CHAPITRE 5 : Anniversaire
Me voici de nouveau dans L’Interlude.
Je jette un rapide coup d’œil dans la salle et ne repère ni Émilie, ni
Chantal. Derrière le bar, le patron me lance un regard. Je lui dis
bonjour par un petit signe de tête avant qu’il ne retourne à ses activités.
Il y a encore peu de clients aujourd’hui. Un couple est assis à une
table dans un angle de la pièce et a l’air de se murmurer doucement des
mots d’amour. Un autre homme est occupé par la lecture d’un quotidien
régional. Un serveur – le seul présent – est en train de nettoyer une
des tables. Il s’agit du même qu’hier, celui de la pose clope. Ses
gestes et les traits de son visage trahissent son ennui profond.
Après une petite hésitation, je m’avance finalement et m’installe juste devant le bar.
— Un café, s’il vous plaît, demandé-je au patron. Noir, sans sucre.
Je
l’observe préparer ma tasse. Il n’est pas vraiment bel homme. Cheveux
grisonnants, calvitie naissante avec une mèche qui tente de la cacher
sans résultat, traits ingrats qui lui donnent une allure de bouledogue
humanoïde. Une légère bedaine vient compléter le tableau. Si Chantal a
raison, il couche avec Émilie. Vraiment étonnant qu’une fille comme elle
se soit laissé monter par ce type ! Peut-être sera-t-il capable de m’en
apprendre plus. Il me sert sans me jeter un regard.
— Chantal n’est pas là ? demandé-je pour engager la conversation.
— Non. Jour de repos… répond-t-il, distrait.
— Et Émilie?
— Émilie ? réagit-il plus vivement. Elle est en congé.
Je crois bien avoir réussi à attirer son attention. Je fais l’étonné avant de prendre une gorgée.
— Vraiment ? Et elle revient quand ?
— Euh… dans deux semaines, hésite-t-il nerveusement.
Quel
mauvais menteur ! Je retourne à mon café et lui laisse un temps de
répit avant de le questionner plus en détail. Il semble se détendre mais
me surveille quand même du coin de l’œil. Il passe un coup de chiffon
sur le comptoir. Je remarque une alliance à son doigt.
— Vous êtes marié ? le relancé-je.
— Oui, répond-t-il, méfiant. Ça fait quinze ans maintenant.
— Madame est au courant que vous vous tapez votre serveuse ? tenté-je.
Son visage se décompose et s’empourpre. Sa réaction confirme les soupçons de Chantal. Elle avait vu juste.
— Allez-vous-en ! lance-t-il, sur la défensive. Je vous offre le café si vous voulez, mais allez-vous-en.
— Du calme, je suis juste venu discuter entre hommes.
— Qu’est-ce que vous voulez ? Les affaires, ça ne marche pas trop en ce moment ; j’n’ai pas beaucoup d’argent.
—
Je vous l’ai dit : je suis juste venu discuter. Je me fous de votre
fric. C’est Émilie qui m’intéresse. Votre femme n’apprendra jamais rien
si vous me dites ce que je veux savoir.
— Ce n’est pas moi qui ai
commencé, se défend-il. C’est elle. Vous pensez que je l’ai fait chanter
? Qu’une bombe comme elle ne se serait jamais intéressée d’elle-même à
moi ? Je vous jure que je ne l’ai obligée à rien. Je sais que ça peut
paraître incroyable, je n’suis pas le genre de type avec lequel elle
doit avoir l’habitude de traîner, mais c’est elle qui nous a entraînés
là-dedans. Je n’ai jamais trompé ma femme auparavant, je vous l’jure !
S’il vous plaît, ne lui dites rien. J’n’ai pas pu lui résister, c’est
tout. J’n’ai rien fait de mal. J’vous l’jure !
— Du calme. Je vous crois. Peut-être pourriez-vous me raconter comment cela est arrivé.
— Euh, OK… Ça
f’sait deux mois qu’elle bossait ici. Jusque-là, j’n’avais pas
grand-chose à lui r’procher, à part quelques retards de temps en temps ;
mais comme elle me rapportait pas mal de clientèle avec son physique,
j’fermais les yeux. Et puis, faut s’l’avouer, j’aimais bien lorgner sur
son p’tit cul. Elle n’était pas très bavarde avec moi, j’savais juste
qu’elle était fiancée à un type blindé. J’voyais aussi qu’elle aimait
allumer les clients et ses collègues masculins. Bref, tous les types qui
passaient par ici ; tous sauf moi. C’n’était pas grave, j’avais
l’habitude qu’les femmes ne s’intéressent pas à moi. Et puis, du moment
que j’pouvais la lorgner et qu’elle ram’nait des clients !
