mercredi 25 février 2015

Miami District (7)

Relisez le chapitre 6

CHAPITRE SEPT : UNE ÉPREUVE

Le service de chambre nous a réveillés à sept heures ; Jason m’a embrassée sur le coin de la bouche puis a ri en voyant ma mine ensommeillée.

— Bonjour, poupée ; tu n’es pas du matin, toi !
— Si, mais là je suis crevée.
— Tu ressembles à une zombie : cheveux en bataille, mine en papier mâché, yeux chassieux… Une jolie zombie, quand même…

J’ai pris une mine furieuse pour lui sauter dessus, m’asseyant sur son abdomen pour lui montrer que je n’allais pas me laisser faire. Ses yeux se sont mis à briller en voyant ma poitrine rouler à quelques centimètres de son visage. Ses mains se sont posées sur mes cuisses pour les caresser ; j’ai ri à mon tour.

— Alors, Mr Boy Scout ; vous êtes en forme ?

— Mademoiselle, j’ai une réputation à tenir, moi.
— Sur ce que je sens contre mes fesses, vous n’avez rien à craindre ; je ne vais pas la démolir. Bon sang, Steph ! Tu entends ce que tu dis ? Hier tu étais vierge, ignorante de tout, et maintenant tu badines avec lui, tu l’excites, tu n’attends que de te faire prendre… Bon, ton ventre est lourd, chaud… Enlève ce putain de tampon et fonce !

Je me suis éclipsée en prétextant un besoin naturel, au demeurant réel, pour jeter mon tampon à peine teinté de rouge avant de revenir ; Jason s’était assis au bord du lit et je me suis penchée pour l’embrasser ; sa langue a envahi ma bouche, impérieuse. J’ai chaviré, nouant les bras autour de son cou, alors qu’il plongeait un doigt habile et fureteur dans mon vagin ; trempé, brûlant.

— Toi aussi, tu es prête ! Viens, enjambe-moi…

J’ai dû monter sur le lit pour pouvoir me positionner comme il le voulait, assise sur ses cuisses. Mais avant, il a guidé sa verge si épaisse, faisant glisser le gland mafflu contre ma vulve, agaçant mon clitoris gonflé. Je poussais de petits gémissements, n’attendant plus que d’être pénétrée, emplie, comblée. J’ai joui alors qu’il s’enfonçait en moi, griffant son cou, tétanisée, alors qu’il butait tout au fond de mon vagin.

— Tigresse ! Tu m’as arraché la peau du dos, ça fait mal !
— Pardon, je n’ai pas…
— …fait exprès, je sais. Je retiens tout ça ; tu mérites une bonne punition, et tu vas l’avoir. Bientôt.

Il m’a laissé monter et descendre sur lui, caressant mes hanches, mes seins, mes épaules, me regardant jouir encore une fois avant de me retourner et me couvrir de sa masse musculeuse. Là il s’est déchaîné, tenant mes mollets levés haut, me prenant à coups puissants, réguliers et profonds ; il percutait à chaque fois mon col, et la douleur se mélangeait inexorablement au plaisir. Il a joui en rugissant, et là encore sa jouissance a entraîné la mienne. J’ai crié et ai réussi à ne pas le griffer une nouvelle fois.

Il s’est garé devant mon immeuble à neuf heures et m’a accompagnée jusqu’à ma porte ; je n’étais en effet pas très rassurée dans ma robe si courte et si translucide portée sans rien dessous. Il m’a juste laissé le temps de me changer pour aller travailler, et a paru satisfait de me voir porter une robe couleur vieil or toute simple, juste rehaussée par une large ceinture noire. Dans la voiture, nous sommes restés silencieux, Jason ne prenant la parole qu’en se garant à sa place réservée.

— Je vais te donner un plug ; oui, tu ne connais pas. C’est un sextoy spécialement conçu pour être porté en permanence dans ton cul, pour le dilater et l’assouplir. Comme ça, ce sera moins douloureux pour toi la prochaine fois.
— Bien, Monsieur.
— Je repars, je te verrai demain ; un paquet sera déposé chez toi aujourd’hui avec des plugs : tu choisiras taille, matière, couleur, ceux que tu gardes. Ce ne sera pas des petits modèles, vu que tu as montré des capacités d’adaptation étonnantes. Pour le moment, je te demande juste d’en porter un aussi souvent que possible.

