Adieu, mélancolie
Le
lendemain matin, je retrouvai mon logeur déjà attablé à mon réveil. Il
ne répondit que par un vague grognement à mon « Bonjour ! » Sans m’en
préoccuper davantage, je préparai mon petit déjeuner comme j’en avais
pris l’habitude, et ce n’est qu’en m’installant face à lui que je me
rendis compte de son état. L’homme avait l’air absent, comme plongé dans
une intense réflexion qui le préoccupait. D’une pâleur extrême, il
affichait ce regard halluciné qui succède à une nuit blanche.
— Quelque chose ne va pas ? m’inquiétai-je.
M’ignorant
superbement, il ne réagit nullement à ma question, gardant son air
bougon extrêmement soucieux. Puis, plaçant ses mains jointes sous le
menton et après s’être raclé la gorge, il daigna enfin émerger mollement
de sa prostration :
— C’est à propos d’hier soir… Je suis désolé… Je n’aurais pas dû !
— Comment ça ?
L’intonation se fit plus mordante :
— Tu sais bien quoi !
— Hier soir ? Mais… il ne s’est rien passé de grave.
—
Rien de grave ? Pour toi peut-être ! Mais je n’aurais pas dû te
demander de me laisser faire ça ; qu’est-ce que tu vas penser de moi
maintenant ?
— Qu’est-ce que je vais penser ? Je ne comprends pas !
M’observant
du coin de l’œil tremper ma tartine de pain beurrée dans mon bol de
café, il accompagna sa phrase d’un haussement d’épaules :
— Mais si ! Tu comprends, bien sûr !
Agacée par son ton acerbe, avalant voracement ma pitance, je devins peu aimable à mon tour :
— Désolée ; c’est évident pour vous, mais personnellement je ne vois vraiment pas où est le problème.
—
Ben, tu vois ! Tu… tu me vouvoies maintenant ; c’est donc que… que ce
n’était pas correct de ma part, bégaya-t-il d’une voix agacée en se
tortillant sur sa chaise.
Déconcertée par sa réplique dont je ne
percevais pas la logique, je fus touchée par son profond désarroi et je
décidai de ne plus l’agacer. L’homme avait besoin de réconfort, et le
taquiner devenait inconvenant.
— Je vous vouvoie par respect ;
vous êtes mon aîné… et je le faisais déjà avant. Pour ce qui s’est passé
hier soir, il n’y a aucun regret à avoir : c’était juste entre vous et
moi, et personne d’autre n’en saura jamais rien.
— Oui, mais moi je le sais ! persifla-t-il.
—
Bon, alors mettons les choses au point tout de suite ! Vous, ou tu,
puisque tu préfères, m’as demandé de me laisser caresser. Où est le mal ?
Je suis assez grande pour savoir ce que j’ai envie de faire.
L’homme,
toujours pensif, posa ses mains à plat sur la table et prit une bonne
inspiration. Voulant vraiment le persuader que ce « petit jeu »,
finalement bien innocent, n’était pas allé bien loin et qu’il était
inutile de se tourmenter, je poursuivis :
— Tu es un homme en
pleine possession de… (je dus chercher mes mots) de ses moyens, et tu
m’as dit ne pas avoir touché une femme depuis longtemps ; il est normal
et compréhensible que tu aies certains désirs.
L’homme releva enfin la tête et osa me regarder. Ses yeux clairs étaient embués, mais ses traits semblaient plus détendus.
—
Humpf ! Tu as sûrement raison, mais je suis un vieil homme ; je
pourrais être ton grand-père… et ça, c’est tout de même pas normal.
— Alors là, je vais te faire une confidence ; libre à toi de ne pas me croire, mais je t’assure que c’est la stricte vérité.
Ses yeux s’écarquillèrent en se demandant ce que j’allais lui révéler.
—
Cet été, j’ai rencontré un homme qui avait le même âge que toi ; nous
avons sympathisé et nous nous sommes revus plusieurs fois… J’en garde un
bon souvenir…
Ses épais sourcils remontèrent sur son front, exprimant la stupéfaction :
— Sympathisé ? Oui, mais c’est pas pareil !
— Sauf si… je te dis que nous avons fait l’amour ?
Bouche
bée, il resta abasourdi par ma révélation aussi directe et eut une
légère contraction des cuisses, mouvement inconscient qui ne m’échappa
pas. Son visage se colora ; le tremblement de ses lèvres révélait une
nette confusion. Ses épaules s’affaissèrent quand il lâcha un long
soupir, comme pour se libérer de son trop-plein de désarroi. Ses yeux
délavés restèrent rivés aux miens, soutenant mon regard d’une impassible
sévérité.
— Je ne te crois pas ! Tu me fais marcher.
— Tu me crois affabulatrice ?
Ses
lèvres se tordirent, lui faisant prendre une mimique grotesque. Voulant
en finir avec ce dialogue qui risquait de s’envenimer, je coupai court à
ses interrogations :
— Bon, on arrête là notre fâcherie ? Je
vais m’occuper de ta lessive, et j’ai quelques cours à revoir. On en
reparlera ensuite… si tu le souhaites.
— Comme tu veux, articula-t-il avec difficulté.
□□□
La
suite de la journée se passa sans autre allusion à cette troublante
soirée ; le repas du midi fut partagé dans un calme quasi monacal. Il
est vrai que je ne quittais guère ma chambre, absorbée par mes cours ;
de son côté, il se plongea dans la lecture de son journal quotidien et
ses habituels feuilletons télévisés.
Le dîner fut plus propice à
quelques échanges, mais toujours sans la moindre évocation de notre
désaccord. Ce n’est qu’une fois le dessert consommé, pour rompre un
silence qui devenait pesant, que je me rapprochai de lui et posai ma
main sur son épaule dans un geste amical.
— Toujours catastrophé ? m’inquiétai-je.
Il contourna ma question d’une autre demande :
— C’est vrai ce que tu m’as raconté ce matin ?
— On ne peut plus vrai ! Ça te choque ?
— Finalement… non ?
— Et pourtant, ça devrait !
Il eut un geste de recul, accentuant ainsi son ahurissement :
— Pourquoi ?
—
Réfléchis ! Tu disais que de m’avoir seulement un peu caressée n’est
pas un comportement correct ; or tu sembles trouver normal qu’un autre
homme – du même âge que toi – puisse me faire l’amour…
Il se
frotta le nez, se massa la tempe. Son visage marquait l’éblouissement.
Il sembla soudainement prendre la mesure de la maladresse de ses
précédentes affirmations. Je m’amusai ouvertement de le voir ainsi face à
ses incohérences.
— Eh oui, cherchez l’erreur ! badinai-je.
Mi-goguenard,
mi-perplexe, il m’exposa un rictus qui pouvait ressembler à un sourire.
Heureuse de percevoir ce changement de physionomie, rassurée de le voir
moins torturé par ses mornes méditations, je me levai prestement pour
débarrasser la table.
Avant d’aller me coucher, je posai délicatement un baiser sur son front aux rides moins accentuées.
□□□
Les
fins de semaines suivantes furent plus détendues, mais je percevais
régulièrement son regard en biais lorsque les conditions me permettaient
une tenue « allégée ». Cependant, je m’efforçais de garder des
vêtements adaptés aux règles de la pudeur ; la simple vue de mes
gambettes ou de mon nombril éveillait l’insatisfaite libido de mon
hébergeur.
Un samedi soir, après avoir nettoyé et rangé les
ustensiles de cuisine, je me mis à nettoyer la table. Comme je me
penchais pour allonger le bras, je vis ses yeux plonger ouvertement dans
le décolleté de mon ample sweat-shirt. Loin d’en être offusquée, une
pulsion me commanda de continuer comme si de rien n’était. Au moment de
lui signifier mon envie de m’aliter, au lieu de lui déposer mon habituel
baiser, je me positionnai derrière lui et passai une main dans ses
cheveux éternellement ébouriffés.
— Tu aimes bien me taquiner, petite polissonne.
J’entrepris
de masser ses larges épaules. Il me laissa jouer à la kinésithérapeute,
et je le sentis miraculeusement se détendre sous mon massage –
précautionneux certes – mais terriblement malhabile. Il recula sa
chaise.
— Viens sur mes genoux ; à mon tour de te frictionner, petite coquine !
À
peine assise sur sa cuisse, il posa sa dextre sur mon genou qu’il se
plut à palper au creux d’une paume énergique. Dès que sa main remonta,
je ne pus contenir une contraction des cuisses. Ma perversion naissante,
ainsi que les ondes malicieuses et annonciatrices de voluptueuses
sensations qui se propagèrent dans mon corps tout entier, me refusèrent
toute autre protestation. Face à mon lascif abandon, mon tripoteur se
mit à me pétrir le ventre sans la moindre retenue. L’œil fripon – ses
doutes précédents visiblement abolis – il ne se priva pas de glisser ses
mains baladeuses sur mon bustier pour englober ma poitrine. Émoustillée
par ce souhaité enthousiasme, je voulus lui faciliter la découverte de
mon anatomie et ôtai prestement mon chandail pour le jeter sur la table.
Ce geste me fit remonter certains souvenirs pas si lointains… ce qui ne
m’incita nullement à arrêter ce nouveau jeu dont je ressentais les
avant-goûts.
Hypnotisé par la brassière de sport qui maintenait
fermement mon buste, il ne tarda pas à y porter la main, éprouvant la
douceur veloutée de son tissu et, par la même occasion, la fermeté de
son contenu. Les petites pointes de mes mamelons faisaient saillie sous
la douce étoffe, tentation trop forte pour le bout de son index qui
s’amusa à les agacer.
— Tu voudrais que je l’enlève ?
Quelques
toussotements, une profonde expulsion d’air par ses narines dilatées,
et la réponse espérée – bien qu’étouffée par l’oppression – ne se fit
guère attendre :
— Si tu veux...
Et comme je voulais
vraiment, je lui dévoilai ma poitrine dans un geste aussi prompt que le
précédent. Il caressa à nouveau mes seins dont les pointes réagirent
indécemment au rude contact de ses mains froides ; il les mordilla, les
suça. Je le laissai me suçoter tandis qu’une main glissa sur ma cuisse
et effleura l’éminence de mon bas-ventre. Je m’abandonnai avec lascivité
à son pelotage, désireuse d’être tripotée avec plus de ferveur. Sous le
vêtement, mon sexe prenait feu sous l’inspection du bout de son doigt,
là où un sillon absorbait le tissu tendu de mon short.
Je ne
désirais plus qu’une chose : le laisser m’explorer de tout son saoul,
qu’il use et abuse de mon corps pour son seul plaisir. N’y tenant plus,
je me relevai, la main de mon logeur en prise avec l’élastique de ma
culotte. Avec une audace effrontée, je lui lançai au passage :
— Je vais dormir. Je dors toujours nue… si ça t’intéresse.
Sans
prendre la peine de connaître ce que pouvait être la conséquence de ma
phrase, je me glissai dans ma chambre en prenant soin de ne pas en
refermer totalement l’accès et quittai le peu d’effets qui me restaient.
Je
n’eus guère longtemps à attendre pour que mes yeux habitués à la
pénombre distinguent le battant de la porte s’entrouvrir. Le haut d’une
tête se découpa en silhouette, et une voix éraillée chevrota :
— Tu es là ?
— Bien entendu que je suis là.
— Je peux entrer ?
— Bien sûr. Tu veux que j’allume ?
— Non ! Non ! J’y vois assez.
Pour
lui laisser de l’espace libre, je me repositionnai sur le côté opposé
du lit. À tâtons, il vint s’asseoir près de moi ; le sommier gémit sous
son poids.
— Tu ne te mets pas sous les draps ?
— Oh, je ne vais pas rester…
— Moi, je suis bien au chaud sous la couette.
— Mais tu… tu es vraiment toute nue ?
— Oui. Tu veux voir ?
— Non, non ! Tu mets vraiment jamais de pyjama ?
— Presque jamais, pourquoi ?
— Ben… comme ça. Moi, j’pourrais pas dormir sans.
— Tu es encore habillé ?
— Oui, mais je vais aller me coucher.
Il se releva. Je m’empressai de le garder :
— Reste ! Ne pars pas !
— Non, il faut dormir.
— Reste me tenir compagnie. On va discuter un peu… je n’ai pas vraiment sommeil.
— Non, faut pas. C’est pas bien.
— Oh, tu ne vas pas recommencer !
Je
me redressai, sortant tout le haut du corps de sous la couette. Il se
retourna. Ses yeux s’étant également adaptés à l’obscurité se fixèrent
sur mon buste crûment exposé. J’en profitai pour poursuivre :
— Tu veux encore toucher ?
Je
redoutai l’espace d’un instant que ma trivialité ne le fasse fuir, mais
la tentation l’emporta sur sa détermination de continence. Voyant sa
main se tendre vers ma poitrine offerte, je me couchai en travers du
lit, lui offrant toute latitude pour me peloter.
— Tu sais que tu
me donnes des envies ? dit-il tout en effleurant avec une grande
délicatesse mon buste rendu presque plat par la position.
Je réprimai un soupir de soulagement : enfin une faille s’ouvrait dans sa vieille cuirasse.
— Alors, profites-en ! Pourquoi s’en priver ?
Sur le ton de la confidence, je susurrai :
— Tu sais, je prends la pilule.
Sa
main se figea quelques secondes sur un sein, puis en pinça légèrement
le bout en l’étirant vers lui. Il le lâcha et déclara en se relevant :
— Je vais me déshabiller dans ma chambre, pas ici.
— Comme tu veux… Je patiente…
À
son retour – que je n’eus pas à attendre bien longtemps – je scrutai
avec une grande attention la tournure de son anatomie. J’étais à présent
capable de le percevoir précisément dans le demi-jour de la pièce, et
c’est avec une réelle jubilation – et un certain désappointement aussi –
que je distinguai sa silhouette ronde dont mon principal centre
d’intérêt restait masqué par un ample flottant étrangement bigarré.
Au
lieu de chercher à se glisser sous les draps, il vint s’agenouiller au
rebord du lit. De mon côté, voulant l’inciter à me rejoindre, je me
dévoilai avec une totale impudicité en repoussant la couette sur mes
pieds. Il voulut s’installer plus confortablement en prenant appui sur
ses bras ; il en profita pour considérer mon ventre avec un intérêt non
feint.
Je me languissais dans cette attente qui se prolongeait,
et mon irrépressible appétence me fit franchir une barrière qui s’avéra
décisive. En cherchant à vérifier sa disposition au travers du caleçon
chamarré, ma main friponne se glissa sous son ventre replet et rencontra
par inadvertance la tête humide du membre incarnadin qui prenait l’air
par l’ouverture sans bouton. Ma dextre audacieuse agrippa la tige bien
enracinée qui palpita d’enthousiasme entre mes doigts. Elle différait
singulièrement de la seule que j’avais contemplée jusqu’à ce jour :
celle de Philippe était plus longue, plus fine ; une émanation acidulée
me revint en bouche.
Avec la volonté de satisfaire une salace
attention, je fis tomber l’incommodante chausse et me glissai sous la
bedaine proéminente pour approcher mes lèvres du bout appétant. Mes
doigts taquinèrent les généreux testicules. Il eut un petit raidissement
du corps au moment où je léchai sa bourse pansue, mais n’offrit aucune
résistance lorsque j’aspirai son pénis d’où s’épanchaient les prémices
d’un fluide succulent.
Toujours agenouillé, l’horrible braie
descendue aux mollets, le fessier à l’air, ma proie s’abandonnait
docilement. Je le retirai du fond de ma gorge. Il eut un long râle au
moment où je pressai le gland violacé entre deux doigts pour faire
bailler le méat qui versa un larmoiement ; je m’empressai de le sécher
de la pointe de la langue. La bouche humectée, je retrouvai l’agrément
salé qui m’avait déjà entraînée vers un mets plus marquant.
Mais
un autre plan germait dans mes égarements de jeune débauchée : me
soumettre à l’homme, qu’il prenne possession de mon corps pour en jouir
pleinement, être enfin pleine de ce bonheur donné au sexe opposé.
Je
délaissai ma tétée et me plaçai de sorte à lui exposer mon fessier dans
toute sa crudité. Les yeux fermés, bien cambrée, tortillant du croupion
pour l’inciter à s’y aventurer, j’attendis vainement l’attouchement de
mon derrière.
Contre toute attente, il se releva et m’incita à
m’allonger sur le dos. Je me couchai, tout émoustillée, et lui présentai
impudiquement l’organe voué à la reproduction. Il plongea entre mes
cuisses, passa ses bras sous mes fesses, et sembla dans un premier temps
vouloir se contenter d’un simple examen visuel de mes parties intimes.
Puis il vint se placer sur moi, en position inversée. Son sexe tentateur
au-dessus du visage, il me fut naturel de tendre ma bouche pour
déguster les coulures du gland humide.
Le souffle court, engorgée
par la verge épaisse dont la lourde grappe pesait sur mes yeux, je le
sentis écarter délicatement mes grandes lèvres. Il décapuchonna mon
clitoris et se mit à l’agacer avec une prouesse ravivée. Suffocant sous
son poids, la bouche pleine, je ne pouvais donner libre cours aux
gémissements de ma pâmoison.
Le frottement répété des poils
hérissés de sa barbe rase sur ma chair délicate devenait désagréable et
supplantait la douce câlinerie du cunnilingus. Je me tortillai sous mon
vieil amant pour tenter d’échapper à cette déplaisante perception, ce
qui l’amena à s’inquiéter de mes contorsions.
— Qu’est-ce qui s’passe ? me demanda-t-il, relevant son museau de l’abreuvoir où il lapait à grands coups de langue.
Ressortant à regret son sexe de ma bouche, je parvins à manifester ma déception en expirant :
— Tu piques !
— Oh, pardon…
Il
se redressa laborieusement pour s’agenouiller à mon côté et reprit ses
stimulations de ma vulve, manuellement cette fois. Je lui laissai tout
loisir de me maltraiter de la sorte, me laissant aller à ses audacieuses
cajoleries. L’entrée de ses doigts dans mon vagin me fit désirer
l’introduction d’un organe plus adapté ; je l’implorai :
— Fais-moi l’amour...
Sa main cessa nette toute activité, puis se remit lentement à me pétrir, ouvrant mon nid entre le pouce et l’index bien écartés.
— Maintenant ? Tu veux vraiment ?
Le sentant hésitant, je voulus me faire plus complice et m’accolai à lui, caressant sa musculeuse poitrine aux poils drus.
— Tu as peur ?
Il fit un vague geste de dénégation de la tête avant d’avouer :
— Non, mais je me demande si c’est bien, ce que l’on fait ; c’est des choses qui s’font pas.
— Arrête avec ça, on ne fait rien de mal, on veut juste passer un moment sympa tous les deux.
—
Vous les jeunes, vous êtes devenus délurés ; de mon jeune temps, on ne
couchait pas comme ça, les filles ne prenaient pas la pilule. En ville
peut-être, mais pas dans les campagnes…
— Laisse-toi aller, ce n’est pas un drame. Et puis, on est bien en confiance tous les deux. Tu n’as vraiment rien à craindre.
J’omis
simplement de lui préciser que, si j’avais bien été pénétrée, je
n’avais pas eu la possibilité d’être maculée par la semence mâle…
ravissement qu’il me tardait d’éprouver.
Comme il hésitait toujours, je le suppliai :
— Viens sur moi, j’ai envie de le faire avec toi !
Pour
lui faciliter le passage, je repliai une jambe sur ma poitrine, lui
offrant par la même occasion une vision peu vertueuse de mon sexe. Il se
plaça difficilement entre mes jambes et abdiqua lorsque je guidai son
pénis court et épais à l’ouverture de mon ventre.
Me rappelant alors qu’il était encore convalescent, je lui demandai :
— Tu préfères que j’aille sur toi ?
Alors qu’il prenait les choses en main pour tenter de me pénétrer, il répondit dans un souffle :
— Ça va aller.
J’entrepris
de l’aider, sans toutefois lui montrer une certaine impatience, en
saisissant sa verge bien dure, mais qui semblait manquer de cette
disposition à adopter le bon angle pour se glisser dans mon repli. Au
moment où il sentit son gland bien gonflé correctement présenté à
l’orifice du vagin, il poussa vivement son bassin en avant.
À
nouveau écrasée sous le renflement flasque de son bidon, je m’ouvris au
mieux pour le recevoir chaudement dans mon giron. Ma main fit des ronds
sur sa poitrine, joua avec les poils de son torse, contourna son abdomen
pour plonger entre ses cuisses sentir l’avancée du membre dans la
place. Les mouvements de son pénis étiraient mes lèvres intimes lors de
ses lentes évolutions.
Des années d’abstinence eurent raison de
sa résistance, nous empêchant de savourer longuement ce coït. Je ne le
sentis pas se répandre en moi ; seule une infime sensation d’une fuite
tiède se propagea au fond de ma matrice.
Étant enfin pleine de la semence d’un homme, j’aurais dû me sentir largement comblée…
Auteure : Inanna
Lisez la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire