamment proche, je
constate avec horreur que c’est le général Vrykolakas qui nous somme de
nous rendre. L’otage n’était donc qu’un des leurs : nous nous sommes
fait doubler !
Les choses se passent alors très vite ; un coup de
feu derrière les soldats allemands : les résistants que Ralph a
contactés entrent en action. Le général se retourne une seconde vers ses
hommes. J’ouvre le feu également, logeant une balle dans la tête de
notre hôte. Elisabeth fonce dans une brèche entre deux nazis, les
abattant avec son arme. Ralph se sert de l’otage comme bouclier et tire
sur le projecteur, nous plongeant tous dans le noir. Nous fonçons hors
du cercle de nos ennemis et cherchons à rejoindre nos sauveurs.
En
quelques secondes nous avons quitté la scène de combat. Un homme nous
fait un signe dans la rue ; Ralph acquiesce de la tête, nous rassurant
sur son appartenance à notre côté. Nous le suivons et nous engouffrons
dans une ruelle sombre, puis une porte cochère, et enfin un escalier.
La
tension retombe, et c’est en marchant que nous suivons notre guide dans
un dédale de tunnels qui semblent nous emmener loin hors de la ville.
Je peste contre cette mission qui a failli nous coûter la vie et dont le
résultat n’est pas celui attendu. Elisabeth, comme à son habitude
positive, et dans un grand sourire me dit :
— Nous n’avons pas tout raté : tu as tué ce salaud !
Et Ralph d’ajouter :
— Et en plus tu as baisé une jolie brune... Toi, au moins.
Je souris : c’est vrai que lui n’a pas eu ce plaisir.
Auteur : Oshmonek
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