samedi 5 novembre 2016

1944 : opérations très spéciales (5)

Relire le chapitre 4


QUATRIÈME OPÉRATION


Paris, 5 juillet 1944, 14 h


Voilà maintenant deux jours que nous avons été faits prisonniers. J’ai rapidement été séparé d’Elisabeth, et je n’ai plus de nouvelles d’elle. Après un transport commun dans un véhicule allemand, nous sommes arrivés à Paris. Transféré vers la Kommandantur, j’ai été enfermé dans une cellule, seul. Ma compagne est restée dans le camion, embarquée vers je ne sais quelle direction.
Pour le moment, je n’ai vu personne d’autre que mes gardiens. Pas de questions, pas d’interrogatoires, et aucun contact avec la Gestapo ou la SS. Je suis simplement retenu dans un cachot et nourri avec parcimonie par des soldats.

Quand, il y a deux jours, nous nous sommes retrouvés face au général, j’avoue avoir été fort surpris : je lui avais logé une balle dans la tête il y a quelques semaines, et je le retrouve en parfaite santé et goguenard. Oui c’est le terme exact qui me vient : goguenard. Il nous a tout de suite reconnus. À moi, il a lancé :

— Vous m’avez manqué !

Le trait d’humour a fait mouche ; j’ai préféré garder le silence. Manqué ? Pourtant j’ai distinctement vu la balle pénétrer son crâne quand nous l’avons rencontré à Leipzig. Je ne comprends rien. À Elisabeth, il a simplement dit :

— Vous, je vous garde pour ma consommation personnelle.

Étrange vocable, que nous n’avons pas compris immédiatement. Puis les propos de Ralph sur ses « habitudes » en soirée nous sont revenus en mémoire et j’ai vu Lisa pâlir.
Nous n’avons plus guère eu l’occasion de parler avec ma camarade, car rapidement on nous a fait monter dans le véhicule, sous bonne garde, et nous avons dû garder le silence jusqu'à notre arrivée.

Pour ma part, je n’ai aucun espoir de salut : je suis accusé d’espionnage, d’avoir porté un uniforme allemand, de meurtre sur un officier (voire sur plusieurs) et de tentative d’attentat. Pour tous ces chefs d’accusation, c’est l’exécution assurée. Alors j’attends simplement la visite de mon juge et bourreau qui s’amusera sûrement à me torturer pour en savoir plus, puis je serai exécuté.

J’entends la porte se déverrouiller ; un officier SS entre, en uniforme noir. Sans la moindre expression, il me fait signe de sortir. Je suis conduit sous bonne garde vers un escalier qui mène au sous-sol. Là, je suis assis sur une chaise, menotté, et l’homme commence à tourner autour de moi, m’observant avec curiosité. Il ouvre enfin la bouche comme s’il allait dire quelque chose de très important, puis la referme en secouant la tête. Finalement il lâche :

— Je ne vous comprends pas.

Il ouvre alors la cellule et quitte la pièce. Me voilà bien avancé avec ces cinq mots pour tout interrogatoire… Un autre homme entre, habillé en civil celui-là. Il retire son chapeau et le pose doucement sur le bureau installé dans un angle de cette pièce. La lumière de l’unique ampoule pendue au plafond m’arrive en pleine face et m’empêche de voir son visage resté dans la zone d’ombre. Arrivé dans mon dos il dit :

— Savez-vous ce que subit actuellement votre amie ? Le général va en faire un jouet, un jouet sexuel. Il va s’amuser avec – un moment – puis, quand il s’en sera lassé, il l’enverra mourir comme ses autres jouets.

Je ne réagis pas à ce commentaire. Il poursuit :

— Elle va subir un martyre, je le sais : j’ai rencontré une de ses victimes une fois. La pauvre était devenue folle ; il a fallu la tuer. Et puis avez-vous déjà vu l’un de ses chiens ? Comment peut-on obtenir « ça » d’un humain normal ?

Je reste silencieux et immobile. L’homme est enfin face à moi ; il se baisse pour que son visage soit à la hauteur du mien. Il a l’air d’un bon père de famille, un peu rond, les yeux clairs, les cheveux bruns très courts et un sourire agréable. Mais les mots qu’il dit ensuite vont me faire changer de point de vue… surtout en ce qui concerne le côté « bon » !

— Le colonel que vous venez de voir me dit qu’il ne comprend pas comment l’on peut emmener une aussi jolie femme dans une mission vouée à l’échec comme la vôtre. Comme toutes les vôtres.

« Toutes les miennes ? Il ne peut pas en savoir autant qu’il en a l’air. »

— Je vous avoue que je vais prendre un certain plaisir à vous interroger ; sur vous et vos missions, privé que j’ai été de l’interrogatoire de votre compagne d’infortune. Je vais vous laisser y réfléchir et imaginer ce que je vais vous faire, et aussi ce qu’elle doit subir.

Il frappe à la porte ; deux soldats viennent me chercher pour me ramener en cellule où je vais avoir le temps de laisser libre cours à mon imagination. Pour la première fois depuis des mois, j’ai peur. Pas pour moi : pour Elisabeth.



Paris, 3 juillet 1944, 20 h 30


Elisabeth reste dans le camion qui l’a amenée à Paris avec Franck. Il a été déposé à la Kommandantur et elle conduite à quelques kilomètres de là. On l’a fait descendre du véhicule au milieu d’une cour de gravillons blancs. Derrière elle, une imposante demeure bourgeoise en pierre blanche et rose entourée d’un parc paysagé. Mais elle n’a pas le temps de découvrir cet endroit ; on la conduit de force à l’intérieur. Les soldats la mènent à l’étage du bâtiment et pénètrent dans une pièce meublée en chambre. Le mobilier contraste avec le luxe des lieux : un simple lit de camp et un pichet d’eau. La première chose qu’elle remarque, ce sont les barreaux à l’unique fenêtre.
L’un des deux soldats qui l’encadre lui dit dans un français très net :

— À poil ! Maintenant ! Schnell !

Voyant qu’Elisabeth refuse d’obéir, l’homme qui lui a donné l’ordre s’avance vers elle et commence à lui arracher ses vêtements tandis que son acolyte l’immobilise. L’homme va vite en besogne et elle se retrouve en tenue d’Ève en quelques secondes. Les deux hommes la poussent vers le centre de la pièce, ramassant ce qu’il reste de sa tenue qu’ils les roulent en boule et balancent dans le couloir par la porte restée ouverte.

Elle porte ses mains sur ses seins et son pubis pour les cacher ; mais le geste est vain, et le soldat qui la tenait pendant son déshabillage lance un regard complice à son collègue et avance vers elle, visiblement décidé à profiter d’une si jolie donzelle. L’autre, un grand gaillard rouquin, se tourne et ferme la porte après avoir vérifié la tranquillité du couloir.

Le premier à attraper Elisabeth par les poignets est plutôt brun et maigrelet, mais suffisamment fort pour l’immobiliser. Il pousse sur les bras de la jeune fille et les lui amène dans le dos. Se positionnant derrière elle, il la maintient ainsi, laissant un accès total à son camarade sur le divin corps de sa victime. Le rouquin profite pleinement de la vue sur la belle ; mais pressé qu’il est, il ne perd pas une seconde pour l’admirer et porte immédiatement une main sur le sexe de cette dernière. Il fouille sans délicatesse sa chatte et mord directement les seins de Lysa, lui arrachant un cri de douleur.

Ne cherchant nullement le plaisir de son infortunée partenaire, il se déboutonne et présente sa verge devant l’entrée sèche du vagin. Qu’à cela ne tienne ; il pousse fort avec sa queue et se retrouve planté dans le sexe de la belle brune. D’une main il tient sa verge en position dans le conduit, de l’autre (qu’il a plaquée sur la bouche de la demoiselle) il lui impose le silence. Ses dents continuent de mordre les magnifiques seins. Les yeux d’Elisabeth s’emplissent de larmes.

L’autre ne lui tient plus les poignets que d’une main ; de l’autre il a sorti sa queue de son pantalon et commence à s’astiquer entre les fesses blanches de sa victime. L’un comme l’autre ne mettent pas longtemps à prendre leur plaisir en s’activant sur la belle, l’un éjaculant dans le sexe – toujours sec – d’Elisabeth, l’autre sur sa fesse. D’un même mouvement ils lâchent leur prise qui s’effondre en larmes sur le parquet. Ils se reboutonnent et quittent la pièce, heureux de leur méfait.

Elisabeth se traîne jusqu’au lit de camp. Elle savait ce qui risquait de lui arriver pendant ces missions, ayant été entrainé à toutes les possibilités ; mais après celui du général de la division blindé, ce deuxième viol – certes moins douloureux – c’était celui de trop et son moral, d’ordinaire plutôt solide, s’est effondré. Elle n’en peut plus et elle se recroqueville sur ce lit de fortune en pleurant.
La seule pensée positive dans sa tête, c’est Franck.



Paris, 5 juillet - 15 août 1944


Pendant un peu plus d’un mois, je suis chaque jour amené à mon tortionnaire qui, je l’ai appris au cours de nos « entretiens », est français. Il s’appelle Marcel Panaretto ; il appartient à la milice. Un collaborateur profitant de l’invasion allemande pour laisser libre cours à ses bas instincts.

Car pour ce qui est des instincts primaires, il est très prolifique ; il ne manque jamais d’imagination pour me torturer. Il passe des heures à me faire mal, parfois pour obtenir des réponses à des questions précises, et parfois juste en s’écoutant parler. Son discours est d’ailleurs complètement délirant, de la propagande nazie dans toute sa splendeur : chaque jour il me donne des nouvelles des « victoires » allemandes et des troupes alliées rejetées vers la mer, du soulèvement du peuple français qui rejette cette intrusion judéo-américaine. Il est en plein délire et il me raconte pendant des heures les programmes de Radio Paris, qui est soi-disant la voix du peuple de France et qui dément les affirmations des révolutionnaires et de Radio Londres. Londres qui a d’ailleurs cessé d’émettre.

Je crois que son flot incessant de paroles est aussi douloureux que les tortures qu’il m’impose.
Encore une fois je me retrouve dans ma cellule après une séance très douloureuse avec Marcel et un stage dans une infirmerie improvisée pour me remettre en état pour les prochaines séances.

Je n’ai jamais revu l’officier SS qui m’avait accueilli, et Marcel a été moins volubile aujourd’hui. Ce qui ne l’a pas empêché de me casser plusieurs doigts de la main pour répondre à une seule question. Je n’ai pas répondu. Pas spécialement par courage, mais parce que je n’ai pas de réponse. Comme souvent d’ailleurs.

Marcel m’a dit que von Choltitz, le général commandant Paris, allait faire sauter les ponts, certains monuments et des bâtiments pour faire de Paris un nouveau Stalingrad. Moi, j’ai remarqué que les soldats occupants étaient de moins en moins nombreux ; que ceux qui, hier, étaient derrière une machine à écrire portaient aujourd’hui un fusil. Les choses changent.

Il commence à faire nuit quand j’entends le premier bruit étrange. Je dis étrange car ce n’est pas un bruit commun à Paris depuis que j’y suis. Ma cellule ne comporte qu’un minuscule soupirail, et j’entends un peu les bruits de cette ville. Ce n’est pas le bruit d’un bombardement, ni de la défense aérienne. Non. On aurait dit une explosion. Ou un coup de canon.

Je me redresse pour fixer mon attention sur ces nouveaux sons. Maintenant ce sont des coups de feu. Encore une explosion. Des cris. Il se passe quelque chose dehors. Un bruit de bottes dans l’escalier qui mène au sous-sol où je suis enfermé. Le loquet de ma porte qui se déverrouille. Dans l’encadrement, Marcel, un pistolet Lüger à la main. Son visage est défait et son sourire a disparu.

— Depuis cinq jours ils se mettent en grève et nous attaquent. Maintenant ils s’en prennent à nos bâtiments. Von Choltitz ne fait rien. Je ne vais pas crever comme cela : tu vas me servir d’otage.

Je souris et lui dis :

— D’otage ? Je ne suis personne pour ces gens-là, et en plus je porte un uniforme allemand.

Il tend le bras dans ma direction, pointant son arme sur moi. Son bras tremble. Il vient de découvrir l’ampleur de la défaite en marche et le soulèvement parisien.

— Tu ne me sers à rien, alors ? Je vais donc te tuer.

Que répondre à cet homme armé ? Rien. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche ; le claquement sec d’un coup de feu retentit dans la pièce.
Je suis mort ?
Marcel ouvre grand les yeux, tourne la tête vers le couloir et s’effondre. Je le regarde tomber au sol et vois la fleur de sang rouge colorer sa chemise entre ses omoplates. Le coup de feu a été tiré du couloir, et c’est Ralph qui apparaît dans l’encadrement de la porte. Arborant son éternel sourire, il me lance :

— Content de me voir ? Tiens, enfile ça ; ta tenue fait désordre dehors.

Il me lance un paquet de vêtements civils que je m’empresse de déballer et de revêtir.

— Comment…

Il me coupe :

— Cherche pas : Rol Tanguy des FFI nous a passé l’info il y a huit jours. On est venu dès qu’on a pu. Paris se soulève, les Alliés vont venir. Nous, on doit repartir vite chercher Elisabeth.

Je n’ai pas encore tout compris, mais je suis libre. Accompagné de Ralph et de quelques FFI, nous quittons la Kommandantur où je viens de passer un mois terrible.

Mes libérateurs me conduisent vers un immeuble haussmannien où un des leurs nous ouvre la porte cochère. Nous le suivons dans un dédale d’escaliers et de couloirs qui nous emmènent vers les tréfonds de la capitale.

Après de longues minutes de marche dans les égouts parisiens, nous nous retrouvons dans une partie « aménagée » des sous-sols. Il y a ici une petite ville et un poste de commandement. On me présente le fameux Rol Tanguy et l’on m’accompagne dans un dortoir où je vais pouvoir prendre quelques heures de repos mérité.



Paris, 19 août 1944, 23 h


Paris s’est soulevé… trop tôt ! Les troupes américaines ne sont pas encore aux portes de Paris. Heureusement, les FFI et autres résistants ont obtenu de De Gaulle et de l’état-major des forces alliées que des renforts militaires soient envoyés ici. Le général français a même obtenu d’Eisenhower que ce soit des soldats français qui entrent en premier dans Paris.
Mais en attendant l’arrivée de Leclerc et de sa 2ème DB, ce sont des civils qui se battent dans les rues de la capitale.

Notre ennemi, heureusement, n’engage pas beaucoup de forces dans la bataille ; malgré 20 000 hommes dans la ville et 80 chars, les barricades sont tenues par les partisans.
Ce matin des combats violents ont opposé les policiers insurgés aux occupants dans les locaux de la préfecture, voisine de notre cache, et de nombreux blessés sont venus nous rejoindre.

Moi, je suis pour le moment coincé à Paris ; impossible de partir à la recherche d’Elisabeth. Impossible d’avoir des informations sur sa localisation, Londres ne répond pas.

Après avoir participé aux escarmouches de la journée, je viens rejoindre ma couchette installée dans un coin retiré des locaux souterrains que nous occupons.
Je suis allongé depuis une trentaine de minutes dans le noir total, à réfléchir, quand j’entends du bruit dans la rangée de couchettes voisine de la mienne : quelqu’un vient se coucher dans l’une des bannettes. J’entends glisser les vêtements et un corps faire grincer les ressorts du couchage. Ne prêtant pas plus attention à mon « voisin » que je ne peux de toute façon pas voir dans la nuit, je reprends le fil de mes pensées.

Après quelques minutes, mon attention est à nouveau attirée par des bruits provenant de la rangée voisine. Je suis dérangé dans ma réflexion par une respiration plus forte que de raison. Mon voisin dormirait déjà ? Il ne va quand même pas ronfler, en prime ? Non, je me suis fourvoyé. Non seulement ce n’est pas la respiration d’un dormeur, mais celle, haletante, de quelqu’un qui semble se donner du plaisir. Un plaisir solitaire. Un petit gémissement se fait entendre, et je le catégorise immédiatement comme celui d’une femme. Une femme se donne du plaisir seule, à quelques centimètres de moi.

Je suis maintenant pleinement réveillé et me concentre sur les bruits que fait cette demoiselle, se pensant seule. Vais-je rester simplement là à l’écouter, ou me racler la gorge pour lui faire connaître ma présence ?

Sa respiration s’accélère encore un peu plus, et ses gémissements se font plus sonores. Je constate que tout cela a un effet sur moi, effet qui se manifeste entre mes jambes par une belle érection. Est-ce une jolie femme ? Je n’en sais rien, et je crois que je m’en moque. Je bouge dans ma bannette, et le bruit alerte ma voisine qui, instantanément, cesse son activité nocturne. Elle doit écouter pour deviner où est l’intrus qui la dérange ainsi.
Elle lance alors d’une voix inquiète :

— Il y a quelqu’un ?
— Oui.
— Vous auriez pu vous manifester à mon arrivée…

Piqué au vif, je lui dis :

— Je dormais, Madame, et je n’ai pas voulu vous interrompre dans vos activités.

C’est elle que j’ai piquée au vif, cette fois.

— Monsieur, vous êtes un goujat ; mais maintenant que vous avez participé involontairement à l’éveil de mes sens, peut-être pourriez-vous venir près de moi et m’aider à parvenir à mes fins.

L’invitation me plaît. Je me lève donc et m’approche à tâtons de la demoiselle. Goujat peut-être, mais un peu gentleman quand même : pas question de laisser une dame dans la détresse.

Elle est installée sur le lit du bas d’une couchette superposée, et je découvre en tâtonnant qu’elle est couchée sur le dos, les jambes largement écartées, et ne porte que ses sous-vêtements et ses bas. Quand mes mains se posent sur ses genoux, elle m’attrape par un bras, me fait tomber sur elle et s’empare immédiatement de ma bouche. Elle m’embrasse avec fougue. Elle remonte sur mes épaules mon tricot et, quittant ma bouche, s’empare de mes tétons. Elle glisse doucement sous moi, embrassant mes pectoraux puis, arrivée à ma ceinture, défait mon caleçon pour en extirper mon sexe déjà bien dur. Elle embouche immédiatement mon gland et fait tourner sa langue tout autour. Elle est diablement efficace.

Je suis dans une position peu confortable, en appui sur mes bras comme si je faisais des pompes, une femme sous moi à hauteur de mon bassin qui me suce la queue. Comprenant que cela ne peut durer éternellement, elle se déplace sur le petit matelas afin de me mettre sous le nez sa pilosité pubienne, sans jamais lâcher mon mandrin toujours fiché entre ses lèvres.

Je plonge alors mon nez entre ses cuisses largement ouvertes et entreprends de déguster ce fruit juteux qui m’est offert. Je glisse ma langue entre ses lèvres et y trouve un abricot déjà dégoulinant de sucs. Je lape consciencieusement le jus de sa chatte et y glisse vite deux doigts. Malgré ma queue toujours en place dans sa bouche, elle gémit. Je m’amuse maintenant avec son clitoris, faisant rouler le bouton de chair sous ma langue ; mes doigts s’activent de plus en plus rapidement dans son antre détrempé. Sa bouche a également accéléré le rythme, et elle me prodigue une fellation des plus jouissives.

Mais il n’est pas dans mes habitudes de laisser le travail inachevé, et avant d’éclater sous ses caresses buccales, je quitte sa bouche et me redresse pour présenter mon sexe à l’entrée brûlante du sien ; il ne résiste nullement à la pression, et la belle râle quand je m’enfonce loin en elle. Elle resserre alors ses cuisses autour de ma taille. Elle, qui avait commencé dans la discrétion, se met à gémir avec force sous mes coups de queue. Ajoutés à cela, les « floc » que fait son sexe détrempé à chaque pénétration, le « clac » de nos deux corps qui se percutent, le frottement de ses bas sur mes flancs, si quelqu’un s’aventure dans ce dortoir, il sera immédiatement renseigné sur ce qu’il s’y passe.

Nous jouissons rapidement dans un bel ensemble et je me déverse sur son pubis, décorant sa petite toison de longs jets de sperme. Cela dit, je ne sais pas à quoi cela peut bien ressembler, vu qu’il fait toujours aussi sombre dans la pièce et que je ne sais toujours pas quelle mine a ma partenaire de ce soir.
Nous nous retrouvons allongés côte à côte et reprenons doucement notre souffle.

— Je me présente : je m’appelle Franck ; je suis lieutenant dans l’armée américaine.

Elle éclate de rire et me dit :

— Je me présente : je m’appelle Joséphine ; je suis médecin français, engagée dans la résistance.



Paris, 20 août 1944, 7 h


Le jour commence à poindre ; je me lève d’un coup. Ai-je rêvé ou pas ? Je cherche dans la pénombre l’occupante de la couchette voisine, mais il n’y a nulle trace de ma visiteuse.
J’enfile mon pantalon et rejoins la salle de commandement. J’y retrouve Ralph. Devant ma mine fatiguée, il me dit dans un grand sourire :

— Bah, alors ? Mal réveillé ?

J’évacue la question d’un mouvement de tête puis l’interroge :

— Tu connais une certaine Joséphine ? Médecin, je crois.
— Jo ? Oui, bien sûr : tout le monde connaît Jo ! Mais elle est partie cette nuit pour Lyon.

Bien, je ne saurai pas quelle tête peut bien avoir ma maîtresse nocturne. Ralph me prend par l’épaule pour m’entraîner à l’écart du brouhaha.

— Nous avons pour mission de retrouver Elisabeth ; le groupe des résistants communistes de l’ouest parisien m’a informé que le général von Vrykolakas était à Rambouillet il y a deux jours.

Bien ; alors nous partirons sans attendre pour cette ville au milieu de la forêt.
Quelques affaires jetées dans une Jeep, des armes, et nous voici partis tous les deux vers l’ouest parisien. La route de Rambouillet est une petite voie, peu fréquentée ; les Allemands ont visiblement commencé à quitter les lieux.

Le général Leclerc est sur cette route, de l’autre côté de la forêt, avançant vers Paris. Moi, je suis perdu dans mes pensées, entre mes inquiétudes pour Elisabeth et mes interrogations concernant cette Jo. Je ne sais pas à quoi elle ressemble, même si dans le noir, sous mes mains, le corps de cette femme m’a semblé parfait.



Rambouillet, 20 août 1944, 11 h


Depuis maintenant plus d’un mois, Elisabeth vit un enfer. Au sens propre du terme. Non seulement elle est retenue dans des conditions terribles, enchaînée, battue, violée régulièrement, mais aussi soumise de force par ce général qui l’utilise comme un jouet. Chaque soir il la fait enchaîner, traîner dans ses appartements, et abuse d’elle selon toutes les méthodes imaginables.

Ce dernier matin, elle a eu à subir une relation des plus étranges. Elle avait déjà constaté que certains des proches du général étaient plus proches de l’animal que de l’humain ; dans la chambre du général, il y a toujours un homme au regard vide, enchaîné au mur, qui s’agite violemment chaque fois que quelqu’un entre dans la pièce. Il se jette en avant, férocement, cherchant à attraper le visiteur. Cette bête semble être elle aussi un des jouets du général.

Ce matin on l’a fait mettre dans la chambre, enchaînée à quatre pattes au pied du lit, complètement nue. Le général, assis en face d’elle dans un grand canapé, se contente de la regarder, le regard froid et sans un mot ; il s’adresse à ses sous-fifres uniquement par des gestes. On détache la « bête » du mur et, en la tenant par son collier, on l’avance vers elle. Elle s’agite, imaginant déjà ce qui va lui arriver, mais elle est si bien enchaînée qu’elle ne peut se soustraire.

Le général sourit. Il se lève, avance vers Elisabeth, sort son énorme queue de son pantalon et, l’attrapant par les cheveux, lui fourre sa bite dans la bouche. Sachant ce qu’il est capable de lui faire, elle s’applique à le sucer, mais ses yeux cherchent l’homme étrange derrière elle. Rapidement elle le retrouve : il est maintenu derrière elle, et l’un des soldats qui le tient par la chaîne de son collier lui ouvre la braguette afin de déballer son sexe. Une queue énorme est ainsi sortie de son pantalon.

Le deuxième soldat qui tient cet étrange « animal » attrape alors les fesses de la belle et commence à lui caresser le sexe. Il enfile un doigt, puis deux. S’agitant en elle rapidement, il en enfile un troisième et un quatrième. Elisabeth, terrorisée, subit cet écartèlement de ses chairs en pleurant. La queue qui a envahi sa bouche l’empêche de hurler sa douleur.

Elle sent maintenant le sexe démesuré de la chose envahir sa grotte intime ; cette brutale intrusion pourrait être un plaisir, mais le sexe qui commence à la labourer furieusement est certes dur, mais il est froid. Elle a l’insupportable sensation qu’un pieu de métal glacé s’agite en elle. Le général rit de bon cœur ; la regardant d’un air condescendant, il assiste à cet étrange accouplement tout en s’activant entre ses lèvres.
Il décharge enfin dans sa bouche, laissant les derniers jets de sperme éclabousser son joli minois. Et toujours en riant dit à ses soldats :

— Emmenez-la dans ses « appartements », et laissez ce bel étalon avec elle, qu’on en finisse. Nous partons maintenant !

Elisabeth comprend en un éclair quel sort on lui réserve et réfléchit vite à la situation. Si elle se laisse enfermer avec cette chose, elle mourra sûrement. Il lui faut trouver au plus vite une porte de sortie.

Sa cellule – elle l’a vérifié depuis qu’elle y est enfermée – est trop bien sécurisée pour s’en évader. Il ne lui reste donc qu’une toute petite chance de quitter cet enfer, et c’est dans les minutes qui vont suivre. Les soldats, au nombre de deux, doivent la tenir, elle, ainsi que l’étrange personnage. Elle se fait docile pour ne pas éveiller de soupçons. Comme ils ont fort à faire avec la bête qui se débat contre eux et que leur prisonnière semble résignée, ils portent toute leur attention sur cet être étrange.

Malgré ses entraves, Elisabeth réagit très vite : à peine sortie de la chambre du général, elle se retourne, glisse dans le dos de l’un des soldats et empoigne son arme de poing. Elle ne cherche pas à les menacer : elle loge une balle dans le crâne de chacun d’eux. La bête, libérée, se jette sur elle avec une rapidité surhumaine mais la jolie brune, dans un geste réflexe, appuie encore une fois sur la queue de détente du pistolet automatique Lüger et loge une balle en plein cœur de son agresseur.

En quelques secondes les trois victimes de l’agent Elisabeth s’effondrent dans le couloir. Elle fonce alors vers la chambre du général von Vrykolakas afin de terminer le travail et se venger du vieil homme qui leur a déjà échappé une fois. Elle pousse la porte violemment, mais trouve la pièce vide. L’homme a disparu. Elle retourne alors dans le couloir, saisit au passage une veste sur l’une de ses victimes, et s’enroulant dedans court à perdre haleine vers la sortie. Une alarme s’est déclenchée et elle aperçoit des soldats qui commencent à sortir des diverses pièces du château.

Toutefois, personne ne cherche à la retenir ; ils ne semblant pas se rendre compte de la présence d’une femme à demi nue dans leur environnement proche. Non, ils sortent tous, les armes à la main, pour défendre le château contre l’arrivée de soldats, a priori américains. La jolie brune se cache alors dans l’un des bureaux du château et écoute les conversations des soldats. Ils semblent peu nombreux, et Elisabeth comprend que le gros des troupes a quitté la ville il y a deux nuits et qu’il ne reste qu’eux pour protéger la fuite du général. Les troupes américaines et les résistants des réseaux Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) et Libération-Nord veulent libérer la commune des derniers Allemands. Le général Leclerc et la 2ème DB avancent eux aussi vers Rambouillet.

Un véhicule civil s’avance devant la porte principale du château ; le général descend les marches pour y monter, saluant au passage ses soldats. Elisabeth, toujours au premier étage, a vu dans l’un des bureaux voisins un homme avec un fusil, en position pour défendre la cour.
Son pistolet automatique manque de précision pour abattre le général. Elle pousse la porte du bureau violemment et se lance en courant sur l’homme au fusil ; au passage, elle se saisit d’un chandelier et le balance en plein visage du soldat agenouillé devant la fenêtre.

L’homme s’effondre, le crâne enfoncé. Elle prend le fusil, se poste à la fenêtre et vise le général. Elle tire et atteint l’homme à la tête. Il s’effondre. Les officiers et soldats allemands qui l’entourent se retournent et tirent en direction de la fenêtre où se trouvait Elisabeth, mais elle a rapidement quitté le bureau pour reculer vers une position moins exposée dans la tour où elle se cache. Mais rapidement les coups de feu dans sa direction cessent, et elle entend distinctement le son caractéristique d’une mitrailleuse Browning calibre 50 (12,7 mm) de fabrication US en action dans la cour.

Les combats ne durent pas. Le silence se fait, et ce sont maintenant des ordres en anglais qui sont donnés dans le bâtiment. Quittant sa cache pour se précipiter vers les libérateurs, elle atterrit directement dans les bras d’un bel homme de grande stature, la moustache bien peignée, les cheveux poivre et sel, la quarantaine tassée, en uniforme américain. Surpris mais néanmoins gentleman, il se présente :

— Ernest Hemingway, capitaine d’infanterie du 22e Régiment d'Infanterie commandé par le colonel Charles Buck Lanaham. Je prends le commandement de la ville en attendant les Français !



Rambouillet, 20 août 1944, 16 h


Elisabeth est alors confiée à un infirmier de campagne, c'est à dire un jeune homme qui a vaguement de la famille dans le milieu médical et qui est déjà fort heureux d’avoir survécu jusque-là, mais ce n’est pas grave. Il donne à la jeune femme de quoi se couvrir, panser ses blessures, et une boisson chaude. Quelques minutes de réconfort après ces semaines de détention sont les bienvenues. C’est alors qu’un civil au brassard FFI lui lance :

— Mademoiselle, il y a là deux officiers de l’armée américaine qui cherchent une jeune femme « en mission spéciale ». Vous les connaissez ?

La jolie brune se tourne alors vers nous, et un immense sourire s’affiche sur son visage ; nous sommes venus la rejoindre dans ce coin perdu de la grande forêt de l’ouest parisien. Heureuse, elle se précipite dans nos bras. Après quelques embrassades, accolades et échanges sur les semaines terribles que chacun vient de vivre, elle finit par dire :

— J’ai enfin eu ce salaud de général von Vrykolakas ; il faut que l’on retrouve le corps pour valider la réussite de la mission. Il doit être quelque part devant le château.

Nous commençons alors notre macabre recherche, retournant les corps, fouillant bosquets et véhicules pour nous assurer du décès de notre cible.

Après de longues minutes de recherches, Elisabeth commence à s’énerver et tourne et retourne des corps sans méthode, passant et repassant sans cesse aux mêmes endroits. Je la vois pâlir au fur et à mesure que nos chances de retrouver l’homme s’amenuisent. Il nous faut le reconnaître : notre général n’est pas là. Peut-être a-t-il été mis dans le véhicule malgré sa blessure, et emmené avec la voiture qui a elle aussi disparu.
Elisabeth est folle de rage, et il nous faut passer de longues minutes, Ralph et moi, à lui expliquer qu’il est sûrement mort un peu plus loin sur une route et que nous le retrouverons plus tard.

Nous devons maintenant prendre contact avec notre état-major, alors je cherche un « radio » pour appeler le commandement. Alors que nous interrogeons les soldats et résistants présents au château de Rambouillet, je vois arriver une Jeep avec, sur l’aile, un fanion d’officier. Apparaît alors notre divine colonelle Thorp en uniforme de campagne.

— Ah, je vous retrouve enfin ! Cela fait des semaines que nous vous cherchons. Bon, vous passerez au débriefing avec notre agent Katarina 271, et après quelques jours de repos nous vous enverrons sur une autre mission, ma foi plus simple.

Eh bien, voilà un programme qui me plaît : débriefing avec cette agente spéciale du MI6, puis enfin du repos, je l’espère avec ma jolie brune… ou avec notre divine colonelle, dont Ralph ne cesse de reluquer le derrière divinement moulé dans son treillis vert.

Auteur : Oshmonek

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