Et
puis un jour, sans prévenir, je ne l’ai plus revue. Ça a duré plus d’une
semaine comme ça. Aucune nouvelle. C’est là qu’un soir, alors que
j’étais en train d’fermer la boutique, j’la vois s’ramener comme si de
rien n’était. Elle était bandante à souhait. Minijupe et talons, petite
chemise noire à manches courtes qui découpait bien sa silhouette. Tout
ça avec un peu de maquillage qui lui donnait l’air d’une pute sans en
faire trop. Ouais, elle était bandante, mais je n’l’ai pas remarqué tout
de suite ; j’étais en colère après elle. Elle m’avait lâché, après
tout.
— À quelle heure est mon service demain, a-t-elle demandé innocemment.
—
Parce que tu crois qu’tu bosses encore ici ? j’lui ai répondu aussi
sec. Tu crois qu’tu peux manquer le boulot plus d’une semaine et rev’nir
comme ça ?
Je lui ai passé une de ces soufflantes ! Je lui ai
dit que son attitude était inadmissible, que j’avais un commerce à tenir
et que je ne pouvais pas me permettre que mes employés ne viennent que
quand ça leur chante. Et durant tout le temps que je lui expliquais
comment marchait un commerce, elle n’a pas eu l’air du tout perturbée
par son comportement. Elle m’a tranquillement écouté tout en souriant,
comme si elle se foutait de ma gueule. Son attitude je-m’en-foutiste
m’énervait encore plus.
— Allez, je suis désolée pour ces
quelques jours d’absence. Vous n’avez qu’à me les retirer de mes jours
de congés et puis on n’en reparle plus.
— Quoi ? j’ai fait,
incrédule. Non mais, j’y crois pas ! Tu crois qu’ça marche comme ça, ma
belle ? T’as rien compris. T’es virée. Tu n’travailles plus ici.
— Êtes-vous sûr que vous voulez me virer, Monsieur ? m’a-t-elle demandé avec un faux air de petite fille innocente.
Alors
que j’allais lui répondre qu’elle pouvait dégager, je l’ai vue dégrafer
le premier bouton de sa chemise. Je suis resté sans voix devant cette
scène. Mon cerveau avait du mal à analyser la situation. C’est là que
j’ai vraiment fait attention à sa tenue provocante.
— Alors ? a-t-elle continué en dégrafant deux nouveaux boutons.
Je
bandais comme un âne. J’n’arrivais pas à croire ce qui était en train
de se passer, mais je l’ai observée sans rien dire défaire ses boutons
un à un. Un sourire espiègle illuminait son visage. Cette salope savait
déjà qu’elle avait gagné. Que je ne pouvais rien lui r’fuser. J’n’avais
plus qu’une chose en tête : tringler cette chienne. J’n’avais jamais
cherché à tromper ma femme, mais sur l’moment, j’ne me souvenais même
pas qu’j’étais marié. Elle a écarté doucement les deux pans de sa
chemise, me laissant découvrir ses deux adorables petits nichons. Elle
n’avait pas de soutif ! Elle était vraiment v’nue pour se faire
tringler.
— On peut trouver un moyen de s’arranger, vous ne croyez pas ? a-t-elle demandé en se caressant doucement les nibards.
Et
puis elle m’a rejoint derrière le comptoir sans me lâcher du regard, et
toujours avec un sourire carnassier. Elle s’est agenouillée devant moi,
a caressé l’immense bosse qu’elle avait fait naître. Elle a ensuite
libéré ma queue qu’elle a engloutie voracement. Putain, j’n’avais jamais
été sucé comme ça, j’vous l’jure ! Ma femme a toujours été réticente.
La petite, elle, savait y faire et avait l’air d’adorer la chose.
Comment j’aurais pu résister à ça ? Quel homme aurait pu résister ?
