samedi 16 janvier 2016

Anne-Isabelle et ses prétendants (6)

Relisez le chapitre 5


Chapitre 6


Avant de recevoir mon bon paternel et après avoir déjeuné, je monte dans ma chambre pour y enfiler une tenue plus décente. En traversant le couloir qui mène à mes appartements, je passe devant la porte de la chambre – pour le moment interdite – où doit se parfaire mon éducation. Quelques bruits à l’intérieur me font ralentir le pas. Mais me rappelant ce que madame de Pougy a instauré comme règle, je me ravise et gagne mon propre logis pour m’y habiller.
Deux demoiselles, au joli teint de rose fraîche, m’attendent pour m’aider dans cette tâche. L’une d’elle est – je la reconnais – celle qui a sucé le sexe de mon beau Jean, le jour de mon arrivée.
Elles sont toutes dévouées à mon service et je suis habillée, coiffée et poudrée en quelques dizaines de minutes. C’est alors que j’entends des pas de chevaux dans la cour et le crissement des roues d’un carrosse sur le gravier. Je me précipite en bas de l’escalier pour accueillir mon père sur le perron. Ce dernier a la mine grave des mauvaises nouvelles.

— Mon père, qu’y a-t-il ?

Il me regarde, et lisant la crainte dans mon regard me dit :

— Rassurez-vous ma fille, rien de directement douloureux. Cependant, les nouvelles de Versailles et de Paris ne sont pas bonnes, et je crains qu’il nous faille quitter notre propriété sous peu. Les révolutionnaires ont pris les armes et menacent toute la noblesse. Avec votre mère, nous allons rejoindre ma sœur à Londres et je venais vous en informer.

Devant ma stupeur et ma surprise, il ajoute :

— J’ai parlé au baron ; il envisage également votre départ. Il a une propriété au sud de Londres et se propose de vous y conduire dans quelques jours. Vous vous marierez en Angleterre.

Toujours sans voix, je sens le sol se dérober sous mes pieds ; ma tête tourne et je perds conscience.

À mon réveil, je suis étendue sur une banquette, dans un salon aux couleurs jaunes éclatantes que je n’avais pas encore visité. Que s’est-il passé ? Je me suis évanouie en entendant les nouvelles portées par mon paternel. Où est-il ? Qui est dans la pièce avec moi ?

Je me redresse et constate immédiatement deux choses : la première, c’est que je ne suis pas seule dans cette pièce, dont la porte fermée nous isole du reste de la maison. Je suis dans la fameuse chambre qui m’était jusqu’ici interdite. Le décor en est fort étrange : au plafond pendent chaînes et poulies ; contre le mur, une immense croix. Une étagère orne le fond de la pièce sans fenêtre, et sur celle-ci d’étranges objets dont je ne connais ni le nom, ni l’usage.
La seconde, c’est que je suis nue et liée par des cordes à ce que j’ai d’abord pris pour une banquette, et qui est en fait un banc matelassé qui me maintient les bras et les cuisses écartés.
Madame de Pougy, qui est dans la pièce, me dit :

— Votre père est reparti. Devant l’urgence de votre départ, je me vois dans l’obligation d’accélérer votre préparation. Votre futur époux est adepte de ce type de pratique : il aime les femmes dévouées, soumises et supportant certains traitements… spéciaux. Je vais donc vous soumettre à ses demandes pendant le temps qu’il nous reste.

Ma tête tourne de nouveau. Je la cherche du regard, essayant de l’implorer de ne pas me faire de mal. Elle est assise dans un coin de la pièce et détaille froidement.

— Je vous ai montré votre pouvoir sur les hommes, le poids de votre regard, l’influence de vos formes, la puissance de vos caresses non sexuelles. Avant de passer aux pratiques sexuelles proprement dites, je vais vous montrer une part sombre de la sexualité, celle que le divin marquis nous décrit si bien.

