Chimères
Insouciante,
uniquement parée d’une robe de nuage, je gambade sans contraintes sur
une plage qui ne borde aucune mer. Je sautille et caracole, légère comme
le vent, sous un ciel où s’estompe un familier visage.
Au loin, sur l’infini gris de l’inexistant paysage, un ardent reflet m’attire. Lorsque je m’en approche, je m’étonne de ne découvrir qu’un innocent galet. Alors que je m’abaisse pour le saisir, j’en aperçois un autre, plus loin, plus gros. Il est de même nature, et lorsque je veux le toucher, un nouveau m’apparaît, encore plus loin, encore plus renflé. Je m’empresse de l’enjamber, juste pour vérifier si le curieux maléfice se renouvelle. Perdant au passage un peu de ma « robe-nuage », je comprends que l’enchantement a lieu !
Au firmament, le céleste faciès s’est ravivé ; le galet s’est prolongé en amorce de pierre dressée. Je me ris de cette minérale facétie et retrouve le même un peu plus loin, toujours un peu plus grand. La farce se répète plusieurs fois, mais les lustrés cailloux tendent de plus en plus vers une forme étirée au fur et à mesure que mon vaporeux habillement se délite. Un nouveau présente un léger bourrelet à son pied, comme écrasé sous son propre poids. Le suivant se boursoufle encore plus à sa base qui se divise et semble dessiner comme l’amorce d’une tête.
M’amusant toujours plus avec ces galets joueurs qui m’apparaissent à un rythme qui s’accélère, je me mets à entamer une plaisante partie de saute-mouton. Je bondis allègrement par-dessus chacun d’eux, prenant appui sur l’érubescente ogive qui enfle invariablement sous mes mains. Mon altérable vêtement se dissipe au rythme de mes pirouettes.
Sur la voûte céleste, le visage affiche un énigmatique sourire mais, doté d’un esprit espiègle, il s’évanouit dès que je tente de le fixer. Est-ce bien lui ? À chaque bond, mon entrejambe se frotte sur la roche de moins en moins amorphe. Mon habit s’est entièrement évaporé et je me retrouve en suspens sur l’ultime pierre qui tente d’abuser de mon intimité mise à nu. Mortifiée, je cherche l’énigmatique grimace disparue de l’empyrée.
Philippe ?
Une voix dans mon dos marmonna une phrase incompréhensible. Le frottement d’une main sur mon ventre me sortit de ma somnolence ; l’impression d’une chaleur animée entre mes fesses me fit tressaillir.
— Tu ne dormais pas ? Tu rêvais ?
Je reconnus la voix et retrouvai du même coup une partie de mes facultés.
— Non, pourquoi ?
— Tu as parlé pendant ton rêve ; j’ai cru reconnaître plusieurs fois le mot « Philippe ». Ça te dit quelque chose ?
Évidemment que ce mot me « parlait ». Avec la réminiscence de mon rêve, ma pensée retourna naturellement vers celui qui avait éveillé ma sensualité. L’empreinte de son corps chaud imprégna ma nudité alors que je me languissais contre un autre homme dont j’oubliais presque la présence. Mon voisin de lit prit le voluptueux soupir qui accompagna ce lascif abandon pour un blanc-seing. Sa main invisible m’explora à tâtons : elle parcourut le galbe d’un sein, vérifia la rondeur d’une fesse, sonda l’entrée de mon sexe…
— Hum, Justine, tu m’excites ; j’ai encore envie de faire l’amour avec toi…
Pour me faire comprendre le bien-fondé de sa supplique, il me fit ressentir la renaissance de sa vitalité en la frottant contre ma hanche. Cédant à cette nouvelle convoitise, je le laissai aborder mon anatomie pour assouvir sa faim et apaiser ma propre appétence.
Il s’allongea sur moi, guida sans difficulté son sexe pour l’emboîter dans le mien et entama une longue chevauchée nocturne. Je défaillis rapidement sous l’énergie répétée du chaud pénis dans la profondeur de mon ventre. Je me busquai en arc inversé pour le recevoir mieux encore et rendre plus délectable ce capiteux coulissement.
