samedi 21 janvier 2017

New-York darkness (7)

Relire le chapitre 6

CHAPITRE SEPT : Lewis

— Steph, tu me dis ce qui ne va pas ?
— Rien, ça va ; je suis juste fatiguée.
— Fatiguée, toi ? Mon cul ! Iron Girl, c’est toi ! Tu as autre chose ; je te connais assez pour savoir que quelque chose te tracasse. Et c’est en rapport avec Lewis, j’en suis sûre. Et avant que tu te replies dans ta coquille, je peux te dire qu’il est inquiet lui aussi.
— Pff… T’es trop futée, toi. J’ai peur de tomber amoureuse comme une gamine. Et j’aime Jason. Alors ça fait désordre et je sais plus quoi faire. Je n’ai pas fait l’amour avec un homme depuis des mois, mais ça, je peux gérer. Et là, il suffit qu’il touche ma main pour m’enlever les gants de boxe et je tremble. Je n’ai jamais connu ça et j’ai peur.
— Merde, ça craint. Et tu crois que lui aussi ressent quelque chose ?
— Je le pense aussi. Merde et merde !
— Tu veux qu’on parte ?
— D’abord je dois lui parler ; savoir ce qu’il en pense. Je descends dans le living.

Il était allongé dans le canapé, tout seul, à moitié endormi devant un film de guerre. Je me suis assise en tailleur à côté de lui et il m’a fixée de ses yeux sombres. Avant de faire une grimace amère. Il n’a pas tendu la main vers moi mais il me regardait toujours avec cet éclat douloureux au fond de ses prunelles.

— Pas facile, hein ! Tu as ta vie qui t’attend à Miami, et je ne peux être qu’une parenthèse. Alors le seul choix, c’est de se demander si on souffre tout de suite ou dans un mois, ou deux.
— Toi aussi, tu es…
— Quand je t’ai vue me rejoindre ce matin, dans ta tenue de jogging grise pas frimeuse pour deux sous, j’ai été surpris. Et quand je t’ai vue courir, me suivre sans peine et pouvant sûrement me semer si tu l’avais voulu, j’ai été ébloui.
— En somme, tu es amoureux d’une joggeuse, pas de moi…
— Oui, amoureux de la plus belle joggeuse que j’ai jamais vue, si belle que j’ai envie de la prendre dans mes bras et de l’embrasser et de me perdre dans son corps.
— Et merde…

Je me suis laissée tomber en avant contre son torse ; les yeux fermés, j’ai respiré son odeur musquée et poivrée, écouté son cœur qui battait fort, comme un gros moteur V8. J’étais perdue. Ses mains se sont posées sur moi sans chercher à me caresser, me communiquant juste leur chaleur au creux des reins.

— Juste des câlins, Steph ; je serai là pour toi quand tu en auras besoin. Tu crois qu’on va y arriver ?
— Je ne sais pas ; je pense que je peux tenir physiquement, mais c’est dans mon cerveau que tout est chamboulé.

Bien plus tard, je me suis relevée en le remerciant d’être… lui. Tout simplement. Et tu ne l’embrasses pas, Steph ; juste un sourire sinon tu vas péter les plombs. Et te retrouver avec sa bite dans la chatte en moins de deux. Et ça, ce serait le début de la fin pour ton couple. Pour toi aussi.

Comme un bon petit soldat, je suis passée voir si Angel était rentré. Sa chambre était vide. Je suis revenue dans la mienne où Alice dormait profondément. Je me suis serrée contre elle pour lui voler un peu de chaleur et de tendresse. Et me suis endormie comme une masse.

À 7 heures du matin, fidèle au poste, Lewis est venu me chercher ; Alice nous a surpris en se levant en même temps que moi. Le menton levé sur un air de défi, elle a enfilé sa tenue de running et nous sommes descendues rejoindre Lewis, qui a rigolé franchement en la voyant.

— Tu as ton chaperon ? On fera plus court, je pense, alors.
— Hey, Lewis ! Si je t’emmerde, je remonte me coucher !

