samedi 16 mai 2015

Miami District (9)

Relisez le chapitre 8
CHAPITRE NEUF : CHANTAGE ET REVOLTE

Le lundi, au travail, pas d’Anita, qui avait prolongé sur la semaine ; j’avais occulté le footing car je ne m’en sentais pas de courir seule ; pour la piscine, bien sûr, j’avais moins envie d’y aller et de tomber sur José. J’avais pensé à m'enfiler un plug pour aller au bureau ; le numéro deux, en cristal et pas trop gros. Jason était un peu distant avec moi, comme s’il n’avait pas fait l’amour avec moi quelques jours plus tôt. Et comme s’il ne m’avait pas imposé de lui faire une gorge profonde d’une manière très peu délicate.

Ce qui ne l’a pas empêché de vérifier si je portais bien un plug puis, en fin d’après-midi, alors que je me demandais ce que j’allais faire le soir, de me faire travailler la gorge profonde. Je n’ai pas vomi cette fois, mais mon maquillage a coulé avec mes larmes ; en prime, Jason a éjaculé sur mon visage, finissant de me ruiner le visage et de m’humilier. Quand je suis revenue des toilettes, nettoyée et rafraîchie, j’étais décidée à avoir une explication avec lui, mais il m’a juste lancé :

— Mercredi, tu me réserves soirée et nuit ; tu m’accompagnes à une réception où tu devras être parfaite, je te préviens.

Et il est parti sans attendre une réponse ! Fumier ! Tu me bats le chaud et le froid, mais je n’oublierai pas. Je n’oublie rien, les bonnes choses comme les mauvaises. Le soir, j’avais un message dans la boîte aux lettres, à ma surprise, car il n’y avait jamais rien. Une enveloppe avec une clé. Et trois feuilles dont un message manuscrit : « Demain, 16 heures 30 à la piscine – pièce du sous-sol, instructions sur place. Regarde les jolies photos. On te reconnaît bien. Retard, manquement sévèrement sanctionnés. En cas de problème, téléphone au… »

Et deux photos en tirage médiocre, mais pas assez pour ne pas me reconnaître ; nue, couverte de sueur, la bouche déformée par la verge de José sur l’une, lui offrant mes fesses sur l’autre. J’ai failli hurler ma colère, mon dégoût. Le salaud ! Il m’a coincée, a profité de moi, et maintenant il essaie de me faire chanter ? Calme-toi, Steph. Tu peux rien y faire ; tu vas y aller, le raisonner, détruire les photos...

Dire que j’ai bien dormi serait mentir ; et la journée de travail s’est déroulée dans le brouillard le plus complet. Je travaillais machinalement, heureusement sans aucune distraction car Jason est parti en milieu de matinée pour ne plus reparaître. Un peu avant seize heures, j’ai enlevé le plug que je portais depuis le matin, l’ai nettoyé et glissé dans mon sac à main, puis j’ai éteint mon ordinateur et je suis sortie. J’ai roulé au radar jusqu’à la piscine dans des rues écrasées par la chaleur ; la climatisation de la Toyota était médiocre et je fus obligée d’ouvrir les vitres pour ne pas suffoquer. Résultat, j’étais en nage en sortant de la voiture. À cette heure, il y avait pas mal de véhicules garés sur le parking, les clients passant par l’entrée principale. Bien sûr, il n’y avait pas de gardien à la porte annexe pour faire entrer les habitués ; je suis entrée grâce à ma clé.

— Houhou ! Y a quelqu’un ?

Ma voix était mal assurée, un peu chevrotante ; de toute façon personne n’a répondu. Il faisait horriblement chaud dans le bâtiment ; j’ai descendu l’escalier et suis allée jusqu’à la pièce sans rencontrer ni entendre âme qui vive. La pièce était vide ; j’ai vu immédiatement l’enveloppe noire posée sur le lit aux draps blancs. Je suis entrée, fataliste. Pourquoi tergiverser ? Il me fallait rencontrer Mr Rodriguez, et le mieux était de lire ce qu’il voulait.

« Bien, petite chienne ; maintenant, tu enlèves tes vêtements, tu les ranges dans l’armoire que tu refermes. Puis tu enfiles la cagoule qui s’y trouve, puis les menottes : une paire pour les chevilles, et l’autre pour les poignets DANS LE DOS. Puis tu attends. »

Il est complètement fou ! S’il croit que je vais faire ça, être complètement à sa merci, il est dément ; je peux pas lui obéir, à ce salaud. Et c’est à ce moment que j’ai entendu le verrou de la porte se fermer. Je me suis précipitée pour tambouriner en criant, mais peine perdue. J’ai crié, sans obtenir la moindre réponse. En pestant, je me suis mise à tourner dans la pièce, me demandant quoi faire ; j’ai sorti mon téléphone : pas de réseau dans ce trou ; je pestai intérieurement.

Il faisait vraiment chaud ici, et je commençais à sentir la sueur couvrir ma peau sans m’apporter une sensation de frais. Je me suis assise sur le lit en râlant, me demandant quelle ligne adopter. J’ai décidé d’attendre... un certain temps. Et plus le temps passait, plus j’étais énervée et inquiète. Et en nage ; ma robe collait à ma peau ; si ça continuait, il me faudrait l’essorer. Bon, j’étais prise au piège, assurément. Je me suis relevée pour aller ouvrir l’armoire ; elle était divisée en étagères dont la plus haute était pleine de plugs et de sexes masculins en plastique de différentes tailles et couleurs, la suivante recevait des martinets, cravaches et autres badines, plus tout un tas d’objets que je ne connaissais pas. Sur la suivante, une cagoule noire et des menottes.

Je remarquai aussitôt qu’une paire de menottes était reliée à l’arrière de la cagoule que j’avais soulevée, plus par curiosité qu’autre chose. Elle était fabriquée dans une matière souple et brillante, et comportait un collier en cuir qui devait bien la maintenir en place. Putain ! Si j’enfile ce truc, je vais plus rien voir et je ne saurai même pas comment l’enlever ! Sans compter qu’avec les menottes, je serai à la merci de quiconque ! Bon, je suis déjà prisonnière ici, je ne risque pas grand chose de plus, de fait. J’imagine qu’il me surveille, ce connard, avec une caméra cachée quelque part.

Alors je me suis déshabillée, pliant soigneusement ma robe humide de ma sueur et posant au-dessus soutien-gorge et petite culotte, j’ai posé mon sac et mes escarpins à côté. Puis j’ai sorti cagoule et menottes pour refermer l’armoire, dont la porte a claqué, se verrouillant ; j’étais nue maintenant, sans possibilité de récupérer mes vêtements. Et le plus dur restait à faire.

Je me suis assise sur le lit pour refermer les menottes sur mes chevilles ; la chaîne mesurait une cinquantaine de centimètre à peu près. Ensuite, la cagoule ; je me suis aperçu qu’elle comportait une ouverture à l’arrière pour passer les cheveux. J’ai glissé ma queue-de-cheval dans l’ouverture et enfilé facilement la cagoule en matériau souple qui a collé à mon visage ; j’allais crever de chaud là-dessous. La partie collier se fermait comme une ceinture, je n’ai pas trop serré. Pour les poignets, ce ne fut pas aisé de fermer les menottes dans mon dos et au niveau des omoplates, mais j’y suis quand même arrivée.

Et maintenant ? Je me suis laissée tomber sur le lit et ai attendu, les yeux clos sous la cagoule ; j’avais si chaud que je ruisselais. J’attendais et j’écoutais ; il y avait un bruit de fond, mélange de machineries, tuyauteries, moteurs, turbines et de cris des nageurs. Et pas de Mr Rodriguez. J’ai dû m’assoupir un instant car j’ai sursauté quand la porte s’est ouverte. Des pas, quelqu’un qui entre.

— Tu vois, elle est mignonne, cette pute ; elle nous attend, Jaime.

La voix de Mr Rodriguez ; mais qui est Jaime ? Ils sont deux ! C’est pas vrai, les fumiers !

— Monsieur Rodriguez ? Vous pouvez me libérer, s’il vous plaît ?
— Ma guapa, tu es jolie comme ça, ta peau brille ; écarte les jambes que je puisse voir ta jolie moule.
— Que j’écarte… Non ! Vous n’êtes pas tout seul. S’il vous plaît…
— Sois gentille, guapa, et obéis à ton ami. C’est mon fils Jaime : il voulait voir la jolie gringa rubia.

J’ai écarté les jambes, toute honte bue ; la chaîne m’a d’ailleurs empêchée de les écarter beaucoup. Je respirais lourdement, attentive aux bruits dans la pièce ; ils tournaient autour du lit et je n’osai plus bouger. Je n’étais pas dans une position confortable, couchée sur le dos avec mes bras retournés et écrasés dans mon dos. Une main s’est posée sur ma cuisse gauche, très près du pubis, et je me suis tendue comme un arc. D’autres mains l’ont rejointe, caressant mon corps poisseux, empaumant mes seins, caressant mon ventre, mes cuisses ; je serrais les dents, consciente de l’inanité d’une rébellion.

En fait, j’essayais de ne pas bouger, de rester insensible à leurs attouchements, de ne pas les supplier non plus. Mais je n’ai pu m’empêcher de réagir quand une main a glissé entre mes cuisses et que des doigts ont fureté dans ma fente. Je me suis tordue, serrant compulsivement les jambes et emprisonnant les doigts entre mes lèvres intimes.

— Elle est trempée, la petite pute ; elle n’attend plus qu’une grosse bite dans sa chatte baveuse.
— Je t’avais dit que c’est une chaude, Steph. Elle veut de la bite, et de la grosse. Allez, écarte, puta !

J’ai obéi, la mort dans l’âme. Je n’étais pas une pute, mais je me doutais bien qu’ils n’hésiteraient pas à me frapper si je leur résistais ; alors je suis restée offerte, inerte jusqu’à ce que les caresses sur ma poitrine, les attouchements vicieux des doigts plongés dans mon vagin aient raison de moi. Mon ventre s’est creusé, mon bassin a commencé à onduler malgré moi ; j’étais perdue. Dès lors ils ont fait de moi ce qu’ils ont voulu sans que je songe à résister ; une verge épaisse a envahi sans douceur mon vagin trempé et l’a pilonné avec détermination ; une autre verge s’est posée sur mes lèvres entrouvertes, je l’ai gobée et aspirée. Ils se sont succédés dans mes orifices, investissant mon anus et m’arrachant des cris et des plaintes étouffés par le mandrin que je suçais.

Non seulement j’ai joui sous leurs assauts, mais en plus ils s’en sont aperçus ; j’ai alors reçu de grosses claques sur les fesses et les seins sous un flot d’insultes.

— Espèce de pute ! Tu joues la pucelle et tu n’es qu’une petite pute qui aime se faire enculer en suçant une grosse bite !
— Traînée, vide-couilles, prends ça ! Oh puta, je me vide dans son cul, à cette salope !

J’ai dû avaler la semence de celui qui prenait ma bouche avant de pouvoir m’écrouler sur le lit, exténuée, en nage. Je pensais qu’ils allaient me libérer tout de suite, mais non, ils ont bu de l’eau, Mr Rodriguez m’a soulevée pour me faire boire à la bouteille ; j’étais déshydratée et ça m’a fait un bien fou.

— Merci, vous voulez bien me détacher, s’il vous plaît ?
— Tu n’es pas bien avec nous, ma puta ?
— Vous ne pouvez pas me garder comme ça, je vous en supplie, Monsieur Rodriguez !
— Tu n’as pas aimé ? J’ai bien vu que tu as joui.
— Oui, mais libérez-moi maintenant.
— Tu n’as pas envie de recommencer ? Ma queue, elle est de plus en plus grosse.
— D’accord, mais vous me libérez. S’il vous plaît.

Ouf ! Ils m’ont enlevé menottes et cagoule ; elle collait à mon visage qui était rouge et bouffi, j’ai eu presque peur en me voyant dans le miroir. À part ça, je me suis trouvée belle avec ma peau luisante et mes seins gonflés. Jaime ressemblait peu à son père car il était plus grand que lui et moins enrobé, mais il était aussi velu et couvert de tatouages de la tête aux pieds. Il n’avait pas l’air très aimable, et d’emblée je ne l’ai pas aimé. Il arborait une virilité brune et velue bien gonflée et tendue à l’horizontale qu’il a plantée dans mon anus après m’avoir retournée.

Empoignant mes cheveux et tirant ma tête en arrière à me faire mal, il m’a prise sans douceur, son bassin claquant contre mon fessier avec un bruit mouillé. José m’a présenté sa verge et je l’ai embouchée comme j’ai pu, secouée que j’étais par les vigoureux assauts de son fils. Je réalisai alors que j’aimais ce qu’ils me faisaient, être possédée ainsi, traitée comme une souillon ; et je mis tout mon nouveau talent à pomper le gros engin qui déformait mes lèvres. Puis Jaime s’est vidé en grognant dans mes intestins et s’est retiré, laissant mon anus béant ; José a libéré ma bouche pour me sodomiser à son tour et éjaculer après quelques allers-retours.

Ils n’ont pas voulu que je me douche et m’ont chassée en me laissant juste passer ma petite robe sur mon corps souillé ; je me suis retrouvée sur le parking, hébétée et titubant sur mes jambes tremblantes ; j’ai ouvert la portière de ma Toyota et me suis assise en couinant sur le siège surchauffé. Vite, une douche froide !

Chez moi, je suis restée une demi-heure sous le pommeau de la douche m’arrosant d’eau froide ; j’étais désarçonnée par mes réactions, vaguement inquiète aussi, et le moral dans les chaussettes. C’est ça, la vie d’une jeune fille libre aux USA en 2011 ? Au secours !

J’ai dû boire un litre d’eau, voire plus, mangé deux nectarines médiocres et me suis couchée un peu nauséeuse ; et j’ai super bien dormi malgré tout. Au petit matin, je suis allée courir toute seule, regrettant ma jolie Anita qui ne m’avait même pas envoyé un message sur mon smartphone – offert par la Fondation – ; j’allais lui passer une soufflante, moi, à cette souris !

Au boulot, Jason a été charmant. Lunatique, ce garçon, vous dis-je ! Il a quand même contrôlé si je portais bien un plug, des fois que j’aie oublié. Du coup, divine surprise, il m’a invitée à déjeuner avec lui dans un petit restaurant à Miami Beach ; j’étais heureuse de monter dans la Pacer, c’est une voiture que j’aime bien. Et j’ai retrouvé le Jason souriant, plein de charme et d’humour, le Jason qui me fait complètement craquer.

— Ce soir, je passe te chercher à dix-huit heures ; ça nous laissera le temps de faire plus ample connaissance. J’ai envie d’essayer ton anus juste après avoir enlevé le plug ; c’est le numéro cinq ?

Alerte rouge ! Il te parle de ça en plein restaurant, avec des gens aux tables autour de nous, à pas deux mètres ; je vais mourir de honte ! Bon, regarde-le dans les yeux, franchement, et tu vas bien voir : il se fiche de toi, c’est pas possible autrement.

— Oui, tout à fait, Monsieur.
— Tu fais une drôle de tête ; tu n’as pas l’air ravi.
— Si, je suis un peu surprise ; vous savez bien que je n’attends que de me faire sodomiser par vous.
— L’expression, c’est : de te faire enculer par ma grosse queue.
— Oui, vous avez raison, Monsieur ; je n’attends que de me faire enculer par votre grosse queue.
— Et tu aimes ça ?
— Mmm... Disons que je m’y fais, peu à peu.
— C’est parfait, parce que maintenant que tu es dépucelée, je ne prendrai plus que ton petit cul.

Le rouge m’est monté aux oreilles, les rôtissant si vivement que j’ai levé la main droite pour tirailler le lobe ; puis j’ai baissé la tête, troublée au-delà du possible. Je n’étais rien pour lui qu’une fille soumise de plus, il avait pour moi les mêmes sentiments que pour un steak, je n’étais qu’un morceau de viande dans son assiette.

— Bon, qu’est-ce que tu as encore à pleurer ?
— Excusez-moi, Monsieur ; c’est votre romantisme exacerbé qui m’étonne chaque jour un peu plus...
— Dis-moi, Steph ; tu as déjà été punie, battue ?
— Non, jamais battue ; et j’étais sage à l’Immaculata. De toute façon, les sœurs ne frappaient jamais ; si, parfois des gifles aux plus impertinentes.
— Tu vois, ce soir tu auras une bonne fessée ; je refuse que tu me juges, d’autant que tu ne me connais pas.

Je n’ai pas répondu ; à quoi bon aggraver mon cas ? J’ai dégluti, bu un verre d’eau fraîche et regardé mon assiette. Il semblait énervé par mes remarques ; il se comportait comme un ado contrarié en fait, soupe au lait. Bon, Steph, tu lui rentres dans le lard, courage !

— Et pourquoi je devrais accepter ça ? J’essaie de vous être agréable. Je vous donne ma virginité : résultat, j’ai droit à votre muflerie depuis plusieurs jours…
— Ça suffit, j’ai compris.

Mais j’étais lancée ; le sang s’était retiré de mon visage et ma voix était proche de la rupture, mais claire et froide.

— Je ne crois pas, non. À cause de vous, de vos traitements à la con, de votre goujaterie, je suis complètement démolie, déprimée, désespérée, dégoûtée de tous ces hommes qui se comportent comme des salauds.

Je m’étais levée, penchée vers lui avec les poings posés sur la table. Je retenais mes larmes, non, elles coulaient à nouveau sur mes joues. J’en avais assez de tout ce cirque ; j’ai pris une profonde inspiration et suis partie aux toilettes à grands pas. À mon retour, j’ai vu que Jason finissait de payer, la mine sombre. Je me suis approchée pour prendre mon sac et j’ai posé le plug au milieu de la table.

— C’est le numéro cinq ; il est à vous pour l’usage que vous voudrez. Pas avec moi. Ramenez-moi chez moi. J’aurai vidé les lieux dès demain. Je…
Auteur : Matt Démon
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