dimanche 5 février 2017

1944 : opérations très spéciales (8)

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SIXIÈME OPÉRATION – 2/3


Fættenfjord, Norvège, 10 novembre 1944, 22 h
Elisabeth et Roettre Kans


Lysa termine son numéro burlesque presque nue sur la scénette du cabaret, lançant avec la main des baisers aux hommes et reculant vers le rideau, à moitié cachée derrière l’éventail de dentelle noire. Elle a bien sûr aperçu la colonelle Thorp et sa propre cible. Elles ne seront pas trop de deux pour obtenir un ausweis et monter à bord du Tirpitz.

Elle quitte la scène et court littéralement se réfugier dans sa loge. Maintenant qu’elle n’est plus sous les projecteurs, à moitié nue, elle a froid. Rapidement elle enfile une robe de chambre en satin rose qu’elle a dégotée dans la penderie. Un peu longue, mais en l’arrangeant un peu, très sexy. Elle sait que son hôte va venir la voir dans un instant.

On frappe à la porte. Après avoir vérifié sa tenue – le col ouvert, mais pas trop – elle ouvre au lieutenant… accompagné de mademoiselle Thorp. Cette dernière se présente sous l’identité de la Lagerführerin Lorentz et la félicite pour ce numéro des plus brûlants. Le lieutenant de marine la complimente également, les yeux perdus dans l’échancrure de son décolleté.
Lysa dit alors :

— Peut-être que l’usage de nos prénoms simplifiera nos échanges ? Moi, c’est Lysa.
— Laura, annonce mademoiselle Thorp.
— Roettre, termine l’officier de marine.

Ces présentations terminées, Lysa ajoute simplement :

— Je n’ai rien d’autre à vous offrir que mon sourire, pas même un verre d’alcool.

L’homme saisit la perche tendue, et avec un sourire carnassier propose :

— Je vois bien une ou deux choses que vous pourriez m’offrir, à défaut d’un verre…

Et sa main de se tendre en direction de la jolie poitrine presque dévoilée par le tissu rose. Lysa ne bouge pas. L’homme avance vers elle, passe d’autorité sa main dans l’échancrure du vêtement et se saisit d’un sein à pleine main. Elisabeth soupire et bascule sa tête en arrière. Le beau brun en profite et se jette sur la gorge offerte à ses baisers.

— Nous pouvons peut-être partager, dit alors Laura en se collant derrière l’homme et entreprenant de lui caresser le sexe par-dessus son pantalon.

Il a déjà dégagé les épaules de la brune abandonnée dans ses bras, et le satin rose glisse jusqu’au sol, dévoilant Lysa simplement vêtue de ses bas et de son porte-jarretelles. Sa bouche quitte le cou qu’il embrassait depuis quelques secondes et descend vers les mamelons tendus de désir qui lui sont maintenant offerts. Mademoiselle Thorp, elle, a défait la ceinture du bellâtre, ouvert le pantalon tombé aux chevilles, aussitôt rejoint par le caleçon gris, et commence à le branler doucement.

— Alors, mon beau Lieutenant, vous sentez-vous capable d’honorer dignement deux femmes ?
— Au risque de vous paraître prétentieux, je le pense. Déshabillez-vous Laura ; je vous veux toute deux à l’identique.

La blonde sourit. « Un peu prétentieux, le bonhomme… Voyons ce qu’il propose. » Elle se débarrasse de son uniforme pour se retrouver dans la même tenue que sa camarade. Depuis l’épisode avec le grand-amiral, elle est franchement restée sur sa faim ; alors elle espère bien qu’il va lui donner du plaisir. Lysa pose alors un pied sur le petit canapé, seul meuble de confort dans la pièce, et le regardant dans les yeux l’invite :

— Viens me goûter la chatte ; fais-moi jouir, mon beau prétentieux.
— Oui, fais donc la même chose… dit Laura en se positionnant de la même manière à côté de la brune.