— Vous allez me battre ? m’inquiété-je, affolée.
— Oui, un peu, mais vous allez y prendre une certaine forme de plaisir. Votre futur époux aime à pratiquer ces jeux, parfois.
— Comment le savez-vous ? lui dis-je, interloquée.
— Pourquoi croyez-vous qu’il vous a envoyée ici ? Vous n’êtes pas sa première épouse.

Eh bien, me voilà renseignée. J’ai un peu peur. Pour avoir lu, en cachette, les écrits du marquis de Sade, je sais de quoi il retourne et je ne sais si j’y suis prête ; le premier coup de cravache sur ma cuisse me fait dire que non.

D’un claquement de doigt, mon hôte fait appel à l’un de ses sbires, Martin, qui devait attendre derrière la porte. Il tient dans sa main une sorte de quille de bois polie et luisante. Je reconnais là un jouet comme celui de Sœur Radegonde, qu’elle utilisait parfois pour m’extirper le désir du corps. L’homme se place entre mes cuisses grandes ouvertes et présente la tête de l’objet à l’entrée de mon vagin.

Madame de Pougy, quant à elle, tourne autour de moi. Elle s’avance et attrape l’un de mes tétons qu’elle pince doucement pour en faire durcir la pointe. En quelques mouvements elle y parvient, et maintenant tire dessus sans ménagement. Une fois le premier complètement érigé, elle s’en prend au second. Je gémis sous la douleur, mais elle continue tout de même. Sa main glisse ensuite sur mon ventre, frôlant à peine la peau si douce, puis sa main s’abat brutalement et d’un coup sec sur mon intimité, flagellant durement mon clitoris encore caché. Je crie de douleur. Elle fronce les sourcils et se tourne vers un meuble hors de mon champ de vision. Elle revient rapidement et, m’attrapant la tête, me fourre un morceau de tissu dans la bouche. Je ne peux respirer et, paniquée, je tente de crier, sans succès. Elle sourit et me dit :

— Vous êtes par trop bruyante, ma mie : ainsi je ne vous entendrai pas. Prenez le plaisir qui vous est offert au moment où on vous le donne.

Sur ces mots, Martin enfonce doucement l’objet en moi, le faisant pénétrer de quelques centimètres. Madame, elle, fait passer le bout de la cravache un peu partout sur ma peau ; la sensation est finalement plutôt agréable. L’objet qui s’est un peu avancé en moi s’est immobilisé, et je me concentre sur lui pour oublier qu’elle peut encore faire usage de la badine.

Elle se met à caresser la pointe turgescente de mon sein droit avec le cuir de la cravache ; c’est doux, mais inquiétant en même temps. Elle taquine ensuite mon bourgeon avec douceur.
Je commence à sentir un désir sourd monter de mon ventre, et un petit coup de cravache sur mon téton exacerbe mes sensations. Petit à petit, non seulement j’ai envie que ce phallus de bois me prenne plus concrètement, mais les petites douleurs sur les parties sensibles de mon anatomie me brûlent d’une manière que je ne connaissais pas encore, les rendant encore plus présentes que lorsqu’on les caresse simplement. Je comprends alors que ces petites douleurs sont une source nouvelle de plaisir.

Ma tortionnaire frappe maintenant mes deux seins avec le bout de la cravache, les rendant extrêmement sensibles, puis c’est au tour de mon clitoris que je sens gonfler. Mes hanches bougent seules, cherchant à faire pénétrer le sexe de bois plus profondément, mais sans y parvenir. Mon désir enfle petit à petit ; Madame l’a vu et continue son manège, frappant tour à tour ma poitrine puis mon sexe. Je n’en peux plus de ce traitement ; je veux jouir, mais l’objet inactif ne m’offre pas ce plaisir.

D’un geste de la main, madame de Pougy demande à Martin de me retourner. Il me détache, et après m’avoir mise sur le ventre, me ficelle de nouveau. C’est maintenant ma croupe que j’offre à sa vue, et du coup la marâtre ne se prive pas de me le démontrer. Elle commence par frapper doucement mes cuisses puis, remontant, elle se met à frapper mon fessier offert. Dans le même mouvement, Martin est revenu enfoncer son olisbos de bois en moi, toujours peu profondément, mais surtout immobile.

