Relisez le chapitre 7
CHAPITRE HUIT : LA PISCINE
J’ai passé l’après-midi à laver des vêtements, repasser, jusqu’à seize heures quand je me suis installée sur ma mini-terrasse ; toute nue sur une serviette de bain, j’ai pris le soleil pendant presque deux heures en lisant un roman policier de James Lee Burke. Puis j’ai juste enfilé une minirobe de plage fuchsia sans rien dessous et ai préparé une salade : tomates, maïs, crabe, salade verte, cubes de cheddar, un petit poivron jaune pour la couleur, une sauce à l’huile d’olive, citron vert, sirop d’érable, gingembre et cannelle, sel, poivre, et le tour était joué.
Je finissais de lécher mes doigts quand la sonnette m’a avertie que Veronica était arrivée. Nous nous sommes embrassées chaleureusement sur les joues, mais Veronica tenait une bouteille et ne pouvait me serrer comme elle l’aurait souhaité.
— Tiens, c’est un blanc Chardonnay chilien ; il faut le mettre au frais tout de suite. Parfait ; tu es resplendissante, Steph.
— Toi aussi, Ronnie, tu es superbe. Tu as travaillé aujourd’hui ?
— Pfff ! Je sors à l’instant ! Je suis crevée ; j’ai les jambes lourdes, c’est dur des fois.
— Tu veux te doucher ? Ça te ferait du bien ; et je pourrais te masser les jambes, si tu me guides.
— Banco ! Merci ; tu es à croquer dans cette petite robe. Miam !
— Allez, par ici, coquinette !
— Putain, c’est super chouette chez toi ! Tu as même une terrasse !
— Oui, je peux bronzer tranquille en fin de journée. J’ai même un peu abusé tout à l’heure.
Ronnie s’est déshabillée sans façon, pliant sa robe et la posant sur une chaise, retirant ses sous-vêtements rouge sang en dentelle. Jolie comme un cœur, d’une beauté à la fois fragile et voluptueuse qui m’émut ; après une bonne douche froide sous laquelle elle poussait des couinements de plaisir, je l’ai enveloppée dans une immense sortie de bain qui n’était ni à sa taille, ni à la mienne.
— C’est à ton petit ami ?
— Je n’ai pas… Oui, si tu veux.
— C’est à lui, mais tu n’as pas de petit ami. Tu peux masser mes jambes, s’il te plaît ?
— Pitié, ne me fais pas les yeux de biche comme ça ! Oui, je t’ai promis !
Avec un sourire qui en disait long sur sa joie, Ronnie a sélectionné un lait corporel que je n’avais encore jamais utilisé ; elle a étendu une grande serviette de bain sur le lit avant de s’allonger sur le ventre, toute nue.
— Tu commences par les cuisses, puis tu descends ; pas trop de produit quand même ! Là, place-toi à califourchon sur moi, masse des deux mains surtout, de haut en bas, fais rouler les muscles régulièrement, lentement ; force un peu plus.
Bien guidée, je prenais de l’assurance ; c’était agréable à faire, très agréable. L’odeur d’amande et de fleurs tropicales se mélangeait à celle de ma jolie rouquine, plus épicée ; j’aurais aimé avoir l’audace de humer cette peau, de la lécher, de la mordiller. Steph ! Allons, si tu en as envie, fais-le, elle n’attend que ça, elle le réclame ! Tu as vu son corps, comme il frémit sous tes doigts ?
— Voilà, Mademoiselle ; souhaitez-vous que je masse vos épaules un peu tendues ?
— Oui, merci.
Je me suis installée sur ses cuisses pour continuer mon œuvre et Ronnie a commencé à soupirer distinctement. Ses omoplates bougeaient, son dos se creusait sous mes attouchements. Mes doigts papillonnaient, mes paumes massaient profondément ; Ronnie appréciait énormément, sa respiration de plus en plus hachée en témoignait.
— Tu devrais enlever ta robe, tu risques de la tacher.
— Oh ! Vous avez raison, Mademoiselle…
J’ai jeté ma robe sur la chaise, la manquant très largement ; nous étions nues toutes les deux et l’excitation montait indubitablement. Puis Ronnie, en mouvements coulés, a réussi à se tourner sur le dos ; ses yeux étaient semblables à des émeraudes, brillants et brûlants de désir. J’étais émue d’avoir suscité tant de plaisir et je repris mon travail avec d’autant plus de vigueur. Sur ses épaules, ses seins ; Seigneur ! Ses seins ! Tendres et fermes, doux et fragiles, je les ai pétris avec amour, faisant gonfler les larges aréoles et arrachant des gémissements sourds à la pauvre Ronnie dont les mains crispées empoignaient le drap. Je suis arrivée sur ses hanches ; son ventre se creusait et sa respiration était devenue haletante. Je me suis relevée en lui faisant un clin d’œil.
— Allez, c’est l’heure de passer à table...
— Mais... Petite garce, tu vas me le payer !
Elle riait, manifestement ravie du tour que je lui avais joué ; ses yeux verts brillaient, pleins de malice, quand elle s’est approchée de moi en ondulant ; je suis restée scotchée par ses mouvements hypnotiques et langoureux alors qu’elle m’enlaçait ; nos poitrines se sont moelleusement écrasées et j’ai pris sur moi pour ne pas gémir, sentant mes jambes fléchir. Ronnie m’a enlacée, soutenue, son visage prenant une expression inquiète.
— Ça va ?
— Oui…
Je chuchotais, incapable de parler tant mon émotion était forte. Les mains de Ronnie se sont posées sur mes fesses et ont rapproché nos bassins ; submergée par l’émotion, j’ai placé les miennes sur ses omoplates tout en posant ma joue contre sa joue. J’étais bien, les yeux fermés, contre sa peau toute douce.
— Tu n’as jamais fait l’amour avec une autre fille, n’est-ce pas ?
— Non…
— Et tu n’as pas envie que je t’apprenne ?
— Non…
— Steph ! Tu es une petite menteuse, toi !
— Oui…
Nous avons mangé la salade une bonne heure plus tard, nues toutes deux, en nous souriant sans arrêt et en nous caressant tendrement. Aussi étrange que ça puisse paraître, je ne m’étais jamais caressée auparavant. J’ai appris vite et bien, attentive et motivée. Ronnie m’a installée sur le lit et m’a fait jouir une première fois avec sa langue puis une deuxième avec ses doigts. Bien sûr, dès que je suis retombée de mes orgasmes qui m’avaient laissée pantelante, je me suis occupée de son cas ; elle a été satisfaite si j’en jugeais par ses cris.
Après le repas, nous avons recommencé, bien sûr ; plus doucement encore, nous nous sommes placées tête-bêche, Ronnie sur moi me présentant sa jolie vulve dodue d’un rose carminé. J’ai plongé ma langue dans sa fente trempée, aspirant son fluide iodé un peu fort et capiteux, défaillant quand sa langue a fait de même avec moi. Le jeu, c’était de reproduire ce que je lui faisais ; j’ai plongé deux doigts recourbés, elle a fait de même, j’ai mordillé son clito tout dur, j’ai crié quand elle a répondu.
Après de nombreux orgasmes et une bonne douche crapuleuse, Ronnie a dû partir, à mon grand désappointement ; elle devait dormir chez sa mère souffrante, et ne pouvait donc passer la nuit avec moi malgré son envie manifeste. Je me suis couchée fort déçue mais trouvai malgré tout rapidement le sommeil.
Au matin, je me sentais d’humeur mélancolique ; comme c’était dimanche et à peine sept heures, je décidai d’aller à la piscine. En m’habillant, je repensai à M. Rodriguez, le gardien qui m’avait peloté les fesses. Oh, Steph ! Tu ne fantasmes pas sur lui, quand même ? Il est vieux, gros, sale et moche ! Et il a une grosse bite ! Pauvre fille, si tu es en manque à ce point, il te faut arrêter de prendre ces saloperies de gélules.
En soupirant, j’ai mis la minirobe de plage de la veille sur des sous-vêtements blancs sexy, un soutien-gorge à balconnets en dentelle ajourée et un string assorti. Sexy, mais pas allumeuse, Steph ! Des Birkenstock noires aux pieds, mon sac de sport en bandoulière, et je suis partie. J’avais encore très peu conduit en étant seule, et j’ai roulé encore plus doucement que d’habitude alors qu’il n’y avait personne dans les rues à cette heure matinale. Il faisait déjà chaud, par contre, et j’ai ouvert les deux vitres avant de ma Toyota. Je l’aimais bien, cette voiture ; c’était le premier objet de valeur que je possédais. Avec le superbe collier de perles noires, pensai-je alors.
Toute émoustillée, je me mis à revivre la soirée de rêve au Biltmore Hotel, les caresses, les étreintes torrides, la découverte de l’orgasme ; puis je repensai alors à mon humiliation quand il avait « baisé ma bouche » – c’était son expression – et qu’il m’avait laissée seule, pitoyable et inassouvie. Quel salaud, quand même ! En secouant la tête, je me suis garée sur le parking quasiment désert de la piscine ; stationnaient juste un pick-up tout noir aux chromes rutilants et une vieille Chevy Suburban rouge et blanche. Mr Rodriguez me tenait la porte d’entrée ouverte, un sourire goguenard sur les lèvres.
— Bonjour, Steph.
— Bonjour, Monsieur Rodriguez ; vous allez bien ?
— Tu es de plus en plus belle, rubia ! Viens embrasser ton José ! Pose ton sac, il te gêne tellement il est gros.
J’ai obtempéré alors qu’il refermait la porte ; le petit hall était frais, bien éclairé par un boîtier de tubes néon. Je me suis approchée de lui et il m’a littéralement happée, écrasée contre lui ; une main sur mes fesses et l’autre sur mes omoplates, mon ventre a pressé son bassin et j’ai tout de suite senti le lourd barreau de sa virilité se presser contre moi alors que ma poitrine s’écrasait contre son torse.
— Monsieur Rodriguez, s’il vous plaît…
— Embrasse-moi, ma guapa ; tu sens comme José il est content que tu sois revenue ? Tu sens comme je suis gros, rien que pour toi ? Dis-le, ma guapa, que tu le sens.
— Oui, je vous sens, Monsieur Rodriguez ; lâchez-moi, s’il vous plaît… Oh !
Il avait soulevé ma robe et caressait rudement mes fesses de sa grosse main, m’écrasant contre sa verge qui me parut plus épaisse encore. Mon corps me trahissait, mon ventre devenait moite et lourd. Sa bouche cherchait la mienne. Je tentai de m’écarter mais il plongeait ses yeux dans les miens ; je n’y ai vu que du vice, une envie folle de me posséder.
— Monsieur Rodriguez, non, il ne faut pas… Mm…
Sa bouche avait recouvert la mienne, sa langue épaisse s’insinuant entre mes lèvres disjointes. Mon Dieu, c’est dégoûtant ! Steph, tu te comportes comme une traînée, une pute, vraiment ! Si les sœurs te voyaient… J’emm… les sœurs ! Je n’osais pas le mordre et, malgré moi, ma bouche s’est ouverte et la grosse langue l’a envahie ; je me suis laissée faire, désorientée, vaincue. Sa salive avait un goût de menthe et de réglisse, dû à une pastille spéciale ou un chewing-gum. Les mains crispées sur la chemise de Mr Rodriguez, je me laissai embrasser alors que ses mains pétrissaient furieusement mes fesses. Après un long moment où il a savouré sa victoire, il m’a repoussée et libérée.
— Va, guapa, va nager ; à ton retour, je serai là : je ne t’oublierai pas.
— Oui, Monsieur Rodriguez…
Le souffle court, les jambes tremblantes, j’ai ramassé mon sac de sport et filé sans demander mon reste dans les vestiaires des femmes ; tête baissée, plongée dans mes pensées moroses, je me suis changée ; dans le bassin olympique nageaient dix personnes pour autant de couloirs ; j’ai attendu un peu en discutant avec trois filles que je ne connaissais pas, qui étaient à l’Université de Floride à Gaines. Quand deux couloirs se sont libérés, nous les avons réquisitionnés pour nous quatre. Je me suis rendu compte qu’elles avaient un cran d’avance sur moi, c’étaient des avions ; je n’ai pas cherché à m’accrocher et j’ai fait mes bassins à mon rythme, sans taper dans le dur.
Bon, en trente bassins, elles ne m’en ont collés que deux : pas trop mal dans la mesure où je ne m’entraîne pas assez. Nous avons papoté sur le bord avec cinq garçons taillés comme des Apollons, eux aussi de Gaines ; ils étaient ensemble comme je l’ai compris, trois couples hétéros et un homo. Quand ils sont partis, j’ai nagé encore un peu, pas trop pressée de revoir Mr Rodriguez. Qu’est-ce qui m’avait pris de me laisser embrasser ? Et par lui, en plus ? Il fallait que je mette le holà à cette situation trouble, et vite.
Quand j’ai ouvert mon casier, il était vide. Tout avait disparu, sac de sport et vêtements. J’ai compris tout de suite et poussé un gémissement de désespoir. Oh non ! Mr Rodriguez, ce fils de pute ! Il avait ouvert mon casier et volé mes affaires. Furibarde, je me suis enroulée dans ma serviette de bain pour le rejoindre à l’accueil.
— Monsieur Rodriguez, il n’y plus… Vous avez ouvert mon casier et pris mes affaires, c’est dégueulasse !
— Chut, guapa ; de ta jolie bouche il doit pas sortir des gros mots ! Suis-moi, je vais te montrer quelque chose.
— Mais…
— ¡Cállate! Tais-toi, et viens !
Il avait ouvert une porte derrière laquelle un escalier en métal descendait, vers les pièces techniques de la piscine probablement. Un peu inquiète, je suis descendue à la suite du gardien, examinant les lieux ; une coursive mal éclairée par des lampes encastrées devait mener aux machineries, filtration, contrôles de pureté et de température, renouvellement de l’eau. Mr Rodriguez a bifurqué dans un petit couloir et ouvert une porte métallique, puis s’est retourné pour me faire signe d’entrer à sa suite. Nous étions dans une grande pièce carrée, dans les cinq mètres de côté, sans fenêtre, aux murs métalliques peints en beige clair, dont les seuls meubles étaient un grand lit juste couvert d’un drap blanc et une armoire noire en métal. La lumière était crue, blanche, provenant de spots placés aux quatre coins se reflétant dans un grand miroir mural.
— Où sont mes affaires ? Je dois partir… Allez, Monsieur Rodriguez, je vous en prie !
— Je vais te les retrouver, mais d’abord viens embrasser ton ami.
— Vous exagérez, là !
— Je ne suis plus ton ami ?
— Si, bien sûr, mais…
— Alors, tu vas me faire confiance. Et surtout m’obéir. Viens m’embrasser.
Merde ! Il était sérieux ! Je n’allais pas me dégonfler pour un baiser, quand même ! Allez, Steph ! Tu l’embrasses, tu récupères ton sac et tu te casses. Quitte à ne jamais revenir seule à cette piscine ! Je hochai la tête et m’approchai de lui.
— Pose ta serviette, d’abord…Hija de puta ! Tu es mouillée !
— Hé, je sors de la piscine, moi ! Difficile de faire autrement sachant que vous avez pris mes affaires pour me changer !
— Enlève ton maillot alors, et sèche-toi.
— Mais je vais pas me déshabiller devant vous, vous êtes fou !
À ce moment, une sonnerie discrète à base de bips a retenti ; il a sorti un boîtier de sa poche, a arrêté la sonnerie et m’a regardée avec un sourire vicieux.
— Faut que je monte. Tu restes ici ; à mon retour, tu seras nue pour m’embrasser. Tu as compris ?
— Hé, vous allez pas me laisser là ! Donnez-moi mes affaires, je vous en supplie… Non !
L’enfoiré était sorti ; j’ai entendu distinctement le bruit d’un verrou extérieur : j’étais enfermée dans cette pièce. J’ai essayé d’ouvrir l’armoire sans succès, examiné les lieux en détail, même sous le lit. Le sol en dalles de plastique gris était propre, le lit aussi ; il reposait sur un sommier en métal composé de quatre gros tubes noirs à chaque coin. Drôle de truc, esthétiquement très moche. Je décidai d’enlever mon maillot dans lequel je commençais à avoir froid, me séchai et m’enveloppai dans la grande serviette. Quand la porte s’est ouverte et que le gardien est entré, je lui ai lancé un regard hostile qu’il a parfaitement capté.
— Tout doux, guapa, tout doux ! Allez, viens m’embrasser. Sans la serviette.
J’ai laissé tomber la serviette au dernier moment et tendu les lèvres pour l’embrasser en limitant le contact le plus possible, mais il a refermé ses bras sur moi et m’a attirée contre lui, m’écrasant contre son ventre. Avant que j’aie pu réagir, ses grosses lèvres recouvraient les miennes et sa langue butait contre la barrière de mes dents serrées. Ses yeux sombres injectés de sang me fixèrent méchamment, et je desserrai les mâchoires ; comme un peu plus tôt, sa langue épaisse a fouillé ma bouche avec sa fragrance mentholée. Ses mains pétrissaient furieusement mes fesses et mon corps m’a à nouveau trahie ; écrasée contre sa virilité gonflée, je sentais mon ventre devenir lourd, humide.
Il m’a retournée dos contre lui et une main a pétri ma poitrine gonflée pendant que l’autre empaumait mon pubis, ouvrait ma vulve, plongeait deux doigts en moi.
— Puta rubia ! Tu mouilles comme une pute ! Je vais te prendre comme une chienne, je vais te faire hurler avec ma grosse queue.
— Oh, non ! Mon Dieu…
— Mais d’abord, tu vas me vider les cojones ; elles sont pleines de jus.
Sans savoir comment, je me suis retrouvée à genoux devant lui ; il a ouvert son pantalon qui est tombé sur ses cuisses velues et sa verge s’est déployée juste devant mes yeux. Épaisse, trapue comme son propriétaire, sillonnée de veines sombres qui couraient sous une peau brune. Dire que Mr Rodriguez était velu serait un euphémisme ; même le dessous de sa verge était couvert de poils noirs ; le gland était recouvert d’une peau épaisse presque jusqu’au bout. Interrogative, j’ai levé les yeux sur José. Il a empoigné sa verge et tiré, décalottant le gland qui est apparu, massif, luisant ; et odorant. J’ai plissé le nez à l’odeur d’urine et de sueur.
— Allez, avale ! Sans les mains.
Décidément, c’est une manie ! Bon, croise les mains dans ton dos pour montrer à ce fumier que tu es obéissante. Et vas-y, Steph ; de toute façon, tu en meurs d’envie.
J’ai gobé le gland qui a empli ma bouche de son odeur de fauve, j’ai pompé aussi fort que je pouvais, léché, et montré ma science toute neuve ; c’est allé moins bien quand il a voulu me faire avaler toute sa colonne. Moins longue que celle de Jason, sa verge a buté contre ma luette et j’ai dégluti comme je pouvais pour l’aider à passer. Il a empoigné mes cheveux noués en queue-de-cheval et maintenu ma tête, mes lèvres encerclant sa base. J’avais le nez plongé dans ses poils pubiens et je luttais contre la nausée.
Il a éjaculé directement dans ma gorge, je n’ai même pas eu le choix ; quand il m’a relâchée, je suis restée à genoux, bouche grande ouverte à essayer de reprendre mon souffle. La sonnerie d’appel a retenti et aussitôt José m’a poussée sur le lit et a refermé un bracelet d’acier autour de mon poignet droit, fixant l’autre bracelet à un barreau du lit. Il a remonté son pantalon et s’est dirigé vers la porte.
— Hé, laissez-moi partir ! Libérez-moi, je vous en prie !
— Tais-toi, je vais revenir ; et tu as d’autre trous que je veux prendre. Repose-toi en attendant.
Malgré mes cris, il est sorti en fermant à nouveau la porte à clé ; j’étais coincée sur ce lit avec une marge de manœuvre très réduite. Je réalisai alors qu’il faisait chaud ici ; ma peau se couvrait lentement de sueur. Il y avait un bruit de fond de machinerie, aucun bruit humain ; oserais-je même crier au risque d’être libérée par un inconnu ? J’en crèverais de honte, pour sûr ! Mon esprit se mit à vagabonder, imaginant le concierge me prenant encore et encore, me sodomisant ; tant et si bien que lorsqu’il est revenu, j’étais en plein rêve éveillé, érotique à souhait. Après avoir poussé un cri de surprise quand il a ouvert la porte, je suis restée un instant les cuisses largement écartées avant de les rabattre dans un sursaut de pudeur.
— Allez, écarte à nouveau, que je voie si tu mouilles bien.
— Après, vous me laissez partir ?
— C’est ce que tu veux ? Ou tu veux d’abord te faire baiser ? Écarte, pour me montrer ce que tu veux vraiment. Petite cochonne, je vois d’ici que tu es trempée. J’ai un bon quart d’heure à te consacrer…
Il s’est déshabillé entièrement cette fois ; il était velu comme un singe, je ne savais pas que c’était possible à ce point : je ne distinguais pas beaucoup de peau sous sa toison noire et épaisse. Sans aucune précaution, il s’est laissé tomber sur moi et a plongé sa verge épaisse dans mon vagin ; j’étais trempée mais étroite et j’ai poussé un cri de douleur ; mais celle-ci s’est estompée très vite et j’ai levé les jambes pour m’offrir à ses assaut virils.
José me bavait dessus, il suait comme un porc, et bien vite nos peaux poisseuses collaient et claquaient avec un bruit mouillé, comme celui de sa grosse verge plongée dans le cloaque de mon vagin. Il m’a retournée sur le ventre, je me suis cambrée pour qu’il puisse me prendre profondément ; je gémissais en continu en mordant le drap. J’allais jouir quand la sonnerie a retenti et José s’est relevé aussitôt ; j’ai couiné quand sa verge est sortie de mon ventre, mais déjà il s’habillait et quittait la pièce.
Je suis retombée sur le lit, le cœur battant à rompre, inondée de sueur et à deux doigts de pleurer de frustration. C’était trop bon, ce qu’il me faisait ; même s’il était gros, vulgaire et pas franchement beau. Quand il est revenu, je me suis cambrée, jambes largement ouvertes, lui présentant mon entrejambe poisseux, consciente de l’obscénité de ma position mais ayant une envie folle d’être prise à nouveau et traitée sans aucun égard. J’ai été servie : il m’a embrochée d’une seule poussée et m’a prise à coups furieux en m’insultant et en tirant douloureusement mes cheveux en arrière. J’ai poussé un grognement de frustration quand la sonnerie a retenti à nouveau et que José s’est extrait de mon sexe béant ; il m’a donné une violente claque sur les fesses en rigolant grassement.
— C’est les derniers, je crois ; après, je serai tout à toi, ma guapa ; tu as envie que je revienne te défoncer ?
— Oui…
— Alors dis-le plus fort, que tu veux que je défonce ta chatte et ton cul !
— S’il vous plaît, revenez vite défoncer ma chatte et mon cul.
Il a pris le temps de détacher les menottes avant de sortir ; j’ai frotté mon poignet endolori et marqué, me demandant ce que j’allais faire ; je ne pouvais pas quitter la pièce dans cet état et j’avais trop envie, trop besoin de jouir. Je me suis agenouillée devant le lit, posant mon torse à l’horizontale, bien cambrée, jambes légèrement disjointes, et j’ai écarté mes fesses à deux mains. À son retour, il m’a sodomisée sans précautions et j’ai crié, pleuré ; mais il a imposé toute sa verge au fond de mon anus distendu en se moquant de moi et en m’insultant.
Il a éjaculé dans mes reins vaincus en tirant mes cheveux comme s’il voulait les arracher et en giflant mes fesses de sa main libre. Autant dire que là non plus je n’ai pas joui ; quand il s’est retiré, j’étais frustrée, je me sentais souillée et nauséeuse. José, un fois rhabillé, m’a tendu une feuille blanche froissée et un stylo en me disant :
— Écris ton adresse et ton numéro de téléphone, petite pute ; je veux pouvoir te baiser quand je voudrai.
— Mais, je ne sais pas…
— Écoute bien, petite pute ! J’ai ton sac avec tes papiers, je peux trouver ce que je veux sans toi ; alors sois une bonne petite et écris ce que je te demande, tout de suite !
Il avait terminé sa phrase presque en hurlant et je me recroquevillai. J’étais toujours nue, assise du bord des fesses sur le lit et il me dominait, debout et penché sur moi avec un air furieux que je ne lui avais jamais vu. Sans répondre, j’ai pris la feuille et ai marqué les renseignements qu’il voulait. Après quoi il a ouvert l’armoire et jeté sur moi le sac et mes vêtements.
— Allez, tu fiches le camp.
— Je suis sale, je vais me doucher !
— Cinq minutes, petite pute !
— Et arrêtez de m’appeler comme ça, c’est pas sympa. Je préfère guapa !
Je suis donc revenue me doucher en vitesse ; douche, séchage habillage, il ne m’a fallu guère plus de cinq minutes avant de retrouver Mr Rodriguez à la sortie ; pour le coup, il sentait particulièrement fort et j’ai réussi à échapper à ses grosses pattes après un rapide au revoir. Ouf ! J’adorais nager, mais dans ces conditions c’était moins évident ; il m’avait eue par surprise, mais je ferai plus attention la prochaine fois, en entrant avec d’autres personnes par exemple.
J’ai passé l’après-midi à laver des vêtements, repasser, jusqu’à seize heures quand je me suis installée sur ma mini-terrasse ; toute nue sur une serviette de bain, j’ai pris le soleil pendant presque deux heures en lisant un roman policier de James Lee Burke. Puis j’ai juste enfilé une minirobe de plage fuchsia sans rien dessous et ai préparé une salade : tomates, maïs, crabe, salade verte, cubes de cheddar, un petit poivron jaune pour la couleur, une sauce à l’huile d’olive, citron vert, sirop d’érable, gingembre et cannelle, sel, poivre, et le tour était joué.
Je finissais de lécher mes doigts quand la sonnette m’a avertie que Veronica était arrivée. Nous nous sommes embrassées chaleureusement sur les joues, mais Veronica tenait une bouteille et ne pouvait me serrer comme elle l’aurait souhaité.
— Tiens, c’est un blanc Chardonnay chilien ; il faut le mettre au frais tout de suite. Parfait ; tu es resplendissante, Steph.
— Toi aussi, Ronnie, tu es superbe. Tu as travaillé aujourd’hui ?
— Pfff ! Je sors à l’instant ! Je suis crevée ; j’ai les jambes lourdes, c’est dur des fois.
— Tu veux te doucher ? Ça te ferait du bien ; et je pourrais te masser les jambes, si tu me guides.
— Banco ! Merci ; tu es à croquer dans cette petite robe. Miam !
— Allez, par ici, coquinette !
— Putain, c’est super chouette chez toi ! Tu as même une terrasse !
— Oui, je peux bronzer tranquille en fin de journée. J’ai même un peu abusé tout à l’heure.
Ronnie s’est déshabillée sans façon, pliant sa robe et la posant sur une chaise, retirant ses sous-vêtements rouge sang en dentelle. Jolie comme un cœur, d’une beauté à la fois fragile et voluptueuse qui m’émut ; après une bonne douche froide sous laquelle elle poussait des couinements de plaisir, je l’ai enveloppée dans une immense sortie de bain qui n’était ni à sa taille, ni à la mienne.
— C’est à ton petit ami ?
— Je n’ai pas… Oui, si tu veux.
— C’est à lui, mais tu n’as pas de petit ami. Tu peux masser mes jambes, s’il te plaît ?
— Pitié, ne me fais pas les yeux de biche comme ça ! Oui, je t’ai promis !
Avec un sourire qui en disait long sur sa joie, Ronnie a sélectionné un lait corporel que je n’avais encore jamais utilisé ; elle a étendu une grande serviette de bain sur le lit avant de s’allonger sur le ventre, toute nue.
— Tu commences par les cuisses, puis tu descends ; pas trop de produit quand même ! Là, place-toi à califourchon sur moi, masse des deux mains surtout, de haut en bas, fais rouler les muscles régulièrement, lentement ; force un peu plus.
Bien guidée, je prenais de l’assurance ; c’était agréable à faire, très agréable. L’odeur d’amande et de fleurs tropicales se mélangeait à celle de ma jolie rouquine, plus épicée ; j’aurais aimé avoir l’audace de humer cette peau, de la lécher, de la mordiller. Steph ! Allons, si tu en as envie, fais-le, elle n’attend que ça, elle le réclame ! Tu as vu son corps, comme il frémit sous tes doigts ?
— Voilà, Mademoiselle ; souhaitez-vous que je masse vos épaules un peu tendues ?
— Oui, merci.
Je me suis installée sur ses cuisses pour continuer mon œuvre et Ronnie a commencé à soupirer distinctement. Ses omoplates bougeaient, son dos se creusait sous mes attouchements. Mes doigts papillonnaient, mes paumes massaient profondément ; Ronnie appréciait énormément, sa respiration de plus en plus hachée en témoignait.
— Tu devrais enlever ta robe, tu risques de la tacher.
— Oh ! Vous avez raison, Mademoiselle…
J’ai jeté ma robe sur la chaise, la manquant très largement ; nous étions nues toutes les deux et l’excitation montait indubitablement. Puis Ronnie, en mouvements coulés, a réussi à se tourner sur le dos ; ses yeux étaient semblables à des émeraudes, brillants et brûlants de désir. J’étais émue d’avoir suscité tant de plaisir et je repris mon travail avec d’autant plus de vigueur. Sur ses épaules, ses seins ; Seigneur ! Ses seins ! Tendres et fermes, doux et fragiles, je les ai pétris avec amour, faisant gonfler les larges aréoles et arrachant des gémissements sourds à la pauvre Ronnie dont les mains crispées empoignaient le drap. Je suis arrivée sur ses hanches ; son ventre se creusait et sa respiration était devenue haletante. Je me suis relevée en lui faisant un clin d’œil.
— Allez, c’est l’heure de passer à table...
— Mais... Petite garce, tu vas me le payer !
Elle riait, manifestement ravie du tour que je lui avais joué ; ses yeux verts brillaient, pleins de malice, quand elle s’est approchée de moi en ondulant ; je suis restée scotchée par ses mouvements hypnotiques et langoureux alors qu’elle m’enlaçait ; nos poitrines se sont moelleusement écrasées et j’ai pris sur moi pour ne pas gémir, sentant mes jambes fléchir. Ronnie m’a enlacée, soutenue, son visage prenant une expression inquiète.
— Ça va ?
— Oui…
Je chuchotais, incapable de parler tant mon émotion était forte. Les mains de Ronnie se sont posées sur mes fesses et ont rapproché nos bassins ; submergée par l’émotion, j’ai placé les miennes sur ses omoplates tout en posant ma joue contre sa joue. J’étais bien, les yeux fermés, contre sa peau toute douce.
— Tu n’as jamais fait l’amour avec une autre fille, n’est-ce pas ?
— Non…
— Et tu n’as pas envie que je t’apprenne ?
— Non…
— Steph ! Tu es une petite menteuse, toi !
— Oui…
Nous avons mangé la salade une bonne heure plus tard, nues toutes deux, en nous souriant sans arrêt et en nous caressant tendrement. Aussi étrange que ça puisse paraître, je ne m’étais jamais caressée auparavant. J’ai appris vite et bien, attentive et motivée. Ronnie m’a installée sur le lit et m’a fait jouir une première fois avec sa langue puis une deuxième avec ses doigts. Bien sûr, dès que je suis retombée de mes orgasmes qui m’avaient laissée pantelante, je me suis occupée de son cas ; elle a été satisfaite si j’en jugeais par ses cris.
Après le repas, nous avons recommencé, bien sûr ; plus doucement encore, nous nous sommes placées tête-bêche, Ronnie sur moi me présentant sa jolie vulve dodue d’un rose carminé. J’ai plongé ma langue dans sa fente trempée, aspirant son fluide iodé un peu fort et capiteux, défaillant quand sa langue a fait de même avec moi. Le jeu, c’était de reproduire ce que je lui faisais ; j’ai plongé deux doigts recourbés, elle a fait de même, j’ai mordillé son clito tout dur, j’ai crié quand elle a répondu.
Après de nombreux orgasmes et une bonne douche crapuleuse, Ronnie a dû partir, à mon grand désappointement ; elle devait dormir chez sa mère souffrante, et ne pouvait donc passer la nuit avec moi malgré son envie manifeste. Je me suis couchée fort déçue mais trouvai malgré tout rapidement le sommeil.
Au matin, je me sentais d’humeur mélancolique ; comme c’était dimanche et à peine sept heures, je décidai d’aller à la piscine. En m’habillant, je repensai à M. Rodriguez, le gardien qui m’avait peloté les fesses. Oh, Steph ! Tu ne fantasmes pas sur lui, quand même ? Il est vieux, gros, sale et moche ! Et il a une grosse bite ! Pauvre fille, si tu es en manque à ce point, il te faut arrêter de prendre ces saloperies de gélules.
En soupirant, j’ai mis la minirobe de plage de la veille sur des sous-vêtements blancs sexy, un soutien-gorge à balconnets en dentelle ajourée et un string assorti. Sexy, mais pas allumeuse, Steph ! Des Birkenstock noires aux pieds, mon sac de sport en bandoulière, et je suis partie. J’avais encore très peu conduit en étant seule, et j’ai roulé encore plus doucement que d’habitude alors qu’il n’y avait personne dans les rues à cette heure matinale. Il faisait déjà chaud, par contre, et j’ai ouvert les deux vitres avant de ma Toyota. Je l’aimais bien, cette voiture ; c’était le premier objet de valeur que je possédais. Avec le superbe collier de perles noires, pensai-je alors.
Toute émoustillée, je me mis à revivre la soirée de rêve au Biltmore Hotel, les caresses, les étreintes torrides, la découverte de l’orgasme ; puis je repensai alors à mon humiliation quand il avait « baisé ma bouche » – c’était son expression – et qu’il m’avait laissée seule, pitoyable et inassouvie. Quel salaud, quand même ! En secouant la tête, je me suis garée sur le parking quasiment désert de la piscine ; stationnaient juste un pick-up tout noir aux chromes rutilants et une vieille Chevy Suburban rouge et blanche. Mr Rodriguez me tenait la porte d’entrée ouverte, un sourire goguenard sur les lèvres.
— Bonjour, Steph.
— Bonjour, Monsieur Rodriguez ; vous allez bien ?
— Tu es de plus en plus belle, rubia ! Viens embrasser ton José ! Pose ton sac, il te gêne tellement il est gros.
J’ai obtempéré alors qu’il refermait la porte ; le petit hall était frais, bien éclairé par un boîtier de tubes néon. Je me suis approchée de lui et il m’a littéralement happée, écrasée contre lui ; une main sur mes fesses et l’autre sur mes omoplates, mon ventre a pressé son bassin et j’ai tout de suite senti le lourd barreau de sa virilité se presser contre moi alors que ma poitrine s’écrasait contre son torse.
— Monsieur Rodriguez, s’il vous plaît…
— Embrasse-moi, ma guapa ; tu sens comme José il est content que tu sois revenue ? Tu sens comme je suis gros, rien que pour toi ? Dis-le, ma guapa, que tu le sens.
— Oui, je vous sens, Monsieur Rodriguez ; lâchez-moi, s’il vous plaît… Oh !
Il avait soulevé ma robe et caressait rudement mes fesses de sa grosse main, m’écrasant contre sa verge qui me parut plus épaisse encore. Mon corps me trahissait, mon ventre devenait moite et lourd. Sa bouche cherchait la mienne. Je tentai de m’écarter mais il plongeait ses yeux dans les miens ; je n’y ai vu que du vice, une envie folle de me posséder.
— Monsieur Rodriguez, non, il ne faut pas… Mm…
Sa bouche avait recouvert la mienne, sa langue épaisse s’insinuant entre mes lèvres disjointes. Mon Dieu, c’est dégoûtant ! Steph, tu te comportes comme une traînée, une pute, vraiment ! Si les sœurs te voyaient… J’emm… les sœurs ! Je n’osais pas le mordre et, malgré moi, ma bouche s’est ouverte et la grosse langue l’a envahie ; je me suis laissée faire, désorientée, vaincue. Sa salive avait un goût de menthe et de réglisse, dû à une pastille spéciale ou un chewing-gum. Les mains crispées sur la chemise de Mr Rodriguez, je me laissai embrasser alors que ses mains pétrissaient furieusement mes fesses. Après un long moment où il a savouré sa victoire, il m’a repoussée et libérée.
— Va, guapa, va nager ; à ton retour, je serai là : je ne t’oublierai pas.
— Oui, Monsieur Rodriguez…
Le souffle court, les jambes tremblantes, j’ai ramassé mon sac de sport et filé sans demander mon reste dans les vestiaires des femmes ; tête baissée, plongée dans mes pensées moroses, je me suis changée ; dans le bassin olympique nageaient dix personnes pour autant de couloirs ; j’ai attendu un peu en discutant avec trois filles que je ne connaissais pas, qui étaient à l’Université de Floride à Gaines. Quand deux couloirs se sont libérés, nous les avons réquisitionnés pour nous quatre. Je me suis rendu compte qu’elles avaient un cran d’avance sur moi, c’étaient des avions ; je n’ai pas cherché à m’accrocher et j’ai fait mes bassins à mon rythme, sans taper dans le dur.
Bon, en trente bassins, elles ne m’en ont collés que deux : pas trop mal dans la mesure où je ne m’entraîne pas assez. Nous avons papoté sur le bord avec cinq garçons taillés comme des Apollons, eux aussi de Gaines ; ils étaient ensemble comme je l’ai compris, trois couples hétéros et un homo. Quand ils sont partis, j’ai nagé encore un peu, pas trop pressée de revoir Mr Rodriguez. Qu’est-ce qui m’avait pris de me laisser embrasser ? Et par lui, en plus ? Il fallait que je mette le holà à cette situation trouble, et vite.
Quand j’ai ouvert mon casier, il était vide. Tout avait disparu, sac de sport et vêtements. J’ai compris tout de suite et poussé un gémissement de désespoir. Oh non ! Mr Rodriguez, ce fils de pute ! Il avait ouvert mon casier et volé mes affaires. Furibarde, je me suis enroulée dans ma serviette de bain pour le rejoindre à l’accueil.
— Monsieur Rodriguez, il n’y plus… Vous avez ouvert mon casier et pris mes affaires, c’est dégueulasse !
— Chut, guapa ; de ta jolie bouche il doit pas sortir des gros mots ! Suis-moi, je vais te montrer quelque chose.
— Mais…
— ¡Cállate! Tais-toi, et viens !
Il avait ouvert une porte derrière laquelle un escalier en métal descendait, vers les pièces techniques de la piscine probablement. Un peu inquiète, je suis descendue à la suite du gardien, examinant les lieux ; une coursive mal éclairée par des lampes encastrées devait mener aux machineries, filtration, contrôles de pureté et de température, renouvellement de l’eau. Mr Rodriguez a bifurqué dans un petit couloir et ouvert une porte métallique, puis s’est retourné pour me faire signe d’entrer à sa suite. Nous étions dans une grande pièce carrée, dans les cinq mètres de côté, sans fenêtre, aux murs métalliques peints en beige clair, dont les seuls meubles étaient un grand lit juste couvert d’un drap blanc et une armoire noire en métal. La lumière était crue, blanche, provenant de spots placés aux quatre coins se reflétant dans un grand miroir mural.
— Où sont mes affaires ? Je dois partir… Allez, Monsieur Rodriguez, je vous en prie !
— Je vais te les retrouver, mais d’abord viens embrasser ton ami.
— Vous exagérez, là !
— Je ne suis plus ton ami ?
— Si, bien sûr, mais…
— Alors, tu vas me faire confiance. Et surtout m’obéir. Viens m’embrasser.
Merde ! Il était sérieux ! Je n’allais pas me dégonfler pour un baiser, quand même ! Allez, Steph ! Tu l’embrasses, tu récupères ton sac et tu te casses. Quitte à ne jamais revenir seule à cette piscine ! Je hochai la tête et m’approchai de lui.
— Pose ta serviette, d’abord…Hija de puta ! Tu es mouillée !
— Hé, je sors de la piscine, moi ! Difficile de faire autrement sachant que vous avez pris mes affaires pour me changer !
— Enlève ton maillot alors, et sèche-toi.
— Mais je vais pas me déshabiller devant vous, vous êtes fou !
À ce moment, une sonnerie discrète à base de bips a retenti ; il a sorti un boîtier de sa poche, a arrêté la sonnerie et m’a regardée avec un sourire vicieux.
— Faut que je monte. Tu restes ici ; à mon retour, tu seras nue pour m’embrasser. Tu as compris ?
— Hé, vous allez pas me laisser là ! Donnez-moi mes affaires, je vous en supplie… Non !
L’enfoiré était sorti ; j’ai entendu distinctement le bruit d’un verrou extérieur : j’étais enfermée dans cette pièce. J’ai essayé d’ouvrir l’armoire sans succès, examiné les lieux en détail, même sous le lit. Le sol en dalles de plastique gris était propre, le lit aussi ; il reposait sur un sommier en métal composé de quatre gros tubes noirs à chaque coin. Drôle de truc, esthétiquement très moche. Je décidai d’enlever mon maillot dans lequel je commençais à avoir froid, me séchai et m’enveloppai dans la grande serviette. Quand la porte s’est ouverte et que le gardien est entré, je lui ai lancé un regard hostile qu’il a parfaitement capté.
— Tout doux, guapa, tout doux ! Allez, viens m’embrasser. Sans la serviette.
J’ai laissé tomber la serviette au dernier moment et tendu les lèvres pour l’embrasser en limitant le contact le plus possible, mais il a refermé ses bras sur moi et m’a attirée contre lui, m’écrasant contre son ventre. Avant que j’aie pu réagir, ses grosses lèvres recouvraient les miennes et sa langue butait contre la barrière de mes dents serrées. Ses yeux sombres injectés de sang me fixèrent méchamment, et je desserrai les mâchoires ; comme un peu plus tôt, sa langue épaisse a fouillé ma bouche avec sa fragrance mentholée. Ses mains pétrissaient furieusement mes fesses et mon corps m’a à nouveau trahie ; écrasée contre sa virilité gonflée, je sentais mon ventre devenir lourd, humide.
Il m’a retournée dos contre lui et une main a pétri ma poitrine gonflée pendant que l’autre empaumait mon pubis, ouvrait ma vulve, plongeait deux doigts en moi.
— Puta rubia ! Tu mouilles comme une pute ! Je vais te prendre comme une chienne, je vais te faire hurler avec ma grosse queue.
— Oh, non ! Mon Dieu…
— Mais d’abord, tu vas me vider les cojones ; elles sont pleines de jus.
Sans savoir comment, je me suis retrouvée à genoux devant lui ; il a ouvert son pantalon qui est tombé sur ses cuisses velues et sa verge s’est déployée juste devant mes yeux. Épaisse, trapue comme son propriétaire, sillonnée de veines sombres qui couraient sous une peau brune. Dire que Mr Rodriguez était velu serait un euphémisme ; même le dessous de sa verge était couvert de poils noirs ; le gland était recouvert d’une peau épaisse presque jusqu’au bout. Interrogative, j’ai levé les yeux sur José. Il a empoigné sa verge et tiré, décalottant le gland qui est apparu, massif, luisant ; et odorant. J’ai plissé le nez à l’odeur d’urine et de sueur.
— Allez, avale ! Sans les mains.
Décidément, c’est une manie ! Bon, croise les mains dans ton dos pour montrer à ce fumier que tu es obéissante. Et vas-y, Steph ; de toute façon, tu en meurs d’envie.
J’ai gobé le gland qui a empli ma bouche de son odeur de fauve, j’ai pompé aussi fort que je pouvais, léché, et montré ma science toute neuve ; c’est allé moins bien quand il a voulu me faire avaler toute sa colonne. Moins longue que celle de Jason, sa verge a buté contre ma luette et j’ai dégluti comme je pouvais pour l’aider à passer. Il a empoigné mes cheveux noués en queue-de-cheval et maintenu ma tête, mes lèvres encerclant sa base. J’avais le nez plongé dans ses poils pubiens et je luttais contre la nausée.