Les deux femmes sont face au lieutenant, maintenant complètement nu, et côte à côte lui offrent leur clitoris à déguster. N’y tenant plus, l’officier s’agenouille entre elle deux et commence à lécher les deux sexes chacun tour à tour. L’une tout comme l’autre, elles ne sont pas longues avant de gémir sous les coups de langue précis du bel étalon. Laura attrape une touffe de cheveux de son amant et lui plaque la bouche d’autorité sur son clitoris. Lysa, abandonnée, s’en prend alors à la pulpeuse poitrine de sa blonde partenaire et dévore les deux mamelons déjà fièrement dressés. Laura se laisse aller au plaisir d’être ainsi dégustée et râle de plus belle jusqu'à atteindre l’orgasme. Elle flanche un peu sur ses jambes, mais sa coéquipière la soutient pour ne pas qu’elle s’effondre.

Une fois remise de son premier orgasme, elle lâche enfin la tête du lieutenant et d’autorité le plaque sur le sexe de la brune. Non content d’en avoir fait jouir une première, il s’attaque à la seconde avec le même entrain. Laura, toujours à la manœuvre, s’accroupit près de l’homme, saisit sa queue dans sa petite main et commence à le branler doucement. Lui, gémit doucement mais continue son œuvre. Elle se redresse et, cherchant dans la pièce, trouve une fine baguette de roseau.

— Debout, soldat ! Montrez fièrement votre corps d’Aryen !

Elle assortit son propos d’un petit coup cinglant de badine sur le cul du lieutenant. L’homme fouetté se relève d’un bond, prêt à dire quelque chose, mais le regard de la blonde et son attitude ont changé, et il devine une maîtresse femme qui ne va pas le laisser mener la danse. Cependant il semble apprécier la chose et, se mettant au garde-à-vous, présente fièrement son bel engin. La blonde se tourne alors vers Lysa :

— Souhaitez-vous goûter à ce sucre d’orge nazi ?

La brune, restée quelque peu sur un plaisir montant, la regarde, scrute la belle queue qui lui est proposée, puis répond :

— Oui, Madame. Mais pouvez-vous lui fouetter le postérieur pour le motiver à donner plus ?
— Bien sûr. Mon petit nazi, tu vas te laisser sucer, mais je t’interdis de jouir : tu ne mérites pas.

Lysa s’avance et gobe avec gourmandise le gland violacé. Laura assène un coup sur le postérieur de l’homme, qui du coup avance son bassin et envahit brutalement la bouche de sa partenaire. Mais Lysa sait contenir ce type d’assaut et enfonce la queue au plus loin dans son gosier. Laura continue de lui fouetter le cul tout en commençant à se masturber.

Après quelques minutes de ce petit jeu, le lieutenant est au bord de l’explosion ; Lysa, qui le sait, retire sa bouche de la belle queue dégoulinante de bave.

— Baise-moi maintenant, mon beau militaire… dit-elle en s’agenouillant devant lui.

L’homme se tourne vers Laura pour obtenir son approbation. D’un signe de tête elle l’y autorise, mais lui désigne l’anus de la belle brune.

— Prépare-la avant, sinon tu risque de la défoncer. Au fait, toujours interdiction de jouir !

Il se penche alors sur les fesses de la brune et y glisse sa langue puis ses doigts, et quand la rosette secrète semble suffisamment souple, il se redresse pour y poser son gland. Il s’enfonce d’un coup, lentement, mais sans une seconde de répit pour Lysa qui gémit sous la poussée.

— Maintenant que tu es bien enfoncé en elle, je vais flageller tes couilles avec ma badine ; tu ne jouiras que lorsque je t’y autoriserai.

Il commence alors ses allers et retours dans le fondement de la brune, recevant par instants des petits coups de badine sur les testicules. Chaque coup provoque une décharge, et il pousse fort son engin dans sa partenaire qui est aux anges et râle son plaisir sans retenue. Lui, il commence à avoir beaucoup de difficultés à se retenir et couine alors que la blonde lui masse doucement les couilles.
Laura se penche alors à l’oreille du lieutenant et lui dit :

— Alors, mon beau matelot, tu nous emmèneras faire un tour sur ton beau bateau en échange de jouissances comme celles qui vont venir tout au long de cette nuit ?
— Oui… oh oui… Mais je vous en supplie : continuez, c’est divin !

