mercredi 9 novembre 2016

Indécences - Itinéraire d'une dévergondée (19)

Relire le chapitre 18

Doublet impromptu




Dans la clarté déclinante du crépuscule, notre voiture roulait à nouveau sur la nationale. La perspective que je sois exhibée devant des inconnus exaltait les deux membres de mon escorte, mais leur intention réelle était d’une autre nature. Gildas, qui semblait à présent être le plus enthousiaste, sortit de sa réserve pour m’exposer les grandes lignes du défi à relever :

— J’ai bien aimé regarder Claude te prendre. Ce serait plaisant de te voir baisée par un autre homme. Et comme tu m’as sucé, tu devras aussi pratiquer une fellation. Il faudrait donc te trouver deux types… au moins !

Un de ses doigts effleura ma cuisse et remonta vers mon pubis dont le relief se devinait au travers du tissu. Il précisa :

— Je te préviens : si on trouve un gentil routier à t’offrir, tu devras nous revenir avec la preuve de son offrande.
— C’est-à-dire ?
— Ben, pardi ! Tu devras nous prouver qu’il t’a prise. Je n’ai pas besoin de te faire un dessin, si ?
— Et… si je lui fais une fellation ?
— Pareil : tu reviens avec la preuve de son don sur le menton, la joue, entre les dents, peu importe. Donc, évite de tout garder pour toi comme d’habitude, petite chipie !

Claude nous désigna un panneau en bordure de route ; il indiquait une aire de repos à cinq kilomètres.

— On tente là ? nous demanda-t-il.

Puis, jugeant notre silence comme un acquiescement, il me questionna :

— Prête pour une « sex-session », Justine ?
— Prête, mais je vais devoir faire quoi exactement ? Je commence à avoir un peu froid.
— T’inquiète pas, on verra sur place. De toute manière, on te laissera un peu de temps pour te préparer… bien que tu sois déjà parée pour le zizi-pan-pan !

L’expression, que j’entendais pour la première fois, m’amusa et m’enleva un peu de la tension qui me gagnait.

Claude prit la bretelle de sortie vers l’aire de service et roula plus lentement qu’à l’accoutumée en scrutant avec attention la moindre opportunité susceptible de nous intéresser. Comme rien ne semblait correspondre à son attente, il se gara donc sur un emplacement habituel.

— Bon, je crois que notre plan est encore voué à l’échec, déclara-t-il sans cacher son amertume.

Gildas ne semblait pas aussi résigné et nous avança sa dernière idée :

— Je vais aller faire un tour du côté de la zone réservée aux camions ; je devrais bien finir par en lever un !
— Tu vas t’y prendre comment ? s’enquit Claude, visiblement gagné par le scepticisme.
— Pardi ! Je vais leur demander, tout simplement !
— Holà, t’es devenu fou ! Ils vont te rembarrer, et manu militari encore.
— Alors, tu proposes quoi ?
— On verra une autre fois, mais là… c’est cuit.
— Bon, alors j’en profite pour me soulager la vessie ; au moins on ne se sera pas arrêté pour rien.

Sans plus attendre il sortit du véhicule, visiblement agacé par le manque de ténacité de son ami.

Nous attendions depuis déjà un moment lorsque Claude rompit le calme ambiant :

— Il devait avoir une grosse envie ; il en met du temps.

Nous le vîmes enfin réapparaître après quelques minutes, la mine réjouie. Revenant de mon côté, il me fit signe de changer de place et se glissa prestement à l’arrière de la voiture en prenant une longue expiration.

— Eh ben… Tu sembles effectivement soulagé ! s’amusa Claude.
— Doublement, même. Figure-toi que j’ai discuté avec un type ; il est d’accord pour prendre un peu de bon temps. Mais à une condition : que ça ne se passe pas ici… pas assez discret.

Il nous montra du doigt un homme d’une trentaine d’années qui rejoignait à son tour un véhicule garé tout près du nôtre. Il échangea un petit signe d’intelligence avec Gildas.

— C’est lui ; tu n’as qu’à le suivre, Claude. Justine, passe devant, je vais t’expliquer.

Sans chercher à comprendre, je me plaçai à l’avant du véhicule et nous suivîmes la voiture de notre complice de dernière minute.

— On va loin comme ça ? s’enquit Claude.
— Je ne crois pas : il m’a dit qu’il connaît une forêt à seulement une dizaine de kilomètres. C’est presque en bordure de la nationale ; il va nous y conduire. Selon lui, c’est l’endroit idéal pour notre petit jeu.

Puis, me tapotant l’épaule, il me précisa la conduite à tenir :

— Le type n’y croyait pas trop et n’a pas trop de temps devant lui, mais il ne résiste pas à la perspective d’une petite baise rapide. Tout ce que tu auras à faire, c’est de baisser ta culotte et de lui présenter ton cul pour qu’il s’amuse.

Mi-absente, mi-soucieuse, je mordillai mes lèvres pour éviter d’épiloguer sur l’aventure dont l’arrangement m’échappait, tout en essayant de me projeter dans cette nouvelle situation.

Le véhicule qui nous précédait afficha sa volonté de quitter la route principale. Claude l’imita et, après avoir emprunté plusieurs bifurcations, nous nous retrouvâmes vite dans la trouée d’un petit bois. La voiture de notre comparse se gara en bordure de la clairière ; Claude s’arrêta un peu en retrait.

— Voilà, nous y sommes. À toi de jouer, ma belle ! claironna Gildas en quittant le véhicule.

Il fit signe à son acolyte de le suivre, et je me retrouvai seule à bord, quelque peu désemparée. L’inconnu attendit que mes deux compagnons se mettent suffisamment à l’écart pour venir m’aborder. Obéissant aux instructions qui m’avaient été données, j’ouvris ma portière et, après avoir relevé ma courte tunique sur les reins, je me plaçai en position d’être prise en levrette. Les bras tendus en appui sur la carrosserie, j’entendis l’homme se déplacer et s’approcher. Je le sentais tout proche, certainement en train de contempler mon avenant derrière gainé de noir.

Aux aguets, j’entendis nettement le bruit reconnaissable d’une ceinture que l’on défait, suivi de celui tout aussi caractéristique d’une fermeture à glissière ; l’homme devait avoir sorti le membre viril qui allait m’envahir. Une main effleura la courbe de mes fesses, se glissa à la croisée de mes jambes, cherchant à détecter la configuration de mon anatomie au travers de ma fine lingerie.

Sans s’attarder en préliminaires, il baissa mon dessous et je le sentis manipuler avec dextérité la pointe chaude de son pénis à la recherche de l’orifice du vagin. Je m’appliquai à lui faciliter sa pénétration ; son membre trouva vite la possibilité de se loger dans la profondeur douillette de ma vulve.

Son érection, plus que manifeste, montrait l’expression de son engouement pour ma possession impromptue. Tout en me cajolant le bas du dos, il fit nerveusement coulisser de sa pleine longueur la raideur de son sexe dans l’humide anfractuosité surchauffée de ma croustillante croupe.

Il m’empoigna sous les fesses et se mit à s’agiter avec plus d’intensité. Écartant les replis de ma vulve du bout de ses doigts, il donna un vigoureux coup de reins pour s’enfoncer au plus profond de mon ventre. Pleinement percée,  je devinai les contractions de sa verge qui expulsait le plaisir de sa possession au fond de mon vagin. Encore quelques petites agitations et il se retira lentement.

Ce n’est que lorsque que j’entendis une portière claquer et le moteur de sa voiture redémarrer que je quittai ma position. Mon premier réflexe fut d’examiner mon entrejambe : un cordon grumeleux s’accrochait à ma fente élargie et tomba au fond de ma culotte où s’était déjà imprimée la marque humide de ma libidinale espérance.

Quittant mon linge souillé que je maintenais serré en boule au creux de la main, je m’accroupis, tant pour me libérer de la congestion qui avait envahi mes jambes que pour me vider de la semence de l’inconnu. Gildas et Claude arrivèrent ensemble, nullement déconcertés de me voir en pareille situation.

— Il ne m’avait pas menti : il était vraiment pressé, le bougre ! tonitrua Gildas.
— Encore un ingrat, ajouta Claude. Il n’a même pas pris le temps de te remercier. C’est pourtant un beau cadeau que tu lui as offert.
— Bah, l’essentiel est que Justine y trouve son compte. Pas vrai ?

Sans attendre de réponse ni le moindre assentiment, il s’accroupit dans l’axe de mes cuisses écartées et contempla ma vulve ouverte d’où pendait un long fil rempli de nodosités. Sans me soucier du regard insistant qu’il portait sur mon impur sanctuaire, je relâchai quelques gouttes d’urine. Je me soulageais du même coup de l’ineffable crainte qui m’avait tétanisée lors de ce rapport anonyme et m’ébrouai nerveusement pour me séparer des dernières larmes qui s’égouttaient.

Nous repartîmes sans empressement. Je pris soin de ramener ma courte tunique sous ma plaie fangeuse, préférant voir mon vêtement s’abreuver des traces de mon extravagante folie plutôt que de rendre indélébile la marque de cet égarement sur le coûteux tissu du siège.

Alors que nous nous retrouvions à nouveau sur la route, Claude donna un léger coup de poing rageur sur son volant et pesta :

— Flûte alors ! On s’est mal débrouillé… on a strictement rien vu de…

J’entendis Gildas lâcher un profond soupir à l’arrière. Il rétorqua :

— Désolé, c’est un peu de ma faute, mais le type semblait méfiant et tenait absolument que nous restions à l’écart. Il m’avait bien précisé qu’il voulait seulement… excuse-moi Justine… il désirait juste se purger, et basta !
— Bon, tant pis. Mais toi, Justine, ça t’a contentée cette histoire ?

Pour une fois, je répondis avec franchise :

— C’est assez excitant. J’avais un peu peur au début… mais je commence à y prendre goût.
— Tu aimerais le faire avec un routier ?
— Pourquoi pas ? Mais je préférerais que ce soit dans la cabine que dehors.
— Pas de problème : tu grimpes avec lui dans son camion et tu le laisses s’amuser avec toi. Une fois l’affaire conclue, tu viens nous montrer la preuve du péché. Tiens, au fait ! Elle est passée où, ta petite culotte ?

J’ouvris la main qui pressait nerveusement le fin tissu. Comme l’éclosion d’une fleur en accéléré, il se gonfla sur ma paume. Claude l’agrippa et la plaça sous son nez pour en humer les vaporeuses exhalaisons.

— Hé-hé, sens-moi ça, Gildas !

Il balança l’objet du délit par-dessus son épaule. Gildas le récupéra au vol, et après l’avoir flairé à son tour se mit à en inspecter le fond.

— Forte odeur de mouille et traces de foutre ; compliments, ma belle : vous venez de réussir la première partie de notre pacte.

Puis, coupant court à nos échanges, il proposa :

— La nuit tombe ; on tente un dernier essai ?

Notre mutisme valant toujours acquiescement, nous ressortîmes quelques kilomètres plus loin sur la même aire de repos, mais dans l’autre sens cette fois. Quelques camions étaient garés sur la partie qui leur était réservée.

Gildas se fit fort de trouver un camionneur désireux de prendre un peu de bon temps. Cette fois, il revint assez vite. Dès que je le vis, une vibrante ondulation électrisa l’intérieur de mon sexe, me faisant comprendre que ma chair demandait d’être encore glorifiée. Il reprit sa place et, marquant son dépit d’un large haussement d’épaules, nous révéla le résultat de sa quête :

— Rien de rien ! Que dalle ! Pas un seul de ces types ne parle français, pas la peine d’insister.

Claude essaya de masquer sa propre désillusion et tenta d’en minimiser l’importance :

— Pas grave. De toute façon, on y voit quasiment plus.

À l’arrière, Gildas frotta la protubérance qui arquait son pantalon. Il s’adressa directement à moi :

— Toutes ces idées, ça me fait monter la sève. Je commence à me sentir encore à l’étroit dans mon falzar. Retour au bercail ; j’ai une de ces envies…

Je réprimai un sourire, ravie de m’endormir entre deux mâles fourbus après de nouvelles agaceries.

— Il faudrait que l’on prépare nos sorties. On y réfléchira à tête reposée. Tiens, je vais aller pisser ; ça me redonnera peut-être de l’inspiration, qui sait ?

Gildas prit le chemin des toilettes. Claude me glissa, pensif :

— Pour quelqu’un qui n’était pas emballé au départ… Avec lui, on peut s’attendre à tout.

Puis, après un court moment de réflexion :

— Il a quand même un sacré culot : oser demander à un type qui urine près de toi s’il veut se taper une nana… comme ça… en pleine nature… Comment est-ce qu’il arrive à argumenter ?

Le trouvant un peu railleur, j’osai lui répliquer :

— Après tout, ce n’est pas si différent que de me donner à un routier.

Déconcerté par ma réplique, il se tourna en ma direction, le visage empreint des marques d’une profonde concentration. L’air ahuri, il resta muet, ce qui en disait long sur la perplexité qui le pétrifiait.

Gildas fit son retour et s’engouffra prestement à l’arrière du véhicule en frissonnant.

— Brrr… C’est qu’il commence à faire frisquet ! nous fit-il remarquer, un énigmatique sourire aux lèvres.
— Toi, tu nous manigances encore quelque chose… hasarda Claude en le fixant sur son rétroviseur intérieur.
— Je ne voudrais pas me vanter, mais la pissotière reste un bon endroit pour établir des liens… en tout bien tout honneur, cela va sans dire !
— Ne me dis pas que tu as trouvé un autre type ?
— Non, tu as raison. Je n’ai pas levé un type… mais deux ! Tu démarres et on les attend avant la sortie. Quand ils passeront devant nous, tu les suis ; ils ont une caisse rouge. Pareil que pour l’autre, ils veulent un coin bien tranquille pour…
— On va se paumer, on n’y voit plus grand-chose.
— T’inquiète ! L’un des types connaît le coin ; il m’a parlé d’une ancienne zone artisanale avec des bâtiments désaffectés : c’est là-bas qu’il nous envoie. D’après lui, c’est complètement isolé et pépère.

Notre véhicule se plaça en bordure de la sortie. Un coupé, aux reflets flamboyants sous la lumière des lampadaires et des néons, passa à notre côté. Claude, extrêmement concentré sur sa conduite, le suivit sur plusieurs kilomètres, puis s’embrancha sur la même sortie. Encore quelques hectomètres et nous étions au cœur de constructions qui, malgré le peu que l’on pouvait en distinguer, ressemblaient bien à une zone d’activité désaffectée.

Une petite bruine avait fait son apparition, ce qui ajoutait un peu plus à l’indistinction des lieux. Le conducteur de la voiture écarlate n’hésita pas sur la direction à prendre et nous emmena directement à l’endroit de ce qui avait dû être un parking souterrain. Pour un endroit tranquille, on ne pouvait effectivement rêver mieux.

Claude se gara face au véhicule des inconnus et laissa les veilleuses allumées pour garder un minimum de clarté. Comme les occupants de la voiture rouge ne semblaient pas vouloir se manifester, Gildas nous déclara avec son jargon :

— Bon, je vais discutailler avec nos deux pèlerins ; je vous tiens au parfum, mes ouailles.

Le passager entrouvrit sa portière à l’approche de notre éclaireur, une conversation s’amorça entre les deux hommes. À voir le balancement vertical que répéta Gildas, il semblait être parvenu à un accord sur la façon de procéder. Il revint vers nous et me fit signe de baisser ma vitre.

— Tu peux y aller, articula-t-il sur un ton assez bas. Ils veulent juste que tu remontes ton jupon, et tu les laisses te bricoler.

Forte de ces précisions, je sortis pour affronter ce nouveau challenge et me placer devant un pilier de soutènement qui me séparait de la mystérieuse voiture. M’inclinant vers l’avant, je relevai ma tunique sur les reins pour présenter la crudité de ma croupe à ceux qui allaient bientôt l’utiliser pour satisfaire leur salacité.

Un filet d’air se faufila insidieusement dans l’écartement de mes jambes mais, au lieu de me refroidir l’entrecuisse, il attisa le feu qui ardait mon bas-ventre. Je vis les deux hommes me contourner pour se placer derrière moi.

Celui qui me sembla être le plus âgé avait le pénis bandé qui sortait de sa braguette. Le plus jeune, plus hardi, avait intégralement déballé ses attributs en baissant bermuda et caleçon.

Le premier écarta les lèvres de mon sexe de ses mains tremblotantes. Je lui tendis mon postérieur lorsque la tête de son aiguillon fureta dans l’ajour de mon intimité avant d’en affermir la liaison d’un vigoureux coup de reins. Surprise par la puissance de son insertion, je lâchai un cri qui se propagea en écho, amplifié par la résonance de l’espace vide.

La brusquerie de notre union m’arracha d’autres sons qui eurent été fort inconvenants en d’autres lieux, mais la place se trouvant affranchie de toute prévenance pouvait laisser libre cours à la répercussion de ma plus profonde gratitude. L’emballement de notre fusion, qui me rappela le bruit d’une marche rapide dans une flaque d’eau, fit que notre emboîtement fut de courte durée, et le volcanique phallus déversa dans ma faille son écoulement éruptif et se retira incontinent.

L’homme s’écarta pour libérer la place et, sans même prendre la peine de reloger son membre flasque, observa son camarade me posséder à son tour. Plus que jamais offerte, j’exposai mon orifice maculé à la convoitise de celui qui jouait le second rôle. Me saisissant par les hanches, il eut toute aisance pour se glisser dans ma vulve gorgée de semence et, malgré son jeune âge, il ne manquait pas de technique. Sa méthode, bien qu’un peu fruste, n’en était pas moins efficace : une pénétration profonde et brutale sans ménager mes muqueuses, suivie d’un lent recul, puis une nouvelle charge de ma matrice.

Sans chercher à contenir mes cris, j’eus tôt fait de fondre sous les rudes coups de boutoir. Vacillante sur mes jambes molles, mon puissant étalon dut me retenir pour rester pleinement emmanché et pouvoir décharger au plus profond de mon vagin surmené. Il se retira, essuyant sur mon indécent postérieur les dernières bavures crachées par son pénis.

Regardant leur intime mélange perler à la percée de mon entrejambe, ils se réajustèrent avant de se couler tout aussi diligemment dans leur voiture et de quitter la scène dans un crissement de pneus.

Gildas et Claude vinrent me rejoindre dès le départ des deux étalons. Ils s’inquiétèrent de savoir dans quel état d’esprit je me trouvais, avant de rester éberlués par la vue de l’abondante quantité de sperme qui s’écoulait de mon sexe.
Ne pouvant me soustraire à mon rituel post-coïtal, je m’accroupis devant eux pour pissoter.

— Toujours la petite pause-pipi après un coup de quéquette… persifla Gildas.

Sa plaisanterie tomba à plat. Je n’avais que faire de sa raillerie. Claude s’était déjà remis à sa place de conducteur et avait démarré le moteur.

Le retour se fit sans le moindre échange. Assise à l’arrière, la tête en appui sur l’épaule de Gildas, je me rassurais au creux de son bras qui m’enveloppait. Il triturait machinalement un de mes tétons durcis et semblait, lui aussi, plongé dans une profonde réflexion.

Une fois parvenus à la chambre que nous partagions, il me demanda de me dévêtir illico presto. Malgré le peu d’effets que je portais, il se retrouva nu plus rapidement que moi. Il me poussa sur le lit et se coucha sur moi pour planter son sexe dans l’ouverture de mon ventre. Je le laissai s’ébattre bruyamment avant qu’il n’y répande le tiède jaillissement de ses glandes enflammées. Pendant ce temps, Claude me téta un sein, malaxant l’autre en attendant son tour de pouvoir apaiser cette tension que je m’appliquais à faire renaître au creux de ma main.

Épuisée, comblée, béante et ruisselante de leur substance aqueuse, je me laissai glisser dans une torpeur anesthésiante…

Auteure : Inanna
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