J’ai
cru que j’allais lui asperger vite fait la bouche, tellement que
j’prenais mon pied ; mais j’en voulais plus, alors j’l’ai stoppée. Je
l’ai fait s’relever et elle s’est appuyée sur le comptoir. J’lui ai
relevé sa mini. Elle portait pas d’culotte, la cochonne. Plus rien
m’étonnait avec elle. Après lui avoir tâté son joli petit cul qui
m’faisait envie depuis le premier jour et lui avoir emmanché plusieurs
doigts dans sa chatte dégoulinante, je m’suis mis à la défourailler
comme une bête. On pouvait nous voir à travers la vitrine, même si le
comptoir cachait le plus important, mais j’en avais rien à foutre. Tout
ce qui importait, c’était d’me la faire. Une occasion comme ça, c’est
pas tous les jours que ça se présente ! Elle se déchaînait sur ma bite
et criait comme une folle. Elle prenait son pied autant que moi. Et puis
j’ai fini par cracher la purée.
Comment voulez-vous la virer
après ça ? Bien évidemment, le lendemain j’l’ai laissée revenir au
boulot et elle a r’commencé à allumer les clients comme avant. Malgré ma
position hiérarchique supérieure, c’était elle qui menait la danse
entre nous deux. Parfois elle m’ignorait comme avant, parfois elle
s’amusait à m’allumer moi aussi pour me laisser finalement en plan, et
puis parfois elle allait jusqu’à me vider les couilles. Elle a
r’commencé plusieurs fois à s’absenter sans prév’nir. Parfois un jour,
parfois deux, parfois toute une semaine. Mais je lui pardonnais tous ses
caprices, parce que dès qu’elle rev’nait, elle savait toujours comment
s’faire excuser.
— Savez-vous où elle va lors de ses jours d’absence ? lui demandé-je.
—
Non. À part pour sa première où elle m’a avoué qu’elle avait fait une
virée avec des amies, elle n’a jamais rien voulu me dire.
— Où ça, la virée ?
— J’en sais rien, elle m’en a pas dit plus.
— Quand l’avez-vous vue pour la dernière fois ?
— Ça doit bien faire une semaine.
— Avez-vous essayé de la contacter depuis sa dernière absence ?
— Non, c’est pas la peine, elle ne me répond jamais quand c’est comme ça.
— Pourriez-vous me laisser son numéro ?
— Euh… je ne suis pas sûr que je puisse vous le laisser…
— Si vous voulez, nous pouvons demander l’avis de votre femme.
—
Bon, OK si vous insistez. De toute façon, ça ne servira pas à
grand-chose, elle ne répond jamais aux numéros inconnus, affirme-t-il
finalement en griffonnant un numéro sur un bout de papier.
— Je vous remercie.
Je
range le papier dans ma poche, paie mon café et me retire. Un numéro,
voilà une bonne piste ! L’espoir renaît. Une fois dans la rue, je
m’empresse de le composer. J’ignore encore ce que je vais lui dire. Je
suis nerveux. Quelle voix va-t-elle avoir ? La sonnerie retentit tandis
que mon rythme cardiaque accélère… Rien ! Personne ne répond, à part une
voix de synthèse qui me demande de laisser un message. Je raccroche,
déçu et énervé. Nouvelle tentative ; même résultat. Bon je réessayerai
plus tard. J’enregistre finalement son numéro dans mon téléphone sous le
nom de « garce insaisissable ».
En attendant, je repasse dans ma
tête ma dernière conversation. Qu’ai-je appris de nouveau ? Rien. Le
patron m’a juste confirmé les soupçons de Chantal et m’a aussi confirmé
que ma nymphette est une véritable garce. À part le numéro, je n’ai
aucune autre piste sérieuse. Émilie ne me facilite vraiment pas la tâche
; on dirait qu’elle ne veut pas que je la retrouve.
Je marche dans
la rue pour tenter de me calmer et remettre de l’ordre dans ma tête. Que
faire maintenant ? Qui pourrait m’offrir une nouvelle piste ? Je
réfléchis et ressors mon téléphone portable. Je parcours rapidement la
liste des numéros enregistrés. La sonnerie retentit.
— Allô ? demande une voix féminine.
— Bonjour, c’est Matthieu. J’ai besoin de te voir.
— Là, tout de suite ?
— Oui, si c’est possible.
— Bah, pas vraiment en fait. Je fête mon anniversaire en famille. Peut-être plus tard ?
— Quand ?
— Pas avant demain soir. Mes enfants seront chez ma mère.
— C’est trop tard, j’ai besoin de te voir maintenant.
— Désolée, c’est impossible. Rappelle-moi plus tard. Au-rev…
— Chantal, attends ! la coupé-je. J’ai vraiment besoin que tu m’en dises plus sur Émilie.
— Je t’ai dit tout ce que je savais.
— Tu dois pourtant bien en savoir plus.
— Non, rien d’autre. Allez, je te rappelle plus tard. Promis.
— Attends, je…
Mais
Chantal me raccroche au nez. La garce, comment a-t-elle osé cela ?
C’est son anniversaire ? Elle est en famille ? Et alors ? Ça ne
l’empêche pas de répondre à mes questions. C’est encore plus énervé que
je remonte dans ma voiture. Je démarre le moteur et m’engage sur la
route en direction de chez moi.
C’est aujourd’hui que j’ai besoin de réponse. Je ne peux pas attendre. « Qu’est-ce que je vais faire en attendant ? Il me faut des réponses ! » Je freine brusquement et change de direction. « Si elle croit qu’elle va s’en tirer comme ça… »
Je cogne. J’entends des bruits à l’intérieur, puis la porte s’ouvre. Chantal apparaît avec une mine surprise.
— Qu’est-ce que tu viens faire ici ? chuchote-t-elle. Je t’avais pourtant interdit de venir chez moi.
— Je sais, mais j’ai toujours des questions à te poser.
— Non, ce n’est pas le moment. Vas-t-en ! dit-elle en voulant fermer la porte.
— C’est important, insisté-je en bloquant le passage avec mon pied.
— Je ne peux pas te parler, ma famille est là ! s’énerve-t-elle doucement.
— Qui est-ce ? demande une voix féminine.
Une femme âgée fait alors son apparition. On reconnaît aisément une version vieillie de Chantal.
—
Bonjour, Madame, lancé-je avec mon sourire le plus charmeur.
Laissez-moi me présenter : je m’appelle Matthieu Lemblay, et je suis le
petit-ami de Chantal.
— Quoi ? Mais tu m’avais caché cela, petite
cachottière ! fait-elle à sa fille. Enchantée de vous rencontrer, je me
nomme Henriette.
— Pardonnez votre fille de ne rien vous avoir dit. Elle voulait vous réservez la surprise aujourd’hui.
— Et quelle surprise ! Mais entrez donc, m’invite-t-elle, joyeuse. Nous allions justement passer à table.
J’entre
alors tout souriant tandis qu’Henriette m’ouvre la voie. Chantal me
lance un regard noir. J’arrive dans la salle à manger et découvre les
enfants de Chantal : un fils aux cheveux bruns d’environ six ans, et une
fille aussi blonde que sa mère, de deux ans de plus que son frère. Je
fais donc la connaissance de Gaëtan et Maeva qui ont l’air un peu timide
lors des premières minutes de ma présence. Mais très vite ils se
détendent et n’arrêtent pas de bavarder. Avec leur grand-mère, ils me
posent un tas de questions sur ma vie, mon boulot, et la façon dont j’ai
rencontré Chantal. Henriette paraît ravie de me savoir patron.
Le
repas se déroule. Henriette semble sous mon charme, Chantal cache sa
gêne. Je dois dire que, pour une fois, un repas de famille n’est pas si
barbant. Il y a juste ce mal de crâne qui ne me quitte plus vraiment
mais que j’arrive pour l’instant à supporter. Cela m’amuse de jouer les
petits-amis. S’ils connaissaient nos vrais rapports, entre Chantal et
moi, ils m’apprécieraient probablement moins... En attendant, même si je
m’amuse, je n’oublie pas pourquoi je suis venu : il me faut des
réponses.
Le repas commence à s’éterniser et à lasser les
enfants. Ces derniers s’agitent, et Chantal les autorise à sortir de
table. Ils se précipitent alors dans leur chambre en poussant des cris
de joie. Je dois dire que je suis plutôt ravi de les voir quitter la
pièce. Leurs voix stridentes n’arrangeaient pas mon mal de tête.
Comme
je commence à m’ennuyer, et en attendant de pouvoir nous débarrasser de
la vieille, je m’amuse à poser ma main sur la cuisse de Chantal sous la
table. Elle me repousse dans un premier temps. Sous mon insistance,
elle finit par abandonner. Ma main passe sous sa jupe et remonte le long
de sa cuisse. Elle serre les cuisses. D’un regard désapprobateur, je
lui fais comprendre de me faciliter le passage. Elle s’exécute
finalement, le visage empourpré. Mes doigts glissent sous le tissu de sa
culotte et commencent à agacer ses lèvres intimes. Malgré ses
réticences, je la sens bien apprécier le contact. Elle ne dit absolument
plus rien, me laissant mener la discussion seul avec sa mère. Bientôt
un doigt pénètre son antre humide. Elle retient un soupir de justesse.