C’est vrai que j’avais eu mal, mais je ne suis pas en sucre non plus ; je supporte mieux la douleur que beaucoup de mecs qui se la jouent machos et qui appellent leur mère au moindre bobo. Enfin ! Au boulot ; il était presque dix heures et je n’oubliais pas que demain c’était vendredi, avec ma convocation pour le permis de conduire à quinze heures. Donc dernier cours aujourd’hui.

Anita m’attendait dans le hall ; elle m’a embrassée puis m’a examinée attentivement, son expression inquiète disparaissant quand elle a vu que j’avais bonne mine. Du coup, elle est passée en mode fureteur.

— Tu me racontes ?
— Écoute, on déjeune ensemble ; tu viens me chercher à treize heures, pas avant ; ça te va ?
— Si ça me va ? Tu as l’air différent là, plus mûr. Il y a quelque chose…
— Pfff. Tu exagères ; j’ai pris cinq ans, cette nuit.
— Ouais ! Tu n’as pas pris que ça, ma jolie !
— Arrête, Anita, tu exagères !
— Tu es adorable quand tu deviens toute rouge ! Allez, file bosser !

Le repas de midi a été un supplice pour moi, avec Anita qui me tirait impitoyablement les vers du nez. Je ne buvais pas de vin puisque je conduisais, mais j’aurais apprécié un verre pour me décontracter un tant soit peu. Alors tu vois, Anita, Jason m’a déflorée avant de me sodomiser, je l’ai sucé et j’ai joui un nombre incalculable de fois. Tu vois, une soirée tranquille, somme toute.

— Allez, Steph ! Dis-moi au moins s’il est super bien monté !
— Bon sang, Anita ! Je compare à qui, moi ? J’en ai pas d’autres que la sienne, moi !
— OK ; la moyenne, selon une étude récente, c’est entre quatorze et seize centimètres de long.
— C’est tout ? C’est mesuré comment, au repos ou…
— En érection, blondie ! Alors ?
— J’avais pas ma règle graduée, tu sais… Mais il n’est pas dans la moyenne, c’est sûr. Il était même bien trop long pour moi…
— Ah ! Trop long ? Putain, j’y crois pas ! Il t’a pas fait mal, au moins ?
— Un peu, j’étais pas habituée, aussi…
— Enfile des donuts sur sa bite, y a que ça à faire, sinon il va te démolir l’utérus. Et arrête de rougir, ça me donne envie de te sauter dessus et de te faire subir les derniers outrages.

L’après-midi est passée vite, entre conduite à travers Miami et achats divers ; lingerie, mini bikini pour moi, choisi par Anita, nourriture dans un delicatessen pour le repas du soir, que nous avons pris ensemble. Nous avons regardé la télé vautrées sur le canapé l’une contre l’autre, puis Anita m’a embrassée sur la bouche tendrement et, comme je ne résistais pas, un peu plus fougueusement jusqu’à me laisser un peu essoufflée et le rouge aux joues. Elle embrassait presque comme Jason, dominatrice et tendre à la fois. Puis elle s’est levée, a lissé sa robe et est partie avec un clin d’œil.

— Demain sept heures, poulette. Une heure de footing, tu vas en baver.
— Tu rêves, jolie brune ; tu materas mes fesses, oui !
— Tenu !

Dès son départ, j’ai ramené dans le salon le gros sac anonyme que j’avais rangé dans la chambre à notre arrivée. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si volumineux, si lourd aussi. Je grommelai en l’ouvrant, le cœur battant ; des plugs ? J’ai ouvert de grands yeux : il y en avait douze, numérotés sur la base de un à douze ; je les ai alignés sur la table basse. Tous de la même forme : un œuf pointu sur un socle plat et large. Pour la matière : métal, plastique ou verre. Pour la couleur : noir, rose, métal ou transparent. Pour la taille : ils m’ont paru gros, très gros ou carrément énormes. Quoique, en me rappelant l’épaisseur de la verge de Jason…
En rougissant, j’ai convenu que je pouvais les garder tous. Tu n’as qu’à essayer, Steph ! Après tout c’est le but, non ? Il y a un tube de lubrifiant ; tu essaies le moins gros, ce truc noir, là… D’accord ! Je me suis déshabillée après être passée aux toilettes et j’ai tartiné de lubrifiant mon anus et le plug désigné pour les basses œuvres.

