Chapitre 5
Quelques
semaines s'étaient écoulées quand, un bel après-midi, je vis ma Julie
arriver au dispensaire. Elle attendait bien sagement la fin de la
consultation en salle d'attente. Visiblement l'air ravi – mais moins
timide – elle me dit bonjour, le rose aux joues, le regard un peu
malicieux mais toujours peu hardie.
Je sentais une légère
excitation dans ses gestes, avec plus d'entrain que lorsque c'était pour
travailler pour le dispensaire. Toute à cette discrète fébrilité, et
empreinte de son manque habituel d'attention, elle n'avait même pas
remarqué le jeune médecin stagiaire qui s'était éclipsé par discrétion
pour aller à côté, dans le bureau de la secrétaire.
J'avais en
effet accepté depuis peu d'être maître de stage ; en France, depuis
1988, les étudiants en médecine doivent effectuer durant leur troisième
cycle de médecine générale (en plus de leur résidanat, équivalent de
l'Internat en Médecine, qui a disparu) un stage de plusieurs mois auprès
d'un praticien exerçant la médecine générale.
Bien entendu,
j'aurais pu attendre qu’il s'en aille avant de m'occuper sérieusement de
Julie, mais j'eus instantanément un éclair de génie et de lubricité :
une idée lumineuse et vicieuse pour l'humilier encore davantage et lui
faire descendre une marche supplémentaire dans l'univers envoûtant et
trouble de la soumission (consentie, bien sûr, même si je ne voulais pas
trop lui laisser le choix.) Ah, Julie, il fallait toujours la pousser
un peu de force pour accéder à ses désirs les plus secrets…
Chaque
pas qu'elle ferait, elle le ferait pour moi ; ce serait un pas de plus
vers l'abandon, vers ma possession de son corps et de ses désirs, de ses
plaisirs.
Je n'avais bien entendu pas oublié depuis la dernière
séance sa particulière sensibilité anale, pas plus que le plaisir
irrépressible qu'elle manifestait quand on s'occupait de cette partie de
son corps. Je crois même que ça ne l'aurait pas dérangée de continuer à
rester vierge.
Aussi, alors qu'elle s'avançait timidement vers moi,
et tandis que je posais mes mains sur sa fine taille puis sur son
postérieur rebondi, je lui murmurai :
— Ma petite Julie, aujourd'hui je t'ai réservé quelque chose de spécial…
Elle
posa sur moi un regard interrogateur, mais pas vraiment inquiet. À la
place d'une réponse, je passai mes mains sous sa robe de lainage et les
remontai prestement jusqu'à son petit cul que je me mis à pétrir à
travers la culotte en grognant légèrement de plaisir.
Puis, la lâchant, je lui dis :
— Allonge-toi sur la table, Julie.
Cette
fois, elle me regarda sans bouger, interdite, car elle avait bien
conscience que nous n'étions pas encore vraiment seuls. Je durcis un peu
le ton et lui ordonnai d'une voix calme mais ferme :
— Qu'est-ce que tu attends ? Obéis !
Résignée,
elle s'exécuta et monta toute habillée sur la table d'examen. Je
m'approchai d'elle, commençai à lui palper le ventre d'un air
professionnel, et appelai :
— Jean-Charles ? Venez voir, s'il vous plaît.
Julie, comprenant à demi, se pétrifia. Mon jeune médecin stagiaire arriva, interrogatif.
—
Un dernier cas clinique pour finir la journée, cher ami. Ici on ne fait
que de la médecine préventive, alors ça vous changera un peu.
Mademoiselle se plaint de douleurs abdominales d'intensité croissante
depuis trois jours. Il faut vous dire que cette jeune personne n'est pas
allée à la selle depuis plus d'une semaine… Que faut-il éliminer ?
— Eh bien, une occlusion intestinale.
— Comment élimine-t-on ce diagnostic ?
— En lui demandant si elle a toujours des gaz.
— OK ; eh bien, demandez-le-lui.
— Avez-vous des gaz ?
— Euh… oui, bredouilla-t-elle, rouge jusqu'aux oreilles.
— Examinez-la et dites-moi ce que vous trouvez.
Jean-Charles, qui avait quasiment le même âge que Julie, commença à lui palper l'abdomen.
— Je peux vous donner un conseil ? Examiner un abdomen dénudé est indispensable. Demandez à votre patiente de relever sa robe.
Cette
fois il ne lui reposa pas la question, et Julie, totalement confuse, se
rassit maladroitement afin de saisir le bas de sa robe et la remonter
jusque sous sa poitrine. Jean-Charles, visiblement un peu gêné de palper
une jeune fille, effectua néanmoins une palpation et une percussion en
règle de son ventre.
— Que trouvez-vous ?
— Eh bien, l'abdomen est un peu météorisé ; le colon gauche est bien palpable, un peu dur… Il n'y a pas de défense.
— Quelle serait donc votre conclusion diagnostique ?
— Eh bien, une simple constipation opiniâtre, sourit-il.
Il
voyait bien que sa jeune patiente ne présentait pas de tableau
franchement inquiétant et semblait en pleine forme. À l'évidence, il n'y
avait aucun piège.
— Que faut-il encore éliminer ?
Je le mis sur la voie en précisant :
— Cette patiente est une jeune femme, et non pas une personne âgée, alitée et grabataire.
— Un fécalome, dit-il plein d'assurance.
— Tout à fait.
Il ne bougeait pas.
— Donc… ? ajoutai-je.
— Euuuh…
Cette fois, c'est lui qui manifestait une gêne terrible.
— Eh bien, il faut faire un T.R., ajouta-t-il d'une voix presque éteinte.
— C'est quoi, un T.R. ? Et expliquez-le à votre patiente, pas à moi. Expliquez-lui ce que vous allez lui faire.
Jean-Charles
devait se demander ce que c'était que cette mascarade, ou si je ne lui
faisais pas subir une épreuve ou une sorte de bizutage. Je me dis en
moi-même qu'un bizutage comme ça, j'aurais aimé revenir vingt-cinq ans
en arrière et qu'on me l'impose !
Quant à Julie qui n'en menait
pas large, elle ne risquait pas de dévoiler la supercherie, ayant trop
peur soit de me faire passer pour un médecin pervers, soit de dévoiler à
ce jeune stagiaire quelle relation trouble nous avions commencée à
entretenir elle et moi, et de passer pour on ne sait quel genre de fille
aux yeux de ce jeune toubib débutant.
— Mademoiselle,
annonça-t-il avec embarras mais avec grand professionnalisme, se
reprenant au fur et à mesure, je vais vous faire un toucher rectal ;
c'est à dire que je vais mettre un doigt dans votre derrière… enfin,
dans votre rectum afin de vérifier que vous n'avez pas un bouchon de
selles durcies qui vous empêche d'aller à la selle.
— Et comment se débarrasse-t-on d'un fécalome quand il y a un ? poursuivis-je mon interrogation.
—
Eh bien, il faut le fragmenter et le retirer au doigt, dit-il avec un
air de terreur soudain à l'idée que ça pourrait être le cas.
— Oui,
on administre d'abord un tout petit lavement à l'eau oxygénée pour le
ramollir. Mais avec juste un peu d'eau oxygénée, hein, car plus, ça peut
être dangereux, déclarai-je doctement.
Il devait avoir
l'impression d'être pris pour un con, car c'était une chose qu'on
apprenait de mon temps en quatrième année. Précisons qu’à défaut de
bizutage, c'est toujours aux externes débutants qu'on refilait ce genre
de chose – pas agréable il faut dire – d'autant que les patient(e)s
n'étaient jamais de belles jeunes filles, mais plutôt de pauvres octa ou
nonagénaires.
Sans perdre davantage de temps, je montrai à mon
stagiaire où se trouvaient le gel lubrifiant et les doigtiers en PVC qui
ne servaient pas souvent dans un dispensaire, et je demandai à Julie :
— Vous allez retirer votre slip et placer vos poings sous vos fesses, Mademoiselle.
Et j’ajoutai, n'arrivant pas à réprimer un sourire moqueur que bien entendu Jean-Charles ne put voir, étant derrière mon dos :
— N'ayez crainte : ce n'est pas douloureux ; et il est très doux.
À
ma grande surprise, Julie esquissa un petit sourire, ce qui me fit
comprendre que finalement, pas trop gênée, elle appréciait la comédie
que nous étions en train de jouer. J'eus un instant une sueur froide en
pensant que peut-être, stupide comme elle était, elle allait s'imaginer
que je pousserais ce jeu jusqu'à la faire sodomiser par ce jeune toubib,
puisqu'elle semblait bien y avoir pris goût ; mais non, elle était bien
trop timorée pour prendre la moindre initiative (qui aurait dévoilé que
c'était un jeu dont il se retrouvait seul dindon, et dont il aurait pu,
légitimement, s'indigner et même me dénoncer). Et puis, étant maître de
stage, je savais que je pourrais rester maître du jeu et de tout ce qui
allait se passer ensuite.
Elle fit glisser sa petite culotte au
bas de ses jambes douces, s'en débarrassa et dévoila son pubis que je
découvris avec surprise mais néanmoins satisfaction ; en bonne élève
obéissante, elle avait écouté mes consignes lors de notre dernière
séance et s'y était conformée avec zèle : son mont de Vénus était lisse
comme un œuf, libre de tout poil et de tout duvet.
J'observai
bien Jean-Charles quand il découvrit le pubis rasé de la jeune fille :
son visage n'exprima aucune surprise mais il sembla de nouveau un peu
gêné et il avala sa salive tandis qu'il enfilait son doigtier et
pressait le flacon souple du gel pour en faire sortir la quantité
nécessaire.
Personnellement, je m'étais un peu éloigné pour lui
laisser procéder à l'opération, mais j'étais resté près de Julie et je
lui avais pris l'avant-bras comme pour la soutenir lors d'un acte
douloureux, ceci non sans malice et sans ironie de ma part, comme si je
voulais introduire une dimension subtilement comique dans cette scène,
faisant encore semblant – mais cette fois sans paroles – de rassurer la
patiente.
Celle-ci s'était un peu crispée, non par peur – je le
savais – mais du fait du trouble grandissant à l'idée de la sensation
qu'allait lui procurer l'opération effectuée par un jeune homme sur sa
zone la plus érogène.
Enfin Jean-Charles se plaça, lui enduisit
l'anus avec art (d'après les petits mouvements circulaires que je le
voyais effectuer de ma place, et si je n'avais pas eu devant mes yeux
l'évidence de sa gêne, je me serais dit qu'il prenait son temps pour
faire durer le plaisir).
Julie respirait plus fort, et elle eut un
très léger soubresaut m'indiquant que l'index du jeune médecin avait
forcé son délicat petit anneau de jeune fille. Je la sentis respirer un
peu plus fort encore quand mon jeune stagiaire enfonça son doigt jusqu'à
la garde puis le fit tourner totalement et consciencieusement dans un
sens puis dans l'autre.
— Alors ? Que sentez-vous ?
— Il n'y a pas de fécalome… Je sens un peu de selles, mais pas du tout de bouchon.
En
disant cela il sembla plus détendu, rassuré : il n'aurait pas à
l'évacuer. Son toucher dura tout de même assez longtemps. Enfin il
retira son doigt.
— Voyons. Par précaution, et pour vérifier
votre examen, je vais refaire le T.R. pour confirmer votre diagnostic.
Ne le prenez pas mal : ce n'est pas parce que je ne vous fais pas
confiance, mais vous savez très bien que tout examen, même aussi simple
qu'un toucher rectal, a ses limites pour ce qui est de la
reproductibilité. Et puis, étant votre maître de stage et ayant plus
d'expérience – ce qui est naturel – en tant que médecin, je vais
m'assurer qu'il est tout à fait normal.
Je passai à mon tour un
doigtier et je mis une toute petite noisette de gel sur mon index ganté
(non que ce fût vraiment nécessaire – Jean-Charles ayant lubrifié ma
Julie comme un chef, je savais que je pouvais faire entrer n'importe
quoi dans son petit trou comme dans du beurre – mais pour le plaisir de
caresser sa rosette en un rituel délicieux et indispensable, comme pour
le plaisir que ça ne manquerait pas de lui donner).
De la main
gauche je saisis sa cuisse droite sans douceur – montrant que je ne
trouvais pas son écartement suffisant – pour l'ouvrir davantage. Je
passai l'extrémité de mon index sur la rosette luisante de ma petite
soumise en appuyant bien comme pour la déprimer et apprécier la fermeté
de l'anneau musculeux, la caressai rapidement dans tous les sens en
étalant le gel sur toute la largeur du petit cratère, puis je la
pénétrai sans difficulté jusqu'à faire buter mon poing sur son périnée.
Et là, non content d'avoir fait tourner l'index dans les deux sens, je
fis quelques va-et-vient en cherchant à aller le plus loin possible, et
surtout en appuyant bien fermement vers le haut, comme si je voulais lui
faire ressortir la vulve, cherchant en fait à presser au maximum sa
zone G.
Julie avait quasiment le souffle coupé, se retenant de
pousser le moindre petit cri, mais son regard dans le vague et un
semblant de spasme trahissait son émoi.
« L'opération » dura
moins de 30 secondes, mais j'étais sûr de l'avoir mise intérieurement
dans tous ses états ; ce dont j'eus la preuve en jetant un bref coup
d'œil à sa vulve quand je retirai mon doigt : ses petites lèvres
entrouvertes s'étaient légèrement empourprées, et une traînée de sève
brillante les ornait désormais.
— Très bien, Mademoiselle. Je
pense en effet que votre constipation, bien qu'importante, n'est rien de
bien grave : ce n'est pas une constipation terminale. Vous devez
simplement avoir un intestin paresseux. Eh oui, dis-je avec une certaine
malice, comme il y a des filles paresseuses, il y a des intestins
paresseux, et c'est votre cas. Je veux dire : c'est le cas de votre
intestin, chère Mademoiselle. Comme je ne fais, normalement, que de la
prévention, je ne peux rien vous prescrire. Mais ce que je vais vous
conseiller, c'est un grand lavement évacuateur. Ce n'est pas compliqué :
vous allez acheter le matériel en pharmacie et je vais vous expliquer
brièvement comment vous l'administrer.
Je me tournai vers mon jeune stagiaire :
—
Jean-Charles, il est déjà tard ; vous pouvez y aller, je ne vous
retiens pas plus longtemps. Notre dernière consultation imprévue nous a
fait finir plus tard que d'habitude.
— Oui, tout à fait. J'y vais. À demain.
— À demain, mon ami.
À
peine mon stagiaire avait-il disparu que Julie s'était levée et, se
tenant debout devant moi, elle me demanda avec son regard un peu idiot
par en dessous et la voix trahissant une émotion perceptible :
— C'est vrai que j'ai besoin d'un lavement…?
FIN
Auteur : Docsevere
Superbe texte de A à Z !! Belle conclusion après les 4 précédents épisodes.
RépondreSupprimer