Je la doigte plusieurs minutes sans que sa mère ne s’aperçoive de rien.
Je lui prends la main et la dépose sur la bosse de mon pantalon. Elle
comprend rapidement mon souhait et me masse la bite à travers mes
vêtements.
Mais notre petit jeu est interrompu par le retour de
ses garnements. Chantal m’oblige à mettre fin à notre contact. Je vois
que pour le moment, rien ne sert d’insister. Elle ne se laissera pas
toucher en présence de ses gamins. Ce repas perd soudain un grand
intérêt. Et voilà qu’Henriette se lance dans la description passionnée
de ses voyages en compagnie de son défunt époux. Je n’écoute que d’une
oreille et fais semblant de m’émouvoir de temps en temps.
— C’est quoi, ça ? la coupe Maeva en me tendant ma caméra.
Les enfants viennent en effet de fouiller dans ma mallette pendant que notre intérêt était porté sur autre chose.
— Pose ça ! gronde sa mère. Ce n’est pas à toi.
— Non, attends. Passe-la-moi, lancé-je.
J’allume
l’appareil et commence à filmer tout le monde. Les enfants font les
guignols devant l’objectif. Gaëtan imite ses professeurs dans de grands
gestes théâtraux, et Maeva danse en riant. Ils sont plutôt mignons, en
fin de compte. Peut-être que je me laisserai finalement tenter un jour
par une progéniture. Aurais-je la fibre paternelle ? Je ne sais pas,
avec l’exemple que j’ai eu.
— Éteins ça, s’il te plaît, me demande Chantal.
— Attends, je sauvegarde des souvenirs. C’est important, les souvenirs : on ne sait jamais quand ils peuvent disparaître.
— Éteins ça ! insiste-t-elle.
J’obtempère
cette fois encore et pose l’engin sur la table. Les enfants semblent
déçus et recommencent à être bruyants. Finalement, après plusieurs
minutes, Henriette se décide à les emmener jouer dehors, me laissant le
champ libre avec Chantal.
— Qu’est-ce que tu fais là ?
gronde-t-elle après s’être assurée que personne ne peut l’entendre. Tu
savais que je ne voulais pas que tu viennes ici.
— Je veux des réponses.
—
Je t’ai dit que je ne savais rien d’autre, peste-t-elle en débarrassant
la vaisselle qu’elle dépose dans l’évier rempli d’eau de sa cuisine.
—
Pourtant tu dois bien avoir une autre information à me donner : le nom
de son fiancé, où il habite, ou n’importe quoi qui pourrait m’orienter
vers là où se trouve cette catin.
— Non, je t’ai dit tout ce que je savais, je te jure ! promet-elle en commençant à laver une assiette.
— Tu es sûre ? insisté-je en lui agrippant le poignet. Pas la moindre info ?
— Lâche-moi, se débat-elle doucement.
— Alors donne-moi des réponses, j’en ai besoin.
—
Rien, je n’ai rien d’autre à te dire ! Nous discutions ensemble, mais
elle ne parlait pas beaucoup de sa vie privée. Tout ce que j’ai appris,
je te l’ai dit, je te le jure. Émilie est une fille plutôt mystérieuse,
en fait. Elle ne m’a rien révélé d’autre. Va-t-en, maintenant… s’il te
plaît.
— Tu veux que je m’en aille ? me moqué-je. Mais c’est toi qui m’a guidé jusqu’à chez toi le soir dernier.
— Tout ce que je voulais, c’était me faire un peu d’argent pour m’en sortir financièrement, c’est tout.
— Dans ce cas… fais-je en lui pelotant le cul.
— Arrête, pas maintenant, proteste-t-elle.
—
Tu n’as pas été capable de m’en apprendre plus et tu voudrais qu’en
plus je sois venu pour rien ? fais-je en insistant mon contact.
— Mes enfants… Ils pourraient revenir d’un moment à l’autre.
—
Ils sont occupés avec mamie, lui fais-je remarquer en passant ma main
sous sa jupe pour venir tirer sur sa culotte. T’inquiète pas, ça sera un
coup rapide.
— Rapide ? finit-elle par demander après un moment d’hésitation. Et après tu t’en vas ?
— Promis ! Ne bouge pas, lui ordonné-je en lui posant les mains sur le rebord de l’évier pour qu’elle s’agrippe.
Je
me positionne derrière elle, le sexe bandé. Sa culotte a déjà atteint
terre et mes mains lui trifouillent le cul, puis sa chatte qui commence à
s’humidifier. Je me colle à elle, me frottant le sexe le long de son
cul en lui déposant des petits bisous dans le cou. Une odeur agréable
d’amande s’échappe de ses cheveux. Elle semble se détendre. Elle n’est
pas Émilie, mais elle fera encore une fois l’affaire en attendant que je
remette la main sur cette garce. En attendant, elle va subir ce que je
réserve à ma nymphe. Je libère mon sexe de sa prison de tissu et agrippe
fermement Chantal par les hanches. Je la pénètre sans sommation, lui
faisant échapper un petit cri surpris. Ni une, ni deux, me voilà tout de
suite au galop. Mes coups de boutoir n’offrent aucune délicatesse. Je
prends possession de la femelle. « Elle ment ! » Une voix me
résonne dans la tête. Je suis persuadé au fond de moi qu’elle doit bien
savoir autre chose, et qu’elle refuse de me le dire. « La garce va me
le payer ! Je ne vais lui offrir aucun répit et la besogner comme un
animal jusqu’à ce qu’elle rende les armes. Elle ment ! Elle ment ! »
Mes
coups de reins la bousculent assez violemment, et c’est avec du mal
qu’elle se retient à l’évier de la cuisine. Sa main finit même par
glisser, manquant de la faire basculer. Je lui laisse à peine le temps
de se redresser avant de repartir à l’assaut de son sexe. Elle fait tout
son possible pour retenir ses cris mi-douleur, mi plaisir ainsi que son
corps qui ondule de bonheur autant qu’il tente de se dérober. Elle se
laisse faire, espérant sûrement que je finisse rapidement mon affaire.
Elle craint que ses enfants ou sa mère nous surprennent ; moi, je n’en
ai rien à faire, ce n’est pas mon problème. Je profite de cette femme
qui s’est offerte pour quelques billets. J’abuse de cette femme qui en
sait peut-être plus qu’elle ne veut bien me l’avouer. C’est elle qui a
entraîné tout ça, c’est de sa faute. « Si elle a quelques regrets, elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même. »
me dis-je, comme me déculpabiliser tandis que je lui triture ses
magnifiques seins à travers son chemiser de soie. Son odeur d’amande se
mêle maintenant à une odeur plus musquée, plus sauvage, de sueur. Cela
décuple mes sens, me rend encore plus animal.
Des flashs
m’embrouillent le cerveau tandis que je continue de la besogner. C’est
bientôt Émilie que j’ai l’impression de baiser. Je me vois par
intermittence en train de prendre ma nymphette en levrette exactement
comme je suis en train de prendre Chantal à cet instant. Un coup c’est
une chevelure blonde qui s’agite devant moi, un coup elle est noire. Le
décor de mon appartement se mêle à celui de cette cuisine. J’ai
l’impression de revivre quelques souvenirs, mais tout est flou. Puis
c’est le décor de l’appartement que j’ai filmé de l’hôtel qui
m’apparaît. Je me retrouve à la place du fiancé en train de prendre
Émilie qui se déchaîne, agrippée au rebord de sa fenêtre. Elle hurle de
bonheur. La vision me semble si réelle... C’est comme si j’étais soudain
transporté dans la scène que j’ai filmée. C’est tellement déconcertant…
et excitant. Je vis mon fantasme, mon obsession. Je me laisse tellement
aller à mon délire que le plaisir finit par me submerger et me faire
lâcher la purée dans le sexe de Chantal. Il me faut quelques secondes
pour retrouver la réalité et reprendre mon souffle. Je me retire, me
rhabille et finis par laisser quelques billets dans son soutien-gorge en
lui souhaitant un bon anniversaire.
Je sors finalement de chez
elle en lui laissant le soin de trouver une excuse pour sa famille afin
d’expliquer mon départ. Me voilà maintenant dans ma voiture où je me
repasse la scène dans la tête. « Elle ment ! Elle ment ! » me tambourine une voix dans le crâne. Mon cœur se serre, mes membres tremblent. « Elle ment ! Elle ment ! Elle ment ! »
Auteur : Nathan Kari
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