Révélation
Le
constat s’affirmait en évidence : mon aventure avec Denis et Serge
n’était que simples prémices et augurait d’autres fantaisies. Je reçus
évidemment quelques relances, mais il me fallait de l’érotisme… plus
consistant ! Inanna fit donc régulièrement son apparition sur le site de
rencontres afin d’y trouver de quoi satisfaire ses tendances
insoupçonnées.
Ma – ou plutôt devrai-je dire « mes » –
déconvenues furent une nouvelle fois à la hauteur de mes libidineuses
attentes. La courtoisie n’était décidément pas le fort des membres de la
communauté des anachorètes en goguette, et leur trivial badinage
manquait sérieusement de noblesse.
Mon enthousiasme des premiers
jours s’étant dissipé, c’est avec une profonde désillusion que je
m’apprêtais à renoncer à toute possibilité d’un nouveau contact. Un
rendez-vous avec un homme seul était déjà difficile ; trouver
l’opportunité d’une rencontre plurielle – car c’est bien vers cette
possibilité que je m’orientais dorénavant – devenait hautement
improbable.
Le hasard vint une autre fois s’immiscer dans ma
singulière quête de contact sous la forme d’une réponse humoristique,
nuancée d’un érotisme à peine voilé : « Insatiable Inanna, je suis (avec
les autres membres de ma confrérie) paré à l’abordage du Bateau des
cieux et à l’exploration de la jeune lune. Si vous souhaitez donner
suite… » La teneur de la missive laissait penser que son auteur
connaissait l’origine de mon pseudonyme. Plus par provocation que par
inclination pour le procédé, je m’amusai à lui répondre en puisant à la
même source : « Me laisserez vous boire de votre lait doux et épais, et
le faire couler dans ma bergerie ? »
La teneur grivoise de ma
missive fut loin d’offusquer mon mystérieux interlocuteur, d’autant
qu’il pouvait en présumer le contenu. Au contraire, nos échanges n’en
devinrent que plus audacieux, et je voulus vite en savoir plus sur cette
énigmatique confrérie dont il parlait… et le nombre de ses membres !
Il
m’avoua, (faussement ?) contrit, qu’il ne s’agissait que d’une forme de
boutade… non dénuée de toute vérité. Devançant ma curiosité, il me
confia avoir deux amis qui partageaient le même impérieux désir :
rencontrer une jeune femme émancipée pour en faire leur muse.
Circonspecte
au départ, je me laissai finalement tenter par une « réunion libertine
», d’autant qu’il possédait une maison à distance de toute autre
habitation. De plus, située sur un terrain parfaitement clos, elle
offrait un abri à l’écart de tous regards indiscrets, m’offrant la
possibilité de m’adonner à une autre lubie : bronzer nue.
Après
un échange épistolaire, il fut convenu qu’il me retrouve à la gare
située à une dizaine de kilomètres de son domicile. Le voyage en train
était direct ; il ne me fallait guère plus d’une demi-heure pour m’y
rendre. C’est donc équipée du strict nécessaire que je le retrouvai
devant le kiosque à journaux, lieu défini pour notre rendez-vous en ce
samedi matin. Déjà plus aguerrie à ce genre d’épreuve, je ne ressentis
pas cette appréhension qui m’avait gagnée lors de mes précédentes
équipées. Détendue, je repérai aisément mon voiturier qui me devina
également d’emblée. Il s’avança aussitôt en ma direction.
— Bonjour, vous êtes-bien… Inanna ?
J’esquissai un sourire et lui répondis :
— Oui, c’est bien moi.
Prenant mon seul bagage, il pointa un doigt en direction d’une rue nous faisant face :
— Je me suis garé juste devant, le parking est petit et presque toujours bondé.
L’homme
marchait d’un pas rapide. Je le suivis en accélérant le pas, et nous
fûmes vite à l’arrière d’une grosse berline dont le coffre généreux
avala mon bagage en un tournemain. Il m’ouvrit ensuite galamment ma
portière pour m’aider à prendre place dans le luxueux véhicule et s’y
installa à son tour.
Ce n’est qu’une fois franchies les limites de la ville qu’il m’adressa à nouveau la parole :
—
Un bon quart d’heure de route et vous pourrez prendre vos aises. Mes
amis nous rejoignent en début d’après-midi : ça nous laissera un peu de
temps pour faire connaissance. Ils coucheront aussi sur place cette
nuit.
Sa voix s’éteignit en prononçant cette dernière phrase. La
mienne s’inquiéta dans un trémolo qui révélait tout autant mon embarras :
— Ils sont deux, c’est bien ça ?
—
Oui… mais ne vous tracassez pas… ils sont également jeunes retraités.
Ils ne vous importuneront pas… enfin, pas en dehors de ce que vous nous
permettrez. Comme je vous l’ai dit dans mes courriels, on cherche
seulement une femme pour… s’amuser gentiment. Le coin est tranquille, et
vous pourrez bronzer nue… puisque c’est l’un de vos souhaits. Pour ma
part, je ne l’ai jamais fait, mais avec ce temps superbe cela devrait
être plutôt agréable.
Il mit son clignotant et changea de direction à un carrefour, puis reprit la discussion :
— À propos, mon vrai prénom c’est Gildas, tout comme je suppose qu’Inanna n’est pas le vôtre.
— Pour moi, c’est Justine. Mais vous pouvez me tutoyer, je préfère.
— No problem, mais que ce soit réciproque !
La
voiture ralentit et bifurqua sur une route étroite. Après quelques
hectomètres sans la moindre habitation, le véhicule se plaça devant un
haut portail qui s’ouvrit automatiquement pour nous laisser glisser sur
une large allée gravillonnée. À la suite d’une légère courbe, une
maisonnette de plain-pied se laissa découvrir au milieu d’arbres
séculaires.
— C’est mon havre de paix ! Comme tu pourras le
constater, la propriété est entièrement ceinte d’un haut mur, et les
arbres offrent une barrière supplémentaire. C’était ma résidence
secondaire ; j’y habite à plein temps depuis ma retraite.
Une
image du passé me revint en mémoire. L’endroit, bien que d’une
configuration différente, n’était pas sans me rappeler le cadre de vie
de Philippe. Je ne pus contenir une certaine émotion et me sentis
enveloppée d’une douce torpeur à la simple pensée de ce prénom. Je ne
pus réprimer une réflexion plus pimentée : dans la première demeure,
j’avais été initiée à la sensualité ; dans cette seconde, je venais me
livrer à des transports qui promettaient d’être bien moins angéliques…
Gildas
contourna le véhicule pour ouvrir ma portière, ce qui me sortit de mon
relâchement et, après avoir récupéré mon bagage, s’engagea sous un
porche qui abritait l’entrée principale. La clef tourna sans bruit dans
la serrure bien huilée de la lourde porte.
— Bienvenue dans mon humble demeure, ajouta-t-il en s’effaçant pour me laisser le passage.
La
similitude avec ma situation passée s’arrêta au pas de la porte. Ici,
le contemporain et le fonctionnel avait laissé la place à ce qui tenait
plus d’un assemblage disparate de meubles que d’une recherche originale.
Malgré cette déconvenue de premier abord, l’ensemble restait convenable
en offrant l’assemblage un brin démodé d’une maison de campagne.
— Veux-tu voir ta chambre ? Il y en a trois, vous avez chacun la vôtre. Je dormirai sur le canapé.
Sans me laisser le temps de répliquer, il me devança dans un long couloir qui distribuait l’accès aux pièces de nuit.
—
Les toilettes, m’indiqua-t-il, en me montrant la première porte qui ne
se distinguait nullement des autres, si ce n’est par son étroitesse et
un manque évident de serrure.
Il me désigna la suivante dans l’interminable corridor :
— La salle de bain.
Arrivé devant celle qui la jouxtait, il pianota l’entrée du bout des doigts et s’en écarta :
— Voilà, honneur aux dames : je t’ai réservé celle qui est la plus proche du cabinet de toilette.
J’entrai
dans la pièce et y découvris un mobilier dans le même esprit que celui
de la pièce principale : sans réel charme, mais offrant ce cadre
apaisant en retrait de l’agitation de la ville. La fenêtre donnait sur
l’arrière de la propriété. Comme je m’en approchais pour découvrir la
vue offerte, le propriétaire me sortit de ma rêvasserie :
— Tu veux découvrir le jardin ?
Sans
plus attendre de réponse que la première fois, il me quitta
diligemment, m’imposant de fait à le suivre. Après avoir traversé la
pièce principale dans le sens opposé, il m’entraîna au-dehors pour me
faire découvrir un vaste enclos essentiellement livré à une verdoyante
pelouse fraîchement tondue. Quelques massifs de fleurs, envahis de
touffes d’herbes folles, saupoudraient le gazon de couleurs vives.
— Comme tu peux le voir, ce n’est pas le Pérou, mais on y est vraiment tranquille… et à l’abri des regards indiscrets.
Il
déclara ces derniers mots en me jetant un regard appuyé, et je compris
le message : nous y serons nus et nous allons pouvoir nous divertir sans
contrainte ! L’image crue de trois hommes explorant mon anatomie fit
naître une vibration intérieure qui se propagea dans tout mon corps,
occasionnant une instinctive contraction de mes cuisses. Une sapidité
acide assécha ma bouche.
— Bon, je te laisse t’accommoder des
lieux ; visite comme tu le souhaites. Je vais nous préparer le déjeuner.
On le prendra dehors, ce serait dommage de louper ce soleil.
Je
le laissai vaquer à sa tâche non sans lui avoir demandé la permission
d’utiliser la salle de bain. Après une douche rafraîchissante, je
retrouvai ma chambre afin de me préparer à la suite de la journée qui
s’annonçait torride à plus d’un égard. Pouvant profiter du jardin pour
une séance de bronzage, j’optai pour un maillot deux-pièces blanc
spécialement acquis pour la circonstance. Mon choix n’était pas que d’un
ordre pratique, mais plutôt celui que me commandait ma perversion
naissante. Comme j’avais pu le vérifier devant la glace de la cabine
d’essayage, ce bikini soulignait plus ou moins la marque de ma féminité
sous certains angles d’éclairage. Je me fagotai cependant d’un bermuda
additionnel bien moins engageant, histoire de ne pas trop me dévoiler
d’emblée.
□□□
Un sommaire
banquet en tête-à-tête nous laissa le temps de nous « adopter ».
Essayant de ne pas montrer mon impatience, je m’aperçus que mes tétons
semblaient vouloir transpercer la fine étoffe qui les abritait ;
croustillant détail que mon voisin de table ne manqua pas de saisir, à
en croire ses clignements répétés sur mes attrayants modelés.
Le
court repas se prolongea par un moment de détente à l’ombre bienfaisante
d’un pommier, nous détournant de toute tentation prématurée.
Languissante sur mon transat, je laissais mon esprit polissonner. Deux
faits incontestables transparaissaient : je vénérais la soumission au
sexe opposé, être asservie à leur instinct de mâle ; oublieuse des
garçons de mon âge, je me sentais pleinement épanouie au travers de ma
relation avec des êtres plus réfléchis. La jouvencelle timorée avait
fait place à une jeune femme avide de lestes palpations, aimant plus que
tout se sentir désirée sous le regard insistant et plus hardi des
hommes matures. La découverte de la sexualité m’avait offert diverses
délectations : le délice d’une fellation menée à son terme, jouir sous
l’envahissement d’un homme ; elle m’ouvrait la perspective alléchante de
la pluralité masculine !
Le carillon de l’entrée tinta à
l’intérieur de la maison. Le propriétaire des lieux se leva d’un bond,
me laissant langoureuse, frissonnante malgré la chaleur. Des bribes de
phrases prononcées par Gildas me parvinrent.
— Finalement… venus ensemble ?
Je
sentis une certaine mollesse m’engourdir. Un déroutant picotement vint
agacer la plante de mes pieds, se propageant au-delà de la jonction de
mes jambes. D’un geste qui tenait plus de l’instinct que de l’acte
réfléchi, je soulevai mes fesses et fis glisser mon short sur les
genoux, les oreilles aux aguets.
— Oui, oui… elle est arrivée… gare ce matin.
Je
repliai vivement mes jambes sur ma poitrine pour me séparer de mon
accoutrement que je jugeai devenu superflu. En repoussant mon horrible
défroque sur mes chevilles, mon regard se porta assez naturellement sur
le modelé de mon entrejambe, et je pus vérifier la justesse de mon
choix. Mon excitation était telle que je me suis extraite de ma chaise
longue pour aller à la rencontre de mes futurs « enjambeurs ».
En
entrant dans la pièce, je ne pus distinguer que trois contours
distincts. Ma vue s’acclimatant rapidement à la pénombre, je vis que
toute l’attention des mâles arrivants se portait sur ma personne.
L’étriqué bikini que j’avais comme parure ne devait pas être étranger à
cette intense concentration.
— Je vous présente Justine…
L’un des hommes, le plus grand, fit les quelques pas qui nous séparaient et se présenta :
— Claude ; je suis un ami de longue date.
Sans détourner les yeux de ma poitrine, il tendit un bras vers son acolyte :
— Charles, un autre ami de Gildas.
Le
dénommé Charles, à la stature ramassée, avait le crâne presque aussi
lisse que le jour de sa naissance. Il sembla faire un pas en retrait
lorsque je portai les yeux sur son visage de poupon qui aurait vieillit
prématurément. Il me donna immédiatement l’impression de ne pas être à
son aise au milieu de notre assemblée. Loin de s’en émouvoir, Claude fit
claquer ses mains et proclama bruyamment :
— Allez, zou ! Inutile de perdre du temps, on se met en tenue… comme Justine !
Dépité
par le manque d’effet de sa boutade, il vint se placer dans mon dos et
m’entoura la taille d’un geste vigoureux. Il appliqua sa main libre sur
ma hanche et, devinant mon abandon, la fit glisser sur mon ventre. Le
chaud contact de ses doigts s’immisça sous mon slip de bain et s’arrêta à
l’amorce de ma fente. Il fit descendre légèrement ma culotte pour
dévoiler la naissance de mon sexe à ses deux amis qui se contentaient de
nous observer.
Me sentant humide de désir, son index coulissa
entre les lèvres qui se dépliaient sous son effleurement et, s’agitant
entre les replis glissants, il fit entendre aux deux admirateurs médusés
un clapotement révélateur.
— Hum… Vous voyez que je ne vous
mentais pas en disant que Justine préfère jouer avec les grands. Mon
petit doigt me dit qu’elle s’impatiente de pouvoir s’amuser avec nous.
Je la déshabille moi-même, ou l’un de vous deux voudrait bien s’en
charger ? Ne me dites pas que vous êtes venus sans l’intention de
profiter d’un si beau présent !
Joignant le geste à la parole, il
remonta lestement le haut de mon deux-pièces au-dessus des seins. Je
vis Charles déglutir et la pointe de sa langue humidifier ses lèvres
lorsque ma poitrine lui fut révélée pleinement. Mais c’est Claude qui se
montra le plus prompt à réagir.
— Elle n’a vraiment pas l’air farouche, ta copine.
Il pinça un mamelon et le tritura lentement.
— Hep, Charles ! Réveille-toi, j’ai hâte d’admirer la demoiselle en entier.
Exalté
par l’amusement, il se montra soudainement plus audacieux et s’approcha
pour saisir le second téton. Puis, sous l’action inspirée de leurs
bras, mon dernier ornement s’enroula sur mes cuisses. S’inclinant pour
ôter mon ultime parement, Claude émit un long sifflement en contemplant
ma morphologie au plus près.
— Pfiou… Gildas, je croyais que tu blaguais dans tes mails. Elle m’inspire vraiment, la petite ! Viens un peu par là, ma douce…
Claude
me prit délicatement par le poignet et me fit exécuter un demi-tour
pour exposer le reste de mon anatomie à la lumière de la fenêtre.
Pendant qu’il examinait ma partie la plus charnue avec impudence, je
lorgnai sur ses deux compères qui avaient entrepris de se dévêtir sans
rien perdre de l’étalage de ma devanture.
Un doigt de mon
prospecteur s’insinua entre mes fesses. En parfaite collusion, je me
penchai légèrement en avant et écartai graduellement les jambes pour lui
autoriser une inspection plus intime. Ma vision se brouilla lorsqu’un
impertinent index plongea dans l’ouverture de mon ventre, m’arrachant un
soupir qui amusa les attentifs spectateurs. Aiguillonnée par la
lubrique fouille, je reluquais les anatomies si différentes de Gildas et
Charles. La vue des corps nus me soustrayait au réalisme du moment.
Claude me délaissa pour se dépouiller à son tour.
Gildas s’avança vers moi en secouant son pénis semi-rigide entre les doigts.
— Justine, le moment est venu de nous montrer tes compétences !
Salivant
déjà, je m’agenouillai devant lui et pris avec délicatesse la chair
souple de son sexe au creux de ma paume. Je fis glisser mes doigts
disposés en anneau jusqu’à la base de la tige trépidante, dégageant la
peau tendue d’un gland rosé que je me mis à taquiner de la pointe de la
langue. Appliquant une main sur ma nuque, il me força à l’aspirer sous
l’œil admiratif de Claude.
— Ho ! Je vois que tu as effectivement
une bonne maîtrise, mais ne le fais pas décharger tout de suite, me
signifia ce dernier qui me présentait lui aussi un début d’érection.
Tandis
que mes lèvres coulissaient sur le phallus qui ne cessait de gonfler,
j’enserrai le pénis plus fin de Claude et me mis à le masturber. Gildas
eut un mouvement de recul du bassin.
— Occupe-toi d’abord de mes invités.
Son
sexe échappa à mon emprise et j’allai aussitôt me consoler sur la verge
voisine. Je la léchai sur toute sa longueur, jusqu’à taquiner de la
langue une rondelette bourse grenue. Claude lâcha un petit cri ; ses
cuisses se contractèrent lorsque j’aspirai un testicule entier dans ma
bouche carnassière. Le regardant droit dans les yeux, je refis le chemin
inverse, remontant jusqu’au prépuce que je me mis à mordiller
délicatement en prenant soin de garder mes dents recouvertes de mes
consciencieuses babines.
Tout en m’appliquant à ma fellation, je
distinguais du coin de l’œil Charles, sagement assis sur une banquette,
qui contemplait notre spectacle vivant sans vouloir y prendre une part
active. Gildas le vit également.
— Charles, tu as l’air de t’ennuyer, tout seul dans ton coin.
Puis, en aparté, il m’adressa :
— Justine, tu voudrais bien t’occuper un peu de mon collègue ?
À
regret, je lâchai ma suintante prise pour me diriger vers l’homme
esseulé qui m’attendait, vautré dans le fauteuil, les jambes écartées.
Je me penchai sur un organe infantile qui pointait à peine hors d’un
bulbe qui semblait être l’assemblage de deux parties accolées à la
manière d’une coque de noix.
M’efforçant de masquer ma
stupéfaction, je me saisis du membre lilliputien et tentai de lui donner
un semblant de vie en le dégageant de son prépuce tout ratatiné. Le
gland violacé était à lui seul aussi épais que la tigelle qu’il
surmontait. Je fus agréablement émerveillée de constater que ce bout de
chair flasque s’activait sous mes attouchements. Me donnant l’image d’un
champignon poussant en accéléré, il tripla de volume alors que je me
délectais de quelques gouttes salées qui s’écoulaient du méat ouvert.
Mise en appétit par le goût savoureux de son liquide séminal, j’oubliai
la taille inhabituelle de son sexe et entrepris de le téter avec une
tendresse qui n’avait d’égale que l’envie d’en connaître la saveur.
Focalisée
sur ma caresse buccale, j’en avais presque oublié la présence des deux
autres lorsque je sentis une main s’immiscer dans la division de mon
fessier. Triomphante sous les étourdissantes manipulations, je me
cambrai au maximum pour faciliter l’exploration de ma croupe tentatrice.
Je me laissai peloter dans les règles de l’art tout en suçant le
berlingot qui avait fini par prendre une taille suffisante pour me
permettre de démontrer ma technique avec plus d’aisance. Je fus
effleurée, caressée, massée, triturée ; quatre mains parcouraient mon
corps de toute part. Des doigts malaxèrent mes mamelles ballantes,
étirèrent les commissures de ma vulve pour inspecter mon orifice
reproducteur.
Une voix chuchota : « On peut la prendre. »
L’intonation
ne me permit pas d’en reconnaître l’instigateur avec certitude, ni de
savoir s’il s’agissait d’une question ou d’une affirmation, mais je
n’avais plus qu’un souhait : que ces trois-là usent et abusent de mon
corps sans plus attendre.
Gildas et Claude se placèrent de part
et d’autre de Charles. Le pénis du ventripotent chérubin en bouche,
j’allongeai les bras pour me saisir des sexes bien érigés. La possession
simultanée des trois verges me fit totalement perdre pied. Je
m’imaginais un monde féerique dans lequel la sexualité pouvait se vivre
aussi naturellement que toute autre activité. Mettant toute mon ardeur à
sucer et masturber ces présents donnés en munificence, je me laissais
aller à des rêveries turpides où l’obscénité n’offensait nullement la
décence, où la provocation était de se refuser aux plaisirs charnels.
Gildas
arrêta les mouvements de ma main sur sa douce virilité et se releva.
Une petite tape amicale sur le derrière, un baiser déposé au creux de
mes reins, puis une injonction pour nous rappeler qu’il était dommage de
ne pas profiter d’un soleil radieux :
— Zou ! Profitons qu’il fait beau : tout le monde dehors !
Lâchant
mes captures au plus fort de leur durcissement, je me relevai d’un
bond. Charles éprouva quelques difficultés à s’extraire de son fauteuil,
mais parvint à devancer ses partenaires de jeu au-dehors. Je les suivis
tous les trois, comme attirée par la vision euphorisante de leurs
fesses musculeuses.
Auteure : Inanna
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