Je sens maintenant des mains qui écartent mes deux globes fessiers ; je ne vois pas qui se permet de… Oh ! Mais que… La surprise me fait écarquiller les yeux : personne n’a jamais oser toucher cet endroit. Je sens que l’on me caresse le petit trou, alors que Martin maintient le godemichet en place et que Madame continue de frapper sans trop de force mes cuisses avec la badine. C’est donc une troisième personne qui me fait subir cette… caresse. Le bout de cravache viens frôler mon petit trou, puis ce doit être un doigt qui vient à nouveau le frotter – le graisser, devrais je dire car je sens bien que l’on a adjoint un onguent à ce doigt qui maintenant pousse lentement sur la rosace fermée de mon cul. Je me contracte sous la poussée et tente de serrer les fesses.

— Laisse-toi faire ! crie alors Madame, assortissant ses paroles d’un coup de cravache plus fort sur la fesse.

Mais, morte de honte, je ne peux me résoudre à laisser qui que ce soit toucher cet endroit des plus… personnels.

Maintenant, la cravache ne m’épargne plus, et les coups tombent de plus en plus nombreux et avec une intensité plus grande. J’ai mal. Je commence à pleurer ; le début de plaisir éprouvé sous les premiers coups disparaît, mais c’est sans compter sur la duplicité de Madame, car d’un coup la quille de bois s’anime en moi ; elle s’enfonce profondément et commence à faire des allers-retours lents et profonds dans mon antre. Dans le même temps, le doigt inquisiteur s’est enfoncé dans mon petit trou, m’arrachant au début quelques douleurs puis, s’animant lui aussi, il me donne plus de plaisir. J’oublie presque les coups de cravache tant le plaisir qui monte en moi est puissant. La femme semble m’observer, et les coups sont maintenant beaucoup plus espacés. Je remue mon bassin, cherchant la pénétration la plus profonde et jouissant de ce doigt qui m’apporte cette nouvelle sensation.

La quille me ramone à présent avec force, et ce sont maintenant deux doigts qui explorent mon cul. Je ne suis plus qu’une bête en rut, et je geins sous les coups de boutoir. Je suis sur le ventre, et ma poitrine est écrasée sous moi. Cependant, étant plutôt fournie, mes seins débordent sur le banc et Mme de Pougy prend, elle, un malin plaisir à me pincer les tétons qu’elle a réussi à attraper. Je jouis comme un animal, en geignant et râlant tant et plus. Les sensations sont puissantes, et je ne me contrôle plus. Moi, la jeune fille de bonne famille, je viens de connaître la jouissance la plus étrange de ma courte vie.

Lorsque madame de Pougy claque de nouveau des doigts, alors que je suis toujours dans la même position, possédée des deux orifices sans qu’aucun des deux branlages n’ait cessé, je sais que ce n’est que le début. La femme me le confirme :

— Nous commençons juste ; reprenez votre souffle car maintenant nous allons vous mettre à l’épreuve.

Juste commencé ? Mais que va-t-elle me faire subir de plus outrageant ?
Je sais que deux personnes sont en train de me branler le sexe et l’anus, et qu’au moins une personne de plus est entrée dans la pièce au claquement de doigt de Madame.

— J’ai peu de temps pour vous éprouver et vous préparer à être digne de votre futur époux. Alors vous subirez tout en une seule séance.

Elle claque à nouveau des doigts et je vois s’approcher de ma bouche une queue énorme qui ne me laisse guère de choix et vient remplacer le morceau de chiffon dans ma bouche, sans mon consentement. Dans le même mouvement, la quille qui se mouvait dans mes chairs se retire et je sens une nouvelle pénétration dans mon antre ; cette fois-ci, il s’agit d’un sexe : j’en reconnais la chaleur et la douceur.

Deux hommes s’activent dans mes orifices, et après cette folle jouissance que je viens de vivre, je trouve cela plutôt agréable. Tant qu’à être réduite à l’état de bête, autant que j’en dégage du plaisir.

Les doigts qui se mouvaient dans mon cul, et qui, à ma grande honte, m’ont donné un plaisir intense, quittent momentanément les lieux, me laissant ouverte et dilatée. Mais cela ne dure qu’un instant et je sens à nouveau une pression sur la rosette martyrisée ; l’objet est plus gros et plus chaud, et c’est sans coup férir que ce dernier s’enfonce en moi. J’ouvre grand les yeux sous la surprise de cette pénétration mais ne peux exprimer ma réprobation, ma bouche étant plus qu’envahie par ce sexe énorme. C’est un sexe qui me fend le cul ; j’en reconnais la dureté et la chaleur.

C’est infernal : je suis prise par tous les orifices… et je trouve cela jouissif. À ma grande surprise, plus de sentiment de honte ou de gêne : je suis offerte à ces hommes, et j’aime cela.
Pour les deux queues qui se trouvent derrière moi, je ne peux que les subir – avec plaisir, certes – mais je ne peux en rien les aider à parvenir à leurs fins. Pour celle qui est dans ma bouche, en revanche je dois pouvoir l’aider, et je m’applique à lui donner les meilleurs succions et coups de langue que je suis encore capable de donner, ceci n’étant pas facilité par la taille de l’engin ni par ses mouvement de plus en plus amples et profonds.

Pour compléter le tableau, madame de Pougy recommence à me donner des coups de cravache sur le dos, les fesses, et la partie de mes seins qui dépasse du banc sur lequel je suis attachée. Les coups doivent atteindre également mes trois cavaliers car de temps en temps je les sens se raidir après un claquement, et c’est avec plus de fougue qu’ils continuent de martyriser mes trois orifices.

Celui qui est dans ma bouche termine bien vite, et je bois sa semence avec délectation ; mais celle-ci déborde et j’en ai plein le menton et les joues. L’homme se recule : je reconnais le beau Lucas. Je jouis encore une fois avec force. Les deux sexes qui s’activent en moi m’emmènent alors au ciel.

Celui qui me ramonait le sexe finit également ses voyages, et je sens sa semence arroser mon sexe et mes cuisses. Il se lève et vient rejoindre Lucas face à moi : c’est Martin. Il a bien œuvré, et j’en suis encore pantelante. J’en déduis que celui qui se démène entre mes fesses est mon Jean. Il jouit, et moi aussi, encore une fois. Je sens les jets de son sperme au fond de moi puis il se retire, visiblement à regret, de mon fondement. Il rejoint alors ses deux comparses.

Madame de Pougy n’a pas bougé et me fait face, la cravache à la main. Elle me regarde fixement et claque des doigts. J’entends la porte derrière moi s’ouvrir ; encore une personne de plus à me regarder ainsi dégradée : je rougis à cette idée. Même si j’ai pris beaucoup de plaisir, je ne souhaite pas être ainsi exposée. Mais je n’ai pas le temps de reprendre mes esprits ou de réfléchir plus à la situation : devant mes yeux, je vois apparaître le corps nu d’une femme ; lorsqu’elle abaisse son visage à hauteur du mien, je reconnais la demoiselle qui a si bien sucé mon beau Jean.

Sans un mot, la jeune femme entreprend de lécher les traces de sperme sur mon visage. Je ferme les yeux de dégoût. Non pas que le goût de la semence du mâle ne me plaise pas, au contraire ; mais cette femme me passant sa langue sur le visage, je… J’en suis là de mes pensées quand je sens sa langue s’insinuer entre mes lèvres et chercher ma propre langue, m’offrant du coup un peu du jus de mon amant buccal. Un coup de cravache sur ma fesse m’incite à être coopérative, alors je me laisse explorer la bouche par cette femme. Finalement, c’est tout aussi agréable que par un homme, voire mieux, plus délicat.