Il a éjaculé directement dans ma gorge, je n’ai même pas eu le choix ; quand il m’a relâchée, je suis restée à genoux, bouche grande ouverte à essayer de reprendre mon souffle. La sonnerie d’appel a retenti et aussitôt José m’a poussée sur le lit et a refermé un bracelet d’acier autour de mon poignet droit, fixant l’autre bracelet à un barreau du lit. Il a remonté son pantalon et s’est dirigé vers la porte.
— Hé, laissez-moi partir ! Libérez-moi, je vous en prie !
— Tais-toi, je vais revenir ; et tu as d’autre trous que je veux prendre. Repose-toi en attendant.
Malgré mes cris, il est sorti en fermant à nouveau la porte à clé ; j’étais coincée sur ce lit avec une marge de manœuvre très réduite. Je réalisai alors qu’il faisait chaud ici ; ma peau se couvrait lentement de sueur. Il y avait un bruit de fond de machinerie, aucun bruit humain ; oserais-je même crier au risque d’être libérée par un inconnu ? J’en crèverais de honte, pour sûr ! Mon esprit se mit à vagabonder, imaginant le concierge me prenant encore et encore, me sodomisant ; tant et si bien que lorsqu’il est revenu, j’étais en plein rêve éveillé, érotique à souhait. Après avoir poussé un cri de surprise quand il a ouvert la porte, je suis restée un instant les cuisses largement écartées avant de les rabattre dans un sursaut de pudeur.
— Allez, écarte à nouveau, que je voie si tu mouilles bien.
— Après, vous me laissez partir ?
— C’est ce que tu veux ? Ou tu veux d’abord te faire baiser ? Écarte, pour me montrer ce que tu veux vraiment. Petite cochonne, je vois d’ici que tu es trempée. J’ai un bon quart d’heure à te consacrer…
Il s’est déshabillé entièrement cette fois ; il était velu comme un singe, je ne savais pas que c’était possible à ce point : je ne distinguais pas beaucoup de peau sous sa toison noire et épaisse. Sans aucune précaution, il s’est laissé tomber sur moi et a plongé sa verge épaisse dans mon vagin ; j’étais trempée mais étroite et j’ai poussé un cri de douleur ; mais celle-ci s’est estompée très vite et j’ai levé les jambes pour m’offrir à ses assaut virils.
José me bavait dessus, il suait comme un porc, et bien vite nos peaux poisseuses collaient et claquaient avec un bruit mouillé, comme celui de sa grosse verge plongée dans le cloaque de mon vagin. Il m’a retournée sur le ventre, je me suis cambrée pour qu’il puisse me prendre profondément ; je gémissais en continu en mordant le drap. J’allais jouir quand la sonnerie a retenti et José s’est relevé aussitôt ; j’ai couiné quand sa verge est sortie de mon ventre, mais déjà il s’habillait et quittait la pièce.
Je suis retombée sur le lit, le cœur battant à rompre, inondée de sueur et à deux doigts de pleurer de frustration. C’était trop bon, ce qu’il me faisait ; même s’il était gros, vulgaire et pas franchement beau. Quand il est revenu, je me suis cambrée, jambes largement ouvertes, lui présentant mon entrejambe poisseux, consciente de l’obscénité de ma position mais ayant une envie folle d’être prise à nouveau et traitée sans aucun égard. J’ai été servie : il m’a embrochée d’une seule poussée et m’a prise à coups furieux en m’insultant et en tirant douloureusement mes cheveux en arrière. J’ai poussé un grognement de frustration quand la sonnerie a retenti à nouveau et que José s’est extrait de mon sexe béant ; il m’a donné une violente claque sur les fesses en rigolant grassement.
— C’est les derniers, je crois ; après, je serai tout à toi, ma guapa ; tu as envie que je revienne te défoncer ?
— Oui…
— Alors dis-le plus fort, que tu veux que je défonce ta chatte et ton cul !
— S’il vous plaît, revenez vite défoncer ma chatte et mon cul.
Il a pris le temps de détacher les menottes avant de sortir ; j’ai frotté mon poignet endolori et marqué, me demandant ce que j’allais faire ; je ne pouvais pas quitter la pièce dans cet état et j’avais trop envie, trop besoin de jouir. Je me suis agenouillée devant le lit, posant mon torse à l’horizontale, bien cambrée, jambes légèrement disjointes, et j’ai écarté mes fesses à deux mains. À son retour, il m’a sodomisée sans précautions et j’ai crié, pleuré ; mais il a imposé toute sa verge au fond de mon anus distendu en se moquant de moi et en m’insultant.
Il a éjaculé dans mes reins vaincus en tirant mes cheveux comme s’il voulait les arracher et en giflant mes fesses de sa main libre. Autant dire que là non plus je n’ai pas joui ; quand il s’est retiré, j’étais frustrée, je me sentais souillée et nauséeuse. José, un fois rhabillé, m’a tendu une feuille blanche froissée et un stylo en me disant :
— Écris ton adresse et ton numéro de téléphone, petite pute ; je veux pouvoir te baiser quand je voudrai.
— Mais, je ne sais pas…
— Écoute bien, petite pute ! J’ai ton sac avec tes papiers, je peux trouver ce que je veux sans toi ; alors sois une bonne petite et écris ce que je te demande, tout de suite !
Il avait terminé sa phrase presque en hurlant et je me recroquevillai. J’étais toujours nue, assise du bord des fesses sur le lit et il me dominait, debout et penché sur moi avec un air furieux que je ne lui avais jamais vu. Sans répondre, j’ai pris la feuille et ai marqué les renseignements qu’il voulait. Après quoi il a ouvert l’armoire et jeté sur moi le sac et mes vêtements.
— Allez, tu fiches le camp.
— Je suis sale, je vais me doucher !
— Cinq minutes, petite pute !
— Et arrêtez de m’appeler comme ça, c’est pas sympa. Je préfère guapa !
Je suis donc revenue me doucher en vitesse ; douche, séchage habillage, il ne m’a fallu guère plus de cinq minutes avant de retrouver Mr Rodriguez à la sortie ; pour le coup, il sentait particulièrement fort et j’ai réussi à échapper à ses grosses pattes après un rapide au revoir. Ouf ! J’adorais nager, mais dans ces conditions c’était moins évident ; il m’avait eue par surprise, mais je ferai plus attention la prochaine fois, en entrant avec d’autres personnes par exemple.
Auteur : Matt Démon
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