La blonde se penche alors un peu plus bas derrière le mâle toujours en train de besogner le cul de Lysa ; elle lui écarte les fesses, et juste avant de poser sa langue sur sa corolle anale lui dit :

— Alors jouis maintenant, et nous te ferons bien plus.



Fættenfjord, Norvège, 11 novembre 1944, 3 h
Uriel Blanke (Franck)


Ma montre sonne et me réveille. Belle invention américaine.
Je me tourne dans le lit, et au lieu d’y trouver le corps endormi de Simone, mes doigts ne trouvent qu’une feuille de papier. J’allume la lampe de chevet ; la pièce est toujours aussi minable. Je m’empare de la feuille. Simone m’a laissé quelques instructions :

Attaque imminente / Tu embarques à 5 h avec les 150 marins de permanence / J’ai changé le nom sur l’uniforme et ajusté la taille / Tu dois saboter les tourelles de proue ou la soute à obus / Attention : Mlle Thorp doit être à bord dans la matinée / Garde un peu de forces pour moi ce soir.

OK, alors ça y est, nous lançons l’opération.
Je me lève et trouve la tenue de matelot du Tirpitz ajustée par ma co-opératrice.
Après quelques ablutions, je sors du logement pour me faufiler dans les rues désertes à cette heure matinale ; il n’y a que quelques marins qui se pressent comme moi vers le quai pour remonter à bord.

Le comptage, la fouille, le quai, la navette qui nous amène vers le monstre d’acier, fleuron de la flotte nazie basé dans ce fjord depuis des mois. Il a résisté à l’attaque du mois d’avril ; j’espère que nous pourrons enfin le rendre inoffensif, car à lui seul il garde le seul port utilisable de mer du Nord.
Nous arrivons au pied du géant, et je commence l’escalade de l’échelle de corde qui me mène à son bord. La mer est relativement calme et les marins silencieux. Il faut dire que cette forteresse flottante en impose vraiment ; quel impression de puissance ! Une fois sur le pont, la sensation d’indestructibilité est encore plus marquante. Les précédentes attaques ont laissé des traces, mais elles semblent n’avoir qu’effleuré le monstre d’acier. Le grand-amiral Dönitz a raison de penser qu’il ne peut couler. Ancré au-dessus d’un haut-fond, même si on le coule il restera partiellement émergé et pourra continuer à défendre la zone.

Je me sens d’un coup tout petit. Comment faire pour aider à sa destruction ? Je continue de suivre les marins qui s’engouffrent dans les entrailles du monstre. En levant la tête, je vois dans la pénombre le drapeau de la marine militaire nazie, et du coup je retrouve ma hargne un instant disparue. Encore une fois je dois leur faire payer.
Pour mes parents, ma sœur, mon frère et sa propre famille. Enlevés en 1942 et déportés je ne sais où. Je veux leur faire payer.



Fættenfjord, Norvège, 11 novembre 1944, 4 h
Simone et Ralph


La nuit est très sombre ; c’est souvent le cas en Norvège au mois de novembre. Les nuages sont bas, il fait froid, et le jour ne se lèvera que tard dans la matinée.

Ralph est sur la plage de galets, en uniforme. Même revêtu d’une épaisse capote, il se gèle en attendant sa comparse qui ne devrait plus tarder à le rejoindre. Mais les minutes avancent, et toujours pas un signe de Simone qui devrait être déjà là. Il ne peut pas agir seul : il faut diriger le petit bateau et placer les charges, le tout le plus discrètement possible dans le fjord sous surveillance des Allemands.

Il n’a évidemment aucun moyen de l’appeler : il ne peut pas faire de bruit car le premier bunker est à moins de 100 mètres et les soldats veillent. Pas de lumière non plus. Il avance dans le noir, trébuchant sur les galets, cherchant désespérément à rejoindre la route. Peut-être est-elle juste un peu plus loin, peut-être s’est-il trompé de quelques mètres ; mais avec la pénombre il ne peut pas voir si elle se trouve non loin de là à attendre elle aussi. Il avance dans le noir le plus discrètement possible. Un véhicule militaire est garé près de la route, non loin de l’endroit où il a laissé son vélo. Il ne parvient pas à voir le conducteur dans la voiture éteinte et sombre.

La voiture est occupée, c’est sûr : il entend du bruit. Mais de la butte de sable derrière laquelle il s’est caché, il ne distingue pas les occupants. Il observe un instant ; ses yeux parviennent à discerner quelques ombres qui se meuvent dans l’entourage du véhicule. Un soldat en uniforme vert-de-gris semble s’adonner a une activité d’ordre sexuel ; en deux mots, il baise. Ralph s’approche un peu plus, se glissant derrière une autre dune. L’homme baise Simone à l’arrière de la voiture, et elle ne semble pas du tout d’accord. Il la tient par les cheveux et la prend allongée sur la banquette, portière ouverte.

Ralph se saisit de l’arme qu’il porte à la ceinture. Il avance discrètement, vise l’homme, et au moment où il va tirer une lumière vive l’éblouit. Des ordres fusent depuis le bunker. Il baisse son arme et, avançant vers les lumières, dit :

— J’ai vu ce qu’il se passe dans cette voiture et je venais contrôler ce soldat.

Un capitaine de la Wehrmacht s’avance vers lui et le véhicule. Voyant l’uniforme de Ralph, l’homme le salue et lui déclare :

— Je crois que c’est le soldat Hans qui a trouvé une poule ; il ne partage pas, ce petit salaud.

Ralph apostrophe l’homme toujours occupé à baiser Simone et qui n’a cure de ce qui se passe hors du véhicule.

— Alors, soldat, on abuse des autochtones ? Pourquoi vous la ramenez pas à l’intérieur, que nous puissions en profiter tous ? C’est parce qu’elle est trop laide ?

Hans tire alors la jeune femme par les cheveux pour la faire sortir du véhicule et l’oblige à avancer vers le bunker.

— Je l’ai trouvée qui rôdait dans le coin ; comme elle est mignonne et que par ici c’est toutes des putes, je me suis servi. Si ça vous tente, je l’ai pas trop abîmée.

Le capitaine sourit et lui dit :

— Fais-la rentrer : y a un ou deux gars qui ont besoin de se vider les couilles !

Ralph ajoute :

— Je viens aussi : elle a pas l’air mal, cette pute.

Simone est poussée à l’intérieur du local en béton. La première pièce est une salle commune. Il y a deux portes pour accéder aux chambrées des soldats et, dans le fond, l’accès à la pièce d’artillerie qui défend la côte.
Hans pousse Simone au milieu de la pièce ; elle semble folle de rage et se débat, mais l’homme la maintient fortement. S’adressant aux soldats attablés, il lance :

— Tenez-la bien serrée. Elle est en colère, mais elle a dû en enfiler, des queues, car ça rentre tout seul !

Ralph, entré avec le capitaine et les deux protagonistes, ordonne alors :

— Je suis le plus gradé ; je passe en premier. Je vais me faire son cul : au moins je n’aurai pas l’impression de baiser une putain.

Les hommes de la Wehrmacht, reluquant les galons de sa veste, savent qu’il ne faut pas faire de vagues avec un officier d’état-major ; ils baissent la tête et acceptent ce droit de cuissage impromptu.

Ralph saisit une poignée de cheveux de la jolie blonde et la traîne vers l’angle de la pièce où trône le lit de camp du capitaine. Il la jette à genoux par terre. Elle redresse le haut de son corps, s’appuyant sur le lit. Ralph défait sa ceinture, sort son mandrin, et sans préavis il l’enfourne dans le sexe de la demoiselle et commence à la ramoner. Il glisse son autre main sous le ventre de la blonde, lui remet discrètement un objet entre les mains, puis il se redresse comme pour posséder le cul qu’il vient de dénuder.

