mardi 12 janvier 2016

Indécences - Itinéraire d'une dévergondée (7)

Relire le chapitre 6

Lingam et Yoni

Isolée dans ma chambre, j’eus la possibilité de revenir sur les événements de ces dernières journées où ma vie intime, voire au-delà, avait changé de cap. La fille excessivement prude, et pleine de retenue, que j’étais encore quelques jours auparavant se sentait « pousser des ailes ».

En l’espace de deux semaines j’avais découvert et exploré – en appréciant fortement ― les plaisirs de la chair. Philippe m’avait accordé tant d’attention et fait connaître des plaisirs insoupçonnés. Les chatouillis de sa langue me manquaient. Je voulais encore le sentir en moi, éprouver cette douce sensation lorsqu’il me fouillait le ventre avec lenteur, suivi de ces emballements torrides qui me transportaient à l’extase en de tumultueux clapotages.

Je me remémorais surtout l’instant où, pour la première fois, Philippe m’avait – avec fantaisie – dévoilé l’hermétique secret de sa nature, puis celui où j’avais osé y porter la main. Je m’étonnais d’avoir eu l’esprit suffisamment égrillard pour vouloir observer le vif jaillissement de sa blanche liqueur ; encore plus d’oser ce geste insensé, improbable la seconde d’avant, de désirer en connaître la saveur.

Il me vint ce qui était bien plus qu’une évidence : recommencer dès le lendemain, revivre avec lui ces moments d’intense passion. Il ne me serait permis de le revoir qu’une seule fois, et j’étais plus que jamais décidée à profiter pleinement de cette ultime rencontre. C’est avec cette motivation fortement ancrée que je glissai dans les bras de Morphée, sommeil assurément animé de langoureux soupirs.

□□□

Tôt levée, je pus admirer un ciel d’un bleu insolent, signe annonciateur d’une superbe journée, la plus belle de la saison. Après déjeuner, c’est sous l’œil soupçonneux de ma mère que je repris le chemin de la plage. Être accompagnée de mon allié canin sembla quelque peu adoucir sa suspicion, elle qui trouvait fort inopportun de vouloir exposer ma peau si réactive aux rayons ardents d’un soleil en plein midi.

Philippe m’attendait, s’impatientait même !

Dès l’abord de sa terrasse embrasée, je fus recueillie par le propriétaire des lieux. Le fait qu’il soit simplement vêtu d’un slip de bain ne me troubla aucunement. Je lui étais plutôt reconnaissant de me laisser deviner le rond modelé de son attrayant contenu.

S’apercevant de mon regard appuyé sur sa partie noble, il ne se montra pas plus embarrassé que je ne l’étais ; mon intérêt pour sa différence anatomique n’étant pas pour lui déplaire. Avec cette sûreté que lui octroyait l’expérience de la vie, il vint poser un chaste baiser sur mes lèvres déjà avides de tendresses, avant de se saisir de Granite que je portais dans les bras.

— Tu ne laisses pas ton chien gambader librement ? me demanda-t-il.
— Si, je l’ai juste porté pour éviter de marcher sur les gravillons. Parfois il y a des petites pierres qui restent dans ses coussinets, c’est arrivé que ça le blesse et qu’il boitille.
— Je comprends. Superbe journée ! Ça doit bien te plaire ce temps, non ?

Sans attendre ma réponse, il déposa avec délicatesse mon chien sur l’un des fauteuils du salon de jardin. Il poursuivit :

— Mets-toi à l’aise… personnellement je ne supporte rien avec cette chaleur. Peut-être préfères-tu que l’on se mette à l’intérieur ? Il y fait plus frais.
— C’est comme tu veux, moi la chaleur ne me dérange pas.
— Alors ce sera pour l’intérieur, on reviendra sur la terrasse quand le soleil aura un peu décliné.

J’appelai mon chien qui bondit de sa place douillette et nous suivit docilement. Philippe me céda galamment le passage pour entrer dans son vaste séjour ; la température y était, il est vrai, plus supportable. Granite sautilla en retrouvant son panier que le maître de maison avait gentiment replacé pour lui ― sans oublier la gamelle d’eau fraîche ! ― et s’y jeta avec un naturel qui nous amusa.

Puis, après avoir refermé la baie vitrée pour lui éviter la possibilité de toute escapade, Philippe porta son attention sur moi. Il me questionna :

— Comment fais-tu pour supporter cette cuisson ? Je pensais que les peaux claires ne supportaient pas l’exposition au soleil ?
— Je ne bronze pas vraiment. Je fais surtout attention à ne pas trop m’exposer, sinon je pèle.

Mon hôte s’avança. Il me saisit délicatement par la taille et sembla vouloir admirer ma silhouette peu couverte. Après m’avoir délestée de l’inutile sac de plage que je portais en bandoulière, ses mains s’aventurèrent sur le double renflement de ma poitrine qui se soulevait au rythme de ma respiration accélérée. Il défit calmement un à un les boutons de mon chemisier, le fit glisser sans peine au sol, découvrant au passage mes frêles épaules légèrement ambrées. Ses doigts s’immiscèrent sans préambule sous ma brassière qu’il remonta au-dessus de mes seins, faisant jaillir mes petits globes laiteux aux tétines orgueilleusement dressées.

— Ta peau a une jolie couleur « pain d’épice », et presque sans marque de maillot ! me fit-il remarquer, le regard rêveur, en suivant la courbe de mes monticules d’un index palpeur.

Lorsqu’il se courba pour porter ses lèvres sur un téton pour l’aspirer avec la gloutonnerie d’un nouveau-né, je vis l’éveil de sa virilité entrebâiller son mince vêtement au niveau de la ceinture. Fascinée par la tentatrice racine de son sexe qui se devinait sous sa soyeuse toison, je ne résistai pas à la délectation de plonger la main dans l’aguichante parure.

— Tu n’as plus peur de la toucher ? déclara-t-il, les yeux écarquillés et enflammés par le ravissement que je lui procurai.

Sous l’emprise d’un dernier relent de modération, suffoquée par l’appétissante exhibition de sa débordante vigueur, je ne pus répliquer. Mes doigts, qui ne répondaient pas à la même sagesse, ne se contentèrent pas de ceinturer sa provocante virilité : ils se glissèrent plus bas pour se saisir des bourses lourdement suspendues.

— On se met nus ? me demanda-t-il. Pour la forme, car sans attendre la moindre réponse, en se trémoussant, il se débarrassa de son unique vêtement qu’il envoya au plus loin d’un athlétique coup de pied sans parvenir à me faire perdre ma prise.

Il m’enserra au plus près, plongea à son tour une main leste dans mon short qui ne résista nullement au furieux abordage ; la petite culotte que je portais en dessous se retrouva à sa suite à mes chevilles. Je me débarrassai de mes fines espadrilles avec le même geste que m’avait montré Philippe pour son slip, et enjambai mes effets superflus.

Nue, les testicules de mon amant toujours en main comme s’il s’agissait d’un bien exclusif, je contemplai avec une dévotion grandissante l’arrogant pénis effrontément braqué sur mon ventre.

— Caresse-moi comme hier, me supplia Philippe. C’est vraiment agréable d’être entre tes petites mains !

Délaissant à regret le sac de ses gonades que je palpais avec ménagement, j’entourai le subulé appendice de mes doigts déliés et commençai à lui faire subir mon attendu agacement. Mon opposé, mais compatible servant, s’intéressa de la même manière à ma duveteuse féminité.

Il quitta le douillet refuge de ma main pour s’accroupir face à ma vulve échaudée et, après avoir affranchi mon orifice reproducteur de ses lippes cutanées, se mit à goûter à la ruisselante ouverture.

J’écartai impudemment les jambes et portai mon bassin vers l’avant pour lui faciliter le léchage de mon ostensible entaille. Ma position debout ne lui permettant pas de se délecter sans contrainte, il se releva, me prit sur son épaule et, tout en me tambourinant le derrière, me porta prestement jusqu’à sa chambre.

Il me culbuta sur sa couche, m’ouvrit impoliment les cuisses pour revenir laper au jaillissement de ma source intarissable. Forcément indulgente, je pardonnai cette capiteuse impertinence et en aggravai l’aboutissement en m’écarquillant davantage. Momentanément repu, il se mit à fouiller mon orifice déjà attendri et me laboura d’un doigt insolent. Puis, avant que je ne le réalise précisément, il me couvrit délicatement pour introduire sa tige de chair à l’entrée de mon antre.

D’une lente poussée, il s’enfonça sans peine dans l’hospitalier sillon. Les yeux fermés, prisant cette hardiesse, je goûtai pleinement aux lents allers-retours du piston qui coulissait sans jeu dans son manchon bien lubrifié. La belle mécanique s’emballa pour me transporter, évanescente dans des secousses échevelées, vers des contrées de débauches à peine explorées. Mon extensibilité nouvelle permit à mon cavalier de poursuivre sa tonitruante dévotion à un rythme insensé.

Percée, fouillée, je criai sous les coups répétés qu’escortait la tapageuse complainte de nos corps ajustés. Je fus plusieurs fois au bord du bien-être final dont semblait vouloir me priver mon vaillant chevalier en contrôlant son allure. Puis, dans un ultime assaut, il me donna enfin cette libération des sens qui m’embrasa pour me consumer en entier.

Philippe s’allongea calmement sur moi, se retira avec lenteur de mon ventre ruisselant de plaisir. Il frotta doucement sa joue contre la mienne, me laissa reprendre lentement mon souffle pour me glisser à l’oreille d’une voix alanguie :

— Tu as eu un bel orgasme mon bébé… Tu as aimé le refaire avec tonton Felipe ?

Évidemment que j’avais adoré ! Face à cette évidence, me mordant les lèvres sous l’effet de spasmes et au prix d’un effort démesuré, je ne parvins à exprimer ma reconnaissance que par un inaudible babillage renforcé d’un vague signe de tête. Pour me laisser récupérer pleinement, Philippe me libéra de son poids et se coucha à mon côté ; l’extrémité humide de sa verge tendue glissa sur ma hanche.

Couchés sur le dos, épuisés, nous nous installions dans l’alanguissement qui suit un effort intense. La main de Philippe se porta sur ma cuisse, remonta à l’écart de mon entrejambe jusqu’au sexe ouvert.

— Vraiment dommage que tu ne prennes pas la pilule, regretta-t-il.

Je ne répondis pas. Je songeai qu’il devait être savoureux de partager une jouissance commune. Quelle pouvait être la sensation que l’on éprouvait lorsque l’homme gratifiait de son offrande sa bien-aimée ?

Pour l’heure, le mystère devait demeurer entier.

Cette pensée reporta tout naturellement mon intérêt vers le délicat organe qui commençait à rapetisser ; une tendre caresse le fit se redresser par soubresauts. Je m’approchai pour admirer de près cette énigme de la nature. Ma bouche s’humecta, elle était si tentante cette « chose » qui créait le monde.

— Tu n’as pas un petit creux ?

La question m’arracha de ma luxurieuse réflexion. J’avais faim, j’avais soif… d’un mets plus charnel.

— Viens, on va se faire un petit en-cas ! Café comme hier ?

Sans attendre mon assentiment, il se leva d’un bond ; je le suivis moins diligemment. Philippe était déjà en train de s’activer devant deux expressos bien crémeux lorsque je le rejoignis. Le voir nu dans cette pièce, le pénis presque à l’horizontale, restait un spectacle incongru. Répugnant à rester dans la même situation, je cherchai mes vêtements que j’avais négligemment délaissés sur le sol du salon.

Après avoir doucement caressé Granite qui se prélassait paisiblement dans son panier, je m’empressai de remettre ma culotte et ma brassière quand Philippe arriva, portant les deux tasses sur un plateau ainsi que les incontournables biscuits.

— On peut aller sur la terrasse maintenant, le coin doit être plus à l’ombre.

La zone sous l’avancée de toit était à présent partiellement ombragée et, malgré un petit souffle d’air chaud, offrait une place agréable pour savourer les fraîches boissons qui nous donnèrent un regain d’éveil.

Confortablement installés l’un contre l’autre dans les piles de coussins, nous vîmes arriver mon chien, baillant et s’étirant de tout son long. Il sauta sur l’un des fauteuils libres et s’y vautra après avoir lâché un profond soupir.

— Il a l’air de s’ennuyer ton cher Granite, déclara Philippe en me le désignant du menton.

Mon barbet dressa les oreilles à l’écoute de son nom, étira une patte, bailla une nouvelle fois et s’affala pour de bon.

— Il est habitué à faire de l’exercice, je l’emmènerai se défouler en soirée.
— À propos d’exercice… si l’on se remettait aux nôtres ?

En me voyant scruter les alentours avec un regard affolé, Philippe voulut me rassurer :

— Ne t’inquiète pas, personne ne peut nous voir.

Il se rapprocha pour enrouler un bras autour de mon cou et attira mon visage pour m’embrasser. Sur le ton de la dérision, il me déclara :

— Dites-moi… jeune fille… j’ai cru voir que vous avez apprécié mon breuvage hier ?

J’éprouvai une nette confusion ; je restais persuadée que mon appréciation pour cette fortuite petite goutte lui avait échappé. Une vague de chaleur me monta à la tête mais, malgré mon embarras, je parvins à lui confirmer ce péché de gourmandise. Je portai un regard envieux sur sa friandise, sagement assoupie entre ses jambes ; ma bouche se remplit de salive fortement acidulée. Il rompit ce moment d’hésitation qui laissait en suspens notre commune convoitise :

— Tu aimes… comment dire… goûter au sirop de la descendance ?

Haussant mollement les épaules dans un geste de fausse ignorance, j’assurai stupidement :

— Hier ? J’ai juste… un peu…
— Ça ne t’a pas… disons… écœurée ?
— Non…
— Surprenant ! Il doit y avoir peu de femmes qui acceptent d’avaler la semence d’un homme… La mienne s’y est toujours opposé. De toute façon, elle se refusait à me faire une fellation… On faisait juste l’amour… classique… Elle n’était pas vraiment portée sur la « chose » d’une manière générale, même le cunnilingus la laissait de marbre… Je crois que l’on ne sait jamais compris sur le plan physique. Bah, il y a prescription maintenant…

Je me sentis mal à l’aise face à ces intimes révélations et, voulant y couper court, autant par gêne que par désir, je portai précautionneusement ma main sur la verge flasque. Philippe écarta les cuisses, puis se vautra au fond de la banquette pour se laisser aller à mes attouchements.

Assise près de lui, la tête posée sur son ventre, je me mis à effleurer son pénis sur toute sa longueur ; il réagit aussitôt à mon attouchement. J’enserrai délicatement la colonne de chair et entrepris ma stimulation manuelle.

Philippe, les yeux rivés sur la main qui le choyait, savourait ma dextérité nouvelle qui rendait à son membre l’ampleur qui m’impressionnait. Il renversa sa tête en arrière, eut une longue inspiration lorsque je dégageai l’extrémité de son sexe de son enveloppe de chair.

Fascinée, voire hypnotisée, par la lubrique verge, je salivai d’un appétit renouvelé. Comme si tenir la puissance de l’homme, si fragile au creux de ma main, me libérait de toute moralité et me procurait la nécessité de me repaître de stupre.

Me perdre dans la luxure…

Philippe émit un râle de satisfaction lorsque mes lèvres entourèrent son phallus palpitant. Il caressa ma nuque, accentua sa pression vers le sommet de mon crâne, m’obligeant à l’accepter au plus profond de ma gorge. Tandis que je continuais ma savante aspiration, sa concentration sur porta sur mon ventre ; il s’aventura dans ma culotte, se coula dans la grisante moiteur de ma capiteuse jeunesse.

Coupés du monde, nous n’échangions plus le moindre mot ; ne troublaient le silence que le bruit de ma succion et celui, plus obscène, de mon vagin fouillé.

Plus il me taquinait, plus je l’embouchai avec âpreté.

Philippe remonta son bassin, son ventre se crispa, son sexe s’engouffra encore plus avant. Loin de me laisser déconcentrer, je poursuivis ma docte succion. Il y eut quelques contractions, je reçus une copieuse émission d’une substance épaisse ; quelques convulsions de plus et ma bouche fut pleinement remplie. Continuant ma tétée du succulent pénis faiblissant, j’ingérai peu à peu la semence mélangée de salive.

J’étais au comble du bonheur : je buvais à la source de vie et… j’en raffolais ! Loin de me rebuter, cette saveur me plaisait, non pour sa sapidité, mais pour l’incroyable stimulation qu’elle m’occasionnait ; m’abreuver à la racine d’un homme exaltait mon besoin d’émotion forte, me faisait braver une sorte d’« interdit ».

