Drageons
Une
faible lueur perçait à la jointure du double rideau ; la nuit en était
presque à son terme. Gildas se retira avec lourdeur d’entre mes cuisses
où il venait de s’étourdir pour la seconde fois. Il s’appesantit à mon
côté et nous restâmes serrés l’un contre l’autre dans mon lit étroit.
Claude, après avoir partagé le début de nos ébats, avait souhaité
rejoindre sa chambre pour se glisser dans un sommeil réparateur.
Gildas reprit son souffle et m’interrogea :
— Alors ? Elle t’a plu, cette incursion dans le monde du dévergondage ?
Il abaissa délicatement le drap pour nous découvrir jusqu’à mi-cuisses. Son index vint effleurer mon ventre encore frémissant et descendit jusqu’à la ligne fuyante de mon pubis.
Il me susurra :
— Tu n’oses pas l’avouer ? Tu sembles pourtant prendre plaisir à ce genre de sortie, petite coquine.
Il
devenait illusoire de le contester, tant ma ferveur tournait à
l’addiction. Si je manquais d’aisance auprès des garçons de mon âge –
qui me paraissaient mièvres et sans finesse –, mes appréhensions se
dissipaient auprès d’hommes mûrs. Ma libido était devenue telle que le
sexe avec des adultes anonymes me procurait la sensation de braver bon
nombres d’interdits. Pourtant, je n’osais pas lui avouer que j’avais
connu une excitation encore inégalée lors de cette escapade nocturne.
Pire, je refusais d’accepter mon inclination pour le sexe « brut » avec
des inconnus.
Gildas engloba un sein au creux de sa paume et se
mit à le malaxer. Les yeux fermés, je savourais le bien-être que me
procurait son massage. Ma main glissa instinctivement au bas de son
ventre et rencontra l’ustensile bien utile à mon inconduite.
— Tu aimerais revivre ce moment ?
Un
geste trahit l’exactitude de sa déclaration : mes doigts se refermèrent
avec fermeté sur la chair poisseuse. Son corps se contracta lorsque je
me mis à triturer son lourd pénis qui reposait mollement sur une cuisse.
—
Pour le moment, il ne faut pas rêver. Tu m’as littéralement vidé,
poursuivit-il en ironisant sur la passivité de sa virilité. Mais, si tu
le souhaites, on pourrait organiser d’autres soirées comme celle-ci.
Quelque chose me dit que tu aimerais renouveler l’expérience. Pas vrai ?
L’heure
semblait propice aux confidences ; nous abandonnâmes nos caresses.
Notre exaltation était retombée. Pour lutter contre l’endormissement qui
me guettait, j’estimai que la circonstance était favorable pour lui
assurer mon attrait pour le dévergondage. Avec une fausse retenue, je
lui affirmai :
— Si tu veux…
— Si je veux ? Non, uniquement si tu le souhaites, toi !
Il
appuya sur la dernière syllabe, me faisant bien comprendre que le choix
n’incombait qu’à moi seule. Puis, sur le ton de la confidence, il
reprit :
— Je mentirais en disant que des types comme Claude ou
moi sommes blasés du sexe. Pour ma part, après le décès de mon épouse,
il s’est passé plus de six ans avant que je ne m’intéresse à une autre
femme. Mais la relation n’a pas perduré… (Il soupira). Elle ne
souhaitait pas – pas plus que moi d’ailleurs – changer ses habitudes ;
alors, pour ce qui est de partager une vie commune… Bref ! Je me suis
retrouvé à nouveau seul, comme un imbécile…
— Tu l’aimais ?
— Disons que j’appréciais beaucoup sa compagnie et elle semblait partager ce plaisir, mais… voilà, c’est ainsi.
— Que veux-tu dire ?
— Ce n’était pas de l’amour au sens où on l’entend à un plus jeune âge ; plutôt de l’amitié.
— Où était le problème, alors ?
— Le problème ? Hum ! L’amitié… ça va un temps. Je pense que tu me comprends ?