Ralph tourne le dos à l’assistance qui maintenant se désintéresse de la scène, chaque soldat devant attendre son tour. Mais au lieu de prendre possession du postérieur offert, il sort de sa veste son Walther (pistolet allemand) équipé d’un silencieux, et le pose sur le dos de sa compagne, lui donnant ainsi le signal de l’action.

Ralph se retourne d’un bloc et fait feu ; il abat deux hommes à la suite, le violeur et l’un des soldats. Simone s’est saisie de l’arme que Ralph lui a glissée ; elle se tourne elle aussi, et dans le même mouvement que Ralph, abat le capitaine et le dernier homme. Les quatre hommes dans la pièce sont morts. Simone se redresse et remet ses vêtements en place ; Ralph, la queue toujours tendue, dit alors à Simone :

— Putain, j’aurais dû en profiter un peu plus ; pour une fois qu’on pouvait baiser ensemble...
— Ouais, range ton goupillon, on a du boulot, et on a du retard. En plus, on vient de se mettre une limite de temps : la relève débarquera ici à 7 heures.
— J’aurais vraiment dû te fourrer le cul ; maintenant, je vais devoir attendre !
— T’inquiète, mon grand, je te promets de me rattraper à notre retour.



Fættenfjord, Norvège, 11 novembre 1944, 7 h
Elisabeth et la colonelle Thorp


Après une nuit aussi « spéciale » avec les deux femmes, le lieutenant Kans ne peut plus rien leur refuser. Il leur fait délivrer des ausweis pour l’accompagner à bord ; l’une dans son uniforme de la SS, l’autre comme « invitée de la Kriegsmarine ». Elles embarquent donc à bord de la navette de 7 heures sur le quai et sont rapidement à bord de l’immense navire.

Le lieutenant Kans est affecté au PC des transmissions qui coordonne les défenses terrestres de la Flak, les unités aériennes protégeant la zone, et bien sûr l’artillerie de bord. Un poste-clé dans cette forteresse. Il commence à leur faire visiter le Tirpitz, expliquant la puissance de feu phénoménale du monstre, précisant qu’il y a presque 1500 personnes à son bord, et finit par les conduire vers son PC de commande.

La brune Lysa, n’ayant pas le droit d’aller aussi loin dans la visite, est confiée à un matelot qui lui fait le plaisir de lui faire découvrir la proue du navire. Alors que le jeune marin boutonneux monte sur le garde-fou de métal à l’avant en hurlant « Je suis le Führer du Reich ! », elle en profite pour s’esquiver et trouve à se cacher près d’une tourelle d’artillerie, dans une soute remplie d’obus. Elle sort de son sac des outils dissimulés dans sa trousse de maquillage et commence à trafiquer un rack d’obus pour le transformer en une bombe à retardement.

Pendant le même temps, sa brune complice visite le PC dont le lieutenant Kans est si fier. Il explique sa lourde charge de travail et les divers instruments que son équipe utilise. La colonelle Thorp fait mine de s’y intéresser, mais profite de chaque instant d’inattention de son hôte pour glisser le plus discrètement possible sous les divers appareils les boitiers qui lui ont été fournis. Ces boitiers vont empêcher, une fois activés, le fonctionnement du système de communication de la forteresse flottante.

Après plus de dix minutes passées dans cette petite pièce, le lieutenant propose à la jolie blonde une visite plus « personnelle » de sa cabine d’officier. La Lagerführerin Laura Lorentz accepte cette petite incartade et, avec une dernière œillade coquine au marin de garde dans la pièce, elle suit le beau brun dans une cabine toute proche.
À peine la porte passée, il se jette à ses pieds et lui lèche les chaussures en lui disant :

— Abusez de moi encore une fois, Laura !
— Voyons, Lieutenant, pas ici ; vos hommes entendraient vos cris : vous perdriez votre prestige.

Il se relève, et se redonnant un aspect digne il ajoute :

— Alors acceptez de me revoir dès demain.
— Demain, Lieutenant ? Mais je dois partir à l’aube : je rentre à Berlin. Raccompagnez-moi à terre.

Il se tourne pour ouvrir la porte de la cabine. Profitant de ce geste, la colonelle lui assène un coup sur le crâne avec la crosse de son Lüger ; le marin s’effondre à ses pieds sans un cri. Elle traîne le corps sur la couchette, le recouvre d’un drap et fait couler dans sa bouche le contenu de son petit vaporisateur de parfum ; le poison devrait l’achever dans moins de cinq minutes.
Elle quitte la cabine avec un air dégagé, faisant semblant de se rajuster comme après un moment « mouvementé », puis regagne le pont supérieur et cherche des yeux sa comparse. Cette dernière revient de la proue au bras d’un jeune matelot.

— Je m’étais perdue, et ce jeune homme m’a permis de retrouver mon chemin.

Le matelot ajoute :

— Il ne fallait pas vous éloigner de moi : vous auriez pu vous perdre dans les soutes où je vous ai retrouvée.
— Merci encore, beau matelot ; vous nous raccompagnez à terre ?

Le jeune homme, fier d’avoir à son bras une si jolie créature, semble ne plus toucher le sol tant il est sur un nuage. Il commande plus qu’il ne demande au pilote de la navette de ramener ces deux femmes à terre. La belle blonde en uniforme SS plonge la main dans son uniforme et active le seul bouton d’un petit boitier caché dans la doublure de sa veste. La divine brune gratifie le matelot pubère d’un bisou sur le front et rejoint sa camarade en bas de l’échelle de coupe. En montant à bord de la navette qui doit les ramener à terre, Lysa remarque que le pilote du petit bateau la regarde avec intensité. Elle fait un signe discret à sa complice, qui dans un souffle lui dit :

— C’est Ralph.



Fættenfjord, Norvège, 11 novembre 1944, 10 h
Simone


C’était un peu juste comme timing. Ralph et Simone ont dû faire vite après avoir quitté le bunker. Ils ont pris le petit bateau, et dans le noir total ont immergé quelques explosifs au niveau des filets anti sous-marins qui ferment le fjord. Ils sont rentrés vers 6 h 50, ont abandonné l’embarcation le plus loin possible de leur point de départ, puis longé la côte sur plusieurs kilomètres pour rejoindre la petite commune.

Ils se sont retrouvés dans la chambre un peu glauque que Simone a louée pour son séjour et se sont effondrés sur le lit ; la nuit avait été longue. La jolie blonde, égale à elle-même, dit alors à son compagnon :

— Chose promise, chose due ! Fous-toi à poil : je vais m’occuper de toi comme promis. Par contre, il faudra être doux avec moi : il m’a fait mal, l’autre salaud, cette nuit.

Malgré la fatigue d’une nuit passée à préparer l’attaque, l’homme est prêt à satisfaire au mieux la jolie Simone dont il a envie depuis longtemps. Ne voulant pas faire attendre la dame, il se débarrasse de son uniforme et se présente nu comme un ver devant elle, restée allongée sur le lit. Elle glisse sur la couverture, restant sur le dos, puis pose sa tête sur le rebord du lit et entreprend de déguster la paire de couilles présentée juste sous son nez.
Ralph apprécie la caresse ; ne voulant pas rester inactif, il fait remonter la jupe qui recouvre encore les jambes de la belle. Il est un peu surpris de trouver son sexe parfaitement épilé, mais ne fait aucun commentaire et commence à y plonger ses doigts. Elle soupire, ouvre les jambes, et avant de gober le gland elle lui dit :

— Doucement, Ralph : il m’a baisée violemment, et je suis sûrement toute pleine de bleus.
— Je ne vois rien, répond Ralph avec une pointe de malice ; je vais m’approcher pour vérifier.

Et alors qu’elle enfourne la belle queue de son camarade, ce dernier monte sur le lit et plonge son visage entre les cuisses de la blonde. Ils se dégustent ainsi l’un l’autre, mais ils ne tiennent pas longtemps : Ralph déverse sa semence après quelques minutes de ce 69 magique, et la jeune femme se laisse emporter par le plaisir tout en avalant le jus qui lui a envahi la bouche.
Ralph se laisse tomber près d’elle.

— Maintenant, il faut aller récupérer le reste de l’équipe ; je crois qu’ils sont tous à bord du cuirassé. Bricole-moi cet uniforme, je dois prendre la navette.

Harassée mais toujours impliquée, Simone entreprend de modifier la tenue de Ralph. Après une heure de couture, il peut enfiler un uniforme de capitaine de la Kriegsmarine.

— Tu as des armes ? demande-t-il.
— Oui, dans le plancher. Il y a une trappe sous le lit.

Les deux espions poussent le lit et sortent un sac de toile de la cache.

— Prends tout, on va peut-être en avoir besoin.

Ils quittent l’appartement et se dirigent vers le quai. Il est 9 h 30, et quelques marins attendent encore la navette. Ralph monte dans le bateau et se présente au caporal qui fait monter les passagers et contrôle leur identité comme relève de l’officier de quart. Le jeune caporal regarde Simone d’un œil interrogateur. Elle sort alors une carte de la Gestapo, monte d’autorité sur le petit navire et s’assoit parmi les marins qui, après avoir vu sa carte, n’osent même pas la regarder. Ralph, lui, monte vers le poste de pilotage et y pénètre sans préavis. Le bateau s’élance rapidement en direction du Tirpitz.
L’homme à la commande interroge Ralph tout en continuant de tenir la barre.

— Vous venez me relever ? Pourquoi ? Je n’ai pas fini mon quart.
— Il semblerait que la Gestapo a des questions à te poser.

L’homme change de couleur ; il a vu la jeune femme, et Ralph, d’un mouvement de tête, lui a désigné la passagère.

— Mais… je suis un bon nazi… un bon soldat… un bon Allemand. Pourquoi la Gestapo ?
— Je ne sais pas ; mais elle, c’est la pire que je connaisse.

Ralph ajoute à l’inquiétude de l’homme pour prendre l’ascendant.

— Je vais te relayer ; elle doit d’abord aller voir l’officier de propagande à bord, puis elle s’occupera de toi.
— … s’occuper de moi ? Mais pourquoi ?
— Je ne sais pas. Y a un bateau qui a été volé hier ; tu ne serais pas au courant ?

L’homme se défend contre les assertions de Ralph, sûrement honnêtement, mais Ralph s’en amuse et ajoute à la terreur qu’inspire le service de police que Simone est censée représenter.
Pendant ce temps, Simone a demandé aux matelots de se pousser vers l’avant pour lui laisser la place la plus à l’abri des embruns. Elle peut ainsi à loisir préparer son action, puisque les hommes lui tournent le dos.
Le bateau est à mi-parcours, au milieu du fjord ; on ne doit presque plus le distinguer depuis la terre, et pas encore depuis le navire. Elle se saisit d’un fusil-mitrailleur, se lève, et crie aux marins :

— Allez, hop ! Tout le monde descend maintenant.

Les hommes sont surpris ; ils ne comprennent pas immédiatement ce que la jolie blonde au sourire carnassier leur demande.

— À la flotte, les marins ! L’eau est fraîche, c’est bon pour les muscles.

Les hommes sont pétrifiés ; la plupart d’entre eux ne savent sûrement pas nager, et la température de l’eau dans les pays scandinaves en ce mois de novembre ne leur laisse que peu de chances, mais la jeune femme n’a aucune pitié :

— Allez, les Aryens : on se jette à la baille ou je flingue tout le monde !

Les uns après les autres, les marins sautent dans l’eau glacée alors que la navette s’éloigne à grande vitesse. Ralph a sorti son Lüger et menace maintenant le pilote.

— Allez, saute toi aussi. Au moins, t’as une chance ; avec elle, aucune.

L’homme s’exécute et Ralph prend les commandes. Simone vient alors s’installer dans la cabine près de lui.

— Bon débarras ! Il faut récupérer l’équipe et filer au plus vite.

Ralph, qui n’avait pas tout à fait prévu d’opérer ainsi, réfléchit un moment et lui répond :

— Ouais, les filles devraient être à bord ; par contre, je n’ai aucune idée de l’endroit où est Franck.

Auteur : Oshmonek

Lisez la suite bientôt

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