Elle abandonne ma bouche à mon grand regret et remonte le long de ma nuque vers mon oreille, suivant un filet de semence. Elle descend sur mon dos, léchant les traces rosées des coups de cravache. C’est divin. À hauteur de mon buste – et comme madame de Pougy avant elle – elle attrape entre ses lèvres un téton dépassant sous moi et le suce doucement, divinement, puis sa bouche rejoint mon dos, suit la courbure de mes reins pour arriver sur ma fesse. Elle fait mine de mordre dans la chair tendre et blanche, puis lèche les striures laissées par ma tortionnaire.

Sa bouche toujours aussi douce passe dans la naissance de ma raie culière et… « Oh, mais que fait-elle ? Elle ne va pas… Si ! » Contre toute attente, elle fait descendre sa langue dans ma raie culière et y lape le jus de mon petit trou martyrisé par mon cavalier. Elle s’y attarde, me léchant à pleine langue, enfonçant même parfois le bout de sa langue plus loin dans mon orifice. Je râle pour le principe, car au-delà de la honte qui m’envahit encore une fois les joues et qui devrait me faire hurler à l’insanité, j’y prends un doux plaisir que je ne peux longtemps cacher.

Elle écarte mes fesses à pleines mains et me dévore le cul ainsi que le maljoint (une des appellations du sexe de la femme jusqu’au XVIIIème siècle) sous prétexte de le débarrasser de toutes les traces de semence qui le décorent. Et moi sottement, alors que je devrais honteusement réclamer que cela cesse, je gémis sous la langue de la drôlesse. J’en ferme les yeux de plaisir. Je n’avais jamais imaginé faire ces choses-là avec une femme, déjà qu’avec un homme je ne pensais pas pouvoir explorer autant de nouvelles contrées. Alors, avec une demoiselle…

Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux sous la surprise de la pénétration de son doigt inquisiteur dans mon anus et de sa langue sur mon bouton jusque-là ignoré, que ne découvré-je : les trois queues de mes cavaliers, bien bandées, juste devant mes yeux. J’ai là trois hommes en train de se branlucher le manche juste à portée de ma bouche pendant qu’une donzelle me branle la motte en me gamahuchant le con.

Ma fierté et mon éducation ayant déjà été fort mises à mal lors des dernières heures, je me laisse aller à ce nouvel épisode délirant sans doute imaginé par Madame. Mais avant même que je ne jouisse de nouveau, mes trois prétendants me détachent encore une fois, me portent et m’allongent sur le dos dans ce qui ressemble à un lit. J’y suis à nouveau ligotée les bras en croix et les jambes relevées, maintenue aux chevilles par des cordages, les jambes tendues vers le plafond et écartées. La demoiselle a cessé son jeu sans me donner le plaisir ultime, mais je sens que je ne vais pas tarder à être de nouveau sollicitée.

Une femme, dont je n’ai pas le temps de voir le visage, vient s’allonger tête-bêche sur moi sans même être présentée. Elle reprend les caresses où elles avaient été abandonnées par la jeune donzelle précédente. Je sais que ce n’est pas la même femme : la peau est plus blanche, plus douce ; sûrement y fait-elle, comme moi, plus attention que la servante qui m’a donné les premiers plaisirs saphiques.

Un doigt s’installe naturellement dans ma rondelle, et la langue reprend l’exploration de mes grandes lèvres et les douces caresses sur mon bouton. Elle a posé son propre sexe sur ma bouche, et au-delà de la blonde toison pubienne, au travers de ses poils épars, je vois ce sexe rose pâle qui semble attendre quelque chose en tremblant ; mais je ne me pose pas la question longtemps : d’un simple mouvement du bassin, la blonde qui est allongée sur moi pose son clitoris sur mes lèvres, et par de petits mouvements d’avant en arrière me fait comprendre que moi aussi je me dois d’honorer ce sexe. Maintenant que j’ai perdu toute fierté, je me prends au jeu et entreprends de reproduire sur ce sexe ce que je ressens. Ceci est tout nouveau pour moi ; mais comme je trouve un vrai plaisir à ce nouveau jeu, pourquoi ne pas en donner ?

