Chapitre 5
La nuit a
été – comme je le supposais – fort compliquée. Les entraves m’ont
empêchée de dormir ; quant au désir dans mon ventre, il m’a torturée
également. Quand enfin j’ai eu un instant de répit et que j’ai commencé à
m’assoupir, ce sont des hurlements de jouissance, dans une des chambres
voisines, qui m’ont cette fois maintenue en éveil. Je suis, ce matin,
épuisée.
Deux demoiselles – dont la « suceuse » d’hier soir – sont venues de bonne heure pour m’aider à me vêtir.
Je
n’ai pas eu le choix de la tenue ; et bien que surprenante, c’est enfin
confortable. On m’a habillé d’une jolie robe jaune vif agrémentée de
dentelle blanche. Jusque-là, rien de différent de mon habituelle
garde-robe, sauf que le décolleté, très bas, ne contient absolument pas
ma poitrine et qu’elle déborde sur le col sans retenue aucune, exposant
mes mamelles aux yeux de tous. On m’a également privée de culottes et
dessous d’aucune sorte, ce qui met à nu mon intimité et mes fesses sous
l’arceau de ma crinoline.
Madame de Pougy est seule à table, et sourit à mon arrivée. Ne voyant ma cousine Elisa nulle part, je l’interroge :
— Ma cousine n’est point encore éveillée ?
—
Elle est partie ce matin tôt. Après sa nuit mouvementée avec mes
laquais, elle a souhaité rejoindre sa propriété et me confier votre
personne.
C’était donc ma « grise » cousine qui faisait tant de bruit nocturne !
Je m’assois et commence mon déjeuner.
— Comment envisagez-vous cette nouvelle journée, Madame ?
Ma demande semble la surprendre, et je vois ses yeux s’assombrir.
—
Sachez, gourgandine, que vous ne devez poser aucune question. Vous êtes
ici pour apprendre et écouter, vous cultiver, et élever le sexe au rang
d’un art.
Un peu surprise par le ton autoritaire de madame
Joséphine, je prends un temps de réflexion ; mais avant que j’aie pu
ouvrir la bouche, elle me coupe à nouveau en claquant des doigts, et me
fixant, elle ordonne :
— Buvez ceci !
L’un des laquais en
livrée m’apporte un verre de liquide laiteux qu’il pose devant moi, près
de mes brioches. Je vais ouvrir la bouche pour demander ce dont il
s’agit mais me ravise et reste silencieuse, observant l’étrange liquide.
— Buvez, vous dis-je ! insiste alors Madame.
Devant mon air interrogateur elle ajoute :
—
N’avez-vous jamais goûté le plaisir d’un homme ? Eh bien, ceci est le
plaisir des trois hommes qui ont fait donner de la voix à votre
délicieuse cousine cette nuit ; cela n’a pas dû vous échapper. Buvez :
c’est un nectar précieux et riche. Les hommes adorent nous voir avaler
leur semence.
Devant mon air dégoûté, elle sourit et ajoute :
— Bien sûr, ainsi présenté c’est peu ragoûtant ; vous le préférerez sûrement à la source même.
Je
ne peux me résoudre à suivre sa consigne et reste le regard fixé sur la
coupe de verre pleine par moitié de jus de queue. Elle n’insiste pas,
et je me replonge dans mon déjeuner, gardant un œil sur l’objet et la
dame qui m’a jusque-là un peu brusquée pour obtenir mon obéissance. Je
suis méfiante.
— Puisque vous ne daignez pas suivre mon conseil,
nous allons passer à la leçon suivante. Hier, vous avez constaté avec
bonheur que l’image que vous donnez aux hommes est un vecteur important
de leur excitation.
Se levant, elle saisit le verre et avale
d’un trait son contenu, essuyant du bout du doigt la petite perle
blanche qui roule sous son menton.
— Aujourd’hui, vous constaterez que le contact de votre douce peau avec le corps du mâle a un effet tout aussi prépondérant.
Elle
frappe dans ses mains, et instantanément apparaissent trois hommes,
dont mon Jean, en tenue d’Adam. Ils s’alignent tous trois devant Madame.
Elle
avance comme un général passant en revue ses soldats, sauf qu’elle pose
sa main sur chacune de leurs queues, comme pour les jauger, en vérifier
l’état. Après ce petit exercice, elle recule d’un pas, et dans le
froufrou de sa robe de soie verte, elle lance :
— Jean et Martin,
vous me semblez bien trop flasques et fatigués pour me servir ; allez
dormir pour récupérer de votre nuit de débauche.
Sur ces mots, mon regard se porte sur Jean qui est devenu rubicond et quitte la pièce la tête et la queue basse.
—
Mademoiselle, je vous présente Lucas, attaché à mon service depuis un
an déjà. Il est plutôt bel homme, n’est ce pas ? Et en plus il possède
une queue de belle qualité.
Ce disant, elle empoigne le manche de
Lucas qui se dresse quasi-instantanément. Effectivement un bel outil,
long et pas trop large.
— Agenouillez-vous belle enfant.
Je
m’exécute, et posant mes genoux sur le coussin que Madame a posé au
sol, je me retrouve avec cet engin dressé à hauteur de ma poitrine.
—
Vous avez remarqué comme il bande bien, rien qu’en regardant votre
généreuse et opulente poitrine ? Eh bien, je veux que vous le caressiez
avec vos mamelles, et vous constaterez que la douceur de votre peau
engendre bien plus qu’une simple érection.
Lucas s’avance alors
vers moi, une belle trique à la main. Ses yeux brillent. Il a cet air un
peu lubrique que j’ai déjà eu le plaisir de constater chez les hommes
lorsque le désir semble prendre le pas sur leur intelligence. Légèrement
apeurée, j’ai un mouvement de recul devant la bête présentée à mes
yeux.
Notre Joséphine, toujours attentive, a remarqué mon recul ;
prenant cela pour une rebuffade, elle me contraint d’une main la nuque,
me maintenant dans la position demandée.
— N’ayez crainte, gente Demoiselle, il ne va pas vous assommer avec !
Je
souris : là n’était pas ma crainte. Le beau Lucas sourit également et
avance son mandrin en direction de ma poitrine. Je me dois de préciser
que ma poitrine n’est pas dimensionnée outre mesure : j’ai seulement de
beaux seins, un peu volumineux, qui remplissent bien mon corsage. Ils
sont comme il se doit, d’un beau blanc laiteux et, étant encore jeune,
les mamelons en sont encore petit. Je dois dire que j’en suis assez
fière.
Bref, mon nouveau prétendant pose alors sa belle queue sur
mes seins et en frotte le gland baveux un peu partout. Ne sachant pas
ce que l’on attend de moi, je reste, le regard posé sur l’engin, sans
réaction. Madame de Pougy s’approche alors de moi et, saisissant à
pleines mains mes deux mamelles, cale le bel engin entre elles et
entreprend de l’en caresser.
— Cette caresse s’appelle branlette à
l’espagnole et est très appréciée des hommes, lorsque la gent féminine
est pourvue comme vous l’êtes. Observez comme avec le simple contact de
cette partie charnue de votre anatomie – qui bien que douce, ne semble
pas la plus appropriée – semble l’emmener vers d’autre cieux.
En
effet, le beau Lucas et son bel engin semble prendre un grand plaisir.
Même si pour moi cela n’est source d’aucune satisfaction particulière
(et Dieu sait combien mon sexe en demande ce matin) je trouve le jeu
amusant. Sa belle bite va et vient entre mes seins, effleurant parfois
mon menton. Je me retiens avec peine de ne pas y donner quelques coups
de langue (je rappelle que je ne suis pas une nonne non plus), mais j’ai
bien trop peur de la réaction de Madame et ne souhaite pas faire les
frais d’une nouvelle punition.
Le jet de sperme m’éclate au
visage sans prévenir. Il me recouvre instantanément et je suis surprise,
et par la puissance du jet, et par la quantité de jus sorti de cette
queue.
Instinctivement j’ai fermé les yeux, mais le nectar m’a
touchée jusqu’aux cheveux. Par reflexe, je passe ma langue sur mes
lèvres et goûte le sperme de mon étalon, que je trouve plutôt agréable.
