jeudi 28 janvier 2016

Indécences - Itinéraire d'une dévergondée (9)

Relire le chapitre 8


Adieu, mélancolie


Le lendemain matin, je retrouvai mon logeur déjà attablé à mon réveil. Il ne répondit que par un vague grognement à mon « Bonjour ! » Sans m’en préoccuper davantage, je préparai mon petit déjeuner comme j’en avais pris l’habitude, et ce n’est qu’en m’installant face à lui que je me rendis compte de son état. L’homme avait l’air absent, comme plongé dans une intense réflexion qui le préoccupait. D’une pâleur extrême, il affichait ce regard halluciné qui succède à une nuit blanche.

— Quelque chose ne va pas ? m’inquiétai-je.

M’ignorant superbement, il ne réagit nullement à ma question, gardant son air bougon extrêmement soucieux. Puis, plaçant ses mains jointes sous le menton et après s’être raclé la gorge, il daigna enfin émerger mollement de sa prostration :

— C’est à propos d’hier soir… Je suis désolé… Je n’aurais pas dû !
— Comment ça ?

L’intonation se fit plus mordante :

— Tu sais bien quoi !
— Hier soir ? Mais… il ne s’est rien passé de grave.
— Rien de grave ? Pour toi peut-être ! Mais je n’aurais pas dû te demander de me laisser faire ça ; qu’est-ce que tu vas penser de moi maintenant ?
— Qu’est-ce que je vais penser ? Je ne comprends pas !

M’observant du coin de l’œil tremper ma tartine de pain beurrée dans mon bol de café, il accompagna sa phrase d’un haussement d’épaules :

— Mais si ! Tu comprends, bien sûr !

Agacée par son ton acerbe, avalant voracement ma pitance, je devins peu aimable à mon tour :

— Désolée ; c’est évident pour vous, mais personnellement je ne vois vraiment pas où est le problème.
— Ben, tu vois ! Tu… tu me vouvoies maintenant ; c’est donc que… que ce n’était pas correct de ma part, bégaya-t-il d’une voix agacée en se tortillant sur sa chaise.

Déconcertée par sa réplique dont je ne percevais pas la logique, je fus touchée par son profond désarroi et je décidai de ne plus l’agacer. L’homme avait besoin de réconfort, et le taquiner devenait inconvenant.

— Je vous vouvoie par respect ; vous êtes mon aîné… et je le faisais déjà avant. Pour ce qui s’est passé hier soir, il n’y a aucun regret à avoir : c’était juste entre vous et moi, et personne d’autre n’en saura jamais rien.
— Oui, mais moi je le sais ! persifla-t-il.
— Bon, alors mettons les choses au point tout de suite ! Vous, ou tu, puisque tu préfères, m’as demandé de me laisser caresser. Où est le mal ? Je suis assez grande pour savoir ce que j’ai envie de faire.

L’homme, toujours pensif, posa ses mains à plat sur la table et prit une bonne inspiration. Voulant vraiment le persuader que ce « petit jeu », finalement bien innocent, n’était pas allé bien loin et qu’il était inutile de se tourmenter, je poursuivis :

— Tu es un homme en pleine possession de… (je dus chercher mes mots) de ses moyens, et tu m’as dit ne pas avoir touché une femme depuis longtemps ; il est normal et compréhensible que tu aies certains désirs.

L’homme releva enfin la tête et osa me regarder. Ses yeux clairs étaient embués, mais ses traits semblaient plus détendus.

— Humpf ! Tu as sûrement raison, mais je suis un vieil homme ; je pourrais être ton grand-père… et ça, c’est tout de même pas normal.
— Alors là, je vais te faire une confidence ; libre à toi de ne pas me croire, mais je t’assure que c’est la stricte vérité.

Ses yeux s’écarquillèrent en se demandant ce que j’allais lui révéler.

— Cet été, j’ai rencontré un homme qui avait le même âge que toi ; nous avons sympathisé et nous nous sommes revus plusieurs fois… J’en garde un bon souvenir…

Ses épais sourcils remontèrent sur son front, exprimant la stupéfaction :

— Sympathisé ? Oui, mais c’est pas pareil !
— Sauf si… je te dis que nous avons fait l’amour ?

Bouche bée, il resta abasourdi par ma révélation aussi directe et eut une légère contraction des cuisses, mouvement inconscient qui ne m’échappa pas. Son visage se colora ; le tremblement de ses lèvres révélait une nette confusion. Ses épaules s’affaissèrent quand il lâcha un long soupir, comme pour se libérer de son trop-plein de désarroi. Ses yeux délavés restèrent rivés aux miens, soutenant mon regard d’une impassible sévérité.

— Je ne te crois pas ! Tu me fais marcher.
— Tu me crois affabulatrice ?

Ses lèvres se tordirent, lui faisant prendre une mimique grotesque. Voulant en finir avec ce dialogue qui risquait de s’envenimer, je coupai court à ses interrogations :

— Bon, on arrête là notre fâcherie ? Je vais m’occuper de ta lessive, et j’ai quelques cours à revoir. On en reparlera ensuite… si tu le souhaites.
— Comme tu veux, articula-t-il avec difficulté.


□□□


La suite de la journée se passa sans autre allusion à cette troublante soirée ; le repas du midi fut partagé dans un calme quasi monacal. Il est vrai que je ne quittais guère ma chambre, absorbée par mes cours ; de son côté, il se plongea dans la lecture de son journal quotidien et ses habituels feuilletons télévisés.

Le dîner fut plus propice à quelques échanges, mais toujours sans la moindre évocation de notre désaccord. Ce n’est qu’une fois le dessert consommé, pour rompre un silence qui devenait pesant, que je me rapprochai de lui et posai ma main sur son épaule dans un geste amical.

— Toujours catastrophé ? m’inquiétai-je.

Il contourna ma question d’une autre demande :

— C’est vrai ce que tu m’as raconté ce matin ?
— On ne peut plus vrai ! Ça te choque ?
— Finalement… non ?
— Et pourtant, ça devrait !

Il eut un geste de recul, accentuant ainsi son ahurissement :

— Pourquoi ?
— Réfléchis ! Tu disais que de m’avoir seulement un peu caressée n’est pas un comportement correct ; or tu sembles trouver normal qu’un autre homme – du même âge que toi – puisse me faire l’amour…

Il se frotta le nez, se massa la tempe. Son visage marquait l’éblouissement. Il sembla soudainement prendre la mesure de la maladresse de ses précédentes affirmations. Je m’amusai ouvertement de le voir ainsi face à ses incohérences.

— Eh oui, cherchez l’erreur ! badinai-je.

Mi-goguenard, mi-perplexe, il m’exposa un rictus qui pouvait ressembler à un sourire. Heureuse de percevoir ce changement de physionomie, rassurée de le voir moins torturé par ses mornes méditations, je me levai prestement pour débarrasser la table.
Avant d’aller me coucher, je posai délicatement un baiser sur son front aux rides moins accentuées.


□□□



Les fins de semaines suivantes furent plus détendues, mais je percevais régulièrement son regard en biais lorsque les conditions me permettaient une tenue « allégée ». Cependant, je m’efforçais de garder des vêtements adaptés aux règles de la pudeur ; la simple vue de mes gambettes ou de mon nombril éveillait l’insatisfaite libido de mon hébergeur.

Un samedi soir, après avoir nettoyé et rangé les ustensiles de cuisine, je me mis à nettoyer la table. Comme je me penchais pour allonger le bras, je vis ses yeux plonger ouvertement dans le décolleté de mon ample sweat-shirt. Loin d’en être offusquée, une pulsion me commanda de continuer comme si de rien n’était. Au moment de lui signifier mon envie de m’aliter, au lieu de lui déposer mon habituel baiser, je me positionnai derrière lui et passai une main dans ses cheveux éternellement ébouriffés.

— Tu aimes bien me taquiner, petite polissonne.

J’entrepris de masser ses larges épaules. Il me laissa jouer à la kinésithérapeute, et je le sentis miraculeusement se détendre sous mon massage – précautionneux certes – mais terriblement malhabile. Il recula sa chaise.

— Viens sur mes genoux ; à mon tour de te frictionner, petite coquine !

À peine assise sur sa cuisse, il posa sa dextre sur mon genou qu’il se plut à palper au creux d’une paume énergique. Dès que sa main remonta, je ne pus contenir une contraction des cuisses. Ma perversion naissante, ainsi que les ondes malicieuses et annonciatrices de voluptueuses sensations qui se propagèrent dans mon corps tout entier, me refusèrent toute autre protestation. Face à mon lascif abandon, mon tripoteur se mit à me pétrir le ventre sans la moindre retenue. L’œil fripon – ses doutes précédents visiblement abolis – il ne se priva pas de glisser ses mains baladeuses sur mon bustier pour englober ma poitrine. Émoustillée par ce souhaité enthousiasme, je voulus lui faciliter la découverte de mon anatomie et ôtai prestement mon chandail pour le jeter sur la table. Ce geste me fit remonter certains souvenirs pas si lointains… ce qui ne m’incita nullement à arrêter ce nouveau jeu dont je ressentais les avant-goûts.

Hypnotisé par la brassière de sport qui maintenait fermement mon buste, il ne tarda pas à y porter la main, éprouvant la douceur veloutée de son tissu et, par la même occasion, la fermeté de son contenu. Les petites pointes de mes mamelons faisaient saillie sous la douce étoffe, tentation trop forte pour le bout de son index qui s’amusa à les agacer.

— Tu voudrais que je l’enlève ?

Quelques toussotements, une profonde expulsion d’air par ses narines dilatées, et la réponse espérée – bien qu’étouffée par l’oppression – ne se fit guère attendre :

— Si tu veux...

Et comme je voulais vraiment, je lui dévoilai ma poitrine dans un geste aussi prompt que le précédent. Il caressa à nouveau mes seins dont les pointes réagirent indécemment au rude contact de ses mains froides ; il les mordilla, les suça. Je le laissai me suçoter tandis qu’une main glissa sur ma cuisse et effleura l’éminence de mon bas-ventre. Je m’abandonnai avec lascivité à son pelotage, désireuse d’être tripotée avec plus de ferveur. Sous le vêtement, mon sexe prenait feu sous l’inspection du bout de son doigt, là où un sillon absorbait le tissu tendu de mon short.

Je ne désirais plus qu’une chose : le laisser m’explorer de tout son saoul, qu’il use et abuse de mon corps pour son seul plaisir. N’y tenant plus, je me relevai, la main de mon logeur en prise avec l’élastique de ma culotte. Avec une audace effrontée, je lui lançai au passage :

— Je vais dormir. Je dors toujours nue… si ça t’intéresse.

Sans prendre la peine de connaître ce que pouvait être la conséquence de ma phrase, je me glissai dans ma chambre en prenant soin de ne pas en refermer totalement l’accès et quittai le peu d’effets qui me restaient.
Je n’eus guère longtemps à attendre pour que mes yeux habitués à la pénombre distinguent le battant de la porte s’entrouvrir. Le haut d’une tête se découpa en silhouette, et une voix éraillée chevrota :

— Tu es là ?
— Bien entendu que je suis là.
— Je peux entrer ?
— Bien sûr. Tu veux que j’allume ?
— Non ! Non ! J’y vois assez.

Pour lui laisser de l’espace libre, je me repositionnai sur le côté opposé du lit. À tâtons, il vint s’asseoir près de moi ; le sommier gémit sous son poids.

— Tu ne te mets pas sous les draps ?
— Oh, je ne vais pas rester…
— Moi, je suis bien au chaud sous la couette.
— Mais tu… tu es vraiment toute nue ?
— Oui. Tu veux voir ?
— Non, non ! Tu mets vraiment jamais de pyjama ?
— Presque jamais, pourquoi ?
— Ben… comme ça. Moi, j’pourrais pas dormir sans.
— Tu es encore habillé ?
— Oui, mais je vais aller me coucher.

Il se releva. Je m’empressai de le garder :

— Reste ! Ne pars pas !
— Non, il faut dormir.
— Reste me tenir compagnie. On va discuter un peu… je n’ai pas vraiment sommeil.
— Non, faut pas. C’est pas bien.
— Oh, tu ne vas pas recommencer !

Je me redressai, sortant tout le haut du corps de sous la couette. Il se retourna. Ses yeux s’étant également adaptés à l’obscurité se fixèrent sur mon buste crûment exposé. J’en profitai pour poursuivre :

— Tu veux encore toucher ?