— Tu aurais voulu partager plus avec elle ?
Il prit un temps de réflexion avant de m’exposer son état d’âme :
—
Ma chère Justine, il y a une chose que tu dois savoir : un homme… tout
au moins en ce qui me concerne – et j’ai la faiblesse de penser que nous
sommes nombreux en ce cas – ne peut se satisfaire qu’un certain temps
d’une relation platonique avec une femme désirable. La tentation de la
chair, Justine ! Tentation qui m’a fait commettre un impair.
Je voyais poindre l’origine de la bévue. Cependant, je le questionnai :
— Un impair ? Quelque chose ne lui a pas plu ?
—
Eh oui ! C’est bien pour ça que je me traite d’idiot. Comment appeler
autrement un homme qui gâche une si belle relation avec une femme,
appétissante, certes… Au final, je me suis comporté comme un véritable
goujat.
Il interrompit ses confidences. Malgré ma curiosité, je
n’osai lui demander de m’instruire sur l’incident qui avait gâché leur
liaison. Après une pause, il reprit la parole :
— Autant
m’expliquer jusqu’au bout. Lors d’une balade, nous nous sommes arrêtés
pour admirer le paysage. À un moment, je l’admirais de dos… elle avait
une belle silhouette. Je me suis rapproché d’elle, puis je l’ai enlacée.
Nous avions encore peu échangé de caresses jusqu’alors ; juste quelques
effleurements, rien de plus. Elle ne semblait pas se refuser à mon
contact. Et puis je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris… Troublé par
son parfum envoûtant ? Perturbé par le contact de ses fesses ? Mes mains
se sont refermées sur sa poitrine…
Alors que je me représentais
la scène, il marqua un nouveau silence. Ma malicieuse menotte taquina la
tendre enveloppe de ses bourses et, comme la suite du croustillant
récit ne venait pas, je l’interrogeai :
— Et alors ? Elle t’a giflé ?
—
Et comment ! ricana-t-il. Elle a fait un demi-tour sur elle-même et m’a
mis une baffe mémorable ! J’ai gardé la trace de ses ongles plusieurs
jours. Ensuite… plus rien, pas un traître mot. J’ai dû l’accompagner à
la station de taxi la plus proche ; elle n’a jamais ouvert la bouche.
— Tu l’avais rencontrée comment ?
— Sur un site de rencontres.
— Mais… elle était à la recherche de quoi au juste ?
—
La véritable valeur de mes sentiments avant de s’engager plus loin, je
présume. Mais je n’suis qu’un pauv’ couillon ; j’ai tout fichu en l’air.
— Curieuse façon de réagir ; ce n’était pourtant pas bien méchant.
—
Renseignement pris, elle sortait d’une seconde expérience désastreuse
après un premier divorce. Alors, les hommes… c’était assez légitime de
s’en méfier.
— Tu as des regrets ?
— Oui… et non. Oui, parce que
j’ai quand même mal agi. Sans vouloir minimiser ma faute, j’ai été trahi
par ma nature impulsive ; j’aurais dû pouvoir garder le contrôle de mes
instincts. (Il émit un petit rire sarcastique.) D’un autre côté, non…
pas de regret. Je pense que de toute façon ça n’aurait pas « collé »
entre nous.
— Qu’est-ce qui te faire dire ça ?
— Je ne sais pas
trop. Un peu trop collet monté pour moi, je présume. Et puis, autant le
dire franchement, je ne désire plus réellement m’intéresser à une femme.
Un désarroi me gagna. Je ne pus résister à lui transmettre mon trouble :
— Je suis pourtant là, moi. Je ne t’intéresse pas ?
— Pardon, je me suis mal exprimé. Avec toi c’est différent : j’ai joué d’emblée cartes sur table, et…
— Et c’est juste pour le sexe ?
Je
me surpris moi-même à oser parler aussi ouvertement ; il me semblait
que c’était la première fois que je prononçais ce mot. Il n’esquiva
nullement ma demande :
— C’est vrai ; je ne désire plus
m’attacher. Je cherche seulement à satisfaire mes envies de sexe. Désolé
si je te déçois… mais je pense avoir été honnête à ce sujet. Idem pour
mes deux camarades.