Dire que j’étais crispée serait un doux euphémisme ; accroupie dans une posture humiliante, je me suis escrimée plusieurs minutes avant de pouvoir détendre volontairement mes sphincters douloureux de la séance de la veille. J’ai retenu un cri quand le plug s’est alors enfoncé d’un coup, ne dépassant que de la base. Je me suis levée et me suis examinée dans le grand miroir de l’entrée ; mon œil soupçonneux n’a pas pu repérer l’intrus en étant debout, sauf que je marchais comme un canard. Bon ! Je rangeai tout et allai me coucher ; le sommeil me tomba dessus malgré la présence du plug, j’étais complètement épuisée.

Le matin, je l’ai enlevé pour aller courir, mais mon anus a mis plusieurs minutes à se refermer normalement. Après ma douche avec Anita qui m’avait proprement ridiculisée sur le parcours, nous sommes parties bosser. Jason était là, toujours aussi craquant, en tee-shirt Lacoste vert et blanc sur un jean noir de marque, Friday wear oblige. Il m’a souri machinalement, d’un sourire qui n’atteignait pas les yeux.

— Bonjour, Steph ; tu es prête pour cet après-midi ?
— Bonjour, Monsieur. Oui, ça ira, je conduis à peu près correctement, maintenant.
— J’espère que tu as un plug, maintenant…
— Euh… Non, je n’en ai pas mis ce matin… je pensais, vous aviez dit…
— Tais-toi ! Tu es empotée !

J’ai baissé la tête, humiliée, les larmes emplissant mes yeux. Debout devant lui, les mains croisées dans le dos, j’étais l’image même de la contrition. J’avais hésité à en prendre un dans mon sac, mais avec cette histoire de conduite j’avais préféré ne pas m’encombrer.

— Tu en as essayé un, au moins ?
— Oui, Monsieur ; toute la nuit, un noir. Le numéro un.
— C’est déjà ça. Ce soir, je passerai chez toi pour me vider les couilles ; à compter de neuf heures, je te veux à poil, à genoux à deux mètres de la porte d’entrée. Cuisses écartées largement, mains dans le dos, yeux fermés et bouche ouverte. Et le plug numéro cinq dans le cul. Compris ?
— Oui, Monsieur.

Ma voix s’était brisée sur ces deux mots. Enfoiré ! Casse-toi, Steph, refuse, hurle ! Tu vas pas obéir à ce fumier sous prétexte que tu as le béguin pour lui ! Il te traite comme une merde, c’est un salaud. Putain, tu mouilles, tu aimes ça en plus. Tes nichons vont percer le tissu.

— Je vous attendrai, Monsieur.
— Tu as intérêt, crois-moi.

J’ai commencé à bosser avec le feu aux joues et au bas-ventre, humiliée, n’osant pas regarder Jason qui me le rendait bien. J’ai mangé seule car Anita avait pris quelques jours de congés et Jason… Eh bien, c’est Jason. Aimable et prévenant un jour, grossier et autoritaire le lendemain. Je suis partie avec la Toyota – « ma » Toyota – et j’ai décroché mon permis de conduire sans souci. Puis direction l’esthéticienne pour épilation-la-suite. Heureusement qu’il y avait Ronnie, la jolie rousse qui aime les femmes, pour m’accueillir. Adorable, souriante, jolie comme un cœur…

— Hello, Steph ; je suis ravie que tu sois venue aujourd’hui. Je vais bien m’occuper de toi, tu verras.

Elle m’a embrassée sur les deux joues, aux commissures des lèvres ; pas des bisous de convenance, mais des baisers appuyés, plus longs que nécessaire, en me serrant contre son corps juvénile et voluptueux. Puis sans façon aucune elle passa son bras sous le mien et me conduisit à sa cabine.

— Allez, déshabille-toi, jolie blonde ; il fait chaud ici, ça ne te dérange pas que j’enlève ma blouse ?
— Non, pas de problème ; c’est vrai qu’il fait chaud…
— Tu pourras prendre une douche après, ça te fera du bien.
— C’est vrai que ça brûle, ce truc ; je n’ai pas eu de cloques, mais des rougeurs sur trois jours.

Ronnie, en babillant, avait rangé sa blouse et s’était tournée vers moi juste vêtue d’une petite culotte en dentelle noire, au travers de laquelle j’apercevais une toison rousse réduite à une petite bande verticale. Qu’elle est belle ! Une poitrine lourde aux aréoles brunes, des taches de rousseur sur les épaules, un corps tout en courbes voluptueuses… Miam !

Je me suis allongée sur la petite banquette recouverte de papier et Ronnie a officié, faisant disparaître la petite toison recouvrant mon pubis avant de contrôler toutes les zones épilées précédemment. C’était douloureux bien sûr, limite brûlure, mais je suis restée silencieuse et stoïque, ne bougeant que lorsqu’elle me demandait de changer de position.

— Fi-ni ! Ta-tam ! Tu vas prendre une douche, puis je te masserai avec une pommade adoucissante et parfumée. Tu verras, c’est un plaisir.
— Un plaisir pour moi, ou pour toi ?
— Pour les deux, je te promets. Allez, à la douche ; à l’eau froide, je te préviens !
— Froide ? Mais… Oh que c’est froid !
— Mauviette ! Ne bouge plus surtout, je m’occupe du jet…

Ronnie était avec moi et m’aspergeait consciencieusement de la tête aux pieds, indifférente à mes glapissements ; passé le premier choc, j’étais bien ; l’eau n’était pas glaciale non plus, mais seulement fraîche. Quand elle a jugé que ça suffisait, elle a coupé l’eau avant de m’envelopper dans un peignoir rose, qu’elle m’a retiré au retour dans la cabine.

— Allonge-toi sur le ventre, je commence… Tu es trop belle, Steph !

J’ai eu droit à un massage du visage jusqu’aux pieds, énergique et doux à la fois, exécuté par des mains diaboliques ; Ronnie savait parfaitement faire vibrer le corps des femmes, ses caresses prenant un caractère intime qui m’a laissée pantelante, au seuil de la jouissance mais sans jamais l’atteindre. Quand je me suis redressée, ma poitrine gonflée et lourde témoignait de mon émoi profond ; mon ventre était noué par l’attente de l’orgasme, ma vulve trempée.

— Tu es une diablesse, Ronnie.
— Tu as aimé ? me demanda-t-elle innocemment, me vampant de ses yeux verts.
— Oui, mais tu m’as laissée sur ma faim.
— Et tu y resteras, sur ta faim. Samedi soir, tu es libre ?
— Oui. Tu passes chez moi, je m’occupe du repas.
— Mon repas, ce sera toi…

Je lui donnai mon adresse après m’être rhabillée ; je suis revenue chez moi, songeuse. Jason était beau comme un dieu, mais il était aussi instable, irritable, ange ou démon suivant son humeur. Dans mon esprit je le comparai à Ronnie, si belle, fraîche, gaie ; pas une flèche au niveau intelligence, mais reposante, pas compliquée pour deux sous.

Mon premier geste en arrivant fut de chercher le plug numéro cinq. Il était en acier, lourd et plus gros que mon premier ; j’ai préféré remettre celui-ci en place – avec quelques difficultés malgré tout – et le garder jusqu’après huit heures. J’ai bien cru ne pas arriver à passer le numéro cinq, même bien lubrifié. Mais au bout de quelques minutes j’ai réussi, en m’asseyant dessus et en pesant de tout mon poids. J’ai poussé un petit cri de victoire plus que de douleur et me suis relevée ; qu’il était lourd ! Enfin, il était en place. Pas si gênant que ça une fois enfoncé ; il est lourd, mais tout à fait supportable.Tu as un cul accueillant, Steph ; mais tu ne sais pas encore s’il faut vraiment s’en réjouir ; si ?

Je me suis agenouillée toute nue devant la porte d’entrée déverrouillée, et j’ai attendu. Longtemps. Je pensais que Jason devait bien avoir la clé pour ouvrir en bas ; qu’il entrerait sans faire de bruit et qu’il me verrait là, offerte, vulnérable et impudique comme il l’avait demandé. Comme il l’avait ordonné. Je soupirai et déplaçai un peu mon poids, les fesses écrasant trop mes chevilles. Le pire pour moi était que mon corps me trahissait ; mon ventre était humide et il verrait tout de suite mes mamelons outrageusement dardés. La posture était douloureuse à tenir ; je me dis que j’aurais dû prévoir un coussin : ce n’était pas interdit, un coussin ? Je me préparais à me lever quand la porte d’entrée s’est ouverte sur Jason. Beau à tomber, comme d’habitude ; mais m’en lasserais-je jamais ?

