jeudi 9 juin 2016

Indécences - Itinéraire d'une dévergondée (14)

Relire le chapitre 13


Révélation



Le constat s’affirmait en évidence : mon aventure avec Denis et Serge n’était que simples prémices et augurait d’autres fantaisies. Je reçus évidemment quelques relances, mais il me fallait de l’érotisme… plus consistant ! Inanna fit donc régulièrement son apparition sur le site de rencontres afin d’y trouver de quoi satisfaire ses tendances insoupçonnées.

Ma – ou plutôt devrai-je dire « mes » – déconvenues furent une nouvelle fois à la hauteur de mes libidineuses attentes. La courtoisie n’était décidément pas le fort des membres de la communauté des anachorètes en goguette, et leur trivial badinage manquait sérieusement de noblesse.

Mon enthousiasme des premiers jours s’étant dissipé, c’est avec une profonde désillusion que je m’apprêtais à renoncer à toute possibilité d’un nouveau contact. Un rendez-vous avec un homme seul était déjà difficile ; trouver l’opportunité d’une rencontre plurielle – car c’est bien vers cette possibilité que je m’orientais dorénavant – devenait hautement improbable.


Le hasard vint une autre fois s’immiscer dans ma singulière quête de contact sous la forme d’une réponse humoristique, nuancée d’un érotisme à peine voilé : « Insatiable Inanna, je suis (avec les autres membres de ma confrérie) paré à l’abordage du Bateau des cieux et à l’exploration de la jeune lune. Si vous souhaitez donner suite… » La teneur de la missive laissait penser que son auteur connaissait l’origine de mon pseudonyme. Plus par provocation que par inclination pour le procédé, je m’amusai à lui répondre en puisant à la même source : « Me laisserez vous boire de votre lait doux et épais, et le faire couler dans ma bergerie ? »

La teneur grivoise de ma missive fut loin d’offusquer mon mystérieux interlocuteur, d’autant qu’il pouvait en présumer le contenu. Au contraire, nos échanges n’en devinrent que plus audacieux, et je voulus vite en savoir plus sur cette énigmatique confrérie dont il parlait… et le nombre de ses membres !

Il m’avoua, (faussement ?) contrit, qu’il ne s’agissait que d’une forme de boutade… non dénuée de toute vérité. Devançant ma curiosité, il me confia avoir deux amis qui partageaient le même impérieux désir : rencontrer une jeune femme émancipée pour en faire leur muse.

Circonspecte au départ, je me laissai finalement tenter par une « réunion libertine », d’autant qu’il possédait une maison à distance de toute autre habitation. De plus, située sur un terrain parfaitement clos, elle offrait un abri à l’écart de tous regards indiscrets, m’offrant la possibilité de m’adonner à une autre lubie : bronzer nue.

Après un échange épistolaire, il fut convenu qu’il me retrouve à la gare située à une dizaine de kilomètres de son domicile. Le voyage en train était direct ; il ne me fallait guère plus d’une demi-heure pour m’y rendre. C’est donc équipée du strict nécessaire que je le retrouvai devant le kiosque à journaux, lieu défini pour notre rendez-vous en ce samedi matin. Déjà plus aguerrie à ce genre d’épreuve, je ne ressentis pas cette appréhension qui m’avait gagnée lors de mes précédentes équipées. Détendue, je repérai aisément mon voiturier qui me devina également d’emblée. Il s’avança aussitôt en ma direction.

— Bonjour, vous êtes-bien… Inanna ?

J’esquissai un sourire et lui répondis :

— Oui, c’est bien moi.

Prenant mon seul bagage, il pointa un doigt en direction d’une rue nous faisant face :

— Je me suis garé juste devant, le parking est petit et presque toujours bondé.

L’homme marchait d’un pas rapide. Je le suivis en accélérant le pas, et nous fûmes vite à l’arrière d’une grosse berline dont le coffre généreux avala mon bagage en un tournemain. Il m’ouvrit ensuite galamment ma portière pour m’aider à prendre place dans le luxueux véhicule et s’y installa à son tour.
Ce n’est qu’une fois franchies les limites de la ville qu’il m’adressa à nouveau la parole :

— Un bon quart d’heure de route et vous pourrez prendre vos aises. Mes amis nous rejoignent en début d’après-midi : ça nous laissera un peu de temps pour faire connaissance. Ils coucheront aussi sur place cette nuit.

Sa voix s’éteignit en prononçant cette dernière phrase. La mienne s’inquiéta dans un trémolo qui révélait tout autant mon embarras :

— Ils sont deux, c’est bien ça ?
— Oui… mais ne vous tracassez pas… ils sont également jeunes retraités. Ils ne vous importuneront pas… enfin, pas en dehors de ce que vous nous permettrez. Comme je vous l’ai dit dans mes courriels, on cherche seulement une femme pour… s’amuser gentiment. Le coin est tranquille, et vous pourrez bronzer nue… puisque c’est l’un de vos souhaits. Pour ma part, je ne l’ai jamais fait, mais avec ce temps superbe cela devrait être plutôt agréable.

Il mit son clignotant et changea de direction à un carrefour, puis reprit la discussion :

— À propos, mon vrai prénom c’est Gildas, tout comme je suppose qu’Inanna n’est pas le vôtre.
— Pour moi, c’est Justine. Mais vous pouvez me tutoyer, je préfère.
— No problem, mais que ce soit réciproque !

La voiture ralentit et bifurqua sur une route étroite. Après quelques hectomètres sans la moindre habitation, le véhicule se plaça devant un haut portail qui s’ouvrit automatiquement pour nous laisser glisser sur une large allée gravillonnée. À la suite d’une légère courbe, une maisonnette de plain-pied se laissa découvrir au milieu d’arbres séculaires.

— C’est mon havre de paix ! Comme tu pourras le constater, la propriété est entièrement ceinte d’un haut mur, et les arbres offrent une barrière supplémentaire. C’était ma résidence secondaire ; j’y habite à plein temps depuis ma retraite.

Une image du passé me revint en mémoire. L’endroit, bien que d’une configuration différente, n’était pas sans me rappeler le cadre de vie de Philippe. Je ne pus contenir une certaine émotion et me sentis enveloppée d’une douce torpeur à la simple pensée de ce prénom. Je ne pus réprimer une réflexion plus pimentée : dans la première demeure, j’avais été initiée à la sensualité ; dans cette seconde, je venais me livrer à des transports qui promettaient d’être bien moins angéliques…

Gildas contourna le véhicule pour ouvrir ma portière, ce qui me sortit de mon relâchement et, après avoir récupéré mon bagage, s’engagea sous un porche qui abritait l’entrée principale. La clef tourna sans bruit dans la serrure bien huilée de la lourde porte.

— Bienvenue dans mon humble demeure, ajouta-t-il en s’effaçant pour me laisser le passage.

La similitude avec ma situation passée s’arrêta au pas de la porte. Ici, le contemporain et le fonctionnel avait laissé la place à ce qui tenait plus d’un assemblage disparate de meubles que d’une recherche originale. Malgré cette déconvenue de premier abord, l’ensemble restait convenable en offrant l’assemblage un brin démodé d’une maison de campagne.

— Veux-tu voir ta chambre ? Il y en a trois, vous avez chacun la vôtre. Je dormirai sur le canapé.

Sans me laisser le temps de répliquer, il me devança dans un long couloir qui distribuait l’accès aux pièces de nuit.

— Les toilettes, m’indiqua-t-il, en me montrant la première porte qui ne se distinguait nullement des autres, si ce n’est par son étroitesse et un manque évident de serrure.

Il me désigna la suivante dans l’interminable corridor :

— La salle de bain.

Arrivé devant celle qui la jouxtait, il pianota l’entrée du bout des doigts et s’en écarta :

— Voilà, honneur aux dames : je t’ai réservé celle qui est la plus proche du cabinet de toilette.

J’entrai dans la pièce et y découvris un mobilier dans le même esprit que celui de la pièce principale : sans réel charme, mais offrant ce cadre apaisant en retrait de l’agitation de la ville. La fenêtre donnait sur l’arrière de la propriété. Comme je m’en approchais pour découvrir la vue offerte, le propriétaire me sortit de ma rêvasserie :

— Tu veux découvrir le jardin ?

Sans plus attendre de réponse que la première fois, il me quitta diligemment, m’imposant de fait à le suivre. Après avoir traversé la pièce principale dans le sens opposé, il m’entraîna au-dehors pour me faire découvrir un vaste enclos essentiellement livré à une verdoyante pelouse fraîchement tondue. Quelques massifs de fleurs, envahis de touffes d’herbes folles, saupoudraient le gazon de couleurs vives.

— Comme tu peux le voir, ce n’est pas le Pérou, mais on y est vraiment tranquille… et à l’abri des regards indiscrets.

Il déclara ces derniers mots en me jetant un regard appuyé, et je compris le message : nous y serons nus et nous allons pouvoir nous divertir sans contrainte ! L’image crue de trois hommes explorant mon anatomie fit naître une vibration intérieure qui se propagea dans tout mon corps, occasionnant une instinctive contraction de mes cuisses. Une sapidité acide assécha ma bouche.

— Bon, je te laisse t’accommoder des lieux ; visite comme tu le souhaites. Je vais nous préparer le déjeuner. On le prendra dehors, ce serait dommage de louper ce soleil.

Je le laissai vaquer à sa tâche non sans lui avoir demandé la permission d’utiliser la salle de bain. Après une douche rafraîchissante, je retrouvai ma chambre afin de me préparer à la suite de la journée qui s’annonçait torride à plus d’un égard. Pouvant profiter du jardin pour une séance de bronzage, j’optai pour un maillot deux-pièces blanc spécialement acquis pour la circonstance. Mon choix n’était pas que d’un ordre pratique, mais plutôt celui que me commandait ma perversion naissante. Comme j’avais pu le vérifier devant la glace de la cabine d’essayage, ce bikini soulignait plus ou moins la marque de ma féminité sous certains angles d’éclairage. Je me fagotai cependant d’un bermuda additionnel bien moins engageant, histoire de ne pas trop me dévoiler d’emblée.


□□□


Un sommaire banquet en tête-à-tête nous laissa le temps de nous « adopter ». Essayant de ne pas montrer mon impatience, je m’aperçus que mes tétons semblaient vouloir transpercer la fine étoffe qui les abritait ; croustillant détail que mon voisin de table ne manqua pas de saisir, à en croire ses clignements répétés sur mes attrayants modelés.

Le court repas se prolongea par un moment de détente à l’ombre bienfaisante d’un pommier, nous détournant de toute tentation prématurée. Languissante sur mon transat, je laissais mon esprit polissonner. Deux faits incontestables transparaissaient : je vénérais la soumission au sexe opposé, être asservie à leur instinct de mâle ; oublieuse des garçons de mon âge, je me sentais pleinement épanouie au travers de ma relation avec des êtres plus réfléchis. La jouvencelle timorée avait fait place à une jeune femme avide de lestes palpations, aimant plus que tout se sentir désirée sous le regard insistant et plus hardi des hommes matures. La découverte de la sexualité m’avait offert diverses délectations : le délice d’une fellation menée à son terme, jouir sous l’envahissement d’un homme ; elle m’ouvrait la perspective alléchante de la pluralité masculine !

Le carillon de l’entrée tinta à l’intérieur de la maison. Le propriétaire des lieux se leva d’un bond, me laissant langoureuse, frissonnante malgré la chaleur. Des bribes de phrases prononcées par Gildas me parvinrent.

— Finalement… venus ensemble ?

Je sentis une certaine mollesse m’engourdir. Un déroutant picotement vint agacer la plante de mes pieds, se propageant au-delà de la jonction de mes jambes. D’un geste qui tenait plus de l’instinct que de l’acte réfléchi, je soulevai mes fesses et fis glisser mon short sur les genoux, les oreilles aux aguets.

— Oui, oui… elle est arrivée… gare ce matin.

Je repliai vivement mes jambes sur ma poitrine pour me séparer de mon accoutrement que je jugeai devenu superflu. En repoussant mon horrible défroque sur mes chevilles, mon regard se porta assez naturellement sur le modelé de mon entrejambe, et je pus vérifier la justesse de mon choix. Mon excitation était telle que je me suis extraite de ma chaise longue pour aller à la rencontre de mes futurs « enjambeurs ».

En entrant dans la pièce, je ne pus distinguer que trois contours distincts. Ma vue s’acclimatant rapidement à la pénombre, je vis que toute l’attention des mâles arrivants se portait sur ma personne. L’étriqué bikini que j’avais comme parure ne devait pas être étranger à cette intense concentration.

— Je vous présente Justine…

L’un des hommes, le plus grand, fit les quelques pas qui nous séparaient et se présenta :

— Claude ; je suis un ami de longue date.

Sans détourner les yeux de ma poitrine, il tendit un bras vers son acolyte :

— Charles, un autre ami de Gildas.

Le dénommé Charles, à la stature ramassée, avait le crâne presque aussi lisse que le jour de sa naissance. Il sembla faire un pas en retrait lorsque je portai les yeux sur son visage de poupon qui aurait vieillit prématurément. Il me donna immédiatement l’impression de ne pas être à son aise au milieu de notre assemblée. Loin de s’en émouvoir, Claude fit claquer ses mains et proclama bruyamment :

— Allez, zou ! Inutile de perdre du temps, on se met en tenue… comme Justine !

Dépité par le manque d’effet de sa boutade, il vint se placer dans mon dos et m’entoura la taille d’un geste vigoureux. Il appliqua sa main libre sur ma hanche et, devinant mon abandon, la fit glisser sur mon ventre. Le chaud contact de ses doigts s’immisça sous mon slip de bain et s’arrêta à l’amorce de ma fente. Il fit descendre légèrement ma culotte pour dévoiler la naissance de mon sexe à ses deux amis qui se contentaient de nous observer.

Me sentant humide de désir, son index coulissa entre les lèvres qui se dépliaient sous son effleurement et, s’agitant entre les replis glissants, il fit entendre aux deux admirateurs médusés un clapotement révélateur.

— Hum… Vous voyez que je ne vous mentais pas en disant que Justine préfère jouer avec les grands. Mon petit doigt me dit qu’elle s’impatiente de pouvoir s’amuser avec nous. Je la déshabille moi-même, ou l’un de vous deux voudrait bien s’en charger ? Ne me dites pas que vous êtes venus sans l’intention de profiter d’un si beau présent !

Joignant le geste à la parole, il remonta lestement le haut de mon deux-pièces au-dessus des seins. Je vis Charles déglutir et la pointe de sa langue humidifier ses lèvres lorsque ma poitrine lui fut révélée pleinement. Mais c’est Claude qui se montra le plus prompt à réagir.

— Elle n’a vraiment pas l’air farouche, ta copine.

Il pinça un mamelon et le tritura lentement.

— Hep, Charles ! Réveille-toi, j’ai hâte d’admirer la demoiselle en entier.

Exalté par l’amusement, il se montra soudainement plus audacieux et s’approcha pour saisir le second téton. Puis, sous l’action inspirée de leurs bras, mon dernier ornement s’enroula sur mes cuisses. S’inclinant pour ôter mon ultime parement, Claude émit un long sifflement en contemplant ma morphologie au plus près.

— Pfiou… Gildas, je croyais que tu blaguais dans tes mails. Elle m’inspire vraiment, la petite ! Viens un peu par là, ma douce…

Claude me prit délicatement par le poignet et me fit exécuter un demi-tour pour exposer le reste de mon anatomie à la lumière de la fenêtre. Pendant qu’il examinait ma partie la plus charnue avec impudence, je lorgnai sur ses deux compères qui avaient entrepris de se dévêtir sans rien perdre de l’étalage de ma devanture.

Un doigt de mon prospecteur s’insinua entre mes fesses. En parfaite collusion, je me penchai légèrement en avant et écartai graduellement les jambes pour lui autoriser une inspection plus intime. Ma vision se brouilla lorsqu’un impertinent index plongea dans l’ouverture de mon ventre, m’arrachant un soupir qui amusa les attentifs spectateurs. Aiguillonnée par la lubrique fouille, je reluquais les anatomies si différentes de Gildas et Charles. La vue des corps nus me soustrayait au réalisme du moment. Claude me délaissa pour se dépouiller à son tour.
Gildas s’avança vers moi en secouant son pénis semi-rigide entre les doigts.

— Justine, le moment est venu de nous montrer tes compétences !

Salivant déjà, je m’agenouillai devant lui et pris avec délicatesse la chair souple de son sexe au creux de ma paume. Je fis glisser mes doigts disposés en anneau jusqu’à la base de la tige trépidante, dégageant la peau tendue d’un gland rosé que je me mis à taquiner de la pointe de la langue. Appliquant une main sur ma nuque, il me força à l’aspirer sous l’œil admiratif de Claude.

— Ho ! Je vois que tu as effectivement une bonne maîtrise, mais ne le fais pas décharger tout de suite, me signifia ce dernier qui me présentait lui aussi un début d’érection.

Tandis que mes lèvres coulissaient sur le phallus qui ne cessait de gonfler, j’enserrai le pénis plus fin de Claude et me mis à le masturber. Gildas eut un mouvement de recul du bassin.

— Occupe-toi d’abord de mes invités.

Son sexe échappa à mon emprise et j’allai aussitôt me consoler sur la verge voisine. Je la léchai sur toute sa longueur, jusqu’à taquiner de la langue une rondelette bourse grenue. Claude lâcha un petit cri ; ses cuisses se contractèrent lorsque j’aspirai un testicule entier dans ma bouche carnassière. Le regardant droit dans les yeux, je refis le chemin inverse, remontant jusqu’au prépuce que je me mis à mordiller délicatement en prenant soin de garder mes dents recouvertes de mes consciencieuses babines.

Tout en m’appliquant à ma fellation, je distinguais du coin de l’œil Charles, sagement assis sur une banquette, qui contemplait notre spectacle vivant sans vouloir y prendre une part active. Gildas le vit également.

— Charles, tu as l’air de t’ennuyer, tout seul dans ton coin.

Puis, en aparté, il m’adressa :

— Justine, tu voudrais bien t’occuper un peu de mon collègue ?

À regret, je lâchai ma suintante prise pour me diriger vers l’homme esseulé qui m’attendait, vautré dans le fauteuil, les jambes écartées. Je me penchai sur un organe infantile qui pointait à peine hors d’un bulbe qui semblait être l’assemblage de deux parties accolées à la manière d’une coque de noix.

M’efforçant de masquer ma stupéfaction, je me saisis du membre lilliputien et tentai de lui donner un semblant de vie en le dégageant de son prépuce tout ratatiné. Le gland violacé était à lui seul aussi épais que la tigelle qu’il surmontait. Je fus agréablement émerveillée de constater que ce bout de chair flasque s’activait sous mes attouchements. Me donnant l’image d’un champignon poussant en accéléré, il tripla de volume alors que je me délectais de quelques gouttes salées qui s’écoulaient du méat ouvert. Mise en appétit par le goût savoureux de son liquide séminal, j’oubliai la taille inhabituelle de son sexe et entrepris de le téter avec une tendresse qui n’avait d’égale que l’envie d’en connaître la saveur.

Focalisée sur ma caresse buccale, j’en avais presque oublié la présence des deux autres lorsque je sentis une main s’immiscer dans la division de mon fessier. Triomphante sous les étourdissantes manipulations, je me cambrai au maximum pour faciliter l’exploration de ma croupe tentatrice. Je me laissai peloter dans les règles de l’art tout en suçant le berlingot qui avait fini par prendre une taille suffisante pour me permettre de démontrer ma technique avec plus d’aisance. Je fus effleurée, caressée, massée, triturée ; quatre mains parcouraient mon corps de toute part. Des doigts malaxèrent mes mamelles ballantes, étirèrent les commissures de ma vulve pour inspecter mon orifice reproducteur.

Une voix chuchota : « On peut la prendre. »

L’intonation ne me permit pas d’en reconnaître l’instigateur avec certitude, ni de savoir s’il s’agissait d’une question ou d’une affirmation, mais je n’avais plus qu’un souhait : que ces trois-là usent et abusent de mon corps sans plus attendre.

Gildas et Claude se placèrent de part et d’autre de Charles. Le pénis du ventripotent chérubin en bouche, j’allongeai les bras pour me saisir des sexes bien érigés. La possession simultanée des trois verges me fit totalement perdre pied. Je m’imaginais un monde féerique dans lequel la sexualité pouvait se vivre aussi naturellement que toute autre activité. Mettant toute mon ardeur à sucer et masturber ces présents donnés en munificence, je me laissais aller à des rêveries turpides où l’obscénité n’offensait nullement la décence, où la provocation était de se refuser aux plaisirs charnels.

Gildas arrêta les mouvements de ma main sur sa douce virilité et se releva. Une petite tape amicale sur le derrière, un baiser déposé au creux de mes reins, puis une injonction pour nous rappeler qu’il était dommage de ne pas profiter d’un soleil radieux :

— Zou ! Profitons qu’il fait beau : tout le monde dehors !

Lâchant mes captures au plus fort de leur durcissement, je me relevai d’un bond. Charles éprouva quelques difficultés à s’extraire de son fauteuil, mais parvint à devancer ses partenaires de jeu au-dehors. Je les suivis tous les trois, comme attirée par la vision euphorisante de leurs fesses  musculeuses.

Auteure : Inanna
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