Je redoutai l’espace d’un instant que ma trivialité ne le fasse fuir, mais la tentation l’emporta sur sa détermination de continence. Voyant sa main se tendre vers ma poitrine offerte, je me couchai en travers du lit, lui offrant toute latitude pour me peloter.

— Tu sais que tu me donnes des envies ? dit-il tout en effleurant avec une grande délicatesse mon buste rendu presque plat par la position.

Je réprimai un soupir de soulagement : enfin une faille s’ouvrait dans sa vieille cuirasse.

— Alors, profites-en ! Pourquoi s’en priver ?

Sur le ton de la confidence, je susurrai :

— Tu sais, je prends la pilule.

Sa main se figea quelques secondes sur un sein, puis en pinça légèrement le bout en l’étirant vers lui. Il le lâcha et déclara en se relevant :

— Je vais me déshabiller dans ma chambre, pas ici.
— Comme tu veux… Je patiente…

À son retour – que je n’eus pas à attendre bien longtemps – je scrutai avec une grande attention la tournure de son anatomie. J’étais à présent capable de le percevoir précisément dans le demi-jour de la pièce, et c’est avec une réelle jubilation – et un certain désappointement aussi – que je distinguai sa silhouette ronde dont mon principal centre d’intérêt restait masqué par un ample flottant étrangement bigarré.

Au lieu de chercher à se glisser sous les draps, il vint s’agenouiller au rebord du lit. De mon côté, voulant l’inciter à me rejoindre, je me dévoilai avec une totale impudicité en repoussant la couette sur mes pieds. Il voulut s’installer plus confortablement en prenant appui sur ses bras ; il en profita pour considérer mon ventre avec un intérêt non feint.

Je me languissais dans cette attente qui se prolongeait, et mon irrépressible appétence me fit franchir une barrière qui s’avéra décisive. En cherchant à vérifier sa disposition au travers du caleçon chamarré, ma main friponne se glissa sous son ventre replet et rencontra par inadvertance la tête humide du membre incarnadin qui prenait l’air par l’ouverture sans bouton. Ma dextre audacieuse agrippa la tige bien enracinée qui palpita d’enthousiasme entre mes doigts. Elle différait singulièrement de la seule que j’avais contemplée jusqu’à ce jour : celle de Philippe était plus longue, plus fine ; une émanation acidulée me revint en bouche.

Avec la volonté de satisfaire une salace attention, je fis tomber l’incommodante chausse et me glissai sous la bedaine proéminente pour approcher mes lèvres du bout appétant. Mes doigts taquinèrent les généreux testicules. Il eut un petit raidissement du corps au moment où je léchai sa bourse pansue, mais n’offrit aucune résistance lorsque j’aspirai son pénis d’où s’épanchaient les prémices d’un fluide succulent.

Toujours agenouillé, l’horrible braie descendue aux mollets, le fessier à l’air, ma proie s’abandonnait docilement. Je le retirai du fond de ma gorge. Il eut un long râle au moment où je pressai le gland violacé entre deux doigts pour faire bailler le méat qui versa un larmoiement ; je m’empressai de le sécher de la pointe de la langue. La bouche humectée, je retrouvai l’agrément salé qui m’avait déjà entraînée vers un mets plus marquant.

Mais un autre plan germait dans mes égarements de jeune débauchée : me soumettre à l’homme, qu’il prenne possession de mon corps pour en jouir pleinement, être enfin pleine de ce bonheur donné au sexe opposé.

Je délaissai ma tétée et me plaçai de sorte à lui exposer mon fessier dans toute sa crudité. Les yeux fermés, bien cambrée, tortillant du croupion pour l’inciter à s’y aventurer, j’attendis vainement l’attouchement de mon derrière.

Contre toute attente, il se releva et m’incita à m’allonger sur le dos. Je me couchai, tout émoustillée, et lui présentai impudiquement l’organe voué à la reproduction. Il plongea entre mes cuisses, passa ses bras sous mes fesses, et sembla dans un premier temps vouloir se contenter d’un simple examen visuel de mes parties intimes. Puis il vint se placer sur moi, en position inversée. Son sexe tentateur au-dessus du visage, il me fut naturel de tendre ma bouche pour déguster les coulures du gland humide.

Le souffle court, engorgée par la verge épaisse dont la lourde grappe pesait sur mes yeux, je le sentis écarter délicatement mes grandes lèvres. Il décapuchonna mon clitoris et se mit à l’agacer avec une prouesse ravivée. Suffocant sous son poids, la bouche pleine, je ne pouvais donner libre cours aux gémissements de ma pâmoison.

Le frottement répété des poils hérissés de sa barbe rase sur ma chair délicate devenait désagréable et supplantait la douce câlinerie du cunnilingus. Je me tortillai sous mon vieil amant pour tenter d’échapper à cette déplaisante perception, ce qui l’amena à s’inquiéter de mes contorsions.

— Qu’est-ce qui s’passe ? me demanda-t-il, relevant son museau de l’abreuvoir où il lapait à grands coups de langue.

Ressortant à regret son sexe de ma bouche, je parvins à manifester ma déception en expirant :

— Tu piques !
— Oh, pardon…

Il se redressa laborieusement pour s’agenouiller à mon côté et reprit ses stimulations de ma vulve, manuellement cette fois. Je lui laissai tout loisir de me maltraiter de la sorte, me laissant aller à ses audacieuses cajoleries. L’entrée de ses doigts dans mon vagin me fit désirer l’introduction d’un organe plus adapté ; je l’implorai :

— Fais-moi l’amour...

Sa main cessa nette toute activité, puis se remit lentement à me pétrir, ouvrant mon nid entre le pouce et l’index bien écartés.

— Maintenant ? Tu veux vraiment ?

Le sentant hésitant, je voulus me faire plus complice et m’accolai à lui, caressant sa musculeuse poitrine aux poils drus.

— Tu as peur ?

Il fit un vague geste de dénégation de la tête avant d’avouer :

— Non, mais je me demande si c’est bien, ce que l’on fait ; c’est des choses qui s’font pas.
— Arrête avec ça, on ne fait rien de mal, on veut juste passer un moment sympa tous les deux.
— Vous les jeunes, vous êtes devenus délurés ; de mon jeune temps, on ne couchait pas comme ça, les filles ne prenaient pas la pilule. En ville peut-être, mais pas dans les campagnes…
— Laisse-toi aller, ce n’est pas un drame. Et puis, on est bien en confiance tous les deux. Tu n’as vraiment rien à craindre.

J’omis simplement de lui préciser que, si j’avais bien été pénétrée, je n’avais pas eu la possibilité d’être maculée par la semence mâle… ravissement qu’il me tardait d’éprouver.
Comme il hésitait toujours, je le suppliai :

— Viens sur moi, j’ai envie de le faire avec toi !

Pour lui faciliter le passage, je repliai une jambe sur ma poitrine, lui offrant par la même occasion une vision peu vertueuse de mon sexe. Il se plaça difficilement entre mes jambes et abdiqua lorsque je guidai son pénis court et épais à l’ouverture de mon ventre.
Me rappelant alors qu’il était encore convalescent, je lui demandai :

— Tu préfères que j’aille sur toi ?

Alors qu’il prenait les choses en main pour tenter de me pénétrer, il répondit dans un souffle :

— Ça va aller.

J’entrepris de l’aider, sans toutefois lui montrer une certaine impatience, en saisissant sa verge bien dure, mais qui semblait manquer de cette disposition à adopter le bon angle pour se glisser dans mon repli. Au moment où il sentit son gland bien gonflé correctement présenté à l’orifice du vagin, il poussa vivement son bassin en avant.

À nouveau écrasée sous le renflement flasque de son bidon, je m’ouvris au mieux pour le recevoir chaudement dans mon giron. Ma main fit des ronds sur sa poitrine, joua avec les poils de son torse, contourna son abdomen pour plonger entre ses cuisses sentir l’avancée du membre dans la place. Les mouvements de son pénis étiraient mes lèvres intimes lors de ses lentes évolutions.

Des années d’abstinence eurent raison de sa résistance, nous empêchant de savourer longuement ce coït. Je ne le sentis pas se répandre en moi ; seule une infime sensation d’une fuite tiède se propagea au fond de ma matrice.

Étant enfin pleine de la semence d’un homme, j’aurais dû me sentir largement comblée…

Auteure : Inanna

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