Ce geste n’a pas échappé à la maîtresse de maison, et avec un sourire elle me dit :
—
Vous voyez que ce nectar vous plaît... N’hésitez pas à en prendre une
bonne rasade : c’est un excellent fortifiant. Je vois que le contexte
joue encore dans vos envies ; il faudra que cela passe. Vous devez
exécuter ce que l’on vous demande, envie ou pas : c’est le propre d’une
bonne épouse.
Écoutant ses préceptes, je récupère avec mes doigts
les restes de cet épanchement, et regardant Lucas dans les yeux me
lèche chaque doigt avec volupté. L’effet est visible sur l’homme : il ne
débande pas ; et tenant toujours sa massue à la main, il a de nouveau
ce regard brillant de lubricité.
Madame de Pougy dit alors :
— Je vois que vous apprenez vite ; oui, le regard que vous lancez, l’image que vous donnez, l’excitent.
Moi,
toujours à genoux sur mon coussin, je sens mon vagin qui dégouline
littéralement d’envie. La maîtresse de maison ajoute alors, en faisant
demi-tour pour quitter la pièce :
— Lucas, prenez-la dans
l’instant et dans la position ou elle se trouve. Soulagez son évident
désir d’être pénétrée, et qu’elle nous rejoigne pour le déjeuner en
terrasse, enfin débarrassée de ce désir qui la rend un peu sourde aux
commandements. Soyez efficace !
Sans plus attendre, le laquais se
met à l’œuvre. Il me pousse dans le dos, et je me retrouve à quatre
pattes, les mamelles pendantes, et alors que toutes les autres personnes
présentes dans la pièce quittent les lieux, il remonte ma robe sur mon
dos et défait d’un geste l’arceau de bois de ma crinoline. Je me
retrouve les fesses nues et exposées. L’envie qui me tenaille depuis mon
arrivée en ces lieux me laisse sans réaction à tous ces gestes : on va
enfin satisfaire ce désir qui me tord le bas ventre.
Lucas ne
prend même pas un instant pour me regarder ou tenter de savoir si j’ai
une quelconque envie : il présente le museau de son chibre à l’entrée de
ma grotte, qui, soit dit en passant, est complètement inondée par mon
désir, et pousse fort. La puissante queue m’investit d’un coup, et je
gémis sous la poussée. Il m’emplit entièrement, et mon envie est si
forte que je sens que le plaisir va me terrasser en un rien de temps.
Toujours
sans un mot, sans une caresse, sans aucune douceur d’aucune sorte, mon
amant commence alors à me ramoner par de puissants va-et-vient au plus
profond de mon sexe béant. Il me baise avec force, obéissant aux ordres
donnés par la marâtre, et cette levrette impromptue me fait décoller
dans l’instant : je jouis bruyamment sous les assauts de mon prétendant.
Cramponné à mes hanches, l’homme qui vient de jouir sur mon visage
me prend sauvagement, et ce n’est qu’après m’avoir donné du plaisir par
deux fois qu’il se décide à sortir de mon antre pour déverser son jus
sur mes fesses.
Je suis harassée, et je m’effondre sur le sol. Je
crois que si Lucas ne m’avait pas parlé pour me demander de me relever,
je me serais endormie à même le sol, tant ces derniers jours ont été
forts en émotions et fatiguants.
En me relevant, j’entrevois le
regard enamouré de Lucas, et je comprends que j’ai là un nouveau
prétendant. Je remets un peu d’ordre dans ma tenue autant que faire se
peut, vu l’état de ma robe et sa forme étrange, et c’est toutes mamelles
dehors que je sors sur la terrasse pour rejoindre madame de Pougy.
Nous
nous retrouvons toutes deux pour un déjeuner simple sur la terrasse de
sa propriété. Un dais a bien sûr été installé pour nous protéger du
soleil, et les trois hommes de sa maison, à nouveau en livrée grise,
s’occupent du service.
Nous passons de longues minutes à commenter
les événements parisiens et ces « sans-culotte » qui semblent prendre du
pouvoir face à notre bon roi Louis.
Ce midi, c’est moi la «
sans-culotte » ; je suis aussi sans vêtement retenant ma poitrine, mais
cela ne semble perturber personne autour de cette table. Jean et Lucas
passent régulièrement près de moi et me lancent chacun à leur tour des
regards, complices pour Lucas, penauds pour Jean. Je m’en amuse, et
Madame, qui a remarqué le manège, semble en rire aussi.
Après ce déjeuner léger, Joséphine de Pougy me dit tout de go :
— Vos mamelons sont-ils sensibles ?
Avant même que j’aie eu le temps de répondre, elle se saisit de la pointe de mon sein droit et, le pinçant, elle constate :
—
Oui, visiblement. Savez-vous qu’il en est de même pour les hommes ?
Vous pouvez les amener à un bel état d’excitation simplement en prenant
soin de cette toute petite zone de leur torse. Messieurs, veuillez vous
défaire de vos chemises.
L’ordre est sans appel, et les trois laquais se débarrassent prestement de leurs vestes et de leurs chemises.
—
Comme nous l’avons démontré hier, la vue de votre belle poitrine leur
fait un certain effet. Bien sûr, le contact de votre peau, votre main
les excitent également ; mais prenez quelques secondes pour observer
cette zone.
La maîtresse des lieux passe alors sa main sur les trois torses dénudés devant elle.
—
Comme vous le voyez, Jean, qui est presque blond, n’a que peu de poils
autour des tétons. Lucas, lui, très brun, possède une belle fourrure.
Quant à Martin, je le fait raser chaque jour pour pouvoir bien apprécier
sa belle musculature.
Je regarde avec intérêt les trois poitrines offertes. Je me lève pour, de ma main, en éprouver la texture.
— Faites donc à chacun de ces mamelons offerts la même caresse que celle que vous aimeriez recevoir.
Debout,
je me penche alors en avant afin de poser mes lèvres sur le premier
téton qui m’est présenté, à savoir celui de Lucas. La position n’est pas
confortable. La tête sur le côté, la poitrine pendant hors du corsage,
j’essaie d’attraper le bout de chair avec mes lèvres. Lorsqu’enfin j’y
arrive, je sens le beau mâle se raidir un peu, puis j’entends son
souffle se modifier. Je passe au deuxième téton et entreprends de lui
prodiguer la même succion. Les bouts en deviennent turgescents.
Madame
de Pougy s’est approchée. Elle pose alors sa main sur le sexe de Lucas
afin d’en tâter la dureté au travers de la culotte.
— Bien, Mademoiselle. Maintenant cumulez, je vous prie, les effets que nous vous avons enseignés.
Continuant
de téter le mamelon, je relève les yeux vers ceux de mon amant afin de
fixer son regard. Dans le même mouvement, je me plaque un peu plus
contre lui afin que ma poitrine soit au contact de son ventre.
Madame, dont la main n’a pas quitté l’entrejambe de Lucas, dit alors :
— Voyez comme toutes ces attentions ont mis en condition notre étalon.
Je
cesse alors mes manipulations, me recule et pose ma main là où,
précédemment, se trouvait celle de la maîtresse des lieux. En effet, le
beau Lucas a de nouveau une barre de fer emprisonnée dans sa culotte.
— Procédez de même avec les deux autres ; je vous regarde faire.
Pour plus de confort, elle glisse sous mes fesses une chaise, rendant mon exercice plus aisé.
Obéissante, je réalise la tâche imposée et amène les deux autres dans le même état que le premier.
—
Très bien ; encore une leçon que vous avez comprise. Récapitulons :
pensez à l’image que vous donnez, au regard que vous portez, ne négligez
aucune caresse ; vos seins sont aussi un instrument du plaisir de
l’homme, et enfin pensez au plaisir – non sexuel – que vous pouvez
offrir par ce type de caresse. Je le rappelle : ce séjour a pour but de
faire de vous une amante exceptionnelle pour votre futur époux.
Ce
disant, elle a fait reculer les trois hommes et m’a tenu ce discours
sans même un regard pour eux. Ils ne sont que les objets de mon
apprentissage.
— Dorénavant, vous mettrez systématiquement en
application ces enseignements. La prochaine leçon portera sur l’usage de
votre bouche et de celle de l’homme, mais nous n’y viendrons que
demain. Cet après midi, nous avons une visite des plus sérieuses : votre
père veut avoir de vos nouvelles.
Auteur : Oshmonek
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