Dans le silence de la nuit, je n’entendais plus que le clappement régulier du puissant phallus dans ma vulve trempée. Le chahut de son agitation cessa soudain ; il s’effondra sur moi, presque suffocant. Son buste écrasa ma poitrine, me faisant percevoir le rythme emballé de son cœur.
Après une forte inspiration, il se releva sur ses bras tendus, puis articula avec peine :
— J’ai envie de te prendre en levrette, sentir ton petit cul contre mon ventre.
Déracinant sa pousse bien plantée dans mon sillon, il me permit de me retourner pour lui présenter mon arrière-train dans la position favorable à sa supplique. Alors que nos silhouettes ne se délimitaient qu’imperceptiblement sur le mouvant matelas, il n’eut aucune hésitation pour m’embrocher sur son pieu inflexible dès la première tentative.
Il m’agrippa par les hanches, s’amusa à m’arracher de petits cris d’extase en m’agitant vigoureusement sur son implacable pédoncule. Je me pâmais sous les coups redoublés, les glissements de son appendice endiablé stimulaient ma profonde humidité. Voulant me posséder plus pleinement, il me ceintura de ses bras et souleva mes fesses pour me pilonner avec encore plus d’intensité.
Je passai une main sous mon ventre pour appréhender la progression du phallus dans ma vulve affamée. Je me sentis mollir lorsqu’il me porta l’estocade et m’abandonnai à l’intense satisfaction qui fusa au tréfonds de mon corps. Secouée par l’orgasme et la fougue du mâle qui me couvrait, je savourais d’être ainsi pourfendue et me délectais des bruits humides de notre frénétique fornication qui s’amplifia lorsque ma paume soupesa l’oscillante cosse et déclencha la sémination.
Le souffle court, il m’entraîna avec lui sur les draps, prenant soin de rester accouplé. Sa verge garda une raideur suffisante mais, les gonades taries, il dut renoncer à me sonder davantage. Nous nous endormîmes ainsi, l’un dans l’autre, mes fesses poisseuses collées à son ventre. Aucun songe ne vint habiter le reste de ma nuit.
Au loin, sur l’infini gris de l’inexistant paysage, un ardent reflet m’attire. Lorsque je m’en approche, je m’étonne de ne découvrir qu’un innocent galet. Alors que je m’abaisse pour le saisir, j’en aperçois un autre, plus loin, plus gros. Il est de même nature, et lorsque je veux le toucher, un nouveau m’apparaît, encore plus loin, encore plus renflé. Je m’empresse de l’enjamber, juste pour vérifier si le curieux maléfice se renouvelle. Perdant au passage un peu de ma « robe-nuage », je comprends que l’enchantement a lieu !
Au firmament, le céleste faciès s’est ravivé ; le galet s’est prolongé en amorce de pierre dressée. Je me ris de cette minérale facétie et retrouve le même un peu plus loin, toujours un peu plus grand. La farce se répète plusieurs fois, mais les lustrés cailloux tendent de plus en plus vers une forme étirée au fur et à mesure que mon vaporeux habillement se délite. Un nouveau présente un léger bourrelet à son pied, comme écrasé sous son propre poids. Le suivant se boursoufle encore plus à sa base qui se divise et semble dessiner comme l’amorce d’une tête.
M’amusant toujours plus avec ces galets joueurs qui m’apparaissent à un rythme qui s’accélère, je me mets à entamer une plaisante partie de saute-mouton. Je bondis allègrement par-dessus chacun d’eux, prenant appui sur l’érubescente ogive qui enfle invariablement sous mes mains. Mon altérable vêtement se dissipe au rythme de mes pirouettes.
Sur la voûte céleste, le visage affiche un énigmatique sourire mais, doté d’un esprit espiègle, il s’évanouit dès que je tente de le fixer. Est-ce bien lui ? À chaque bond, mon entrejambe se frotte sur la roche de moins en moins amorphe. Mon habit s’est entièrement évaporé et je me retrouve en suspens sur l’ultime pierre qui tente d’abuser de mon intimité mise à nu. Mortifiée, je cherche l’énigmatique grimace disparue de l’empyrée.
Philippe ?
Une voix dans mon dos marmonna une phrase incompréhensible. Le frottement d’une main sur mon ventre me sortit de ma somnolence ; l’impression d’une chaleur animée entre mes fesses me fit tressaillir.
— Tu ne dormais pas ? Tu rêvais ?
Je reconnus la voix et retrouvai du même coup une partie de mes facultés.
— Non, pourquoi ?
— Tu as parlé pendant ton rêve ; j’ai cru reconnaître plusieurs fois le mot « Philippe ». Ça te dit quelque chose ?
Évidemment que ce mot me « parlait ». Avec la réminiscence de mon rêve, ma pensée retourna naturellement vers celui qui avait éveillé ma sensualité. L’empreinte de son corps chaud imprégna ma nudité alors que je me languissais contre un autre homme dont j’oubliais presque la présence. Mon voisin de lit prit le voluptueux soupir qui accompagna ce lascif abandon pour un blanc-seing. Sa main invisible m’explora à tâtons : elle parcourut le galbe d’un sein, vérifia la rondeur d’une fesse, sonda l’entrée de mon sexe…
— Hum, Justine, tu m’excites ; j’ai encore envie de faire l’amour avec toi…
Pour me faire comprendre le bien-fondé de sa supplique, il me fit ressentir la renaissance de sa vitalité en la frottant contre ma hanche. Cédant à cette nouvelle convoitise, je le laissai aborder mon anatomie pour assouvir sa faim et apaiser ma propre appétence.
Il s’allongea sur moi, guida sans difficulté son sexe pour l’emboîter dans le mien et entama une longue chevauchée nocturne. Je défaillis rapidement sous l’énergie répétée du chaud pénis dans la profondeur de mon ventre. Je me busquai en arc inversé pour le recevoir mieux encore et rendre plus délectable ce capiteux coulissement.
Dans le silence de la nuit, je n’entendais plus que le clappement régulier du puissant phallus dans ma vulve trempée. Le chahut de son agitation cessa soudain ; il s’effondra sur moi, presque suffocant. Son buste écrasa ma poitrine, me faisant percevoir le rythme emballé de son cœur.
Après une forte inspiration, il se releva sur ses bras tendus, puis articula avec peine :
— J’ai envie de te prendre en levrette, sentir ton petit cul contre mon ventre.
Déracinant sa pousse bien plantée dans mon sillon, il me permit de me retourner pour lui présenter mon arrière-train dans la position favorable à sa supplique. Alors que nos silhouettes ne se délimitaient qu’imperceptiblement sur le mouvant matelas, il n’eut aucune hésitation pour m’embrocher sur son pieu inflexible dès la première tentative.
Il m’agrippa par les hanches, s’amusa à m’arracher de petits cris d’extase en m’agitant vigoureusement sur son implacable pédoncule. Je me pâmais sous les coups redoublés, les glissements de son appendice endiablé stimulaient ma profonde humidité. Voulant me posséder plus pleinement, il me ceintura de ses bras et souleva mes fesses pour me pilonner avec encore plus d’intensité.
Je passai une main sous mon ventre pour appréhender la progression du phallus dans ma vulve affamée. Je me sentis mollir lorsqu’il me porta l’estocade et m’abandonnai à l’intense satisfaction qui fusa au tréfonds de mon corps. Secouée par l’orgasme et la fougue du mâle qui me couvrait, je savourais d’être ainsi pourfendue et me délectais des bruits humides de notre frénétique fornication qui s’amplifia lorsque ma paume soupesa l’oscillante cosse et déclencha la sémination.
Le souffle court, il m’entraîna avec lui sur les draps, prenant soin de rester accouplé. Sa verge garda une raideur suffisante mais, les gonades taries, il dut renoncer à me sonder davantage. Nous nous endormîmes ainsi, l’un dans l’autre, mes fesses poisseuses collées à son ventre. Aucun songe ne vint habiter le reste de ma nuit.
□□□
La lueur de
l’aube, alors qu’aucun bruit d’activité ne se faisait entendre, me tira
d’un profond sommeil. Reposée, les sens assouvis, je m’étirai en
bâillant d’aise. Émergeant à son tour de sa torpeur, Denis se releva sur
ses coudes et me désigna son bas-ventre libéré d’un geste du menton.
Devançant son invite, je m’agenouillai entre ses cuisses écartées. Mon
fessier souillé bien relevé aurait pu offrir un joli tableau à un
éventuel curieux observant par la fenêtre de notre chambre ; l’idée ne
fit que m’effleurer… mais elle se montra séduisante !
Pour l’heure, je me concentrais sur ce bonbon rose qui avait gardé le goût de nos émissions nocturnes et le mélange d’enivrantes senteurs. D’humeur badine, prenant soin de bien humidifier l’anche de son flûtiau, il me prit la fantaisie de lui jouer la plus belle aubade de mon répertoire. Par des pressions rythmées sur ma nuque, il donna le tempo de mon mélodieux solo, faisant entrer l’embouchure de l’instrument bien plus avant que n’aurait pu le supporter une instrumentiste moins aguerrie. Distraite par la seconde main qui fraternisait harmonieusement avec un téton, je dus faire appel à toute ma virtuosité pour exécuter entièrement la partition et extraire les dernières notes ― que des blanches ― du fifre récalcitrant.
Je délaissai le pénis faiblissant pour m’étaler de tout mon long sur le corps chaud de mon amant, la bouche imprégnée de la douce saveur de son sperme. Le bas-ventre en feu, j’ondulai du bassin sur le ventre de Denis pour nimber l’organe mâle dans la béance ruisselante de ma vulve.
À cet instant, je regrettai le départ précipité de Serge. Son embarras et sa confusion devant ma nudité m’avaient émue. J’aurais tant voulu qu’il soit encore avec nous, tout autant pour l’attrait de son sexe que pour lui donner la possibilité de prolonger l’assouvissement de ses désirs. Je le savais parti sans s’être réellement rassasié de mon corps.
Je pressentais que cette frustrante relation serait sans lendemain. Me laissant glisser plus confortablement sur le côté, la tête bien calée au creux du bras de l’homme qui venait de me posséder avec une vitalité et une rudesse qui me surprenaient. Je mis sur le compte de la présence d’un autre homme ce comportement qui tranchait avec son attitude plus réservée et délicate de notre précédente rencontre.
Une autre énigme vint titiller mes pensées vagabondes : que pouvait donc bien signifier cette maxime qu’il m’avait donnée en guise de conclusion lors de cette première relation ? Déterminée à assouvir ma curiosité, je triturai un téton de l’homme qui s’assoupissait à nouveau et tentai de combler mon ignorance :
— Dis-moi ; l’autre jour, en me quittant, tu m’as dis vouloir faire une bête à deux dos… ou quelque chose dans le genre. Ça veut dire quoi exactement ? Je pense que c’est forcément sexuel, mais je n’ai pas compris.
Il partit dans un éclat de rire sonore, faisant tressauter ma joue en appui sur sa poitrine. Sur le moment, je fus passablement vexée de lui révéler mon ignorance, mais mon désir de connaissance l’emporta sur ma confusion.
— Comment expliquer ? Imagine que je sois sur toi, nos corps nus ne faisant plus qu’un… selon l’expression consacrée. Je pense que celle-là, tu dois la comprendre ?
Je ne pus que confirmer par un silence suffisamment éloquent pour qu’il poursuive :
— Donc, étant intimement emboîtés l’un dans l’autre, la face avant de nos corps ne sont plus visibles. L’ensemble forme donc une « bête » avec deux postérieurs… et un dos sur chaque face ! Je crois savoir que c’est Rabelais qui aurait inventé la formule. Mademoiselle est-elle satisfaite par mon explication ?
Pour l’heure, je me concentrais sur ce bonbon rose qui avait gardé le goût de nos émissions nocturnes et le mélange d’enivrantes senteurs. D’humeur badine, prenant soin de bien humidifier l’anche de son flûtiau, il me prit la fantaisie de lui jouer la plus belle aubade de mon répertoire. Par des pressions rythmées sur ma nuque, il donna le tempo de mon mélodieux solo, faisant entrer l’embouchure de l’instrument bien plus avant que n’aurait pu le supporter une instrumentiste moins aguerrie. Distraite par la seconde main qui fraternisait harmonieusement avec un téton, je dus faire appel à toute ma virtuosité pour exécuter entièrement la partition et extraire les dernières notes ― que des blanches ― du fifre récalcitrant.
Je délaissai le pénis faiblissant pour m’étaler de tout mon long sur le corps chaud de mon amant, la bouche imprégnée de la douce saveur de son sperme. Le bas-ventre en feu, j’ondulai du bassin sur le ventre de Denis pour nimber l’organe mâle dans la béance ruisselante de ma vulve.
À cet instant, je regrettai le départ précipité de Serge. Son embarras et sa confusion devant ma nudité m’avaient émue. J’aurais tant voulu qu’il soit encore avec nous, tout autant pour l’attrait de son sexe que pour lui donner la possibilité de prolonger l’assouvissement de ses désirs. Je le savais parti sans s’être réellement rassasié de mon corps.
Je pressentais que cette frustrante relation serait sans lendemain. Me laissant glisser plus confortablement sur le côté, la tête bien calée au creux du bras de l’homme qui venait de me posséder avec une vitalité et une rudesse qui me surprenaient. Je mis sur le compte de la présence d’un autre homme ce comportement qui tranchait avec son attitude plus réservée et délicate de notre précédente rencontre.
Une autre énigme vint titiller mes pensées vagabondes : que pouvait donc bien signifier cette maxime qu’il m’avait donnée en guise de conclusion lors de cette première relation ? Déterminée à assouvir ma curiosité, je triturai un téton de l’homme qui s’assoupissait à nouveau et tentai de combler mon ignorance :
— Dis-moi ; l’autre jour, en me quittant, tu m’as dis vouloir faire une bête à deux dos… ou quelque chose dans le genre. Ça veut dire quoi exactement ? Je pense que c’est forcément sexuel, mais je n’ai pas compris.
Il partit dans un éclat de rire sonore, faisant tressauter ma joue en appui sur sa poitrine. Sur le moment, je fus passablement vexée de lui révéler mon ignorance, mais mon désir de connaissance l’emporta sur ma confusion.
— Comment expliquer ? Imagine que je sois sur toi, nos corps nus ne faisant plus qu’un… selon l’expression consacrée. Je pense que celle-là, tu dois la comprendre ?
Je ne pus que confirmer par un silence suffisamment éloquent pour qu’il poursuive :
— Donc, étant intimement emboîtés l’un dans l’autre, la face avant de nos corps ne sont plus visibles. L’ensemble forme donc une « bête » avec deux postérieurs… et un dos sur chaque face ! Je crois savoir que c’est Rabelais qui aurait inventé la formule. Mademoiselle est-elle satisfaite par mon explication ?
□□□
Ma soif de connaissance fut réellement satisfaite ; mon désir d’exaltation restait quant à lui bien loin d’être apaisé. La semaine qui suivit ce pétulant intermède fut d’une fastidieuse platitude. Me le remémorant sans cesse, j’étais devenue quasi incapable de concentrer mon attention ailleurs que sur le souvenir de cette double rencontre. Néanmoins, mon jugement se partageait entre deux appréciations fortement divergentes.
D’une part, ce rendez-vous avec deux hommes m’avait apporté une réelle réjouissance mais, d’un autre côté, il m’avait laissé une certaine amertume dont je ne parvenais pas à identifier clairement la cause. Au fil de mes réflexions, j’en arrivai à penser que ce sentiment de déception venait plus particulièrement de la personnalité et le comportement de Serge. Impression qui pouvait être due au fait que le moment passé avec lui avait été trop rapide, trop brusqué.
Cependant, ayant goûté à l’impudicité et la luxure, une évidence s’imposait : une simple rencontre en « tête-à-tête » avec un homme ne saurait plus étancher ma soif de volupté. Le rappel de Philippe s’estompait dans mes rêves ; ma chair s’était éveillée et recherchait plus de lubricité.
Auteure : Inanna
Lisez la suite bientôt
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