Il a levé les mains ouvertes en signe de reddition ; j’ai fait attendre tout le monde le temps d’aller chercher mes poignets lestés, puis nous sommes partis pour huit miles à bon rythme. Quoi qu’il en dise, ma copine courait super bien ; bon, à l’arrivée elle était épuisée, mais elle avait tout donné pour nous. Autant dire qu’elle a soigneusement évité les deux séances de combat, préférant lire et écouter de la musique.

À la fin du cours de l’après-midi, Lewis m’a fait monter sur le ring contre un jeune Black à peine plus grand que moi ; il pensait que cette fois je ne retiendrais pas mes coups contre un homme. J’ai sautillé en restant derrière ma garde jusqu’à ce qu’il feinte puis envoie son tibia dans mes côtes. J’ai baissé les bras et ai reçu un poing sur le menton. Après ? Je ne sais pas trop. J’ai ouvert les yeux pour apercevoir Lewis qui engueulait quelqu’un ; le protège-dents était toujours en place mais j’avais le goût du sang sur mes papilles et je m’étouffais. Il m’a fallu une bonne seconde pour recracher le protège-dents et me redresser en toussant ; mon nez saignait, ma lèvre saignait, et mon orgueil aussi.

— Steph, ça va ?
— À ton avis ? Je me suis pris un pain dans la gueule, et pourtant j’avais ce putain de casque ! Non que j’aie pas l’habitude de prendre des coups, mais…

Ma voix était inutilement hargneuse, il n’y était pour rien ; il s’était agenouillé à côté de moi et me tendait un stick hémostatique. Qu’il appliqua lui-même sur mes lèvres, j’étais trop faible pour le faire.

Bon Dieu, Steph, tu vas mal finir si tout le monde se sert de toi comme punching-ball. Change d’activités, fais du yoga, de la peinture sur soie, prends des cours de cuisine. Mais pas du karaté, de la boxe…

— Je l’ai engueulé ; il m’avait dit qu’il ferait attention à toi.
— Pour faire attention, pas de souci : il s’est bien occupé de moi…

Je me suis relevée en marmonnant des injures ; Dieu merci, tout le monde était reparti à ses petites affaires et je n’étais plus le centre d’intérêt du dojo. En grimaçant, j’ai soulevé mon débardeur et découvert le large hématome qui courait sur mon côté gauche. Pas seyant, et douloureux, en plus ; mes côtes flottantes n’avaient pas aimé.

À notre retour au loft, Angel a marqué un temps d’arrêt en me voyant ; mes lèvres avaient doublé de volume, au moins. Elles commençaient à peine à dégonfler depuis leur rencontre avec les clients de l’Eden. Je devais ressembler à un canard. Le vilain petit canard… Je pouffai et vis une lueur d’inquiétude dans les yeux sombres d’Angel.

— Dis donc, Lewis, elle n’est pas bien ? Elle a fumé ? On dirait qu’elle rigole.
— C’est rien. On se sert tellement souvent de moi comme sparring-partner que maintenant ça me fait rire.
— Non, Angel, son cerveau n’a pas été touché ; elle est partie dans les cordes et elle est tombée à genoux. Donc c’est son état normal.

Ce n’est que trois nuits plus tard que j’ai payé le loyer. Pour une fois, Angel était resté et il m’a fait signe avant de monter à sa chambre ; je l’ai rejoint après m’être douchée. Il a souri et ses yeux ont lancé des éclairs en me voyant approcher de lui, vêtue en tout et pour tout d’un grand tee-shirt blanc. Que j’ai enlevé juste avant de me glisser sous la couette et de me blottir contre lui. Sa peau était douce, chaude et moelleuse, juste ce qu’il me fallait pour évacuer mon spleen.

— Je te remercie, Steph ; tu es une fille bien, en plus d’être belle. Et si tu ne veux pas… Enfin bon, j’honorerai ma part de marché. Je te protègerai, pas pour Jason, mais pour toi, pour ce que tu es.
— Dis-moi, Angel, je ne comprends pas ce que tu fais exactement. Pour moi, un gang, c’est… je sais pas, des trafics de drogue, d’alcool, du racket… Enfin, tu n’as pas l’air d’être du genre à faire ça.

Il a commencé à rire de plus en plus fort et son gros ventre a été secoué de vagues d’hilarité qui m’ont amenée à me joindre à lui, plus discrètement. C’était ça, l’effet Angel.

Et tu connais quoi, au monde des gangs de New-York, Steph ? Il a pas l’air d’un tueur, c’est sûr, mais ce sont les pires, ceux-là. Des psychopathes au sang froid qui tuent comme toi tu manges un donut. Alors n’oublie jamais de rester sur tes gardes en sa présence.

— Ouais, bon. Tu n’as pas tort. Mon gang n’en est plus vraiment un. Quand je suis arrivé de Miami, il y a quelques années, j’ai bossé comme videur de boîte de nuit et j’ai rencontré des frères de la Black Guerrilla Family ; ensemble nous avons évolué vers la défense des droits civiques des Blacks, leur protection contre des racketteurs. Notre fric vient de la promotion et production de rap East Coast, de hip-hop, de jazz rap.
— Et vous êtes nombreux ?
— La BGF, nous sommes une centaine de membres. Dont beaucoup de rappeurs et de musicos. Mais ne t’y trompes pas : nous sommes capables de nous battre pour notre cause. Et là, je peux rameuter du monde.

Je réfléchis un moment à ce qu’il venait de dire, jouant avec les tétons qui durcissaient sous mes doigts.

— Et Lewis et Rhonda, qu’est-ce qu’ils font dans ton… gang ?
— Rhonda va être notre infirmière attitrée et chante dans un groupe de jazz rap. C’est tout. Quant à Lewis, lui c’est sport du matin au soir, combats pro et cours au dojo ; il se fait plein de thunes. Et j’ai vu que tu lui plaisais beaucoup. Vous avez fait l’amour ?
— Non, et je crois pas que ce soit possible.
— Explique. Ton contrat s’étend à lui, et…
— Mon contrat ? Merde, c’est pas ça le problème. Nous sommes en train de tomber amoureux et ce n’est pas possible. J’ai Jason à Miami et il le sait. Alors on préfère rester amis, quelque chose comme ça.
— Merde, comme tu dis. Je suis désolé, j’ai rien vu venir. Mais tu es pile le genre de femme qu’il devait aimer, c’est sûr.

J’ai descendu la main pour caresser sa verge qui a rapidement pris de belles proportions. Je l’ai caressée doucement, descendant encore pour malaxer les testicules, arrachant un long soupir à leur propriétaire. Puis j’ai repoussé la couette pour me glisser plus bas et mes lèvres se sont posées sur le gland épais pour déposer un baiser. Je l’ai aspiré avant d’avaler la totalité de la colonne, déglutissant pour l’accueillir dans ma gorge. Angel gémissait et respirait fort ; ses mains sur ma nuque m’empêchaient tout retrait, et ses mouvements de bassin essayaient de le projeter encore plus loin dans ma gorge.

Il a éjaculé en longues salves de semence que j’ai avalées avant de reculer enfin pour reprendre ma respiration, puis je suis revenue poser ma tête sur son épaule.

— Je n’avais pas joui depuis longtemps ; je te remercie. Mais la prochaine fois, je te promets de m’occuper de toi. Et de te donner du plaisir.
— C’est gentil, mais tu n’es pas obligé.

En vérité, je n’éprouvais aucune excitation particulière à son contact ; j’étais bien, au chaud et en sécurité. Mais l’émotion n’avait pas gagné mon ventre pour le rendre lourd et humide. Je me suis assoupie en rêvant à Jason et Lewis, Lewis et Jason se partageant mon corps, me possédant sans trêve par tous mes orifices.

Je me suis réveillée quand Lewis est venu me chercher pour le footing matinal, et je suis sortie du lit nue et le ventre en feu ruisselant sur mes cuisses. Mes aréoles turgescentes n’ont laissé aucun doute au superbe mâle en face de moi.