Le mandrin qui, cherchant à pénétrer cette conque, s’égare sur mes lèvres, cela aussi est nouveau. J’ai maintenant un représentant de chaque sexe à ma portée. Dilemme ! Le braquemart fait quelques allers-retours entre mes lèvres, puis trouve enfin son chemin dans le sexe de ma partenaire, me laissant tout loisir de lécher le clitoris offert, voire de temps en temps poser ma langue sur les bourses de l’inconnu.
Je n’ai pas entendu la cravache ou la voix de madame de Pougy, et je me demande ce qu’elle peut bien mijoter. J’ai ma réponse lorsque, abandonnant les caresses sur ma petite chatte, j’entends Madame dire :

— Jean, venez prendre possession de cette petite femelle en rut pendant que je continue de lui lécher le bouton.

Mon beau prétendant ne se fait pas prier et s’introduit sans coup férir dans le maljoint, comme le nomme si mal monsieur Voltaire. « Mal joint » ? Sûrement en ce moment, avec cette belle queue qui me lamine et le jus qui en fuit. Ajoutons à ce ramonage une langue experte qui me martyrise le clitoris et un doigt toujours installé dans ma rondelle, je ne vais pas tarder à jouir encore une fois alors que je ne me remets déjà pas de la précédente. Ils vont me tuer de plaisir !

Je suis extrêmement excitée par ce que je ressens dans mon corps, mais tout autant par ce que je vois sous mes yeux. En effet, le vit qui baisait fortement la chatte de Madame passe maintenant d’un orifice à l’autre, honorant tour à tour les deux entrées de la maîtresse de maison qui se met à hurler sous les coups de boutoir de son amant.

Au moment où je sens la jouissance m’envahir à pleins flots, le mandrin qui honorait madame de Pougy quitte ses antres et vient se répandre sur mon visage. Je reçois alors la semence de l’homme en pleine figure ; et non content de son méfait, le propriétaire de l’objet du délit (ou délice) attrape ma tête par l’arrière et le pousse entre mes lèvres pour m’en imposer la succion. Prise par surprise et en pleine jouissance, je m’exécute sans trop de questions et dévore à pleine bouche le dard offert tout en continuant de jouir et de subir les ultimes assauts de Jean, qui vient également décharger dans la bouche de Madame avec force.

Repue, épuisée, je me laisse aller sur la couche, sans réaction et sans plus aucune envie de lutter. Madame se redresse, quitte le lit et me jette :

— Il me semble que vous êtes fin prête ; vous découvrirez le reste auprès de votre époux. Je laisse à votre service le beau Jean qui, comme demandé par le baron, sera votre garde du corps, tâche plus proche de sa condition sociale que celle que je lui imposais.

On me délie et on me ramène dans ma chambre. Jean m’accompagne et, à peine la porte fermée, me dit :

— Tu vois, nous resterons ensemble ; j’en suis bien heureux.
— Je doute que mon futur époux ne voie les choses aussi simplement que toi.

Jean, toujours sur le ton de la confidence, ajoute :

— Il sait bien ce que l’on fait ici, et il se doute que nous avons partagé quelques… instants de plus. Sache que la jolie Constance qui t’a initiée aux plaisirs des femmes sera ta dame de compagnie.

Toujours sous l’effet de la surprise, je lui donne son congé et prends quelques minutes pour me reposer, nue sur ma couche. Je réfléchis maintenant à tout ce que je viens de vivre dans cette maison, et surtout à mon avenir. Avant que l’on me raccompagne, Madame m’a dit que le baron serait là demain au couchant pour m’emmener vers ses domaines afin d’y découvrir son univers.

J’avoue que je suis inquiète, entre cet étrange séjour chez madame de Pougy, cette « préparation » des plus particulières et ce que l’on m’a raconté sur le baron. Je ne sais vraiment que penser de ce mariage... Ceci étant dit, je n’ai guère le choix, mon père ayant conclu cette union. À ces préoccupations s’ajoutent les événements politiques, cette révolution en marche, notre bon roi qui ne réagit pas beaucoup, et cette Assemblée qui ne nous veut – à nous, gens de noble naissance – pas de bien.
Quand Constance entre dans la pièce, je ne la remarque même pas, perdue dans mes pensées. Elle pose délicatement sur moi une couverture de laine blanche en me disant :

— Vous allez prendre froid, Madame ; il ne faudrait pas que vous soyez prise de fluxions pour vos épousailles.

Elle a raison, la petite servante lécheuse : je suis nue sur mon lit et je risque de me rendre malade. Elle m’aide à me couvrir de mon linge de nuit, puis à me glisser dans les draps tièdes, et finit son service en éteignant les bougies, me conseillant de me reposer. J’ai tant de choses dans la tête, tant de questions que je ne suis pas sûre de parvenir à trouver le sommeil ; pourtant mon corps repu et soumis à de rudes épreuves ne demande que le repos.

Pourtant, petit à petit je m’endors, et ce n’est qu’au matin que le joli minois de Constance me réveille par un doux baiser sur les lèvres. Je suis allongée sur le ventre, le visage tourné vers le bord du lit ; les draps sont à mes pieds et, de manière étrange, ma chemise de nuit est remontée sur mes reins. Ma surprise est d’autant plus grande que ce n’est pas tellement le baiser délicatement posé sur ma bouche qui m’a réveillé : c’est surtout l’énorme braquemart qui fait des va-et-vient entre mes globes fessiers, essayant maladroitement de me pénétrer, qui m’a instantanément alertée.
Je me retourne brusquement pour constater que c’est Lucas qui tente cette matinale intrusion. Il est nu sur le lit et frotte sans vergogne son bel engin à mes entrées.

— Madame, je me dois de vous honorer encore au moins une fois avant votre départ : je vous trouve si belle et désirable que je n’ai pu me tenir. Constance m’a laissé entrer, m’a mis en état, et me voici maintenant prêt à vous prendre séance tenante.

Je ne suis pas contre, mon beau prétendant m’ayant déjà fort bien fait jouir ; toutefois je demande :

— Ayez au moins l’obligeance de m’y préparer un peu.

C’est Constance qui répond à sa place :

— Je m’en vais remédier à cela immédiatement.

Et sans même attendre mon assentiment, elle pousse sur ma hanche pour m’allonger sur le ventre, et venant se placer entre mes cuisses entreprend de me lécher largement la raie culière.
Instantanément je ressens le même plaisir que lors de ma première expérience, la gêne en moins, et je m’abandonne à sa langue qui parcourt tour à tour mon petit trou (encore douloureux, j’en prends conscience) et mon sexe déjà en émoi. Ses divines caresses me mènent au ciel en un court instant et je soulève mon bassin pour lui rendre l’accès plus aisé.

Nous voyant ainsi installées, le beau mâle en profite et me prend aux hanches pour me faire mettre à genoux. Constance s’allonge alors sur le dos entre mes cuisses pour continuer à me dévorer le bouton rose tandis que mon étalon, lui, enjambe la servante pour présenter le mufle de son mandrin à l’entrée de mon anus enduit de salive. Sans une hésitation il pénètre mon antre étroit, et malgré mes (maigres) protestations entreprend de s’y enfoncer jusqu'à la garde. Je retiens mon souffle ; la douleur est pour le moment prédominante, mais il y va lentement. Les léchouilles de ma dame de compagnie me donnent du plaisir, et la combinaison de ces deux sensations me permet de m’abandonner enfin. Je râle sous les premiers coups de boutoir, puis la sensation plaisante reprend le dessus et je me laisse aller au plaisir offert par mes deux amants.

Je jouis comme une furie sous les coups de reins de Lucas ; ses couilles, telles des marteaux, qui frappent ma vulve et la langue experte de Constance me conduisent au paradis. Je hurle mon plaisir et m’effondre sur le lit alors que je sens les premiers jets de semence au fond de mon ventre. Dans le mouvement la queue qui me déformait la rondelle quitte le nid et Constance, se redressant, s’en saisit pour en avaler les dernières secousses.
Quel doux réveil !

Auteur : Oshmonek

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