— Tu veux aussi parler de Charles ?
— C’est
bien à lui que je fais référence, même si – comme tu as pu le constater –
il n’est pas franchement attiré par la nature féminine.
— C’est vrai qu’il est un peu… particulier.
—
Tu n’es pas obligée de tout me révéler, mais il n’a jamais cherché à te
bai… à te prendre ? J’ai bien vu que tu lui taquinais le bourgeon, mais
il ne m’a pas semblé qu’il cherchait la voie royale !
Je me
retins de dévoiler l’attrait bien singulier qu’avait montré Charles pour
la semence déposée à l’ouverture de mon ventre. Je me bornai à lui
révéler :
— C’est vrai ; à chaque fois, il voulait juste que je lui fasse une fellation.
Je
minimisai l’étrangeté de nos intimes échanges en déclarant qu’il devait
être d’une grande timidité et que la mensuration de son organe pouvait
lui occasionner un certain embarras devant ses deux amis.
Gildas n’apporta ni approbation ni objection à mes dires ; il se contenta de me tapoter une cuisse et me demanda incidemment :
— Tu aimerais rencontrer d’autres hommes ?
— Pourquoi me demandes-tu ça ?
—
Rapport à nos petits jeux futurs… tu sembles avoir de belles
prédispositions, surtout pour l’art de la pipe. Je peux en témoigner
personnellement : ta bouche est divine.
Je n’eus aucune réaction,
la pensée soudainement distraite par la fictive saveur d’un organe
masculin reposant sur ma langue. Mon silence dut l’induire en erreur.
—
Ne sois pas offensée : ce genre de caresse est largement prisé par les
hommes ; et les femmes bonnes pratiquantes ne sont pas légion !
Je
me chargeai de le détromper sur une éventuelle indignation, d’autant
que le miroitement d’un nouvel exercice se faisait plus précis.
— Je ne suis pas vexée.
— Mais tu te refuses toujours à l’évidence !
— Quelle évidence ?
— Tu aimes le sexe, Justine ! Voila la vérité.
— Comme tout le monde… Ni plus, ni moins.
— Ce n’est pas exactement comme ça que je perçois la chose…
Sa langue claqua contre son palais. Tout en se caressant le ventre, il poursuivit :
—
Tu ne sembles pas en prendre conscience, mais tu portes un amour
immodéré pour les câlineries… ce qui n’est pas pour déplaire au vieux
pervers que je suis.
— Hé là ! Je ne te considère pas comme un pervers !
—
Je plaisante ! Mais un ancêtre qui couche avec une jeunette, avoue
qu’il y a de quoi se poser la question. Surtout que je t’entraîne dans
des situations… cocasses.
— De toute façon, je suis largement majeure ; je fais comme bon me semble.
— Justement : es-tu tentée par ma proposition ?
— Faut voir… Dis-moi un peu plus sur ton idée.
Sa
main abandonna le léger arrondi de son bedon, se porta sur son pénis,
et tout en se caressant lentement il m’exposa son projet :
—
C’est simple, au moins sur le principe. On t’organise un rendez-vous
dans un coin discret, un peu à la manière de ce que tu as connu hier
soir. Seulement, cette fois il te faudra satisfaire les hommes en
groupe. Et pour pimenter un peu la chose, tu devras avoir les yeux
bandés.
L’évocation du défi avait de quoi effrayer. Il m’égaya ;
je pouffai. Avant de comprendre ce qui m’arrivait, d’une fulgurante
impulsion il se retrouva sur moi. Il aspira un de mes tétons avec
jubilation. J’écartai les cuisses pour ne pas être écrasée sous son
poids et le laissai m’agacer la tétine.
— Hum ! Je t’aurais bien lapé la minette…
— Vas-y, le taquinais-je dans un souffle. Pourquoi attendre ?
—
Tu le sais bien, petite coquine ! Mais tu ne perds rien pour attendre.
Je te chahuterai la languette avec ma bavarde, peut-être même après
t’avoir fichée dedans.
— Tu ne te vantes pas un peu, là ?
— Peut-être… peut-être pas… qui sait ? Et toi, tu aimerais goûter une autre fille après l’amour ?
Je
me dérobai à l’interrogation par une moue évasive. Un mélange
d’effluves de café et de pain grillé nous pressa à quitter le lit.
Gildas regagna sa chambre. Je le retrouvai dans le couloir, ajustant à
la hâte un caleçon avant de gagner la cuisine où Claude prenait déjà son
petit déjeuner. Pour ma part, j’avais tout aussi prestement enfilé un
short et un chandail.
— Alors, les tourtereaux, on a passé une
bonne nuit ? Perso, j’ai dormi comme une souche ! nous déclara-t-il
entre deux bouchées. Désolé de ne pas vous avoir attendus, mais j’avais
une faim de loup. Le café est encore chaud.
Il n’avait
manifestement pas perdu son temps en nous attendant (entendant ?) : des
tasses et des couverts étaient disposés aux places qui nous étaient
préparées. Il affichait un air malicieux et lourd de sous-entendus
envers son camarade qui se dirigea avec empressement vers la cafetière
fumante.
Gildas, grattant son ventre gargouillant, me fit signe
de m’asseoir. Je pris la place qui faisait face à son camarade qui
s’intéressait plus que de raison à ses tartines grassement beurrées,
mais son œil investigateur trahissait un examen minutieux de notre
commune contenance. Il ne faisait aucun doute qu’il brûlait d’envie de
connaître quelques détails croustillants sur la fin de notre nuit.
Il
en fut pour ses frais. Gildas, bien trop préoccupé à nous servir, ne
semblait nullement se rendre compte de l’autre forme d’appétit de son
partenaire. La dernière bouchée avalée, l’estomac calé, Claude se releva
de table d’un vigoureux mouvement de reins. Dans le geste, le fier
emblème de sa masculinité nous révéla une reprise de vigueur en se
déployant par l’ouverture mal ficelée de son pantalon de pyjama.
— En voilà une façon de saluer les gens dès l’aurore ! lança Gildas qui n’avait rien manqué du tableau.
— Désolé ! La gaule du matin… s’excusa faussement le trouble-fête en remisant paresseusement son indocile verdeur matinale.
— Ne me dis pas que tu ne l’as pas fait de manière explicite ? railla Gildas, franchement rigolard.
— Ben non ! J’ai encore une petite faim, et…
— Et tu aimerais l’apaiser avant de partir ?
— Tu dis bien !
— Justement, j’en ai un peu discuté avec Justine : elle n’est pas contre le fait que l’on poursuive son éducation.
Il me donna un léger coup de coude, cherchant visiblement à me faire réagir à propos de son projet.
— Qu’en penses-tu ?
Claude crut que la phrase lui était adressée et répondit :
— Je n’ai rien contre… et j’imagine que vous avez déjà manigancé un plan ?
— Rien de précis ; je lui ai soumis l’idée d’une petite sortie… particulière.
— En un seul mot ?
— Hein ?
— Non, rien.
Gildas
partagea ma perplexité face à la réplique de son ami. Si astuce il y
avait, elle nous échappa. Quelque peu déstabilisé, Gildas bredouilla :
— Je lui ai soumis l’idée de… d’organiser une rencontre… avec des inconnus… du genre de celles qu’elle a déjà connues…
— Je n’en vois pas l’intérêt : elle a déjà expérimenté ça. C’est vraiment ton désir, Justine ?
Je
reposai mon bol et lui confirmai cette déclaration. Voyant l’air
incrédule de son compère, Gildas s’empressa d’apporter quelques
éclaircissements :
— Tu as pu constater qu’elle adore se montrer
et être manipulée. J’ai songé que l’on pourrait lui organiser une
nouvelle expérience : satisfaire un groupe d’hommes en ayant les yeux
bandés.
— À propos de bander, j’ai toujours une petite gêne ! me
destina ouvertement Claude en se massant délibérément au travers de son
pantalon.
Gildas me frotta le dos. Il se tourna vers moi et m’adressa :
—
Allez, Justine ; puisque tu vas devoir apprendre à te soumettre de plus
en plus à notre volonté, autant commencer de suite la leçon.
Il
se leva à son tour et baissa son caleçon pour m’exhiber son pénis qui
pendait sagement entre ses jambes. Claude s’avança pour se placer sur
mon côté libre, extirpa un sexe plus vaillant et me le plaça juste sous
le nez en le manipulant comme s’il voulait tout arroser à la ronde.
— Viens me sucer sur le canapé, m’ordonna Gildas en me saisissant par une épaule pour m’obliger à le suivre.
Déjà
apprivoisée et appâtée par ce double mets improvisé, je me relevai sans
tergiverser pour suivre docilement Gildas qui s’installa
confortablement à l’une des extrémités du siège. Je saisis d’emblée la
plaisante activité à laquelle on voulait me mener ; je m’accroupis sur
les places vacantes et me penchai pour engloutir le membre où perlait
déjà un début d’émotion.
C’est avec une perverse satisfaction que
j’aidai Claude à baisser mon short jusqu’à mi-cuisses. La douce
extrémité de sa verge frotta le sillon de ma motte, trouva l’ouverture
du vagin et s’y enfonça par à-coups.
La vigueur de mes deux
compères n’avait d’égale que mon désir d’être possédée par eux. Il me
fallut peu de temps pour m’abreuver de la jouissance du premier, tandis
que le second se vidait entre mes flancs.
Ayant apaisé tous trois
notre commune ferveur matinale, je me laissai couler entre mes
explosifs étalons. Je me complaisais dans l’immoralité : tandis que le
sperme de l’un gouttait dans ma culotte mal ajustée, je passai ma langue
à la commissure de mes lèvres pour me repaître du liquide de l’autre.
Claude inspecta mon entrejambe. Puis, tout en contemplant la corolle qui se recollait lentement, il s’enflamma :
—
Avec toi, j’ai l’impression d’avoir retrouvé mes vingt ans ! Mais il
faut vraiment que l’on trouve d’autres personnes pour te contenter ; pas
vrai, Gildas ?
— Et comment ! Je commence à être sur les rotules. Tu es vraiment insatiable, Justine !
—
Je dirais même que c’est une vraie « bête de sexe », cette petite. Je
sens que l’on va aller loin avec toi. Tu aimes vraiment la bite ! Pas
vrai ?
Bien qu’étant encore sous l’excitation, je restai d’un
mutisme total. Mais cette dernière démonstration prouvait ma
prédisposition aux rapports sans retenue. J’aimais de plus en plus
m’exhiber ouvertement, me savoir observée en pleine copulation, exposer
les traces de souillures laissées sur moi et en moi.
Claude s’impatientait de mon silence. Il reprit :
— Tu aimes la bite ! Dis-le !
Comme
je me contentais de lui envoyer un sourire accompagné d’une mimique
grivoise, il me secoua gentiment par l’arrière-train. Il insista par un
geste plus équivoque : sa main glissa sur ma vulve ruisselante et il y
inséra trois doigts.
— Dis-le vraiment, on veut t’entendre dire les mots.
— Dire quoi ?
— Dis-nous : « J’aime la bite ! »
Je ne parvenais pas à me résoudre à prononcer un mot que je considérais comme ordurier. Il persista :
—
On veut t’entendre le dire. Il faut que tu oses, Justine ! Je sais que
ça t’écorche sûrement les lèvres, mais tu dois nous le dire.
Un doigt sur la bouche, comme pour étouffer la sentence, la vile phrase fut dite :
— J’aime la bite.
Mes deux éducateurs s’esclaffèrent en chœur :
— À la bonne heure ! On va t’en trouver !
Auteure : Inanna
Lisez la suite bientôt
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