— Mon Dieu, Steph…
— Tais-toi, s’il te plaît…

Il m’a ouvert les bras et je me suis serrée contre lui, les yeux clos, respirant son odeur envoûtante. Ses mains ont englobé mes fesses et ont appuyé, me faisant apprécier la dureté et la taille de son membre viril à travers son short moulant.

— C’est trop dur, Lewis. Je voudrais que tu me possèdes maintenant, je n’en peux plus.
— Je sais. Allez, viens courir, si tes côtes vont mieux. Alice ne vient pas ce matin, elle dort avec ma sœur.

Notre course dans la nuit noire du Bronx n’a été qu’une longue fuite, comme si nous cherchions l’oubli dans l’épuisement, dans le dépassement de soi en puisant jusqu’à nos dernières réserves. Le second souffle envolé, j’ai atteint l’ivresse due aux hormones libérées dans mon cerveau en ultime cadeau. Presque vingt miles d’enfer et de purgatoire qui allaient me coûter cher en récupération pour plusieurs jours. Lewis n’était pas mieux. Il m’a embrassée sur le front avant de m’abandonner dans la cuisine, effondrée sur la table.

Alice a récupéré les morceaux épars de mon corps pour me conduire sous la douche brûlante après m’avoir déshabillée en me grondant doucement. À midi, Jason a appelé et a tout de suite compris que je n’étais pas bien.

— Raconte. Tu as des soucis avec Angel ?
— Non, il est adorable, ton pote.
— C’est… Tu couches avec lui ? Je t’ai dit que ta sécurité passe avant tout. S’il veut ton corps et que tu acceptes, je suis d’accord à cent pour cent. Je préfèrerais être là pour profiter de toi en même temps, moi dans ton petit cul et lui dans ta bouche, mais…
— Jason ! Tu fantasmes sur des trucs comme ça ?
— Je suis un type dépravé, tu veux dire ? Oui, parfois j’aimerais te voir jouir sous mes assauts conjugués à ceux d’un autre homme… Bon, tu ne m’as pas dit ce qui te tracasse.
— Non. C’est pas drôle du tout. J’avais accepté de coucher avec Lewis, le frère d’Angel, contre leur protection. Je suis en train de tomber amoureuse de lui. Et lui de moi. Mais je t’aime, Jason ; je veux vivre avec toi, porter tes enfants, vieillir avec toi. J’ai failli craquer ce matin. Je suis perdue.
— Tu m’aimes ?

Sa voix est rauque et un peu sèche, il est inquiet. Bienvenu au club, Jason ; moi aussi je suis vachement inquiète ! Je te vois en coup de vent depuis plus de deux ans et tu frôles la mort à chaque fois.
— Jason, je t’aime plus que tout.
— Bon, alors tu vas me passer ce Lewis, je vais discuter entre hommes. Il est là ?
— Il n’est pas loin, je te le passe...
— Toi, n’oublie pas que je suis à l’autre bout du pays ; je ne peux ni te protéger, ni te satisfaire. Je vais bien mieux maintenant, mais j’irais mieux si je savais que tu es heureuse.
— Je ne serai pas heureuse tant que nous serons loin l’un de l’autre, Jason. Je te passe Lewis... Et je te préviens, j’ai mis l’ampli !

J’ai tendu le portable à Lewis qui l’a pris, un grand point d’interrogation suspendu au-dessus de lui.

— Allô, oui ?
— Lewis, c’est Jason, le pote d’Angel.
— Bonsoir, Jason. Angie m’a beaucoup parlé de toi. En bien.
— Tu éprouves quoi pour Steph ?
— Tu vas droit au but, toi. Je vais te répondre de la même façon : c’est la femme que j’attendais. Et je suis mal. Très mal. Elle t’aime et a peur de moi.
— Oui, elle éprouve exactement le même sentiment pour toi. Or Steph n’est pas du genre à s’amouracher.
— Je ne la connais pas bien, mais je l’ai compris.
— Tu sais qu’elle est en danger ?
— Oui. Et avant que tu me demandes quoi que ce soit, je te réponds que je suis prêt à mourir pour elle.
— Merci. Ce n’est pas facile pour moi. Je vous donne ma bénédiction pour faire ce que vous voulez. J’aime Steph ; je veux avant tout son bonheur, et si ça passe par toi, je suis d’accord. Par contre, ne lui fais pas mal : elle a déjà tellement souffert à cause de ma famille qu’elle mérite enfin du bonheur. Quand toute cette merde sera finie, nous trouverons un arrangement tous les trois.
— Merci de ta confiance, Jason. Je me retirerai quand elle sera tirée d’affaire.