Je suis retombée aussitôt en position, écartant les jambes au maximum ; après un instant de réflexion, je positionnai mes bras en arrière, faisant sciemment saillir ma poitrine, croisant les doigts de mes mains. J’ai fait un grand sourire à Jason qui avait l’air de ne pas savoir quelle attitude adopter, puis j’ai fermé les yeux et ouvert la bouche. Alors, ça te plaît d’avoir une poupée blonde qui obéit au doigt et à l’œil ? Une Barbie décérébrée aux orifices accueillants, suffisamment jolie pour la sortir au restaurant, obéissante et soumise à tes caprices de macho ? Regarde, elle mouille pour toi, ta petite Steph !

— Alors tu en avais marre de m’attendre ? Tu étais en train de te barrer quand j’arrivais. Non, ne dis rien, reste comme ça. Je vais te prendre la bouche, te faire avaler toute ma queue, jusqu’aux couilles. Je comptais être gentil avec toi mais tu as l’air de ne vouloir en faire qu’à ta tête. Tes mains, je ne veux pas les voir ; si tu penses ne pas y arriver, dis-le tout de suite, je te les attacherai. Alors ?

Mon cerveau moulinait. Comment pouvais-je savoir si j’allais réussir à garder les mains dans le dos, moi ? Lui demander de m’attacher ? Et puis quoi encore ? Bon, il était honnête, et je lui faisais confiance. Steph, tu lui fais confiance ? Vraiment ? Oui…

— Je ne sais pas, Monsieur. Vous avez envie de m’attacher les mains ?
— Je crois qu’il vaut mieux, en effet.

J’ai ouvert les yeux ; il avait son sourire de loup et j’avais la désagréable impression d’être un agneau sacrificiel. De la poche de sa veste cintrée noire, il a sorti un petit rouleau de corde écrue qu’il a déroulée devant mes yeux. Sur un simple signe de sa main, je me suis levée pour lui tourner le dos ; à ma grande surprise, il a attaché mes coudes en premier, les collant l’un contre l’autre. C’était un peu douloureux, mais je suis jeune et souple ; il a continué par mes poignets qu’il a rapidement liés l’un à l’autre avant de me faire tourner vers lui. Je m’aperçus alors que les liens m’obligeaient à projeter la poitrine en avant, tellement je me trouvais arquée.

— Alors, ça va ?
— Vous avez serré trop fort, je commence à avoir mal.
— Pauvre chochotte qui se plaint…
— Je vous fais remarquer que c’est vous qui avez demandé mon avis.
— Allez, en position, vite !

Quand il est parti en sifflotant après m’avoir détachée, je suis restée plusieurs minutes à genoux, essoufflée, salie, insatisfaite. Il fallait que je nettoie le sol souillé d’un mélange de vomi et de salive ; j’en avais moi-même sur la poitrine, le ventre et les cuisses, et mon visage ne devait guère être plus ragoûtant. Jason avait réussi à me faire avaler toute sa verge, comme il le voulait. Il avait de la chance, je ne l’avais pas mordue ; déjà parce que, quand vous avez les mâchoires presque disjointes, il est quasiment impossible de mordre. Je m’en serais voulu si je l’avais fait, mais ce n’était pas l’envie qui m’en avait manqué, parfois.
Mais j’étais restée presque zen, détachée de mon corps et obéissante, acceptant l’éprouvante possession, les haut-le-cœur, recevant comme une délivrance le sperme sur mon visage. J’avais même nettoyé la verge mollissante sans qu’il le demande.

Un bon point était que j’avais à peu près compris comment prendre toute la longueur de la verge en déglutissant au moment du passage de la luette. Ensuite, plus possible de respirer, bien sûr. Mais j'ai une excellente capacité respiratoire, Dieu merci. Et merci surtout à la natation.
L’autre bon point, aux dires de Jason, était que je n’avais pas été écœurée par le goût du sperme. Mais j’avais déjà tellement vomi que lorsqu’il s’était vidé sur mon visage et sur ma langue, j’étais comme anesthésiée. Au demeurant, ça n’avait pas l’air d’avoir mauvais goût ; un peu salé, une touche infinitésimale de sucré, pas amer en tout cas…

J’ai tout nettoyé, le sol et moi, bu presque un litre d’eau avant de me coucher avec le moral dans les chaussettes. Miracle de la jeunesse, j’ai bien dormi malgré cette soirée, et ce malgré le plug de métal toujours fiché dans mon fondement. Je l’ai enlevé le matin, l’ai nettoyé en même temps que mon anus qui restait béant, rouge et obscène. Comme c’était samedi, je suis allée courir près de deux heures, seule, et je réalisai qu’Anita me manquait beaucoup.

Auteur : Matt Démon

Lisez la suite

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire