mardi 29 décembre 2015

Anne-Isabelle et ses prétendants (5)

Relisez le chapitre 4


Chapitre 5


La nuit a été – comme je le supposais – fort compliquée. Les entraves m’ont empêchée de dormir ; quant au désir dans mon ventre, il m’a torturée également. Quand enfin j’ai eu un instant de répit et que j’ai commencé à m’assoupir, ce sont des hurlements de jouissance, dans une des chambres voisines, qui m’ont cette fois maintenue en éveil. Je suis, ce matin, épuisée.
Deux demoiselles – dont la « suceuse » d’hier soir – sont venues de bonne heure pour m’aider à me vêtir.

Je n’ai pas eu le choix de la tenue ; et bien que surprenante, c’est enfin confortable. On m’a habillé d’une jolie robe jaune vif agrémentée de dentelle blanche. Jusque-là, rien de différent de mon habituelle garde-robe, sauf que le décolleté, très bas, ne contient absolument pas ma poitrine et qu’elle déborde sur le col sans retenue aucune, exposant mes mamelles aux yeux de tous. On m’a également privée de culottes et dessous d’aucune sorte, ce qui met à nu mon intimité et mes fesses sous l’arceau de ma crinoline.



Je ne suis plus à une étrangeté près, et je descends donc rejoindre mon hôtesse prestement dans cette tenue que d’aucun qualifieraient de « déguenillée ».

Madame de Pougy est seule à table, et sourit à mon arrivée. Ne voyant ma cousine Elisa nulle part, je l’interroge :

— Ma cousine n’est point encore éveillée ?
— Elle est partie ce matin tôt. Après sa nuit mouvementée avec mes laquais, elle a souhaité rejoindre sa propriété et me confier votre personne.

C’était donc ma « grise » cousine qui faisait tant de bruit nocturne !
Je m’assois et commence mon déjeuner.

— Comment envisagez-vous cette nouvelle journée, Madame ?

Ma demande semble la surprendre, et je vois ses yeux s’assombrir.

— Sachez, gourgandine, que vous ne devez poser aucune question. Vous êtes ici pour apprendre et écouter, vous cultiver, et élever le sexe au rang d’un art.

Un peu surprise par le ton autoritaire de madame Joséphine, je prends un temps de réflexion ; mais avant que j’aie pu ouvrir la bouche, elle me coupe à nouveau en claquant des doigts, et me fixant, elle ordonne :

— Buvez ceci !

L’un des laquais en livrée m’apporte un verre de liquide laiteux qu’il pose devant moi, près de mes brioches. Je vais ouvrir la bouche pour demander ce dont il s’agit mais me ravise et reste silencieuse, observant l’étrange liquide.

— Buvez, vous dis-je ! insiste alors Madame.

Devant mon air interrogateur elle ajoute :

— N’avez-vous jamais goûté le plaisir d’un homme ? Eh bien, ceci est le plaisir des trois hommes qui ont fait donner de la voix à votre délicieuse cousine cette nuit ; cela n’a pas dû vous échapper. Buvez : c’est un nectar précieux et riche. Les hommes adorent nous voir avaler leur semence.

Devant mon air dégoûté, elle sourit et ajoute :

— Bien sûr, ainsi présenté c’est peu ragoûtant ; vous le préférerez sûrement à la source même.

Je ne peux me résoudre à suivre sa consigne et reste le regard fixé sur la coupe de verre pleine par moitié de jus de queue. Elle n’insiste pas, et je me replonge dans mon déjeuner, gardant un œil sur l’objet et la dame qui m’a jusque-là un peu brusquée pour obtenir mon obéissance. Je suis méfiante.

— Puisque vous ne daignez pas suivre mon conseil, nous allons passer à la leçon suivante. Hier, vous avez constaté avec bonheur que l’image que vous donnez aux hommes est un vecteur important de leur excitation.

Se levant, elle saisit le verre et avale d’un trait son contenu, essuyant du bout du doigt la petite perle blanche qui roule sous son menton.

— Aujourd’hui, vous constaterez que le contact de votre douce peau avec le corps du mâle a un effet tout aussi prépondérant.

Elle frappe dans ses mains, et instantanément apparaissent trois hommes, dont mon Jean, en tenue d’Adam. Ils s’alignent tous trois devant Madame.
Elle avance comme un général passant en revue ses soldats, sauf qu’elle pose sa main sur chacune de leurs queues, comme pour les jauger, en vérifier l’état. Après ce petit exercice, elle recule d’un pas, et dans le froufrou de sa robe de soie verte, elle lance :

— Jean et Martin, vous me semblez bien trop flasques et fatigués pour me servir ; allez dormir pour récupérer de votre nuit de débauche.

Sur ces mots, mon regard se porte sur Jean qui est devenu rubicond et quitte la pièce la tête et la queue basse.

— Mademoiselle, je vous présente Lucas, attaché à mon service depuis un an déjà. Il est plutôt bel homme, n’est ce pas ? Et en plus il possède une queue de belle qualité.

Ce disant, elle empoigne le manche de Lucas qui se dresse quasi-instantanément. Effectivement un bel outil, long et pas trop large.

— Agenouillez-vous belle enfant.

Je m’exécute, et posant mes genoux sur le coussin que Madame a posé au sol, je me retrouve avec cet engin dressé à hauteur de ma poitrine.

— Vous avez remarqué comme il bande bien, rien qu’en regardant votre généreuse et opulente poitrine ? Eh bien, je veux que vous le caressiez avec vos mamelles, et vous constaterez que la douceur de votre peau engendre bien plus qu’une simple érection.

Lucas s’avance alors vers moi, une belle trique à la main. Ses yeux brillent. Il a cet air un peu lubrique que j’ai déjà eu le plaisir de constater chez les hommes lorsque le désir semble prendre le pas sur leur intelligence. Légèrement apeurée, j’ai un mouvement de recul devant la bête présentée à mes yeux.
Notre Joséphine, toujours attentive, a remarqué mon recul ; prenant cela pour une rebuffade, elle me contraint d’une main la nuque, me maintenant dans la position demandée.

— N’ayez crainte, gente Demoiselle, il ne va pas vous assommer avec !

Je souris : là n’était pas ma crainte. Le beau Lucas sourit également et avance son mandrin en direction de ma poitrine. Je me dois de préciser que ma poitrine n’est pas dimensionnée outre mesure : j’ai seulement de beaux seins, un peu volumineux, qui remplissent bien mon corsage. Ils sont comme il se doit, d’un beau blanc laiteux et, étant encore jeune, les mamelons en sont encore petit. Je dois dire que j’en suis assez fière.

Bref, mon nouveau prétendant pose alors sa belle queue sur mes seins et en frotte le gland baveux un peu partout. Ne sachant pas ce que l’on attend de moi, je reste, le regard posé sur l’engin, sans réaction. Madame de Pougy s’approche alors de moi et, saisissant à pleines mains mes deux mamelles, cale le bel engin entre elles et entreprend de l’en caresser.

— Cette caresse s’appelle branlette à l’espagnole et est très appréciée des hommes, lorsque la gent féminine est pourvue comme vous l’êtes. Observez comme avec le simple contact de cette partie charnue de votre anatomie – qui bien que douce, ne semble pas la plus appropriée – semble l’emmener vers d’autre cieux.

En effet, le beau Lucas et son bel engin semble prendre un grand plaisir. Même si pour moi cela n’est source d’aucune satisfaction particulière (et Dieu sait combien mon sexe en demande ce matin) je trouve le jeu amusant. Sa belle bite va et vient entre mes seins, effleurant parfois mon menton. Je me retiens avec peine de ne pas y donner quelques coups de langue (je rappelle que je ne suis pas une nonne non plus), mais j’ai bien trop peur de la réaction de Madame et ne souhaite pas faire les frais d’une nouvelle punition.

Le jet de sperme m’éclate au visage sans prévenir. Il me recouvre instantanément et je suis surprise, et par la puissance du jet, et par la quantité de jus sorti de cette queue.
Instinctivement j’ai fermé les yeux, mais le nectar m’a touchée jusqu’aux cheveux. Par reflexe, je passe ma langue sur mes lèvres et goûte le sperme de mon étalon, que je trouve plutôt agréable.
Ce geste n’a pas échappé à la maîtresse de maison, et avec un sourire elle me dit :

— Vous voyez que ce nectar vous plaît... N’hésitez pas à en prendre une bonne rasade : c’est un excellent fortifiant. Je vois que le contexte joue encore dans vos envies ; il faudra que cela passe. Vous devez exécuter ce que l’on vous demande, envie ou pas : c’est le propre d’une bonne épouse.

Écoutant ses préceptes, je récupère avec mes doigts les restes de cet épanchement, et regardant Lucas dans les yeux me lèche chaque doigt avec volupté. L’effet est visible sur l’homme : il ne débande pas ; et tenant toujours sa massue à la main, il a de nouveau ce regard brillant de lubricité.
Madame de Pougy dit alors :

— Je vois que vous apprenez vite ; oui, le regard que vous lancez, l’image que vous donnez, l’excitent.

Moi, toujours à genoux sur mon coussin, je sens mon vagin qui dégouline littéralement d’envie. La maîtresse de maison ajoute alors, en faisant demi-tour pour quitter la pièce :

— Lucas, prenez-la dans l’instant et dans la position ou elle se trouve. Soulagez son évident désir d’être pénétrée, et qu’elle nous rejoigne pour le déjeuner en terrasse, enfin débarrassée de ce désir qui la rend un peu sourde aux commandements. Soyez efficace !

Sans plus attendre, le laquais se met à l’œuvre. Il me pousse dans le dos, et je me retrouve à quatre pattes, les mamelles pendantes, et alors que toutes les autres personnes présentes dans la pièce quittent les lieux, il remonte ma robe sur mon dos et défait d’un geste l’arceau de bois de ma crinoline. Je me retrouve les fesses nues et exposées. L’envie qui me tenaille depuis mon arrivée en ces lieux me laisse sans réaction à tous ces gestes : on va enfin satisfaire ce désir qui me tord le bas ventre.

Lucas ne prend même pas un instant pour me regarder ou tenter de savoir si j’ai une quelconque envie : il présente le museau de son chibre à l’entrée de ma grotte, qui, soit dit en passant, est complètement inondée par mon désir, et pousse fort. La puissante queue m’investit d’un coup, et je gémis sous la poussée. Il m’emplit entièrement, et mon envie est si forte que je sens que le plaisir va me terrasser en un rien de temps.
Toujours sans un mot, sans une caresse, sans aucune douceur d’aucune sorte, mon amant commence alors à me ramoner par de puissants va-et-vient au plus profond de mon sexe béant. Il me baise avec force, obéissant aux ordres donnés par la marâtre, et cette levrette impromptue me fait décoller dans l’instant : je jouis bruyamment sous les assauts de mon prétendant.
Cramponné à mes hanches, l’homme qui vient de jouir sur mon visage me prend sauvagement, et ce n’est qu’après m’avoir donné du plaisir par deux fois qu’il se décide à sortir de mon antre pour déverser son jus sur mes fesses.

Je suis harassée, et je m’effondre sur le sol. Je crois que si Lucas ne m’avait pas parlé pour me demander de me relever, je me serais endormie à même le sol, tant ces derniers jours ont été forts en émotions et fatiguants.

En me relevant, j’entrevois le regard enamouré de Lucas, et je comprends que j’ai là un nouveau prétendant. Je remets un peu d’ordre dans ma tenue autant que faire se peut, vu l’état de ma robe et sa forme étrange, et c’est toutes mamelles dehors que je sors sur la terrasse pour rejoindre madame de Pougy.

Nous nous retrouvons toutes deux pour un déjeuner simple sur la terrasse de sa propriété. Un dais a bien sûr été installé pour nous protéger du soleil, et les trois hommes de sa maison, à nouveau en livrée grise, s’occupent du service.
Nous passons de longues minutes à commenter les événements parisiens et ces « sans-culotte » qui semblent prendre du pouvoir face à notre bon roi Louis.

Ce midi, c’est moi la « sans-culotte » ; je suis aussi sans vêtement retenant ma poitrine, mais cela ne semble perturber personne autour de cette table. Jean et Lucas passent régulièrement près de moi et me lancent chacun à leur tour des regards, complices pour Lucas, penauds pour Jean. Je m’en amuse, et Madame, qui a remarqué le manège, semble en rire aussi.
Après ce déjeuner léger, Joséphine de Pougy me dit tout de go :

— Vos mamelons sont-ils sensibles ?

Avant même que j’aie eu le temps de répondre, elle se saisit de la pointe de mon sein droit et, le pinçant, elle constate :

— Oui, visiblement. Savez-vous qu’il en est de même pour les hommes ? Vous pouvez les amener à un bel état d’excitation simplement en prenant soin de cette toute petite zone de leur torse. Messieurs, veuillez vous défaire de vos chemises.

L’ordre est sans appel, et les trois laquais se débarrassent prestement de leurs vestes et de leurs chemises.

— Comme nous l’avons démontré hier, la vue de votre belle poitrine leur fait un certain effet. Bien sûr, le contact de votre peau, votre main les excitent également ; mais prenez quelques secondes pour observer cette zone.

La maîtresse des lieux passe alors sa main sur les trois torses dénudés devant elle.

— Comme vous le voyez, Jean, qui est presque blond, n’a que peu de poils autour des tétons. Lucas, lui, très brun, possède une belle fourrure. Quant à Martin, je le fait raser chaque jour pour pouvoir bien apprécier sa belle musculature.

Je regarde avec intérêt les trois poitrines offertes. Je me lève pour, de ma main, en éprouver la texture.

— Faites donc à chacun de ces mamelons offerts la même caresse que celle que vous aimeriez recevoir.

Debout, je me penche alors en avant afin de poser mes lèvres sur le premier téton qui m’est présenté, à savoir celui de Lucas. La position n’est pas confortable. La tête sur le côté, la poitrine pendant hors du corsage, j’essaie d’attraper le bout de chair avec mes lèvres. Lorsqu’enfin j’y arrive, je sens le beau mâle se raidir un peu, puis j’entends son souffle se modifier. Je passe au deuxième téton et entreprends de lui prodiguer la même succion. Les bouts en deviennent turgescents.
Madame de Pougy s’est approchée. Elle pose alors sa main sur le sexe de Lucas afin d’en tâter la dureté au travers de la culotte.

— Bien, Mademoiselle. Maintenant cumulez, je vous prie, les effets que nous vous avons enseignés.

Continuant de téter le mamelon, je relève les yeux vers ceux de mon amant afin de fixer son regard. Dans le même mouvement, je me plaque un peu plus contre lui afin que ma poitrine soit au contact de son ventre.
Madame, dont la main n’a pas quitté l’entrejambe de Lucas, dit alors :

— Voyez comme toutes ces attentions ont mis en condition notre étalon.

Je cesse alors mes manipulations, me recule et pose ma main là où, précédemment, se trouvait celle de la maîtresse des lieux. En effet, le beau Lucas a de nouveau une barre de fer emprisonnée dans sa culotte.

— Procédez de même avec les deux autres ; je vous regarde faire.

Pour plus de confort, elle glisse sous mes fesses une chaise, rendant mon exercice plus aisé.
Obéissante, je réalise la tâche imposée et amène les deux autres dans le même état que le premier.

— Très bien ; encore une leçon que vous avez comprise. Récapitulons : pensez à l’image que vous donnez, au regard que vous portez, ne négligez aucune caresse ; vos seins sont aussi un instrument du plaisir de l’homme, et enfin pensez au plaisir – non sexuel – que vous pouvez offrir par ce type de caresse. Je le rappelle : ce séjour a pour but de faire de vous une amante exceptionnelle pour votre futur époux.

Ce disant, elle a fait reculer les trois hommes et m’a tenu ce discours sans même un regard pour eux. Ils ne sont que les objets de mon apprentissage.

— Dorénavant, vous mettrez systématiquement en application ces enseignements. La prochaine leçon portera sur l’usage de votre bouche et de celle de l’homme, mais nous n’y viendrons que demain. Cet après midi, nous avons une visite des plus sérieuses : votre père veut avoir de vos nouvelles.

Auteur : Oshmonek

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