Putain, c’est quoi cette histoire encore ? Et Lewis qui me regarde, c’est rien de dire qu’il est étonné par la proposition de Jason. D’un autre côté, nous ne savons pas si nous en sortirons vivants et entiers ; pas la peine que les mâles alpha s’entretuent pour moi tant que l’ennemi n’est pas vaincu. Mais je ne vais pas supporter ça non plus, merde !

J’ai arraché le téléphone de la main de Lewis.

— À quoi tu joues, Jason ? Je te parle d’amour et tu parles de baise ! Il n’est pas question que je baise avec Lewis et que je l’abandonne ensuite pour revenir à Miami, tu comprends ça ? Je préfère revenir tout de suite, quitte à me faire tuer par les Duvallier.
— Non, il n’en est pas question. Demande-lui s’il acceptera de t’accompagner et de venir vivre à Miami avec nous, alors. Mais ne fais pas une connerie pareille !

J’ai levé la tête vers Lewis qui secouait la tête négativement, découragé.

— Je ne sais pas. J’ai ma vie à New-York, mes amis, mon travail. Mais je viendrai à Miami si je peux t’aider, expliqua-t-il.

— Tu as entendu ? Merci, Jason, je t’aime.

Je suis repartie sans demander mon reste, évitant de croiser le regard du free fighter sonné. Plus tard, en allant au dojo tous les deux, nous avons discuté de sa vie à Big Apple, de son désir de monter son propre dojo, des livres et des films qu’il aime. Mais pas d’amour, oh non. À ma surprise, Lewis m’a fait monter sur le ring pour affronter le Black qui m’avait descendue. Il affichait un air rogue, condescendant ; il me narguait en sautillant allègrement à deux mètres de moi.

Pauvre garçon.

Il n’avait aucune chance tellement j’avais la haine. J’avais appris à la dure que les protections n’étaient pas parfaites, loin de là. Après quelques attaques-parades d’échauffement, j’ai envoyé un coup de pied retourné du droit qu’il bloqua facilement. En plein déséquilibre je lançai aussi mon pied gauche qui percuta sa coquille. Qui se déforma de fort belle manière sous la violence de l’impact. Mon adversaire se dégonfla dans un gémissement de bon aloi.

Bon, j’évitai de justesse la chute puis j’expédiai mon plus beau direct du gauche. Un peu téléphoné, certes, mais mon pote l’a regardé venir avec l’œil expressif d’un merlan frit. Sa tête est partie en arrière et il est descendu dans les cordes. Knock out. Quand le sang a arrêté de gronder dans mes veines, j’ai réalisé le silence régnant dans la grande salle ; je me suis penchée sur mon malheureux adversaire et je l’ai soulevé un peu pour qu’il ne s’asphyxie pas dans le sang qui ruisselait de son nez fatigué. Lewis est venu me remplacer, et quand je me suis relevée, encore hagarde après la furie du combat, j’ai entendu les applaudissements.

À l’américaine : très lents, puis accélérant peu à peu. Pourtant je n’étais pas fière de moi d’avoir blessé ce type qui avait juste eu le tort de me montrer combien j’étais friable en combat.

Un peu plus tard, nous sommes revenus en silence, Lewis ayant compris que ce n’était pas le moment de me divertir. J’étais plongée dans de sombres pensées de luttes, d’amour et de haine, de combat et de mort.

Auteur : Matt Démon

Lisez la suite bientôt

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