Une fois goulûment tout ingéré, toujours dévorante de convoitise, je m’appliquai à lécher la verge flasque, récupérant les restes de mon frugal menu de la pointe de la langue, principalement au méat d’où s’épanchaient de petits globules laiteux que je ne voulais pas perdre.

Reprenant en bouche le pénis rabougri, je me plus à le faire fondre encore davantage en l’aspirant entre mes lèvres resserrées, ce qui avait le don d’arracher de longs soupirs à son propriétaire qui me laissait lui infliger mes plaisants sévices sans la moindre protestation. Puis, épuisée, momentanément repue, je sentis l’apaisement me gagner, une joue benoîtement reposée sur le ventre masculin, le prépuce du séraphique organe onctueusement pincé entre mes lèvres.

Une pression sur ma hanche me fit sortir de ma léthargie. Philippe, qui semblait avoir repris du tonus, s’efforçait de faire glisser ma culotte le long de mes cuisses. Je lui favorisai ce plaisir en levant le bassin, appréciant de le voir convoiter mes parties intimes. Il flatta ma croupe réceptive, ses doigts s’égayèrent aux charnus bourrelets de ma vulve et s’insinuèrent dans mon vagin d’où s’épanchait l’odorante mouillure de ma récente activité.

— Hum ! À mon tour de te déguster.

Ce disant, comme mu par un ressort, il se releva, me prit par la ceinture et me porta à la manière d’un vulgaire paquet en destination de sa chambre. Mon chien, qui semblait vouloir aussi prendre un peu d’activité, sauta tout aussi rapidement de sa place et nous suivit à l’intérieur. Gardant fermement sa prise, Philippe prit soin de refermer la porte pour s’assurer qu’il ne puisse s’éloigner à notre insu.

Alors que l’on me faisait traverser le salon, la culotte sur le bas des cuisses, le popotin crûment exposé et complaisamment palpé, je vis Granite se réfugier dans son panier après s’être désaltéré à sa gamelle d’eau fraîche.

Rassurée de le voir favorablement loti, je me laissai transporter jusqu’au lieu de ma prochaine dévotion. À peine dans la chambre, Philippe me posa debout devant son lit, me libéra totalement de mes sous-vêtements et se plaça aussitôt devant le compas de mes jambes pour s’extasier :

— Quelle adorable petite fente, elle me rend dingue !

Le visage enfoui dans mon sillon spumescent, il me força à ouvrir les cuisses, écarta sans ménagement mes replis renflés pour y darder la pointe de sa langue. Après s’être quelque peu repu en aspirant mon abondante sécrétion, il me fit coucher au bord de son lit et se concentra sur mon clitoris bien dégagé.

La gorge malaxée, je me contorsionnai sous les délicats léchages qui me transportèrent follement à l’extase. Une nouvelle fois, il me fut permis de connaître cette étonnante exaltation : jouir sous l’incomparable étreinte de mon vieil amant.

Nous nous endormîmes l’un contre l’autre, haletants, le souffle court. Un sein délicatement emprisonné dans la coque protectrice de sa main, le téton captif entre deux doigts, je me sentis flotter dans mon propre corps, détendue, apaisée…

Les glapissements de Granite nous sortirent de notre léthargie. Émergeant avec peine de mon engourdissement, je vis mon chien, assis à l’entrée de la chambre, qui cherchait à attirer mon attention. Il me fallut encore quelques secondes pour comprendre la raison de son comportement.

— Que se passe-t-il ? s’enquit Philippe.
— C’est Granite, je crois qu’il veut faire ses besoins.

Quittant avec empressement la pièce, je me hâtai de faire sortir mon plaintif barbet pour qu’il puisse se soulager à l’extérieur. Nue, sans oser franchir l’espace de la terrasse, j’observai Granite chercher un endroit dans les bosquets. Je sursautai au contact du corps chaud qui vint se coller à moi. Philippe me ceintura de ses bras protecteurs ; une main erra sur mon ventre, l’autre titilla un téton encore durci. Ma paume s’égara sur la verge molle qui se frottait éhontément au sillon de mes fesses. Alors que je m’abandonnais à cette douce intimité, une certaine tristesse m’envahit soudainement : je réalisai qu’il fallait nous séparer. C’était la dernière fois que je ressentais la troublante vitalité de cette « bosse » que je tenais avec une vive émotion au creux de ma main…

Auteure : Inanna

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